Craignant cependant de manquer de temps, il avait prié Chapelle de composer la scène du pédant Caritidès. […] En attendant le dîner, on pria Despréaux de réciter la satire adressée à Molière. […] Le religieux pria qu’on le mît à terre. […] Dès que Corneille arriva, le jeune Baron alla lui sauter au cou comme il faisait ordinairement parce qu’il l’aimait, et ensuite il le pria de lui expliquer ces vers, disant à Corneille qu’il ne les entendait pas. […] Ainsi, je ne vous enverrai plus chercher ; mais je vous prie, à toutes vos heures vides, de me venir trouver.
Considérez donc, je vous prie, que Tartuffe n’a pas eu d’autre préambule que les Provinciales. […] Mais laissons en paix l’honnête Père théatin, et remarquez, je vous en prie, quel grand écrivain de feuilletons c’eût été là si Bossuet eût voulu s’en mêler. […] C’est ainsi que Molière a trouvé Alceste, le grand seigneur des histoires d’autrefois, Alceste qu’on pourrait comparer à un beau calque du sire de Montagne, le grondeur Alceste, éperdument amoureux ; et je vous prie, admirez cela, amoureux d’une Française ! […] « Oui, levez-vous un peu, s’il vous plaît ; un peu plus de ce côté-là ; le corps tourne ainsi ; la tête un peu levée, afin que la beauté du cou paraisse ; ceci un peu plus découvert (il découvre un peu plus la gorge), bon, là, un peu davantage, encore tant soit peu ; — un peu plus de ce côté, je vous prie, vos yeux tournés vers moi, vos regards attachés aux miens !
Bourdaloue jeûnait, priait, répandait l’aumône, passait ses nuits en méditations et ses jours en bonnes œuvres : il faisait son office de prêtre ; il le faisait très dignement, et je trouve tout naturel qu’on l’en loue, d’autant plus qu’à ces exercices de piété, qui lui étaient communs avec tous les hommes de sa robe, il ajoutait l’éclat d’une prédication très glorieuse. […] N’avez-vous donc pas remarqué, vous qui êtes un philosophe, que les hommes, dans la conversation ordinaire, — écoutez-les, je vous en prie, vous verrez si je me trompe ! […] Relisez son rôle, je vous prie, avant de me rire au nez, et de trouver que je cherche l’esprit. […] Si elle était une vieille nourrice, est-ce qu’elle oserait montrer ce que Tartuffe la prie de voiler ? […] Où eût été, je vous prie, l’illusion pour les spectateurs si celui de nous qui faisait le marquis eût affecté des airs légers, pimpants, évaporés, s’il eût été de bonne compagnie dans la mauvaise, tandis que l’autre se fût montré grossier, balourd et parfaitement ridicule ?
Qualités bien propres, chrétiens, à faire, et sur vos esprits et sur vos cœurs, les plus fortes impressions, surtout si vous en jugez par opposition aux récompenses du monde ; c’est-à-dire, par les trois essentielles différences que je vous prie de remarquer entre les récompenses du monde et cette récompense des élus de Dieu : la récompense des élus de Dieu est une récompense sûre ; au lieu que les récompenses du monde sont douteuses et incertaines : ce sera le premier point. […] Nous prions les lettrés qui ont la mémoire pleine des homélies de Molière, de nous prêter un peu d’attention et de vouloir bien se souvenir que les paroles suivantes ont été prononcées devant Louis XIV adultère : « Chrétiens, prenez garde à cette réflexion de saint Bernard, qui me semble également solide et ingénieuse : « Quand l’homme se laisse emporter à l’ambition, c’est un homme qui pèche, mais qui pèche en ange ; pourquoi ? […] On le pria de réfléchir et d’attendre. […] A leurs yeux, ce personnage quasi fantastique, maintenant introuvable sous l’habit dont Molière l’a affublé, et qui a complètement changé de style, de masque et de peau, ce n’est pas l’imposteur, c’est le chrétien ; c’est l’homme qui croit en Dieu et qui prie ; l’homme qui, s’ôtant donné les règles sévères de la justice, a cessé d’être ou n’a jamais été des leurs, et qui par cela même les gêne. […] Alceste n’est qu’un vertueux du paganisme, de ceux qu’on appelle Socrate, Bias, Diogène, etc., mêlé d’une forte partie de ce pharisien de l’Évangile qui prie debout dans le Temple, principalement occupé de rendre justice à ses vertus : Non sum sicut cœteri hominum raptores, injusti, adulteri, velut etiam hic publicanus.
