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166. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

La Bruyère dit que « l’amour qui naît subitement est le plus long à guérir » (Les Caractères, Du Cœur) ; mais je crois qu’il dépeint plutôt les accidents que l’essence même de l’amour.

167. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Songe-t-on à plaindre Amphitryon, dans le long interrogatoire où le malheureux découvre enfin son complet déshonneur592 ?

168. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

On peut, d’ailleurs, opposer à cette saillie d’un personnage imaginaire ce que dit Molière lui-même, dans la préface du Tartuffe : « La médecine est un art profitable, et chacun la révère comme une des plus excellentes choses que nous ayons. »Le seul rôle de Béralde prouve, mais prouve invinciblement que Molière, à l’époque du moins où il écrivit Le Malade imaginaire, n’avait aucune foi à la médecine, Béralde, l’homme raisonnable de la pièce, comme Cléante l’est dans Le Tartuffe ; Béralde, par la bouche de qui Molière attaque la manie d’Argan, comme il combat celle d’Orgon par l’organe de ce même Cléante, Béralde dit, comme l’athée don Juan, et en outrant même le mépris de ses expressions : « La médecine est une des plus grandes folies qui soient parmi les hommes ; et, à regarder les choses en philosophe, je ne vois point de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule qu’un homme qui veut se mêler d’en guérir un autre. »Ajoutons que la longue et vive argumentation de Béralde contre la médecine ne va point directement au sujet ; que l’important pour lui est de prouver à Argan, son frère, non pas qu’il aurait tort de se confier à la médecine, s’il était malade, mais qu’il fait mal de s’y livrer, puisqu’il se porte bien. […] Cette espèce d’incrédulité n’est pas ordinairement le produit d’un examen philosophique ; elle est bien plutôt le fruit amer d’une expérience malheureuse, le résultat d’une longue suite d’espérances trompées.

169. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Au reste, il n’y a point de meilleure forge de nouveaux mots que la Comédie ; car si elle produit quelque nouveauté de langage qui soit bien reçue, une infinité de gens s’en emparent tout à la fois, & la répandent bientôt au long & au large par de fréquentes répétitions.

170. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

On a grandement raison, en l’étudiant, d’observer cette simplicité qu’il pratiquait lui-même, et qui est la bonne règle ; on fait bien de ne pas raffiner outre mesure, et hors de propos, sur les significations à longue portée et les prétentions quasi sibylliques que des philosophes échauffés attribuent à ses comédies.

171. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Tel frappe d’abord en grand, qui n’est propre bien souvent qu’à figurer dans une petite scene ; & tel n’en impose point au premier aspect, qui peut fournir une longue carriere.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

James42, & de longs mémoires à Ludgate-hill43.

173. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Molière n’en savait pas si long que cela.

174. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Zucca fait un long monologue que Molière a imité au commencement du cinquième acte du Dépit amoureux.

175. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Ce vieillard était homme de grand sens, puisqu’il était ainsi frappé de la supériorité du nouveau genre tenté par Molière, sur celui dans lequel ses devanciers et lui-même jusqu’alors s’étaient renfermés ; mais Ménage fit preuve d’une candeur plus admirable encore, lorsqu’il reconnut de si bonne grâce une longue erreur de son esprit, et qu’il fit si complètement le sacrifice de son amour-propre à la vérité qui venait le désabuser.

176. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Qui nous assurera que Moliere n’ait pas entendu dire à quelque George Dandin, mes enfants seront gentilshommes, mais je serai cocu ; à quelque Précieuse ridicule, apportez-nous le Conseiller des Graces ; à plus d’un Tartufe, je tâte cet habit, l’étoffe en est moelleuse ; à quelque Malade imaginaire, mon Médecin m’a ordonné de faire dans ma chambre quatre allées & quatre venues, mais j’ai oublié de lui demander si c’est en long ou en large ; à quelque Bourgeois, je vis de bonne soupe, & non pas de bons mots 53 ; à quelque Dame de château, apportez des bougies dans mes flambeaux d’argent 54, &c.

177. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Saint-Simon dira plus tard de tout le règne de Louis XIV : « Ce long règne de vile bourgeoisie ». […] De même l’avocat fait de longs compliments à Sganarelle, mais encore l’auteur n’en écrit que la moitié et ajoute un « etc. » pour indiquer à l’acteur qu’il peut poursuivre en improvisant. […] Pourquoi cette longue scène de dépit amoureux inutile à l’action et même où Mariane montre un peu un caractère qui n’est pas le sien et où, encore, la puérilité des deux amoureux pourrait ôter de l’intérêt qu’on a pour eux et par conséquent de l’intérêt général de l’ouvrage, et qui encore détonne dans l’ouvrage, Tartuffe étant très nettement une comédie réaliste et la scène du dépit amoureux ressortissant à la fantaisie de la comédie italienne ? […] Les Fourberies de Scapin Les Fourberies de Scapin sont une farce un peu longue et qui n’est pas intéressante jusqu’à la fin, mais qui contient les scènes les plus puissamment bouffonnes, les plus marquées d’une verve gigantesque que Molière ait trouvées dans son imagination comique. […] Une Célimène s’en tirerait avec aisance ; Elmire s’en tire approximativement, très difficultueusement et avec des mouvements tournants qui sont longs et gauches : « Je vous ai refusé, mais avec regret, avec un regret qui s’est marqué à ce que j’ai supplié Damis de ne rien dire.

178. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Je crois cependant que la scene italienne est beaucoup plus vigoureuse, & qu’elle paroît aussi vive que la françoise, quoiqu’infiniment plus longue.

179. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

  Malgré mes soins pour resserer la Nouvelle, elle ne doit déja paroître que trop longue ; achevons de la faire connoître par un précis plus rapide ; d’ailleurs le commencement est ce que l’Auteur dramatique a le plus imité.

180. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Voilà donc que, pour augmenter l’embarras de cette pauvre enfant, le même jour et pour ainsi dire à la même heure, et sans transition, vous la faites passer de L’École des femmes à L’Épreuve nouvelle, de l’Agnès qui se défend à l’Agnès qui attaque, des sentiments bourgeois aux sentiments raffinés, — de la chaise de paille à la chaise longue, du gros mot au mot à double sens, de l’ail au musc, de la bure à la soie !

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