Cette tradition est aussi incertaine que les autres faits trop peu nombreux qui nous sont parvenus sur la jeunesse de notre auteur. […] Le sujet en était emprunté à la fable de Théagène et Chariclée, pour laquelle il avait conçu dans sa jeunesse une admiration voisine de l’enthousiasme. […] La nature lui accorda le don de conserver un air de jeunesse jusque dans un âge fort avancé. […] Les deux anciens condisciples aimaient à se reporter quelquefois aux discussions de leur jeunesse. […] Boileau a raconté plus d’une fois cette folie de sa jeunesse.
Quoi qu’il en soit de cette histoire, mademoiselle de Brie était une fort bonne comédienne, grande, bien faite et extrêmement jolie ; elle conserva longtemps un air de jeunesse ; elle jouait dans le grand tragique, et le noble comique. […] Un esprit naturel tenait lieu à mademoiselle Beauval de l’éducation qu’elle n’avait pas reçue dans sa jeunesse ; la sienne avait été négligée à un tel point, qu’à peine savait-elle lire ; elle épelait ses lettres les unes après les autres.
Je suis beaucoup allé aux Français : Mars est toujours divine, mais pour le reste et même pour Fleury je me demande s’il a été bon et si son talent n’est point une illusion de notre brillante jeunesse. […] Montaigne. » II, même page : V : « La conscience est la plus changeante des règles. » B : « Et partant les remords. » II, page 23 : V : « La pensée de la mort nous trompe ; car elle nous fait oublier de vivre. » B : « Les esprits poétiques dans leur jeunesse attendent toujours la mort et c’est ce qui fait la misère de leurs vieux jours. » II, page 30 : V : « On peut aimer de tout son cœur ceux en qui on reconnaît de grands défauts. » B : « Nous dominons nos amis et nos ennemis plus par nos défauts que par nos vertus. […] S’il est vrai qu’on aimât la farce, dans la jeunesse de Louis XIV, nous sommes à l’autre bout du clavier. […] [Acte premier, scène V] Scène V Monsieur de Sotenville, Clitandre, George Dandin Monsieur de Sotenville Mon nom est connu à la cour ; et j’eus l’honneur, dans ma jeunesse, de me signaler des premiers à l’arrière-ban de Nancy.
Moliere épousa la petite Bejard quelque tems après avoir établi sa troupe à Paris ; il fit quelques pieces de theatre, & entre autres la Princesse d’Elide, où sa femme qui joua la Princesse, 9 parut avec tant d’éclat, qu’il eut tout lieu de se repentir de l’avoir exposée au milieu de cette jeunesse brillante de la Cour.
Molière a prouvé une fois de plus que pour une fille de seize ans le génie ne remplace pas la jeunesse.
La sévérité que le roi exerçait alors sur les mœurs de la jeunesse de la cour se reportait aussi sur lui-même.
Ce grand railleur, quoi qu’on eu ait dit, est le contraire d’un Hamlet : l’homme le réjouit, et la femme aussi. 11 est pour la nature, pour la liberté du cœur, pour la jeunesse ; en un mot, il est pour Horace, il est surtout pour Agnès, et contre Arnolphe, par conséquent. […] Je vous en prie, laissez-la venir à vous,comme les petits enfants, avec cette candeur qui lui vient bien plus de.la droiture de sa jeunesse que de l’ignorance où on la tient, avec cet air engageant et ce je ne sais quoi de tendre, que lui donne la bonté de son petit cœur : Oh !
La Cour ne lui fit pas perdre le goût qu’il avait pris dès sa jeunesse pour la Comédie : ses études n’avaient même servi qu’à l’y entretenir. […] Mais comme le temps pressait, Molière lui aida à changer ce qu’il avait pillé, et à achever la pièce, qui fut prête dans le temps, et qui fut d’autant plus applaudie, que le Public se prêta à la jeunesse de Mr Racine, qui fut animée par les applaudissements, et par le présent que Molière lui fit. […] Notre jeunesse est harcelée par de maudits parents, qui veulent que nous nous mettions un fatras de fariboles dans la tête.
Est-ce au spectacle de la cour, est-ce seulement à son organisation nerveuse, tour à tour passionnée et défaillante, que Racine doit ce caractère de son talent pendant sa jeunesse ?
Son tuteur, âgé de quarante-cinq ans, a pour elle tous les égards, tous les soins, toutes les politesses que sa jeunesse & son sexe méritent.
je voudrois bien de tout mon cœur vous donner la satisfaction que vous desirez ; mais le Ciel s’y oppose directement : il a inspiré à mon ame le dessein de changer de vie, & je n’ai point d’autre pensée maintenant que de quitter entiérement tous les attachements, de me dépouiller au plutôt de toutes sortes de vanités, & de corriger désormais, par une autre conduite, tous les déréglements criminels où m’a porté le feu d’une aveugle jeunesse.
Quelles que soient, en résumé, les conclusions plus on moins définitives que l’on tire de ces données, il est incontestable que la découverte des trois documents précités est d’une importance réelle pour l’histoire, si confuse encore, de la jeunesse de Molière ; c’est un jalon de plus dans l’itinéraire de son roman comique. […] Moi qui l’ai fait régner dès longtemps dans mon âme Sa qualité, son bien, ses serments et ses pleurs, Son langage flatteur et ses feintes douleurs, Ma jeunesse crédule et mon âme trop tendre, Ma folle vanité trop aisée à surprendre, Enfin tout ce que peut d’ennemis assembler La rigueur d’un destin qui voulait m’accabler, Favorisa si bien les efforts de ce traître, Que je ne puis l’haïr, quelqu’ingrat qu’il puisse être, Qu’il obtînt… mais, hélas ! […] Palaprat, né à Toulouse en 1650, avait eu dans sa première jeunesse la bonne fortune de connaître Molière.
Il a des candeurs que j’ai indiquées et qui sont d’un jeune homme, d’un homme qui n’a même pas les vingt-cinq ans que je lui donnais ; il a, avec sa maîtresse, des emportements qui seraient inexcusables chez un homme de seconde jeunesse. […] « J’aurais trop d’avantages si je voulais passer de l’examen de Molière à celui de ces successeurs qui, n’ayant ni son génie ni sa probité, n’en ont que mieux suivi ses vues intéressées [le désir du succès à tout prix], en s’attachant à flatter une jeunesse débauchée et des femmes sans mœurs. […] Belle instruction pour la jeunesse que celle où les hommes faits ont bien de la peine à se garantir de la séduction du vice ! […] Le bal, les festins, les jeux, même le théâtre ; tout ce qui, mal vu, fait le charme d’une imprudente jeunesse, peut être offert sans risque à des yeux sains. […] De même, ce qui prouve que Molière est toujours avec nature, même vicieuse et honteuse, ce sont les paroles d’Angélique dans George Dandin : « Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelques beaux jours que m’offre la jeunesse et prendre les douces libertés que l’âge me permet. » C’est le cri de la nature.
Harpagon, aux yeux duquel les deux mots « sans dot » en matière de mariage tiennent lieu « de beauté, de jeunesse, de naissance, d’honneur, de sagesse et de probité », se verra méprisé par un fils insolent qui bravera sa malédiction.
« Ce fameux auteur de L’École des maris 2, ayant eu dès sa jeunesse une inclination toute particulière pour le théâtre, se jeta dans la comédie, quoiqu’il se pût bien passer de cette occupation, et qu’il eût assez de bien pour vivre honorablement dans le monde.