Tel Auteur qui n’osera pas se permettre une raillerie contre un Comédien qui l’aura fait attendre deux heures dans son antichambre, contre un Journaliste dont il craint la critique, contre le plus mince Bureau du bel esprit, croira follement se faire un nom en prenant le vol le plus audacieux.
Parmenon n’ose aller le secourir, crainte d’un sort pareil.
On frappe, elles ont peur, n’osent aller ouvrir.
« Il contrefaisait d’abord les marquis avec le masque de Mascarille, dit un des interlocuteurs de La Vengeance des Marquis 42 ; il n’osait les jouer autrement, mais à la fin il nous a fait voir qu’il avait le visage assez plaisant pour représenter sans masque un personnage ridicule. » Il faut entendre ces mots en ce sens que Molière, la première fois qu’il contrefit les marquis, dans Les Précieuses ridicules, eut recours au travestissement de Mascarille, le valet de L’Étourdi et du Dépit amoureux, rôles qu’il aurait joués avec le masque, suivant l’étymologie du nom (maschera, mascarilla).
Et après tout, ce valet est-il si ridicule et si sot lorsque obéissant à la voix de sa conscience et faisant violence à la peur qu’il a de son maître, il ose lui faire la leçon en ces termes simples et forts qui vont presque à l’éloquence : « Je ne parle pas à vous, Dieu m’en garde ! vous savez ce que vous faites, et si vous ne croyez rien, vous avez vos raisons ; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde qui sont libertins sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts parce qu’ils croient que cela leur sied bien ; et si j’avais un maître comme cela, je lui dirais fort nettement, en le regardant en face : Osez-vous bien ainsi vous jouer au ciel ?
Le spectateur, qui est dans cet état, aime à promener ses regards vaguement, sans but et sans suite, sur une infinie diversité de choses, et si le poète ose lui faire violence, en exigeant de lui la disposition sérieuse qui ne convient qu’au spectateur de la tragédie, je veux dire en voulant arrêter jusqu’à la fin ses yeux sur un objet unique, sans incidents, sans interruptions et mélanges bizarres de toute nature pour le distraire, sans jeux d’esprit ou mots piquants pour réveiller à toute minute, sans inventions inattendues, hardies, pour le tenir sans cesse en haleine, la gaieté tombe, le sérieux reste et le comique s’évanouit. […] Car ils sont tellement maladroits et ils ont si peu le sentiment des convenances de l’art, qu’ils osent, dans leurs copies ou leurs imitations, l’un, omettre beaucoup de scènes et de caractères, l’autre, fondre en une seule deux pièces du grand modèle grec66.
Et ces Comédiens avaient tant de déférence pour lui, que Baron n’osa lui dire qu’il était retenu ; et la Du-Parc n’avait garde de trouver mauvais que le jeune homme lui manquât de parole. […] Je n’ose lui rien confier, sans risquer d’être commis un moment après avec toute la terre. […] Et si j’ose me prévaloir d’une occasion si peu considérable par rapport au Roi, on ne peut trop admirer son heureux discernement, qui n’a jamais manqué la justesse dans les petites occasions, comme dans les grands événements.
Monsieur, je ne l’ose, Sans savoir si vos soins auront fait quelque chose.
Il s’introduit chez elle à titre de valet : il n’ose lui parler de son amour ; mais il peint sa passion dans de petits ouvrages qu’il a soin de faire tomber sous sa main.
Si j’osais indiquer ce que je pense qu’a pu être un moment M. de Pourceaugnac, voici ce que je dirais, en suivant l’ordre des scènes sur l’édition Ch.
Pour moi, j’ai vu la piece, & j’ose en être arbitre.
J’ai trouvé la matière de cet Ouvrage si délicate et si difficile à traiter, que j’avoue franchement que je n’ai osé l’entreprendre ; et je crois que mon Critique y aurait été aussi embarrassé que moi : Il le sait bien ; mais il a été ravi d’avoir cela à me reprocher.
Paul de Kock ose seul imprimer aujourd’hui ?