Monsieur le Prince défunt, qui l’envoyait chercher souvent pour s’entretenir avec lui, en présence des personnes qui me l’ont rapporté, lui dit un jour : Écoutez, Molière, je vous fais venir peut-être trop souvent, je crains de vous distraire de votre travail ; ainsi je ne vous enverrai plus chercher, parce que je sais la complaisance que vous auriez pour moi ; mais je vous prie à toutes vos heures vides de me venir trouver ; faites-vous annoncer par un Valet-de-Chambre, je quitterai tout pour être avec vous.
Elle priait si bien madame Armande, pour qu’elle sortît plus tard, et rentrât plus tôt dans ce logis attristé par son absence !
Puis, un peu plus loin, il indique dans les vers suivants, débités par Don Alvar, que l’homme peut être moralement aveuglé par ses passions: « Seigneur, nos passions nous font prendre souvent pour chose véritable un objet décevant. » A ces sages paroles, le jaloux, dominé par sa passion et ne pouvant plus entendre la voix de la raison, donne une réponse qui fait comprendre combien est complet l’esclavage moral dans lequel il se trouve: «… Don Alvar, laissez-moi, je vous prie: un conseiller me choque en cette occasion, et je ne prends avis que de ma passion. […] Valère, songez, je vous prie, à vous bien mettre dans l’esprit de mon père. […] Je vous dis tout cela, ma sœur, afin que vous ne vous donniez pas la peine de me le dire ; car, enfin, mon amour ne veut rien écouter, et je vous prie de ne me point faire de remontrances. » Voilà l’irrésistibilité de la passion dans l’état complet de raison, chose qui ne se rencontre chez l’homme en santé que dans l’amour, à cause de l’attrait violent qui parfois l’accompagne.
À quoi peuvent servir les Belles-Lettres et comment voulez-vous que nous fassions une œuvre littéraire à l’heure où nous cherchons encore, les uns et les autres, le nouveau souverain qu’il nous faudra aimer pendant quatre années ; au bout de ces quatre années : — Vous avez été un bon et sage prince, dira la France reconnaissante, et c’est pourquoi nous vous prions de céder la place à un autre ! […] » N’est-ce pas, je vous prie, une chose étrange, qu’un poète anglais se permette de faire agir et parler, comme une folle, une des plus grandes dames de l’histoire de France, et comme la chose est bien trouvée : Au lit ! […] Vous me semblez des personnes charmantes, je le déclare ; revenez, je vous en prie — ne nous réduisez pas au désespoir !
Il ne nous reste plus qu’à renouveler nos instances auprès des personnes qui peuvent avoir des mémoires sur différents auteurs, dont nous aurons bientôt occasion de parler, pour les prier de vouloir bien nous les communiquer par la voie de M. […] Pour moi je ne puis assez m’étonner, quand je vois une coquette ramener avant que de s’être justifiée, non pas un amant soumis et languissant, mais un misanthrope, et l’obliger non seulement à la prier de se justifier, mais encore à des protestations d’amour qui n’ont pour but que le bien de l’objet aimé, et cependant demeurer ferme, après l’avoir ramené, et ne le point éclaircir, pour avoir le plaisir de s’applaudir d’un plein triomphe. […] Le Docteur dévot et grand usurier a pour ami Pantalon, qui, se trouvant obligé de faire un paiement, et n’ayant point d’argent, prie son ami de lui prêter la somme dont il a besoin ; le Docteur la lui refuse, en lui disant qu’il ne l’a pas, mais promet de la chercher, s’il veut lui laisser en gage sa vaisselle d’argent.
Ni Boileau, ni Voltaire, tous deux nés dans la cour de la Sainte-Chapelle, où priait Saint Louis, ni Molière, lui-même, le simple enfant de Paris, élevé sous les piliers des Halles, ne se présentèrent à sa mémoire.
Laissons ces subtilités, je vous prie, et parlons de mon affaire.
Nous voilà revenus, par un détour que je vous prie d’excuser, à notre point de départ, c’est-à-dire aux vers de Boileau, dont j’ai cherché à maintenir devant vous l’autorité.
(Je trouve, par parenthèse, ce reproche admirable, et je prie qu’on me dise ce qu’on en prétend conclure ?) […] Naguère le cardinal de Richelieu avait fait prier madame de Rambouillet, en amie, de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans son salon, et la noble dame avait refusé, avec une fierté polie, de remplir ce rôle d’espion.