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160. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Je ne sais pas quel grand crime c’est de s’attendrir à la vue d’une passion honnête ; et c’est un haut étage de vertu que cette pleine insensibilité où ils veulent faire monter notre âme.

161. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Il naît d’une conformité des âmes, qui sentent, par un penchant dominateur, qu’elles sont faites de manière à être heureuses ensemble : une vue intérieure fait découvrir à chacune d’elles que l’autre possède les qualités nécessaires pour le bonheur commun ; et un irrésistible attrait les pousse à se chercher et à s’unir pour la vie.

162. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Molière, dans sa jeunesse, avait beaucoup parcouru la province, et il l’avait vue, comme il voyait tout, en observateur attentif et profond. […] Je l’avouerai toutefois, j’ai la conviction que Ménage est le modèle qu’eut principalement en vue Molière, lorsqu’il créa le rôle de Vadius.

163. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Baron a toujours été un de ces sujets heureux qui touchent à la première vue. […] »Ces parents saisirent ce conseil, plus par envie de se défaire de l’enfant, pour dissiper plus aisément le reste de son bien, que dans la vue de faire valoir le talent qu’il avait apporté en naissant.

164. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Qu’ils fassent la réflexion que faisoit Socrate à la vue d’une soire34 ; on le veut bien : mais la soire sera pourtant ce qu’elle doit être.

165. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Raisonnons : on écrit en vue du succès ; or, il n’y a pas deux routes pour arriver au succès.

166. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Le philosophe regarde les tartuffes comme des monstres qui insultent à la fois la dignité humaine et la grandeur de Dieu ; à leur vue, le chrétien ne peut s’empêcher de penser à la parole divine : « Prenez garde de faire vos bonnes œuvres devant les hommes pour être vus d’eux ; autrement vous n’aurez point de récompense chez votre Père qui est dans les deux.

167. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

A ce fait se rattache l’anecdote suivante, rapportée par le duc de Saint-Simon, auteur anonyme de quelques notes sur le manuscrit du Journal du Dangeau : « Chacun reconnut dans Alceste M. de Montausier et prétendit que c’était lui que Molière avait eu en vue.

168. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Qu’on rapproche en effet les passages qu’on vient de lire des expressions mêmes du poète comique : « Votre majesté a beau dire, et monsieur le légat et messieurs les prélats ont beau donner leur jugement, ma comédie, sans l’avoir vue, est diabolique en mon cerveau ; je suis un démon vêtu de chair et habillé en homme, un libertin, un impie digne d’un supplice exemplaire. […] Quelques écrivains, et entre autres Grimarest, auteur d’une Vie de Molière que Voltaire traite avec raison de fabuleuse, ont prétendu que Molière avait été presque entièrement découragé par les persécutions auxquelles l’avait exposé le Tartuffe ; qu’il en avait conçu un profond chagrin, et qu’on lui avait entendu dire au sujet de cette pièce : « Je me suis repenti plusieurs fois de l’avoir faite. »Rien ne paraît moins vraisemblable, rien n’annonce que Molière ait songé un seul instant à abandonner le terrain à ses ennemis ; on l’a vu au contraire ne perdant jamais de vue son œuvre de prédilection, faisant jouer tous les ressorts de son esprit, et traitant pour ainsi dire de la représentation du Tartuffe avec tout l’art et toute la dextérité du négociateur le plus habile.

169. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

De son côté, l’Église proteste, sentant avec raison combien il est difficile de fixer une limite entre la vraie et la fausse piété ; car la vraie piété serait la piété complète, animée par une foi sans mélange et soutenue par une vue sans tache ; or, si l’on ne permet la pratique qu’à ces conditions, autant dire qu’il ne doit pas y en avoir du tout. […] Pensent-ils avoir mieux vu les difficultés à cause qu’ils ont succombé, et que les autres qui les ont vues les ont méprisées ?

170. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Agir autrement eût été une grosse imprudence au XVIIe siècle pour un homme très en vue, obligé de compter sur les puissances. […] Je viens d’entendre un acteur déclamer pitoyablement quatre vers de ma pièce, et je ne saurais voir maltraiter mes enfans de cette force-là sans souffrir comme un damné. » Il ne faudrait jamais, en étudiant ses œuvres, perdre de vue cette préférence ; elle expliquerait certaines façons d’écrire qui lui ont été sévèrement reprochées ; elle mériterait d’être étudiée en elle-même pour les graves questions d’esthétique qu’elle soulève.

171. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Le poète marche rapidement et nous entraîne à sa suite vers un but qu’il ne perd pas de vue, et qu’il nous fait entrevoir de moment en moment. […] Mais il y a aussi de certaines faiblesses morales vues avec complaisance, caressées avec affection par le pécheur qui s’y abandonne.

172. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

On peut tirer h vue sur lui sans crainte de voir protester la traite. […] Larroumet nous donne une jolie page, les rapprochements constants, l’inévitable promiscuité, les couchées dans les auberges, quelquefois dans les granges, lui jeune et ardent, elle nullement farouche, mère à vingt ans d’une petite fille dont le père est M. de Modène, un gentilhomme qu’elle ne perd pas de vue sans doute, bien qu’il soit marié, mais dont elle est séparée pendant plusieurs années, car il vit réfugié en Espagne. […] « Nous l’avons vue et revue plusieurs fois, dit-il, et nous sommes resté convaincu qu’elle est d’une authenticité incontestable, et que les deux lignes signées de Molière sont parfaitement de sa main. » On se demande sur quelles preuves le savant expert pouvait asseoir un jugement si positif, puisque, à l’époque où ce jugement fut formulé, on ne connaissait de Molière que des signatures.

173. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Enfin, si la mémoire de Neufvillenaine a pu le tromper pour quelques expressions, il n’est pas du tout probable qu’elle lui eût fait confondre en un seul acte trois actes d’une pièce qu’il avait vue plusieurs fois et avec assez d’attention pour la retenir en entier.

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