Je prétends te prouver qu’elles n’ont rien de semblable que le fond du sujet, & deux ou trois idées de scenes qui se sont trouvées dans les mémoires que l’un des deux Auteurs a dérobés à l’autre.
Qu’est-ce que tu prétends ?
Si vous voulez rire, nous prétendons que vous pleuriez ; desirez-vous pleurer, nous vous forcerons à rire.
En vain sur tous ses pas nous prétendons régner : Je trouve que le cœur est ce qu’il faut gagner327.
Molière et la comédie sont deux mots synonymes, il est le premier de tous les philosophes moralistes, ses pièces sont l’école du monde, Chamfort l’appelle le plus aimable instituteur de l’humanité depuis Socrate ; il prétend que Jules César, qui nommait Térence un demi-Ménandre, aurait nommé Ménandre un demi-Molière. […] Voilà donc ce qui en est de cette philosophie morale que l’on a tant vantée dans le prétendu chef-d’œuvre de Molière.
Le Boulanger de Chalussay, dans son Élomire, prétend que tout son apprentissage était alors de servir de Tabarin, subalterne à l’Orviétan ou à Bary, les deux grands opérateurs de la place Dauphine. […] C’est là qu’il prétend que cette aventure soit arrivée ; on y voit encore, dit-il, les restes de la statue du Commandeur. […] Il se prétendit noble, cria bien haut qu’à Toulouse sa famille tenait au Capitoulat, et on finit par le croire, d’autant mieux que bientôt des titres véritables, des dignités d’importance servirent de vernis à cette noblesse de fraîche invention. […] C’est à lui que Molière avait vendu sa pièce : le débit s’en faisait à merveille ; mais, âpre au gain, Ribou prétendait qu’elle produisait plus d’argent au théâtre, et il regrettait les deux cents pistoles qu’il avait données pour l’avoir imprimée. […] C’est d’une autre qu’il se déclara le champion, c’est pour la médecine insultée, qu’il prétendit qu’il allait en guerre.
Il fallait, pour que Tartuffe passât, le distinguer soigneusement des célèbres originaux dont il était la copie générale ; protester que bien loin d’avoir voulu peindre le Père, directeur et confesseur, le dévot, l’homme d’église, c’était seulement la contrefaçon de tout cela qu’il avait prétendu exposer à nos rires ; et il força le type dans le sens de l’exception ; il en fit un aventurier sans le sou, un chevalier d’industrie, exerçant sous masque de saint : un fourbe, un scélérat : le Tartuffe devint l’Imposteur. […] L’auteur avait prétendu jouer les défauts qui accompagnent assez souvent la dévotion chez nos femmes.
On a beaucoup parlé, de nos jours, et, Dieu merci, on n’en parle plus, de la liberté que s’était donnée le drame moderne, de cet admirable vagabondage de la poésie dramatique qui ne connaît plus d’obstacles ; les poètes se sont tendrement embrassés les uns les autres, en l’honneur de ce prétendu affranchissement de la comédie ; on a crié bien haut que les unités étaient réduites au silence, et chacun de se féliciter comme s’il avait inventé Shakespeare ! […] Suivez-moi donc, car je prétends, pour ma peine, marcher le premier, quand vous devriez me pousser à grands coups de pied ! […] Bulwer, renferme dans ma pièce tout ce qui prétend à l’héroïque. » Il avoue même « que, dans ce caractère, il a pris, lui, M. […] Bulwer prétend ressusciter le xviie siècle, dont on peut dire ce que disait Bossuet23 d’Alexandre le Grand : « Il vit dans la bouche de tous les hommes sans que sa gloire soit effacée ou diminuée depuis tant d’années. » Mais si madame de Montespan parle comme une bacchante à jeun, Louis XIV, de son côté, lui répond comme le vieux célibataire ne répondrait pas à sa servante Babet : « Belle dame quand tu parles, je rêve ce que devrait être l’amour.
Il me faut de votre ame une pleine assurance, Un amant là-dessus n’aime point qu’on balance : Si l’ardeur de mes feux a pu vous émouvoir, Vous ne devez point feindre à me le faire voir ; Et la preuve, après tout, que je vous en demande, C’est de ne plus souffrir qu’Alceste à vous prétende, De le sacrifier, Madame, à mon amour, Et, de chez vous, enfin, le bannir dès ce jour.
L’amour propre tient assez de place dans le monde pour qu’un prétendu moraliste ait voulu qu’il soit le mobile de toutes nos actions153.
N’ayant en vue que la morale, on ne prétend point examiner cette question par le côté de l’histoire ni par celui de la critique, ni dire en quelques pages ce qui a produit tant de volumes, ni trancher présomptueusement un point difficile qui a occupé et divisé tant d’hommes illustres.
Vous voyez à quels nœuds on prétend le contraindre.
Le divin fondateur du christianisme n’avait prétendu abolir ni l’État ni la famille, et ses apôtres ont nettement prêché le mariage et la soumission à l’ordre établi. […] Ils ne pèchent pas moins contre la poésie, ces romans qui prétendent intéresser pathétiquement un cœur d’homme à de jeunes niais, dont le rêve est de ressusciter la chevalerie dans notre société moderne237.