/ 196
139. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Les Espagnols ont un assez grand nombre d’intrigues de la premiere espece : telle est, entre autres, l’intrigue d’une piece de Calderon, qui a pour titre, La Maison à deux portes, & que l’on peut regarder comme un modele en ce genre ».

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

Le jeu fait vivre à l’aise Nombre d’honnêtes gens, fiacres, porteurs de chaise ; Mille usuriers fournis de ces obscurs brillants Qui vont de doigts en doigts tous les jours circulants ; Des Gascons à souper dans les brelans fideles, Des Chevaliers sans ordre, & tant de Demoiselles Qui, sans le lansquenet & son produit caché, De leur foible vertu feroient fort bon marché, Et dont, tous les hivers, la cuisine se fonde Sur l’impôt établi d’une infaillible ronde.

141. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

— Tout ce que vous venez de dire est véritable, repartit Clorante ; mais si vous voulez savoir pourquoi presque dans toutes ses Pièces il raille tant les Cocus et dépeint si naturellement les Jaloux, c’est qu’il est du nombre de ces derniers.

142. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

Il a ses adorateurs, ses fétichistes, ses jaloux, ses contempteurs ; mais, qu’on l’aime, qu’on le haïsse, on s’incline devant son génie et la voix publique le place sur cette cime accessible à un petit nombre où l’admiration des hommes a juché un Homère, un Dante, un Shakespeare, un Goethe.

143. (1818) Épître à Molière pp. 6-18

N’a-t-on pas lieu de s’étonner de cette excessive docilité aux ordres de quelques défenseurs de ce mot sacré, quand on voit, peu de jours après, au même théâtre, les baïonnettes de la gendarmerie employées à maintenir l’ordre aux représentations orageuses du Combat des Montagnes, où les mécontents, malgré leur nombre, ont été forcés à une retraite si précipitée !

144. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

L’inclination mutuelle des sexes est un sujet si fécond et si varié de conversation ; ils ont tant de choses à se dire pour faire entendre ce qu’il leur est prescrit de taire ; il faut tant de paroles pour expliquer cette prière muette 11 qu’ils s’adressent continuellement l’un à l’autre ; il faut partir de si loin, il va tant de circuits à faire pour arriver au but désiré, qu’on ne peut assez multiplier les occasions de se parler, de se communiquer, s’ouvrir assez de chances favorables, étendre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers.

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Je sais que vous avez déja un nombre d’années & beaucoup de bien. […] Je vais les réunir dans un petit espace, pour qu’on puisse les appercevoir tout d’un coup, & voir que le portrait françois offre un plus grand nombre de coups de pinceau fortement prononcés.

146. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Richement doué par la nature sous le rapport instinctif, Molière a pu formuler des préceptes pleins de sagesse pour un grand nombre de cas difficiles. […] Mais, outre ces anomalies générales dont tous les scélérats sont atteints à des degrés différents, certaines dispositions intellectuelles et instinctives, ainsi que les conditions dans lesquelles ils naissent, créent parmi eux un grand nombre de variétés de scélérats. […] Cependant, parmi ces esprits mal conformés, un certain nombre seraient guérissables par des procédés moralisateurs. […] On a dû remarquer qu’un grand nombre des personnages qui ont servi de types à Molière comme passionnés, aveuglés, comme esprits de travers, sont des pères de famille. […] Ce qui est instinctif en nous, ce qui qualifie nos pensées, ce qui est le principe de nos désirs et même, dans le plus grand nombre des cas, de nos volontés, ne saurait ni se supprimer, ni s’amoindrir.

147. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Après avoir mené la vie de grand seigneur, que nous avons peinte, il sentira s’adoucir cette effroyable haine vouée au genre humain, et à laquelle nous ne lui avons jamais fait l’honneur de croire ; au lieu de s’enfuir dans un endroit écarté, il tâchera d’être utile à ses semblables, en détournant les obstacles qui s’opposent au bien-être du plus grand nombre, et en démasquant, dans l’intérêt de la société, les traîtres, les lâches, les fripons qu’il rencontrera sur sa route. […] Molière, dès alors, frappé des prétentions à la noblesse, manifestées par un grand nombre de bourgeois, commençait à attaquer ce ridicule si commun de son temps, et même du nôtre, où les titres ont beaucoup perdu de leur valeur. […] Le luxe et le faste de la cour ayant ruiné un grand nombre de gentilshommes, le sentiment de la noblesse qui avait soutenu la dignité de leurs pères, s’effaçait insensiblement pour faire place au désir de la richesse: les financiers prospéraient, leur règne allait commencer; les bourgeois, enflés d’orgueil, sacrifiaient leurs écus à des alliances par lesquelles ils croyaient relever leur naissance ; la France était peuplée de Georges Dandin. […] Dancourt qui se tenait à l’affut des événements comiques du jour, a peint dans une de ses pièces intitulée la Désolation des joueuses, la consternation que firent naître ces règlements qui troublaient un si grand nombre d’existences subsistant par le jeu. […] Une première représentation est d’ordinaire une fête de famille, à laquelle le petit nombre d’étrangers qui y sont admis auraient mauvaise grâce de trouver quelque chose à redire.

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

Prends garde de tomber dans cette frénésie, Si tu veux demeurer au nombre des vivants.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

S’il est vrai qu’on doive mettre les caracteres à la portée de tout le monde, comment veut-on que les travers, les ridicules, les vices d’une profession, connus seulement par ceux qui sont initiés dans les mysteres, puissent frapper le grand nombre ?

150. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Comment auroit-il pu faire, dira-t-on, pour amener un si grand nombre d’événements ?

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Cette piece, représentée pour la premiere fois le vendredi 12 Mai 1719, n’eut que sept représentations ; elle en méritoit certainement un plus grand nombre.

152. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Il est singulier que cette scene touchante, pathétique, sur laquelle est bâtie une comédie qui fait larmoyer les Spectateurs, soit cependant si ressemblante avec une autre qui sert de fondement à la piece la plus comique de tous les Théâtres, & qu’on range, dans ce siecle délicat, au nombre des farces faites pour la populace.

/ 196