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141. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Les Bossuet, les Fléchier, les Fénelon la regardaient comme l’élite de leurs troupeaux : elle regardait ces prélats comme les consécrateurs de la morale qu’elle pratiquait, comme les missionnaires chargés de lui donner la sanction religieuse.

142. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

Vous êtes fous tous deux de vouloir vous appliquer ces; sortes de choses, et voilà de quoi j’ouïs l’autre jour Molière se plaindre en parlant à des personnes qui le chargeaient de même chose que vous...

143. (1910) Rousseau contre Molière

Molière, « pour faire rire le parterre aux dépens d’Alceste » et pour « avilir la vertu », a adouci, atténué le caractère d’Alceste, de manière à le mettre dans une position fausse qui fait qu’on rit de lui. « Tandis que dans toutes les autres pièces de Molière les caractères sont chargés pour faire plus d’effet, dans celle-ci seule les traits sont émoussés pour la render plus théâtrale. […] Se proposant d’attaquer Molière et de lui dire tout son fait, Rousseau met évidemment devant lui par la pensée tout le théâtre de Molière, et il va tout droit à certaines pièces petites et grandes, et il en laisse de côté de très considérables ; c’est que dans celles-ci il ne voit pas, au moins de prime abord et de premier regard, une ample matière de quoi il puisse charger ses récriminations et ses attaques. […] Mais il est vraiqu’en allant jusqu’aux extrêmes limites au delà desquelles Tartuffe deviendrait surchargé et invraisemblable, Molière l’a chargé, farci, bourré de toutes les horreurs morales possibles. […] « D’autres auteurs, plus réservés dans leurs saillies, laissant les premiers amuser les femmes perdues, se chargèrent d’encourager les filous. […] C’est elle, puisqu’il l’a chargée de démasquer Tartuffe, qu’il eût également chargée d’exprimer son respect pour les sentiments dont le langage de Tartuffe n’est qu’une parodie sacrilège, elle et non pas Cléante, qui ne tient pas à l’action, qui ne parle qu’à la cantonade, qu’on pourrait ôter de la pièce sans qu’il y parût… Mais l’Elmire, dans Tartuffe, n’est qu’une aimable femme, à qui l’on peut bien dire que toute idée religieuse paraît étrangère, qui ne trouve, pour répondre à la grossière déclaration de Tartuffe, aucun des mots qu’il faudrait [si elle avait des sentiments religieux] et comme d’ailleurs sa vertu n’en est pas moins inattaquable, qu’est-ce à dire, sinon que par nature gens libérés ont un aiguillon qui les pousse à faits vertueux et les repousse du vice ? 

144. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Quelle imagination prompte et féconde, quelle tête riche en aperçus et en intentions comiques, que celle d’où pouvait sortir, en si peu de temps et à commandement (ici l’expression est rigoureusement juste), une comédie, même la plus courte et la moins chargée d’incidents !

145. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Il a pour cet effet écrit une lettre à Béatrix ; il veut en charger Arlequin, qui refuse d’abord de la prendre, & qui y consent ensuite.

146. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

La partie de la muraille qu’occupait cet ouvrage de son ami, le célèbre Mignard, est cachée pour le moment derrière des étagères en sapin chargées de boîtes et de chapeaux. […] En conséquence, il a été décidé à la pluralité des voix, que le sieur Lekain se chargerait de l’annoncer aujourd’hui au public. […] Voici même les vers qu’il était chargé de débiter : Je fais d’aussi beaux vers que ceux que je récite          Et souvent leur style m’excite À donner à ma muse un glorieux emploi. […] Cela me navre d’entendre un robuste gaillard, chargé d’une perruque, déchiqueter une passion, la déchirer, la mettre en haillons pour fendre les oreilles du parterre, qui n’aime d’ordinaire qu’une absurde pantomime ou quelque chose de très bruyant. » Ainsi, pour ces deux hommes, l’Anglais du xvie  siècle et le Français du xviie  siècle, le but est le même, le but du théâtre est de présenter, comme dit Shakespeare, un miroir à la nature .

147. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Philippe Néricault Destouches, né à Tours en 1680, fut chargé long-temps des affaires du Roi en Angleterre, où il épousa secrètement une Demoiselle Angloise d’une naissance distinguée.

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. » pp. 71-105

Florente annonce qu’il est chargé d’envoyer à Bélise la lettre de Delmire.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V.*. Destouches imitateur, comparé à Moliere, Plaute, Regnard, Shakespeare, &c. » pp. 185-218

Tu ne me connois plus, Anselme, & tu ne te connois pas toi-même ; si tu avois fait un peu plus de réflexion, je ne crois pas que tu m’eusses voulu charger d’un emploi de cette sorte.

150. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Si elle ne l’est pas, c’eût été le calomnier, Mais la belle morale que mon Censeur débite à cette occasion, est inutile pour moi ; car je lui déclare que je ne connais point son Provençal, et que les rares qualités qu’il lui donne me le font encore plus méconnaître ; car je m’en rapporte beaucoup plus au jugement de Molière, qui était Connaisseur, qu’à tout ce que le Censeur nous dit de son Héros ; et pour lui faire voir que je n’y entends point finesse, qu’il le nomme, je veux bien être chargé de la confusion de l’avoir mis sur la Scène dans la Vie de Molière, supposé que je n’aie pas rapporté la vérité.

151. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Et sa femme ajoute : — Pourquoi vous chargez-vous de faire tout cela en huit jours ?

152.

Or, qu’on se rappelle la touchante anecdote, racontée par le trop dédaigné Grimarest, de ce vieux comédien chargé de famille et réduit à la misère, se présentant chez Molière, à sa maison d’Auteuil, pour implorer de lui quelque secours et se mettre en état de rejoindre une troupe nomade : « Ce pauvre homme, dont le nom de famille était Mignot, et Mondorge celui de comédien, faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. […] Honoré, en la censive de Monsieur de Paris et chargée envers lui de 10 sols parisis de rente, moyennant 160 livres ». […] Ce fut à Paris, sinon le premier, du moins le plus célèbre des Arlequins ; Tiberio Fiorilli, dit Scaramouche, né en 1608, mort le 7 décembre 1694, avait épousé en premières noces Lorenza Elizabetta del Campo, connue au théâtre sous le nom de Marinette : il se remaria, chargé d’années, à une grisette appelée Marie Duval, qu’il fut obligé de faire enfermer pour ses débordements34 ; Romagnesi, mort en 1660, jouait les amoureux sous le nom d’Orazio.

153. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

N’était-il pas le Thespis vieillissant et chargé d’outrages, qui n’espérait plus le jour vengeur, le jour des vendanges ? […] C’est l’heure, en effet, où tous ces pauvres diables, martyrs asthmatiques de la tirade et du couplet, s’en reviennent, du fond de leurs provinces grêlées, chargés de gloire et de misère. […] Regardez-le, ce Gnaton sera la cheville ouvrière de la fable comique : il est chargé de nouer l’intrigue et de la dénouer, il tient le milieu entre l’esclave et le maître ; or, il a cela de commun avec le maître, qu’il est citoyen de Rome, et cela de commun avec l’esclave : il est mêlé à toutes les intrigues : il est exposé à toutes les humiliations et à toutes les injures. […] des galères, d’une soubrette plus qu’égrillarde, d’un neveu fripon, d’un oncle malade, d’un faux testament, d’un vieillard qui meurt et qui ressuscite, d’une malheureuse maison bourgeoise au pillage, à ce point que le valet, non seulement dérobe l’argent du défunt, mais encore son dernier bonnet de nuit et sa dernière robe de chambre, encore toute chargée des miasmes de sa dernière médecine ! […] L’atmosphère était si fort chargée des miasmes catholiques !

154. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Il arriva que cet abbé, devenu évêque, fut chargé de faire l’oraison funèbre de madame de Longueville.

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