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198. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

belle Philis,   Se pourroit-il que l’amoureux Tircis    Eût assez de bonheur  Pour avoir quelque place dans votre cœur ? […] Et l’Auteur qui la transporte sur son théâtre, n’est-il pas également un imitateur plus ou moins bon, selon qu’il la rend plus ou moins plaisamment, qu’il la place plus ou moins bien, & sur-tout d’une façon plus ou moins naturelle ?

199. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Louis XIV, pendant les premières années, continue avec fermeté la politique inaugurée par Henri IV et Richelieu ; il conserve à leur place les hommes éminens que lui léguait l’administration de Mazarin : c’était faire preuve d’un bon sens rare, mais dans tout cela, on ne voit guère cette initiative personnelle qu’on se plaît à attribuer au grand roi. […] Ce n’est pas que parfois, comme toutes les puissances du monde, elle ne place singulièrement ses faveurs et ne les prodigue un peu au hasard ; mais comparez ses appréciations à celles des protecteurs les plus éclairés des temps anciens ; relisez la liste des pensions dressée par Colbert, approuvée par Louis XIV, et dites si jamais le public, s’est aussi grossièrement trompé que le grand ministre et le grand roi.

200. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Je suis né de parents, sans doute, qui ont tenu des charges honorables ; je me suis acquis dans les armes l’honneur de six ans de service, & je me trouve assez de bien pour tenir dans le monde un rang assez passable ; mais, avec tout cela, je ne veux point me donner un nom où d’autres en ma place croiroient pouvoir prétendre, & je vous dirai franchement que je ne suis point gentilhomme.

201. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII.*. M. PIRON. » pp. 277-287

Pour achever de les faire donner dans le panneau, il les place de façon qu’ils peuvent voir de loin Grégoire entouré de sacs remplis de foin, qui compte beaucoup de louis sur une table.

202. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

C’est une erreur de croire que l’école historique ait accompli tout le bien qu’elle avait à faire, et que le devoir de la critique de l’avenir soit de lui faire la place petite.

203. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Moi, je sais que j’y tiens une assez bonne place.

204. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

On doit m’en tenir compte, on doit m’en rendre grace : C’est créer les talents, que de les mettre en place.

205. (1836) Une étude sur Molière. Alceste et Célimène (La Revue de Bordeaux et Gironde unies) pp. 65-76

Ses héros ont des tics, des ridicules ; il crée un beau visage, mais il y place une verrue : telle est l’humanité.

206. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Mais, quand la magnificence de Louis XIV eut élevé ce théâtre magique, où la baguette d’Armide semble disposer de l’univers entier, Psyché vint prendre naturellement sa place sur une scène destinée aux enchantements et aux métamorphoses, chanter, comme a dit Lamotte, les mêmes amours qu’elle n’avait encore que déclamées . […] Ainsi, Molière, faisant toujours sortir une grande moralité de la peinture des plus mauvaises mœurs, place, à côté d’un vice, le vice même qui en est, à la fois l’effet et le châtiment.

207. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Un homme en place à Versailles, a un cuisinier qui s’appelle réellement Mache-lard. […] Ses amis lui firent sentir que ce nom avoit trop de rapport avec celui du malheureux Abbé ; il feignit de céder à l’honnêteté pour mieux servir la vengeance & la malignité qui lui firent substituer à la place celui de Trissotin, qui veut dire trois fois sot.

208. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Si on veut voir la laideur, la lourdeur, la raideur, la hideur, il faut regarder la gravure qui représente Mlle Beauval, car cette virago est abominable avec sa grande figure plate, où l’amour ne trouverait pas de place à mettre un baiser. […] Voici le premier au registre de Saint-Germain l’Auxerrois : « Le dit jour, vendredi dix-neuf février seize-cent soixante et douze, le corps de feue damoiselle Marie Magdelaine Béjart, comédienne de la troupe du roi, prise hier dans la place du Palais-Royal et portée en convoi en cette église par permission de Mgr l’Archevêque, a été portée en carrosse en l’église Saint-Paul, le samedi vingtième. […] Item ladite damoiselle testatrice donne et lègue au sieur Louis Béjart, son frère, la moitié d’une place sise au faubourg Saint-Antoine lès Paris, grande rue dudit lieu, à elle appartenant, savoir : moitié de ladite moitié de son chef, comme héritière des défunts sieur et damoiselle ses père et mère, et l’autre moitié de ladite moitié comme l’ayant acquise dudit sieur son frère, à la charge et condition expresse qu’en cas qu’il veuille disposer par vente, échange ou autrement, de ladite moitié donnée, il ne le pourra faire qu’au profit de l’une des damoiselles de la Villaubrun et de Molière, ses sœurs. […] Molière trouva donc une troupe qui avait pris pied devant lui, c’était la troupe de du Croisy ; mais dès que Molière parut, du Croisy lui céda la place : il fit mieux, il lui céda sa troupe et devint bientôt lui-même un des comédiens de Molière. […] Nous aimerions mieux certes offrir un demi-louis pour une place réservée sur la scène dans le monde des marquis, des importants et des fâcheux, mais déjà nous sommes trop heureux d’aller au parterre où nous nous tiendrons debout pendant toute la représentation.

209. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Oui, vous avez bien fait de quitter une place Où l’on vous caressoit pour la seule grimace ; Et mille fois, sachant tout ce qui se passoit, J’ai plaint le faux espoir dont on vous repaissoit.

210. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Si la gaieté de l’Auteur, si les choses agréables que l’acteur dit ou fait, ne tiennent pas au fond de la piece, ne nous apprennent pas des choses ou ne nous préparent pas à d’autres, la gaieté, les madrigaux, le jeu de théâtre, tout devient mauvais puisqu’il n’est pas à sa place.

211. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Le protégé de Philaminte cede la place à son rival : alors Ariste avoue que les lettres étoient de son invention : les acteurs & les spectateurs jouissent tout-à-coup de la plus agréable surprise.

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