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154. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Cela se pouvait soutenir autrefois, mais voici que, en 1867, Jal produit l’acte de baptême de l’avant dernier enfant de Marie Hervé : c’est une fille, nommée Bénigne-Madeleine, née le 20 novembre 1639. […] Qu’il lise avec soin ce volume, qu’il y apprenne enfin la vie de Molière, et il verra si ceux qu’il critique se sont mépris, lorsqu’ils ont soutenu la thèse qu’il combat. […] Tous aviez sujet de soutenir qu’il n’y avait pas d’apparence que ce fût à cause que le Commandeur, tué par don Juan, se nommait don Pèdre ou don Pierre. […] Il (Sarrasin) les avait suivis et soutenus, dans le commencement, à cause de moi ; mais alors, étant devenu amoureux de la du Parc, il songea à se servir lui-même. […] N’eût été Jodelet, qui la soutenait un peu sur la scène du Marais, on ne l’eût plus connue à Paris, que de nom.

155. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Je soutiens qu’il faut dire la figure d’un chapeau et non pas la forme. » Par cette risible déclamation de Pancrace contre les magistrats qui tolèrent un pareil scandale, Molière, avant l’arrêt burlesque de Boileau et de Bernier, retenait par le ridicule les théologiens et les péripatéticiens qui sollicitaient, et les magistrats qui étaient tout prêts à rendre un arrêt contre les opinions nouvelles en philosophie.

156. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Ami, pour un moment, daigne me soutenir, Je n’en puis plus.

157. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

Il la fait remarquer au Maréchal, & lui dit ensuite, avec un air de vérité, que notre héroïne étant un jour à table, en déshabillé, devant une jatte de crême qu’elle distribuoit à son mari & à ses enfants, une épingle, trop foible pour soutenir un énorme poids, avoit laissé tomber sa gorge, & qu’afin de ne point scandaliser ses gens, ses enfants & leur précepteur, elle avoit été obligée de la relever bien vîte pêle mêle avec ses larcins.

158. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

On me soutiendra que la chose n’est pas faisable ; je prouverai le contraire par les vers mêmes de Moliere, puisqu’en les copiant j’en ai retranché la moitié sans toucher, comme l’on vient de le voir, aux ressorts nécessaires pour faire mouvoir une action complette, sans même déranger l’ordre des rimes.

159. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

Les mauvais plaisants soutinrent que l’Auteur avoit bien rempli le titre de sa piece, puisqu’en la composant il avoit fait une rude Méprise.

160. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Mais, pour vous en dire mon sentiment, c’est le sujet le plus mal conduit qui fût jamais et je suis prêt de soutenir qu’il n’y a point de Scène où l’on ne puisse faire voir une infinité de fautes.

161. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

À ces causes s’en joignait une autre encore plus pressante, c’était l’émulation établie entre les sexes par leur mélange dans les sociétés particulières, depuis que Louis XII et Anne de Bretagne avaient relevé les femmes de cette infériorité qui subsiste encore en Angleterre et en Allemagne ; émulation de mérite et de vertu pour les nobles héritières des traditions d’Anne de Bretagne ; émulation de galanterie pour les élèves de l’école de François trop bien soutenue par ses successeurs.

162. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Mais si l’on veut, comme M. de Lapommeraye, soutenir contre M.  […] Une pièce à tiroirs ne se composant que de scènes détachées, qui n’ont point de rapport l’une avec l’autre, ne peut, au théâtre, exciter d’intérêt très vif et soutenir longtemps l’attention. […] Il eût fallu les justifier au moins, en donnant à Harpagon un état dans le monde, un rang à soutenir, en mettant son avarice aux prises avec sa condition sociale. […] Et moi, je lui soutenais que la postérité a parfaitement le droit de choisir parmi les ouvrages des maîtres. […] Il y a encore un soutenez-moi bien tous, au cinquième acte, où il est impayable.

163. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

La fanfaronnade de son Marquis est inutile à sa piece ; & si nous ne voulons pas lui dire, avec Dorante, qu’il est trop fanfaron pour un homme de qualité, soutenons-lui hardiment que les gens d’une certaine façon savent être fanfarons avec plus de décence9.

164. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

La colère, qui a débuté par un éclat, ne peut se soutenir.

165. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

S’il s’est montré trop rigoureux pour le sac de Scapin et les autres farces de Molière, s’il a été cruellement silencieux pour son ami La Fontaine, ces fautes de son esprit, mais non de son cœur, sont excusées par la lutte sans pareille qu’il a eue à soutenir pour rejeter en dehors de la civilisation littéraire de la France les turlupinades et les gaillardises.

166. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

On sent mieux, et, par conséquent, on dit mieux ce que l’on produit que ce que l’on emprunte des autres par le secours de la mémoire… Le geste et l’inflexion de voix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement celui qu’il trouverait s’il était livré à lui-même. » L’effet produit par la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spontanéité de l’expression.

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