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86. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Qu’on se rappelle la communauté d’intérêts qui unit si longtemps les deux chefs de la troupe de 1’Illustre théâtre, leurs longues pérégrinations dans le Midi de la France, cette vie nomade sur laquelle justement M. […] Rappelons l’histoire en quelques mots : François de Lescot, président au Parlement de Grenoble, était un débauché connu par ses aventures galantes. […] Ne nous demandons pas davantage pourquoi cette veuve fantasque a imaginé de faire poser une pierre commémorative près de la croix, au beau milieu du cimetière, quand le corps que ce monument avait pour but de protéger et d’honorer restait gisant bien loin de là, sans aucun indice extérieur qui rappelât et conservât sa mémoire. […] Si Madeleine Béjart, un an avant le décès de Molière, reçut les secours spirituels ; si même, bien que morte sur Saint-Germain-l’Auxerrois, elle obtint cette faveur que ses restes seraient portés à l’église Saint-Paul, sur le territoire de laquelle elle était née, et ensuite inhumés sous les charniers de cette église, c’est qu’avant d’expirer elle s’était soumise aux ordonnances qui viennent d’être rappelées. […] Il rappelle que, dans l’inventaire de la collection d’autographes de M.

87. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Les idées particulières, nous en avons un spécimen fort avantageux dans l’unique exemple du savoir-faire d’Uranie, que je rappelais tout à l’heure. […] Permettez-moi, mon cher, de vous rappeler votre maladie, comme Toinette au bonhomme Argan : vous ôtes philosophe, vous avez un système, et dans votre système cet artiste ne peut pas se corriger. […] Vous me rappelez un vieux professeur de philosophie, qui, pour réfuter Spinoza, disait : Je veux mouvoir mon bras, je le meus. […] Lysidas n’est ici, nous le rappelons au lecteur, que la personnification du dogmatisme en critique littéraire, dans ses trois évolutions successives : l’autorité des anciens, le règne de la raison pure et la doctrine de l’école historique.

88. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Rappelez-vous que ces vers, imprimés dans le programme du ballet, n’étaient pas, d’ailleurs, récités sur le théâtre. […] Il avait des raisons pour ne pas se rappeler très volontiers ce nom de Montpellier. […] On peut rappeler ici ce que Racine écrivait d’Uzès à M. […] Lisez attentivement Dassoucy, Cosnac ; rappelez-vous les titres des pièces qu’elle a représentées. […] Ainsi vous vous rappelez, dans L’École des maris, les tirades du burlesque Sganarelle contre les modes nouvelles et le luxe des habits.

89. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Mademoiselle de Montpensier en a remarqué parmi elles qui font les dévotes par politique, et cette remarque rappelle qu’en 1667, la reine-mère, vieillie et mécontente du cardinal Mazarin qui désormais comptait moins sur elle pour sa fortune que sur ses nièces, et surtout sur l’inclination du jeune roi pour Hortense Mancini, était devenue dévote : de ce moment, il y eut des dévotes à la cour. […] Ne serait-il pas absurde de mettre sur la scène deux vieilles filles qui s’émancipent, et qui sont rappelées aux soins d’un petit ménage et aux habitudes d’économie la plus minutieuse par un père né et vivant dans la médiocrité, et fort éloigné de vouloir se méconnaître et être méconnu de ses enfants, pour faire une leçon d’économie à des femmes dont les pères et les maris sont comblés de richesses héréditaires ?

90. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Le dénouement du Tartuffe consacre deux souvenirs glorieux pour Louis XIV ; il rappelle que, s’il était l’ennemi de la fraude, il était le protecteur du génie ; en battant des mains, le public le remercie d’avoir flétri l’hypocrisie, et d’avoir honoré le talent ; dans le prince qui permit le Tartuffe, il applaudit encore le roi qui vengea Molière. […] C’est ici le lieu de rappeler cette réponse si connue du prince de Condé à Louis XIV, que Molière nous a lui-même transmise dans sa préface du Tartuffe : « Je voudrais bien savoir, dit le roi, pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie du Tartuffe, ne disent rien de celle de Scaramouche 4. » « La raison de cela, répondit le prince, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont ces messieurs ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, et c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir. » Molière ne descendit point dans l’arène où voulaient l’attirer la haine des faux dévots et la jalousie des mauvais auteurs ; il ne répondit à tous les libelles que par de nouveaux ouvrages, à toutes les diatribes que par de nouveaux succès. […] Révolté de cette vile jonglerie, il va droit à l’aventurier, lui rappelle sa vie passée, et cherche à dissuader le peuple de sa stupide admiration.

91. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Sa vie rappela souvent les péripéties du Roman comique. […] Mais M. de Grignan, que les soins de son gouvernement rappelèrent bientôt en Provence, ne put assister à la première représentation du Festin de Pierre. […] Aussi, n’avait-il rappelé que pour s’en amuser, comme dans les Femmes savantes, où mademoiselle Béjard est Bélise, où mademoiselle de Brie est Armande, ces épisodes et ces distractions d’amour. […] J’aurais pu passer sous silence cette anecdote ; mais, comme tout le monde la raconte encore à Lyon, quand on y joue Molière, par hasard, je ne pouvais me dispenser de la rappeler, en vous parlant de Molière à Lyon. […] Je me permettrai pourtant de rappeler un jeu de scène, qu’on ne fait plus depuis longtemps, bien qu’il soit indispensable pour le sens comique de l’un des vers de la pièce.

92. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Molière avait pu s’embarquer follement dans cette odyssée incomparable, mais il sentait déjà « quelque chose là, » il ne marchait pas dans l’imprévu sans être escorté d’un compagnon sévère qui le rappelait à lui-même dans les jours troublés, — ce compagnon sévère c’était son génie. […] Je ne sais si, au temps de ses belles extravagances avec le comte de Modène et avec Molière, elle avait l’amour du luxe et la main dépensière ; ce qui ne parait pas douteux, c’est qu’à l’époque de sa mort, elle vivait bien simplement, dans un intérieur qui ne rappelle ni celui de sa mère, ni celui de ses sœurs. […] Sans doute chacune de ces bagues rappelait un souvenir de jeunesse à Madeleine Béjart. […] Rappelez-vous les courtisanes antiques ; rappelez-vous Ninon de Lenclos avec son nain qui lui donne l’éternelle beauté et Mme de Maintenon avec son devin qui lui prédit le trône.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Elle veut faire quelque difficulté ; le Marquis feint de se retirer, elle le rappelle & promet : sa cousine lui dit qu’elle a très bien fait.

94. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Parfaict dans leur Histoire du Théatre François, qu’en lisant ceci, beaucoup de ses amis ne se rappellent de le lui avoir ouï dire.

95. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

Quelquefois cependant, par un effort de réflexion, nous nous rappelons qu’il a eu, plutôt à une époque qu’à une autre, une existence terrestre.

96. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

Vous rappelez-vous, dans Corneille, avec quelle majesté le père du menteur reproche à son fils le déshonneur de leur nom ?

97. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Mademoiselle de La Vallière, dont le nom rappelle d’aimables vertus et de tendres faiblesses, était attachée à la maison de Madame, belle-sœur du Roi. […] Chapelle lui rappelait dans une de ses lettres l’embarras de Jupiter, pendant la guerre de Troie, pour accorder Minerve, Junon et Vénus, et la terminait en disant : Voilà l’histoire ; que t’en semble ? […] Étienne : il écouta, il écrivit. » Huit mois après, à la représentation des trois premiers actes du Tartuffe, à Versailles, Louis XIV ne se rappelait plus qu’il eût part à cette scène. […] À l’exception des Pierrots et des Arlequins de la scène italienne, on n’avait pas vu au théâtre des personnages sous le masque, depuis les premières représentations des Précieuses ridicules, où Molière avait rempli le personnage de Mascarille sous un masque dont les traits, comme on le pense bien, ne rappelaient ceux de qui que ce fût. […] Le style d’un seul auteur, Beaumarchais, rappelle parfois celui de cette pièce.

98. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

On se rappelle la scene de l’Amour Médecin, de Moliere, dans laquelle Sganarelle demande à deux de ses amis, à sa voisine, à sa niece, ce qu’il pourra faire pour chasser la mélancolie de sa fille.

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