Un écrit contre la satire des femmes le brouille momentanément avec l’irritable auteur.
Dacier, Anne Lefebvre, Mme(1647 – 1720) : érudite française, épouse d’André Dacier, elle traduisit les auteurs grecs et latins et fut à l’origine de la seconde querelle des Anciens et des Modernes.
»226 C’est à cette occasion qu’il plaça dans le Misanthrope les vers suivants : Et non content encore du tort que l’on me fait, Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est même condamnable, Un livre à mériter la dernière rigueur, Dont le fourbe a le front de me faire l’auteur.
Après la représentation, le roi, qui n’avait pas encore porté son jugement, dit à Molière : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la première représentation parce que j’ai appréhendé d’être séduit par la manière dont elle a été représentée ; mais, en vérité, Molière, vous n’avez encore rien fait qui m’ait mieux diverti ; et votre pièce est excellente. » Aussitôt l’auteur fut accablé de louanges par les courtisans, qui répétaient, tant bien que mal, ce que le roi venait de dire à l’avantage de cette pièce.
Comme cet ancien Gille ressemble à beaucoup de Gilles modernes, nous allons citer le portrait qu’en fait l’auteur du Misanthrope : C’est de la tête aux pieds, un homme tout mystère, Qui vous jette en passant un coup d’œil égaré, Et sans aucune affaire est toujours affairé.
Citons l’Arioste, le cardinal Bibbiena, Machiavel, Ruzzante, Pietro Aretino, Francesco d’Ambra, Ludovico Dolce, Annibal Caro et des milliers d’auteurs qui firent admirer surtout la complication et la singularité des intrigues qu’ils inventaient et les grâces souvent trop libres de leur dialogue. […] La distinction de l’auteur et du déclamateur est un procédé imparfait, qui n’a d’autre raison d’exister que l’insuffisance de la nature humaine.
Un canevas qui avait du succès et que son auteur voulait faire imprimer était ordinairement transformé en comédie écrite. […] De part et d’autre, les mêmes ressorts furent mis en jeu : les rapts, les captivités, les retours imprévus, les travestissements, les méprises produites par deux Ménechmes frère et sœur, les substitutions de personnes, les reconnaissances finales, les breuvages soporifiques, etc., étaient le fond commun dont abusaient à l’envi les auteurs et les acteurs.
, où Dominique-Arlequin chantait plusieurs chansons françaises, notamment une chanson à boire commençant ainsi : Paye chopine, Ma voisine… Dans Le Théâtre sans comédie (Il Teatro senza commedie), pièce dont Cintio del Sole était l’auteur et qui fut jouée au mois de juillet suivant, un panégyrique de Scaramouche (Fiurelli absent) était prononcé en français par le Scaramouche qui le remplaçait, panégyrique que Gueulette suppose avoir été écrit par M. de Fatouville, conseiller au parlement de Rouen. […] Il suffit de lire l’analyse que donnent de ce scénario les auteurs de l’Histoire de l’ancien théâtre italien, pour se convaincre que les traits de ressemblance qu’il présente avec la fameuse comédie sont d’abord tout à fait insignifiants, qu’en outre ils ne tiennent nullement, dans la farce italienne, au fond du sujet et y semblent au contraire introduits après coup ; d’où l’on peut conclure à peu près certainement que Il Basilico di Bernagasso s’est enrichi de ces traits aux dépens du Tartuffe.
Auteur comique mineur, Cailhava réussit à faire jouer une douzaine de comédies sous l’Ancien Régime par les comédiens-français et les comédiens-italiens.
En colère autant que surpris De se voir dépeint de la sorte, Il jure, il tempête, il s’emporte, Et veut faire ajourner l’auteur, etc.
1775, Anecdotes dramatiques, tome III, 344-345, p. 347 Mademoiselle Poisson, fille du Ducroisy, comédien de la troupe de Molière, fait ainsi le portrait de l’auteur du Misanthrope et du Tartuffe.
Mais l’un n’était qu’une improvisation, et l’autre réussit quand même, grâce à l’émoi que causa la cabale des dévots ligués contre l’auteur du Tartuffe. […] C’est l’auteur de la grande Relation des plaisirs de l’Île enchantée. […] Il est l’auteur de comédies facétieuses : Le Laquais, La Veuve, Les Esprits, Le Morfondu, Le Jaloux, La Constance, Les Trompeurs et Le Fidèle. […] L’auteur osait dire que nos meilleures pièces maniées par les pires écrivains de son pays y gagnent beaucoup. En 1732, Fielding, l’auteur de Tom Jones, qui avait plus d’esprit que Shadwell, et ne s’en croyait pas tant, traduisit L’Avare avec succès.
Moliere a donc emprunté de l’un des deux Auteurs la fausse maladie de Lucinde & le déguisement de Clitandre en Médecin ; mais l’amant même déguisé nous intéresse bien mieux que son valet. […] On ne comprend pas s’il a dessein de suivre la bouffonnerie de l’Auteur Italien, ou bien si son Crispin prétend connoître la maladie d’une fille en tâtant le pouls de son pere, à cause de la sympathie : en tout cas, son idée est exprimée d’une façon bien louche. […] On y voit un Auteur philosophe qui dit : « Les hommes sont plus attachés à la conservation de la vie qu’ils ne tiennent au gain ou à la perte d’un procès : par conséquent, la crainte de la mort leur fait regarder les Médecins avec plus de vénération que les Avocats.
Ceux-ci ont fait un roman ; ceux-là, plus scrupuleux, ont fait un abrégé si court qu’il est impossible de reconnaître l’auteur du Misanthrope.