D’autre part, même dans ce genre-là, — c’est le ballet que je veux dire, — genre allégorique, mythologique, pseudo-pastoral et carnavalesque, il avait mis le plus de vérité possible : il y avait introduit, autant que les conjonctures le permettaient, des personnages réels, humains, citadins, vêtus comme le spectateur.
L’innocence même le connaît par je ne sais quel reflet sympathique ; une solidarité merveilleuse, en l’unissant aux coupables, lui permet des larmes dont, sans le repentir, elle serait privée.
On doit comprendre qu’il ait été offusqué par les audacieuses plaisanteries de Scapin, comme par la gracieuse luxure des Contes, qui ne lui permettait pas de bien voir le mérite transcendant des Fables.
Ceux-ci, au contraire, y ont laissé des traces bien distinctes ; on possède sur eux un ensemble de renseignements qui permet de se rendre compte des représentations qu’ils donnaient.
Après quatre ou cinq années de succès dans la Province, Moliere quitta le Languedoc avec l’agrément du Prince de Conti, & amena sa Troupe à Paris : Monsieur, frere unique du Roi, lui accorda sa protection, eut la bonté de le presenter au Roi & à la Reine sa mere, & permit à sa Troupe de prendre le nom de Comédiens de Monsieur ; il lui donna le Théatre du petit Bourbon, & peu de tems après celui du Palais Royal.
Cette connoissance est d’autant plus essentielle, non seulement pour les François, mais pour les étrangers, que Moliere, s’il m’est permis de m’expliquer ainsi, nous rend en gros ce qu’il a pris en détail chez toutes les nations.
Don Alvar & Don Lope se rencontrent : ce dernier veut venger la mort de son frere : l’autre le prie de permettre qu’il soit digne de se mesurer avec lui, & de souffrir qu’il se lave auparavant d’un affront fait à sa famille.
Tout au plus s’est-elle permis quelques innocentes chuchoteries sur la suppression de la scène du pauvre, dont on parlait encore avec mystère dans ma jeunesse, comme d’un morceau de très haut goût et de grande hardiesse philosophique.
C’était un très grand honneur pour un pauvre comédien de campagne ; cependant Molière pria, avec respect, Monsieur le Prince de permettre qu’il ne l’acceptât pas, et qu’il restât à la comédie qui était, disait-il, sa véritable vocation. […] Afin de permettre à deux de ses camarades de faire valoir leurs talents comme valets. […] Cela lui permettait de vivre grandement et d’avoir, à Auteuil, une maison fort jolie, où il allait souvent, car il aimait la campagne; il composait, à Auteuil, ces jolis couplets que Lulli et Charpentier mettaient en musique pour ses intermèdes. […] Vous êtes un insolent qui perdez le respect; si j’ai voulu vous permettre de monter dans mon carrosse, je ne le veux plus; je suis le maître, et vous irez derrière ou à pied.
À ce propos de raccommodements, me sera-t-il permis de glisser ici un petit avis aux âmes trop susceptibles, afin qu’elles ne comptent pas outre mesure sur ces douces réparations.
« Un Académicien de la Rochelle (M. de Chassiron) publia, dit M. de Voltaire, une Dissertation ingénieuse & profonde sur cette question : savoir, s’il est permis de faire des comédies attendrissantes ?
Permets qu’elle ne dégénere pas en simple prêt, en échange d’argent.
La nature de cet ouvrage ne me permet pas d’entrer dans de plus grands détails : tous sont de la derniere importance ; mais ils nous meneroient trop loin.
je te permets de prendre Mademoiselle pour légitime épouse.