Il indique dans toutes ses Nouvelles des scenes excellentes dont Moliere a tiré le plus grand parti ; & dans tout son théâtre, à peine en trouve-t-on une passable.
Pourquoi Scarron, qui en étoit possesseur avant Moliere, n’a-t-il pas eu l’art d’en tirer le même parti ?
L’ame combattue (j’en rougis encore) entre la crainte & le desir, je m’avance à pas tremblants vers le cabinet de toilette, pour voir enfin si mes alarmes étoient fondées : je n’y vois personne, je le crois parti ce perfide Chevalier ; mais heureusement j’entends parler à demi-voix dans la chambre voisine ; j’approche, j’écoute : c’étoit Luzel lui-même avec la plus jeune de mes femmes.
Il y aurait eu aussi, dans le troisième acte de Georges Dandin, un changement de dénoûment; car si le Georges Dandin de la comédie parle d’aller se jeter à la rivière, celui du ballet prend un parti contraire et plus philosophique, puisqu’il va chercher à oublier dans le vin les coquineries de sa femme.
Le public, comme il arrive encore quelquefois de nos jours, avait pris parti contre la pièce par trop de respect pour le théâtre et sifflé, par un dangereux excès d’estime, la comédie sur les comédiens. […] En dépit de tout, Racine soutient son paradoxe contre le sentiment public, il le soutiendrait contre sa conscience littéraire, s’il ne l’avait déjà pas rangée de son parti. […] Pour apprécier cette préface, il faut se rappeler que l’auteur est un des chefs les plus distingués du parti ultramontain en Hollande, et que ses sympathies littéraires ne sont pas sans subir, dans une certaine mesure, l’influence de ses opinions religieuses et politiques. […] Il fallait prendre un parti sérieux.
L’auteur de Cinna fit, à l’âge de soixante-cinq ans, cette déclaration de l’Amour à Psyché, qui passe encore pour être un des morceaux les plus tendres et les plus naturels qui soient au théâtre. » Fontenelle convient, avec tout le monde, que jamais Corneille n’exprima avec autant de douceur les doux emportements de l’amour ; mais, ne laissant échapper aucune occasion de témoigner sa haine contre Racine, il prend le parti de ravaler un genre de sentiments que ce poète excellait à rendre, afin de le déprimer lui-même, et il prétend que, si Corneille réussit une fois dans ce genre qui n’était pas le sien, et qu’il dédaignait, c’est qu’ étant à l’ombre du nom d’autrui, il s’abandonna à un excès de tendresse dont il n’aurait pas voulu déshonorer son nom .
Mais ne trouvera-t-on point étonnant que mon Critique, qui paraît avoir de l’esprit, s’efforce d’abaisser Molière par sa naissance, par sa profession, par sa conduite, et par ses sentiments ; qu’il méprise Baron, qu’il en veuille à sa sincérité, deux hommes illustres cependant chacun en son genre ; et qu’il prenne si fortement le parti des restes de leur troupe.
Le poète a déjà vingt-trois ans, et bien vite il a pris son parti d’obéir aux inspirations de la comédie, et de mener la vie heureuse des enfants sans souci.
Regnard, célèbre par ses comédies, aurait pu l’être par ses seuls voyages : c’était chez lui un goût dominant qui ne fut pas toujours heureux, mais qui était si vif, qu’éteint parti pour voir la Flandre et la Hollande, il alla, en se laissant toujours entraîner à sa passion, d’abord jusqu’à Hambourg, de Hambourg en Danemark, en Suède, et de Suède jusqu’en Laponie.
II y existe des partis, mais qui ne sont pas ceux qui existent en France, des coteries mais qui ne sont pas les nôtres.
Quel parti avait à prendre le sieur Paphetin ? […] La troupe dont faisaient partie les Beauval était à Mâcon, lorsque, le 1er août 1670, un courrier, parti de Saint-Germain, porta à Jean Pitel et à sa femme l’ordre suivant17 : « De par le Roi, Sa Majesté voulant toujours entretenir les troupes de ses comédiens complètes, et pour cet effet prendre les meilleurs des provinces pour son divertissement, et étant informée que la nommée de Beauval, l’une des actrices de la troupe des comédiens qui est présentement à Mascon, a toutes les qualités requises pour mériter une place dans la troupe de ses comédiens qui représentent dans la salle de son palais royal, Sa Majesté mande et ordonne à ladite Beauval et à son mary de se rendre incessamment à la suite de sa cour pour y recevoir ses ordres ; veut et entend que les comédiens de ladite troupe qui est présentement à Mascon, aient à les laisser sûrement et librement partir, sans leur donner aucun trouble ni empêchement, nonobstant toutes conventions, contracte et traitez avec clauses de desdits qu’ils pourraient avoir tait ensemble, dont, attendu qu’il s’agit de la satisfaction et du service de Sa Majesté, elle les a relevés et dispensés : Enjoint à tous ses officiers et sujets qu’il appartiendra de tenir la main à l’exécution du présent ordre. […] Nicolle Gassot Du Croissy prit le parti du théâtre comme son frère, et devint : Mlle de Bellerose.
Si tout le monde d’ailleurs prenait ce parti désespéré, le cours ordinaire de la justice serait probablement arrêté. […] L’amour qu’il conçut ensuite pour une comédienne, nommée Thérèse-Lenoir Thorillière, sœur du dernier comédien de ce nom, le brouilla avec sa famille ; et n’ayant plus de ressource que le théâtre, il prit le parti de s’y réfugier, afin d’épouser sa maîtresse. […] »Dans les Curieux de Compiègne, petite comédie faite pour apprendre aux bourgeois à ne pas visiter le camp, et pour prouver la suprématie de l’armée, on rencontre ce trait excellent : « Le père est un fripon, mais la fille est un bon parti.
L’un et l’autre excès choque… (Et) je tiens qu’il est mal, sur quoi que l’on se fonde De fuir obstinément ce que suit tout le monde ; Et qu’il vaut mieux souffrir d’être au nombre des fous Que du sage parti se voir seul contre tous (54).