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140. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Harpagon entend l’amour de ses louis d’or ; & après un quiproquo très long, Harpagon, déja trop malheureux par la perte de son trésor, apprend encore que sa fille a été subornée. […] Quand ma petitesse asinine sera accouplée à votre seigneurie cornue, & que je n’aurai point les reins assez forts pour porter le fardeau à pesanteur égale & proportionnément avec vous, adieu monsieur l’âne, le voilà étendu de son long dans un lit de boue.

141. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Pour se faire une idée des ruelles et des alcôves, il faut savoir que dans le xviie  siècle, et longtemps encore dans le xviiie , les lits ne se rangeaient pas comme aujourd’hui, le long d’une des laces de l’appartement. […] Il n’importe ; votre vertu n’est point farouche, et jamais personne n’a mieux accordé Dieu et le monde que vous ne faites. » Le 26 juillet 1671, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Hier, comme j’étais toute seule dans ma chambre avec un livre précieusement à la main… » Le 21 octobre suivant, elle écrit à sa fille : « L’honnêteté et la préciosité de mon long veuvage… » La langue, le bon sens et madame de Sévigné s’accordent très bien à consentir que précieuse soit entendu par la bonne compagnie comme signifiant qui a du prix, du mérite, de la valeur, et par opposition aux femmes communes, sans valeur et sans mérite, de toutes les conditions.

142. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Il cherche dans sa tête, si absorbé, qu’il ne voit ni n’entend le notaire, et qu’il s’en suit une longue scène de coq-à-l’âne, dont le public se réjouit, et qui met le sceau au succès. […] Il en a douze, bien comptés, dont la plupart fort longs : et pas un qui se répète ! […] demandait un jour Napoléon à un de ses familiers. — Sire, le monde dira ceci, dira cela, et là-dessus une oraison funèbre dans les formes. — Vous vous trompez, interrompit l’Empereur : le monde n’en dira pas si long ; il dira : ouf !

143. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

C’était cependant une entreprise digne du respect que nous portons à Molière, de remplacer les vers de Thomas Corneille par la prose de Molière, qui devait ainsi rentrer dans tous ses droits ; mais la mémoire des comédiens, ce singulier mécanisme que les plus habiles physiologistes n’ont pu expliquer, fut longue à se prêter à cette révolution. […] Quant à monter dignement l’âne de Sancho Pança, ce Pégase aux longues oreilles, que pas un poète n’a osé monter depuis Cervantès, et qui eût brisé le cou à Rabelais lui-même, vous pouvez bien croire que Molière le monta d’emblée ; ainsi monté, l’orgueilleux baudet hennit de plaisir en sentant sur sa croupe un double poids, comme qui eût dit Sancho Pança portant en croupe son maître Don Quichotte. […] À peine si Don Juan, revoyant Elvire dans ses longs habits de deuil, trouve en lui-même quelques petits restes d’un feu éteint. — Ce festin des morts et de ceux qui doivent mourir, est d’un effet terrible. […] Les Fêtes de Versailles. — Lulli, Molière et Quinault. — L’Amour médecin. — Le Bourgeois gentilhomme. — Anniversaire de la naissance de Molière Ces divertissements, ces ballets, ces fêtes, ces cadeaux, ces longues sérénades apportées d’Italie, la Seine traversée par des barques chargées de fleurs et de mélodies, et toute semblable à l’Arno qui coule à Florence, ce récit galant que nous fait le magnifique Menteur de Corneille, splendidè mendax , ces couplets satiriques et ces chansons à boire, ces menuets, ces sarabandes et ces chaconnes, qui donc anime soudain ces fêtes de la poésie et de la jeunesse, au plus beau moment de Louis XIV et de son règne ? […] Quand donc mademoiselle de La Vallière a pris le voile ; « quand elle fit cette action25, comme elle a fait toutes les autres, c’est-à-dire d’une façon charmante », M. de Montespan s’avance sur le devant du théâtre, et il remplit l’office du clown anglais en récitant, à propos de mademoiselle de La Vallière, qui vient d’entrer aux Carmélites, une longue plaisanterie industrielle, dont voici quelques passages : « À dire vrai, Messieurs, il y a eu de singuliers changements depuis que Louis et sa gloire ont disparu de la scène des vivants.

144. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Est-ce ainsi que s’expriment deux amants jeunes, passionnés, que l’amour réunit après une longue absence, & qui ont tout à craindre ?

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

On ne distingue plus dans la société les différents états que par des cheveux plus ou moins longs, un habit plus ou moins brillant, une mine minaudiere, une contenance fiere, & quelques termes favoris ; mais toutes ces nuances ne peuvent fournir qu’en passant au comique d’une scene, tout au plus.

146. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

Le premier monologue de Sosie, quoique très long ; la scène avec Mercure qui lui persuade qu’il est Sosie ; la scène première du deuxième acte entre Amphitryon et Sosie ; la deuxième entre Alcmène et Amphitryon ; la troisième entre Cléanthis et Sosie, où il s’informe à son tour de ce qui s’est passé ; la deuxième du troisième acte, où Mercure se moque d’Amphitryon : voilà les scènes à étudier dans ce chef-d’œuvre de comique.

147. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Ce soir, si vous voulez ; du matin au soir, la route est courte ; du soir au matin, la route est longue, car elle est incertaine.

148. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

  Qui ne condamnera, au point de vue moral, toute la longue comédie de l’Etourdi 232, où, d’un bout à l’autre, l’auteur étale la conduite d’un fils débauché, doublé d’un valet digne des galères233, travaillant ensemble, de la façon la plus plaisante du monde, à duper et à voler un vieux père et son vieil ami234 ?

149. (1863) Molière et la comédie italienne « Textes et documents » pp. 353-376

Elle fut publiée pour la première fois en 1579, et jouit d’une longue réputation.

150. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Elle offre des dons sans mesure aux plus longues distances de temps et de lieux, dans des pays où vous n’irez jamais, dans des temps que vous ne verrez point, et ne vous assure pas un verre d’eau pour le moment où vous aurez soif : et cependant on a foi dans ses promesses.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Mais cet acte est beaucoup plus long : Jarvis y vient annoncer que Stukéli a obtenu une sentence contre son maître.

152. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Il faut (on nous pardonnera cette remarque) que la critique du xviiie siècle ait été bien indifférente aux gloires du xviie , pour n’avoir pas, dans ses longues années de toute-puissance, réintégré triomphalement sur la scène le texte complet du Festin de Pierre ; mais elle ne paraît pas y avoir seulement songé.

153. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

La troupe italienne ne fit pas cette fois un long séjour à Paris ; elle partit à la fin de l’année 1647 ou au commencement de 1648.

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