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130. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

A l’heure où Paris laissait échapper cette occasion d’une soirée superbe, la ville autrichienne la saisissait avec une ardeur qui l’honore. […] dira-t-il tout à l’heure en l’embrassant, lorsqu’il partira pour Limoges, voilà le seul honnête homme que j’aie trouvé en cette ville !  […] Molière, lui, allait et venait, courait la ville, écoutait, étudiait, et, avant de monter sur l’Illustre Théâtre, s’amusait aux lazzis de Scaramouche et s’instruisait aux leçons de Gassendi. […] Lacroix attribue à Le Brun une peinture, conservée jadis à l’Hôtel de ville et brûlée aujourd’hui, qui représente Le Triomphe de Molière. […] Sans doute, les dépouilles de Molière sont enfouies dans le vaste ossuaire des catacombes, parmi ces générations accumulées de Parisiens qui forment comme la poussière d’un passé sur lequel vit, s’agite, va, vient et palpite la grande ville toute pleine encore du génie, de la pensée et du rire de ce Mort.

131. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Connois-tu bien Grimpant, le bourreau de la ville ?

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

Antoine de Montchrestien, sieur de Vasteville, né à Falaise, & fils d’un Apothicaire de cette ville, s’adonna à la poésie.

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

J’observe comme vous cent choses tous les jours Qui pourroient mieux aller prenant un autre cours ; Mais, quoi qu’à chaque pas je puisse voir paroître, En courroux, comme vous, on ne me voit pas être : Je prends tout doucement les hommes comme ils sont : J’accoutume mon ame à souffrir ce qu’ils font ; Et je crois qu’à la Cour, de même qu’à la ville, Mon phlegme est philosophe autant que votre bile.

134. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Quand mademoiselle de Montpensier commença à sentir de l’inclination pour Lauzun, elle s’informa de ses habitudes au comte de Rochefort dont il était l’ami : et « elle apprit, dit-elle, que Lauzun allait quelquefois chez une petite dame de la ville, nommée madame de La Sablière.

135. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Le sort à d’Esope à la ville fut aussi très-brillant : il eut quarante-trois représentations; mais il ne s’est pas soutenu depuis, tant ce premier éclat d’une nouveauté est souvent un présage trompeur. […] Arrivés à Tornéo, qui est la dernière ville du globe du côté du nord, ils s’embarquèrent sur le lac du même nom, qu’ils remontèrent l’espace de huit lieues, arrivèrent jusqu’au pied d’une montagne qu’ils nomment Métavara, et gravirent avec peine jusqu’au sommet, d’où ils découvrirent la mer Glaciale.

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Plaute, poëte comique, né à Sarsine, ville d’Ombrie, aujourd’hui la Romagne.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

 Placé dans la Magistrature, Où l’on vante, à bon droit, son savoir, sa droiture, Il faut bien qu’à la ville il en porte l’habit : Mais, dans cette campagne où d’ordinaire il vit, On s’habille, on se coeffe & l’on toste à l’Angloise.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Quand j’aurai fait le brave, & qu’un fer, pour la peine, M’aura d’un vilain coup transpercé la bedaine, Que par la ville ira le bruit de mon trépas, Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ?

139. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

mais tu démasquerais ces prétendus misanthropes qui refusent les emplois qu’on ne leur accorde pas, ces indépendants qui sollicitent sans cesse, et ces philosophes disgraciés, qui se retirent à deux lieues de Paris, pour éviter la ville, le monde et la cour.

140. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Dès qu’il parut à la ville capitale de la province, il donna la chasse à une troupe de comédiens qui étaient depuis longtemps dans cette ville.

141. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Un biographe de Molière, Petitot, a déterminé de son chef, sans donner, du reste, aucune preuve, dans quelle ville on la laissa ; il veut que ce soit Nîmes, sans doute parce que l’on y a trouvé un des portraits auxquels on applique son nom. […] L’ampleur et la force manquaient à Armande ; elle ne put donc tenir dans la tragédie que les seconds emplois ; mais, là même, relevant le luxe très grand de ses costumes par le même goût d’originalité hardie qui lui allait si bien à la ville, ou par un tour de fantaisie romanesque, elle obtenait des succès éclatans ; ainsi, dans une Circé où elle charmait les yeux, « en habit de magicienne, avec une quantité de cheveux épars. » En revanche, elle excellait dans « les rôles de femmes coquettes et satiriques, » lesquels s’accordaient d’eux-mêmes avec sa nature, et dans ceux d’ingénues, bien qu’elle eût sans doute plus d’efforts à y faire. […] Célimène est, par excellence, la grande coquette, et il semble bien qu’à la ville Armande tenait le rôle comme au théâtre.

142. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

D’ailleurs la comédie, qui a déjà tant de peine à se ménager dans les grandes villes un peu de liberté, serait bien autrement à l’étroit dans un centre restreint. […] Elle jette dans un large mortier les villes des Grecs, Prasies représentée par quelques bottes de poireaux, Mégare par quelques gousses d’ail, Syracuse par un fromage, puis elle broie le tout et s’écrie : Quelle capilotade ! […] Lorsque nous voyons dans les cirques de nos petites villes un paillasse qui se laisse tomber lourdement et bruyamment, et la foule qui rit aux éclats, nous pensons peut-être que cela est bon pour notre public; mais dans les centres les plus raffinés on ne dédaigne pas plus qu’ailleurs ce genre de comique. […] Les oiseaux bâtissent une cité fabuleuse, la ville des Nuées et des Coucous, et fondent une république aérienne, où il ne doit y avoir place ni pour les prétentions des hommes, ni pour celles des dieux. […] Acteur, chef de troupe et poète, il a écrit nombre de comédies pour satisfaire aux exigences du moment, pour répondre à la cour et à la ville, qui lui criaient sans cesse: amusez-nous.

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