Riccoboni dit que plusieurs lazzis de cette comédie sont pris dans le théâtre italien : comment a-t-il pu ignorer que le fond même du sujet est imité d’un canevas apporté en France par ses Confreres ? […] Lorsque les comédiens de nos jours représentent cette comédie, & qu’ils ont à peine cinquante spectateurs, en comptant les gratis, Arlequin pourroit se récrier avec juste raison sur les virlicirlicitudes des choses humaines.
Le principal objet des attachements de cette fille était le fils d’un tapissier, qui formait une troupe de comédie en 1645. […] Ses enfants continuaient de jouer la comédie avec Molière, toujours assidu auprès de Madelène Bejard, certainement plus âgée que lui, puisqu’elle avait été mère en 1658, et que Molière était né en 162219.
Le Devin du village, comédie en 1 acte avec intermèdes, musique et en vers, de Jean-Jacques Rousseau, 1752.
. — Comédie du Misanthrope. — Motif de cet ouvrage.
Cette comédie avoit été faite l’année 1700 pour être représentée devant le Roi par les principaux Seigneurs de la Cour dans l’appartement de Madame de Maintenon : mais la guerre qui survint à l’occasion de la mort du Roi d’Espagne, changea sa destinée. […] Ce dernier avoit imité sa comédie de Ménandre. […] « J’avoue, dit-il en parlant de la comédie du Muet, que j’ai toujours eu pour cette piece un véritable foible d’Auteur, aussi grand que si je l’avois faite tout seul.
Dans le Préjugé à la mode, comédie en cinq actes en vers, de Nivelle de la Chaussée, Durval, époux de Constance, lui fait mille infidélités. […] Nous avons dans la Gouvernante, comédie en vers & en cinq actes, de la Chaussée, une méprise qui ne dure pas long-temps à la vérité, mais qu’on peut citer comme un modele, par la vraisemblance avec laquelle elle est amenée, & par le naturel avec lequel elle est filée.
Il bâtit à la diable ; ses dénouements sont conventionnels, parfois puérils ; dans telle de ses comédies, on pourrait sans inconvénient et sans, que le public s’en aperçoive, intervertir l’ordre des scènes. […] On peut sans crainte jouer devant n’importe quels spectateurs n’importe laquelle de ses comédies : gens du commun et gens du monde, ignorants et lettrés, collégiens et hommes mûrs, tous, dès le rideau levé, sont pris, conquis aussitôt jusqu’au moment prochain où un éclat de rire général fait résonner la salle, de l’orchestre à l’amphithéâtre.
Aujourd’hui le préjugé qui flétrissait la profession de comédie, est anéanti, et Molière, dans ce temps-ci, eût tenu un tout autre langage.
Toutes les parties d’une comédie doivent être enchaînées l’une à l’autre ; chacune tient à celle qui la précede, & en dépend. […] Tout au contraire, ils se moquoient de moi, & de l’idée que j’avois de faire une comédie sur un sujet dont l’action devoit nécessairement se passer dans les rues d’une petite ville ; ce qui jetteroit un ton ignoble & de mauvaise compagnie sur mes acteurs, & sur tout le Drame.
Dans la charmante petite piece des Graces, comédie de M.
Il suffit d’examiner les mœurs de cette comédie, pour voir que le sujet en est étranger, que Moliere l’a transporté sur son théâtre, sans se donner la peine de l’habiller à la françoise, & de changer la condition de ses esclaves, qui rendent son intrigue plus vraisemblable.
La satire et la comédie se rangent du côté de la cour ; la littérature tout entière se consacre à la célébrer.
. — Même on resta aussi belliqueux contre tous les ennemis de la foi qu’aux jours de Louis XIII : on empêcha des Huguenots d’entrer dans les Compagnies de commerce; on fit brûler un visionnaire, Simon Morin (14 mars 1663); on contribua grandement, en 1661, à la suppression de « la méchante comédie de Tartufe, » où les membres de la Compagnie du Saint-Sacrement avaient plus d’une raison, comme on le verra tout à l’heure, de s’estimer pris à partie; on travailla encore en 1660 à « procurer » contre les blasphémateurs « une forte déclaration du Roi. » Nulle part on ne « laissa périr l’œuvre de Dieu, » et d’après la correspondance de Paris avec Marseille14, comme d’après la relation de Voyer d’Argenson, les séances de la Compagnie furent toujours « pleines d’affaires. » Toutefois, à partir de 1661, les assemblées plénières, jusque-là hebdomadaires, se font rares. […] Faguet, la satire, contenue en toute comédie, émerge, se dégage, se déploie et éclate, »où un auteur « irrité et cruel » transparaît, et, — continuerai-je de dire avec l’éminent critique, — si clairement que « je ne sais pas comment sont faits ceux qui s’y trompent31. » Dans ces pièces-pamphlets. […] Les Jansénistes y participaient, et surabondamment, et même, s’il faut en croire Brossette, c’étaient eux que Louis XIV regarda comme « les vrais objets »de la comédie de Molière, tandis que les Messieurs de Port-Royal étaient persuadés au contraire que le Tartufe fustigeait les Jésuites. […] On connaît le passage de Bossuet dans les Maximes et Réflexions sur la Comédie, ch.
Yes… On donnait les comédies à mes dépens : je me rappelle que c’était un membre du parlement qui avait joué le Tartuffe, et milady, mon femme, faisait un rôle dans le Georges battu, et puis content.
Les reproches que le poète a réellement mérités sont peut-être plus graves que ceux qu’on lui fait à l’ordinaire, et doivent tomber sur ses comédies dirigées contre les Sganarelle et les Arnolphe aussi bien que sur Les Femmes savantes. » Dans ces diverses satires, Molière a pu faire admirer la justesse pratique de son jugement; mais ni les unes ni les autres ne découlent d’un principe assez élevé. « En abordant, dans L’ Ecole des maris et dans L ’Ecole des femmes , la question de la liberté qu’il convient de laisser aux jeunes filles, et celle de l’instruction qu’il peut être utile de leur donner, Molière s’est placé à un point de vue très spécial, et pour lequel la comédie française a une préférence malheureuse. […] Si admirable que soit son Amphytrion de verve et de plaisantes inventions, cette comédie ne vaut pas moralement le modèle tracé par Plaute.