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163. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Guichard ne se bornait pas à flétrir la veuve de Molière dans son origine ; il l’attaquait aussi dans sa vie privée et dans ses mœurs, en même temps du reste que toutes les autres actrices dont Lulli avait invoqué le témoignage : « La Aubry, digne sœur d’un tel frère ; la Verdier, sa vilaine amie ; la Brigogne, cette prostituée, chanteuse de l’Opéra ; la Molière, cette comédienne de tous les théâtres, sont des créatures publiques de toutes les manières8. » Tel était le langage, non de Guichard lui-même, bien qu’il en fût l’inspirateur et en portât la responsabilité, mais de Me Vaultier, son avocat, rédacteur de ses requêtes et mémoires. […] Le Philinte de Fabre, au contraire, est un homme des plus méprisables, qui se montre ouvertement capable de commettre les actions les plus odieuses pour un vil intérêt, et qui était aussi peu digne d’être l’époux de celle qu’il aime que l’ami du misanthrope Alceste. » Voilà qui répond aux détracteurs de Philinte aussi bien qu’aux abstracteurs de quintessence qui subtilisent sur Alceste. […] V, p. 380 de cette magnifique édition de Molière, publiée par la maison Hachette, et où il se montre le digne continuateur d’Eugène Despois.

164. (1910) Rousseau contre Molière

Cette attitude élève, agrandit ses idées, détruit en lui des inclinations basses qui nourrissent et concentrent l’amour-propre, et de ce concours naît une certaine force de courage, une fierté de caractère qui ne laisse prise au fond de son âme qu’à des sentiments dignes de l’occuper. […] Il convient qu’Alceste est plus digne d’amour que lui et il se retire devant lui dans le cas où, dégagé de Célimène, il reviendrait à Eliante. […] Vous vous rappelez le mot de Labiche, mot digne de Molière. […] Je ferai remarquer cependant que le sieur George Dandin ne laisse pas d’être coupable et digne de quelque punition. […] Orgon vise à être un saint et aboutit à être un crétin ; le ridicule est dans l’erreur qu’il comme dans la poursuite d’un idéal parfaitement digne de respect.

165. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Vous m’assuriez par-là d’agréer mon service : C’est une fausseté digne de ce supplice.

166. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

J’ai entendu dire par plusieurs personnes que Moliere ne jugeant pas la piece du Dépit amoureux digne de rester au théâtre, & ne voulant point perdre sa plus belle scene, l’avoit transportée dans le Tartufe.

167. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

, chez le nompareil Sire, On vit les deux Amphitrions, Ou, si l’on veut, les deux Sosies, Qu’on trouve dans les poésies Du feu sieur Plaute, franc latin, Et que, dans un esprit très fin, Son digne successeur Moliere, A travesti d’une maniere A faire ébaudir les esprits Durant long-temps de tout Paris, &c.

168. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Songez, s’il y avoit une affaire, & que je n’y fusse point, je serois perdu : votre petit cousin ne seroit plus digne de vous.

169. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Il est étrange que la musique du temps n’ait pas été mieux vérifiée; son innocuité littéraire la rendait propre à devenir un dépositaire inintelligent mais loyal ; les vieilles archives musicales de l’Opéra et des Français renferment peut-être, sous une lourde couche de poussière, des curiosités littéraires dignes de voir le jour.

170. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Il est digne de leur donner des lois. […] Jules Rolland, dans son Histoire littéraire d’Albi, a publié des documents dignes d’attention. […] Telles sont, par exemple, les scènes de la Barbe impossible, toujours interrompue, et celle de la Lettre improvisée, celle-ci plus piquante et plus digne de la muse comique. […] Molière avait trente-six ans au moment où il allait trouver enfin un théâtre digne de lui. […] Nous n’acceptons pas ces jugements trop sommaires ; nous voyons dans cet ouvrage un essai remarquable et un prélude digne de toute notre attention. 

171. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Qu’il était instruit que l’Académie française l’avait fort approuvé ; qu’elle l’avait trouvé digne de celui qui l’avait conçu, plus digne encore de ceux qui se proposaient de l’exécuter. […] « Je ne vis jamais, ajoute Dassoucy, tant de bonté, tant de franchise ni tant d’honnêteté que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des Princes qu’ils représentent tous les jours sur le théâtre. » Dassoucy changera de note, plus tard, mais ici l’aveu est bon à retenir, et nous montre déjà Molière tel que nous le retrouverons à Paris, compatissant, excellent, noble de cœur et de tenue, et partageant sans compter avec l’errant recueilli en chemin. […] Tantôt ce digne personnage Faisait voir dedans son visage Les traits d’un homme généreux, Tantôt d’un niais, tantôt d’un gueux ; Tantôt avec une grimace Il se défigurait la face, Et souvent rendait son museau Plus laid que le groin d’un pourceau.

172. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Je ne puis croire que vous ayez le moindre sentiment d’estime pour moi, si vous ne m’en donnez aujourd’hui une preuve, en me jugeant digne de devenir votre épouse, en me croyant vertueuse sur ma parole, malgré les apparences qui déposent contre moi.

173. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Ménagez vos dons envers les mortels, si vous ne voulez bientôt en être méprisés, & gardez-vous d’attendre rien de leur reconnoissance : faites, parmi ces tigres, que le repas soit toujours plus estimé que celui qui le donne ; que, dans une assemblée de vingt personnes, il se trouve toujours plus de dix-neuf frippons, & que leurs femmes soient dignes d’eux !

174. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Mais je lui déclare que Baron n’a pas plus de part à mon travail que plusieurs autres personnes dignes de foi, qui m’ont fourni des mémoires.

175. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Je ne vis jamais tant de bonté, tant de franchise, ni tant d’honnêteté, que parmi ces gens-là, bien dignes de représenter réellement dans le monde les personnages des princes qu’ils représentent tous les jours sur le théâtre. […] L’époque où elle fut donnée est digne de remarque. […] Un autre jour, Puimorin, frère de Boileau, raconta qu’ayant osé critiquer le poème de la Pucelle en présence de Chapelain, celui-ci lui avait répondu : « C’est bien à vous d’en juger, vous qui ne savez pas lire, » et qu’il lui avait répliqué : « Je ne sais que trop lire depuis que vous faites imprimer. » Boileau et Racine trouvèrent cette réplique fort piquante, et voulurent en faire une épigramme, qu’ils tournèrent ainsi : Froid, sec et dur auteur, digne objet de satire, De ne savoir pas lire oses-tu me blâmer ? […] Ces vers de Boileau, j’en demande pardon à ce sévère critique, m’ont toujours paru injustes; mais son autorité a quelque chose de si respectable, qu’il fallait renoncer à lui répondre, ou lui opposer un adversaire digne de lui. […] Les Mémoires de d’Assoucy le font aimer et le font plaindre ; ils renferment des pages excellentes, dignes d’être citées ; et ses poésies légères, aujourd’hui oubliées, ont quelquefois une harmonie, une grâce, une délicatesse, qu’on ne retrouve pas toujours dans les poésies de Chapelle, dont d’Assoucy fut l’ami et la victime.

176. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Mariane la remercie, veut, avant que de s’unir à son amant, qu’il soit digne des bontés de sa mere.

177. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Il saura donc à la fois se montrer bienveillant et digne.

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