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195. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313

Tiens-toi un peu, enfonce ton chapeau en méchant garçon, campe-toi sur un pied, mets la main au côté, fais les yeux furibonds, marche un peu en roi de théâtre.

196. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Mais sitôt que d’un trait de ses fatales mains, La Parque l’eut rayé du nombre des humains, On reconnut le prix de sa Muse éclipsée, L’aimable Comédie avec lui terrassée, En vain d’un coup si rude espéra revenir, Et sur ses brodequins ne put plus se tenir. […] Cette comédie qui ne contenait qu’un acte, et quelques autres de cette nature, n’ont point été imprimées : il les avait faites sur quelques idées plaisantes, sans y avoir mis la dernière main ; et il trouva à propos de les supprimer, lorsqu’il se fut proposé pour but, dans toutes ses pièces, d’obliger les hommes à se corriger de leurs défauts. […] Chapelain par la main : “M. lui dis-je, nous approuvions vous et moi toutes les sottises qui viennent d’être critiquées si finement, et avec tant de bons sens.

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. Pieces intriguées par un événement ignoré de la plupart des Acteurs. » pp. 192-198

Prêts à l’exécuter, nous sentons tous les deux Qu’aux mains d’un étranger la mere d’Emilie Ne livrera jamais une fille chérie, L’objet de tous ses soins, & son unique espoir, Elle qui met sa joie au plaisir de la voir.

198. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XL. Du dénouement des Pieces à caractere. » pp. 469-474

Arbitre de mon sort, Vous tenez en vos mains & ma vie & ma mort.

199. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Célimène Il faut suer sans cesse à chercher que lui dire ; Terme devenu bas, la sensibilité du public souffre, comme quand on passe la main sur une blessure. […] Arsinoé Donnez-moi seulement la main jusque chez moi ; Là, je vous ferai voir une preuve fidèle Petit faux brillant italien. […] Elmire      Que fait là votre main ? […] Il n’eût rien manqué à mon bonheur depuis deux mois, si, dès le 10 ou le 15 septembre, je me fusse mis à lire Molière la plume à la main. […] Si je n’eusse travaillé la plume à la main, je n’eusse rien trouvé de tout cela.

200. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

Silvio les surprend, met l’épée à la main, s’écrie qu’il est blessé.

201. (1910) Rousseau contre Molière

Un homme a mis entre ses mains, pour qu’il le donne à un procureur à fin de poursuites, un billet de deux cents millions souscrit par un seigneur très connu. […] Vous clouez le bienfait aux mains du bienfaiteur ? […] Nous avons de ce faux trente preuves en main. […] — Cette fois vous donnerez les mains. […] Argan est entre les mains de Purgon et de Diafoirus et de Thomas Diafoirus et de tous les Diafoirus du monde par peur de la mort, comme Orgon est entre les mains de Tartuffe par peur de l’enfer.

202. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

Qu’on fasse voir à l’homme le plus hébêté le cinquieme acte de Rodogune, le quatrieme de Mahomet, le dernier de Sémiramis : il partagera malgré lui la situation des personnages ; il s’intéressera malgré lui aux événements : il frémira en voyant la coupe funeste passer des mains de Cléopatre sur les levres d’Antiochus : son cœur sera déchiré comme celui de Zopire quand Seide portera le coup mortel : Ninias sortant égaré, éperdu, du tombeau où il vient de poignarder sa mere, le fera frissonner & l’obligera à partager son trouble : & cette même Sémiramis qui revient percée de plusieurs coups mortels, lui arrachera des larmes.

203. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

Ne nous bornons pas à prouver par-là que le plus petit caractere peut jouer un rôle dans les mains d’un habile homme ; tâchons d’indiquer le moyen d’en faire un bon usage, & de les placer dans leur jour le plus favorable.

204. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. M. BARTHE. » pp. 413-419

— Ce que le cœur vous dictera : que la main ne fasse qu’obéir, & tout ira bien. — Oh !

205. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Ne transporte chez vous les pleurs et la misère, Et mettant en nos mains, par un juste retour, Les armes dont se sert sa vengeance sévère,        Il ne vous fasse, en sa colère,        Nos esclaves à votre tour.

206. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Je ris, quand je le vois, par ses boutades, servir de risée à tout un salon de gens raffinés qui ne le valent pas130 ; je ris, quand je le vois offrir sa main, sa noble main, à une femme qui se joue de lui visiblement131, et refuser celle qu’une digne fille lui offre presque, vaincue par tant de vertu132 ; je ris, quand je lui vois prendre sa belle résolution De fuir en un désert l’approche des humains133.

207. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

il me prenait et les mains et les bras, Et de me les baiser il n’était jamais las.

208. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Le caractère divin du coupable est une excuse de plus aux yeux du spectateur, qui ne rencontre qu’à la fin l’objection timide de Sosie : Le seigneur Jupiter sait dorer la pilule595 ; et certes, ce n’est pas assez de trois paroles ironiques dans la bouche d’un valet méprisable, pour ramener à un jugement moral le spectateur démoralisé de main de maître par trois actes irrésistibles. […] Elle vous baisera, vous prenant dans sa main ;          Et de vous mettre en son sein          Elle vous fera la grâce.’

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