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83. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [31, p. 59-61] »

À la première représentation, après la lecture du sonnet d’Oronte, ainsi conçu : L’espoir, il est vrai, nous soulage, Et nous berce un temps notre ennemi, Mais, Philis, le triste avantage, Lorsque rien ne marche après lui !

84. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [93, p. 136-138] »

Elle fut supprimée à la deuxième représentation.

85. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

Voici mes termes, courage, courage, Molière , s’écria ce Vieillard, à la représentation des Précieuses, voilà la bonne Comédie. […] La Tragédie est une représentation grave et sérieuse d’une action funeste qui s’est passée entre des personnes élevées au-dessus du commun. […] La Comédie est une représentation naïve et enjouée d’une aventure agréable entre des personnes communes ; à quoi tout auteur honnête homme doit ajouter la douce satire pour la correction des mœurs. […] Autrefois les Comédiens les recevaient des Auteurs qui leur confiaient la représentation de leurs Pièces ; mais aujourd’hui ces Auteurs seraient très mal reçus à leur donner l’esprit d’un rôle.

86. (1871) Molière

Il fut très applaudi, très écouté ; mais le jeune roi, ramenant l’aimable reine et la paix dans Paris enchanté, interrompit la représentation de Sganarelle. […] Les réparations prirent beaucoup de temps, et pour vivre dans l’intervalle, les comédiens ordinaires de Monsieur donnèrent des représentations dans les belles maisons où ils étaient conviés. […] À la cinquième représentation disparut son ennui, Don Garcie ; on n’a jamais songé à le reprendre, non plus que Mirame. […] Il a fallu plus de génie et de volonté pour arriver à la représentation de Tartuffe, que pour accomplir le chef-d’œuvre.

87. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Dans les « visites » de sa troupe chez les grands seigneurs, il observe les manières, les airs, les laçons de dire de la noble assemblée ; avant et après la représentation, tandis qu’il reçoit ordres ou complimens avec la docilité et la modestie obligées, il observe encore. […] Dans l’intervalle de ces deux maladies, il a composé une nouvelle pièce contre l’art menteur et ses adeptes, le Médecin malgré lui, dont la première représentation est du 6 août 1666. […] D’abord, il avait « l’annonce, » cette petite harangue qui suivait la représentation et servait non-seulement à annoncer le prochain spectacle, mais aussi à commenter, pour le bien de la troupe, tous les événemens intérieurs qui pouvaient intéresser le public. […] De ses annonces il ne nous en a été conservé que deux, et encore par une simple analyse : celle qu’il intercala dans sa première représentation devant Louis XIV et celle où il annonçait les Femmes savantes ; ce sont des modèles. […] Elle contribue, en effet, à prouver que, comédien beaucoup plus qu’auteur, et subordonnant tout aux exigences de la scène, Molière faisait passer l’effet de la représentation bien avant celui de la lecture.

88. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Caffaro805, où se lisait, au profit dudit Boursault, une justification des représentations théâtrales en général, et de la comédie française en particulier « si épurée qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre : tous les jours, à la cour, les évêques, les cardinaux et les nonces du pape ne font point de difficulté d’y assister... ; et elle se joue avec le privilège d’un prince qui gouverne ses sujets avec tant de sagesse et de piété, qui n’a pas dédaigné d’y assister lui-même, et qui n’aurait pas voulu autoriser par sa présence un crime dont il serait plus coupable que les autres ; » et cela en faveur des plates et misérables comédies de Boursault, dont plusieurs ne roulent que sur des équivoques honteuses, dégoûtantes806 ; — Bossuet, en lisant une telle lettre en tête de telles œuvres, sentit ranimée toute son indignation, devenue cette fois, il faut en convenir, légitime807. […]   Il est d’abord évident que, dans la répugnance de l’Église catholique pour les représentations théâtrales, il y a un souvenir des abominables jeux du Cirque, où le spectacle, mêlé d’une prostitution monstrueuse et sacrée, passait incessamment, pendant des journées et des semaines entières, d’un combat de gladiateurs à une atellane obscène, à une naumachie, à une comédie, à un repas de bêtes nourries de martyrs, ou à une brûlerie de chrétiens enduits de poix. […] Et sur ce point, on peut remarquer encore que plus d’un Père de l’Église s’est appliqué à des œuvres théâtrales ; que notre théâtre moderne, né dans l’Église même, n’a été proscrit par elle qu’après plusieurs siècles et pour des abus réels ; que de tout temps elle a eu des ministres très éclairés qui se sont occupés de comédie ; et qu’enfin aujourd’hui des évêques très-sages dirigent des collèges où les élèves ont souvent pour récréation des représentations dramatiques empruntées au génie antique et païen autant qu’au génie moderne et chrétien.

89. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [40, p. 69-70 ] »

Plapisson, qui passait pour un grand philosophe, était sur le théâtre pendant la représentation ; et à tous les éclats de rire que faisait le parterre, il haussait les épaules et regardait le parterre en pitié, et disait quelquefois tout haut : Ris donc, parterre !

90. (1899) Salut à Molière, dit par Coquelin cadet, le soir du 15 janvier, pour le 277e anniversaire de la naissance de Molière, sur la scène de la Comédie-française pp. 3-8

Il traîne son agonie sur la scène, offre sa mort en spectacle pour ne pas faire manquer la représentation du soir.

91. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

La Notice que La Grange plaça en 1682 à la tête de son édition des œuvres de Molière, nous est infiniment plus précieuse, en ce qui concerne les pérégrinations en province et les dates surtout des représentations. […] Les érudits ne s’accordent pas sur la date précise de cette représentation. […] Molière y donna, soit au mois de novembre, soit au mois de décembre 1656, la première représentation du Dépit amoureux. […] Comparez-lui ses successeurs  : Regnard, Dancourt, Marivaux, Destouches, Piron, La Chaussée, Beaumarchais  : ont-ils autant que lui donné une représentation de la vie moyenne, une sensation pénétrante des intérieurs bourgeois de leur temps ? […] L’épreuve de la représentation décida du sens de la pièce.

92. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

Il en donna la quatriéme représentation le 17 de Février 1673, & mourut le même jour (A). […] « Le 17 Fevrier 16731, jour de la quatriéme représentation du Malade Imaginaire, il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à joüer son rôle : il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, & le public connut aisément qu’il n’étoit rien moins que ce qu’il avoit voulu joüer : en effet, la Comedie étant faite il se retira promptement chez lui ; & à peine eut-il le tems de se mettre au lit, que la toux continuelle, dont il étoit tourmenté, redoubla sa violence. […] Pour ne rien dissimuler, j’avertis ici mon Lecteur, que si l’on en croit d’autres Ecrivains, Moliere n’eut pas la force d’assister à la représentation jusques à la fin ; il falut l’emporter chez lui avant que toute la Piece eût été jouée.

93. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Il paya aux Italiens quinze cents livres pour sa contribution aux dépenses faites par eux dans la salle, et donna ses représentations les jours où ils ne jouaient pas, c’est-à-dire les lundi, mercredi, jeudi et samedi de chaque semaine. […] Molière, de retour à Paris, rapportait dans son bagage deux grandes pièces déjà jouées en province : L’Étourdi, ou les Contre-temps et Le Dépit amoureux, et quelques farces par lesquelles on avait coutume de terminer le spectacle, et dont l’une, Le Docteur amoureux, valut principalement à la nouvelle troupe, dans l’importante représentation du 24 octobre, la faveur du roi et de la cour. […] La première représentation d’une pièce nouvelle se donne toujours le vendredi, pour préparer l’assemblée à se rendre plus grande pour le dimanche suivant par les éloges que lui donnent l’annonce et l’affiche. » (Le T héâtre français, 1674, in-12, p. 90.)

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

— C’est la représentation d’une aventure vraie ou vraisemblable. — Le spectateur est-il censé être témoin de cette représentation ?

95. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

« La représentation de cette comédie eût été un des événements les plus singuliers de l’année 1770. […] Le soir même de sa premiere représentation, on devoit donner aux Italiens un canevas intitulé, le Mystificateur mystifié.

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