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176. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Ce qui est surtout digne de remarque, et ce qu’on n’a pas daigné voir, ce sont les vers de Martian qui suivent cette première tirade, et qui offrent la peinture frappante de ce qu’éprouvait Corneille chez Mlle Du Parc, en présence et au milieu de ses jeunes rivaux. […] Si vous voulez suivre plus loin Corneille dans sa passion, jouant à l’invulnérable, mais se trahissant malgré lui, voyez-le par ces vers qui marquent la date du triomphe de Racine : Vos regards ont pour mot toujours le même charme, M’offrent mêmes périls, me donnent même alarme, Et je n’espérerais aucune guérison, Si l’âge était chez vous mon seul contrepoison. […] Nous aimerions mieux certes offrir un demi-louis pour une place réservée sur la scène dans le monde des marquis, des importants et des fâcheux, mais déjà nous sommes trop heureux d’aller au parterre où nous nous tiendrons debout pendant toute la représentation. […] Lorsque Boileau Despréaux écrivit sa fameuse épitre à Molière, où il le félicite sur sa facilité à trouver la rime, cette épitre ne s’adressait pas seulement à l’auteur dramatique ; elle s’adressait aussi au poète, auteur de chansons galantes que Lully mettait en musique, auteur de sonnets d’apparat que l’usage ordonnait d’offrir aux personnages éminents dont u fallait obtenir les bonnes grâces et réclamer la protection, auteur de poésies amoureuses que l’ancien amant de Madeleine Béjart, le mari d’Armande Grésinde, l’adorateur de la de Brie et de la Du Parc, n’était jamais en peine de mettre au service de ses sentiments ou de ses galanteries.

177. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Ces deux personnes parlent quelque temps des sentiments de leurs cœurs, et sont interrompues par le Misanthrope même, qui paraît furieux et jaloux : et l’auditeur se persuade aisément, par ce qu’il a vu dans l’autre acte, que la prude avec qui l’on l’a vu sortir lui a inspiré ces sentiments ; le dépit lui fait faire ce que tous les hommes feraient en sa place de quelque humeur qu’ils fussent ; il offre son cœur à la belle parente de sa maîtresse ; mais elle lui fait voir que ce n’est que le dépit qui le fait parler, et qu’une coupable aimée est bientôt innocente. […] « On y représenta L’Étourdi, pièce en cinq actes, qui enleva presque tous les spectateurs au théâtre d’une autre troupe de comédiens établis dans cette ville ; quelques-uns d’entre eux prirent parti avec Molière, et le suivirent en Languedoca, où il offrit ses services à M. le prince de Conti, qui tenait à Béziers les états de la province. […] Non content de confier à Molière la conduite des fêtes qu’il donnait, on croit qu’il lui offrit une place de secrétaire auprès de sa personneb : le sort de la scène française en décida autrement. […] L’Amphitryon offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser ; c’est le hasard seul qui fait arriver Sosie dans un moment où Mercure ne peut le laisser entrer chez Amphitryon ; le déguisement à la faveur duquel Jupiter cherche à satisfaire son amour produit une brouillerie entre Amphitryon et Alcmène, qui fonde également leurs plaintes réciproques.

178. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Répétera-t-on, pour continuer la gageure, qu’Alceste et Célimène nous offrent encore la contre-épreuve de Molière et d’Armande ? […] Dans l’intention d’offrir à sa femme le rôle d’Angélique, et sachant combien la douceur de la voix ajouterait à l’expression des sentiments naturels, il avait su rendre ce rôle assez aimable, pour l’aire applaudir d’un bout à l’autre l’actrice qu’il en chargerait. […] Il prévient, il s’offre, il se fait fête, il faut l’admettre. » Avez-vous entendu ? […] » Aux dévots de cette espèce, intolérants d’instinct contre la Comédie, il ne fallait qu’une occasion pour éclater contre Molière ; l’École des femmes la leur offrit. […] Encore une fois, ce mariage n’offrait pas marché de dupe à notre Hugues Guéru, et, pour que Tabarin y consentit, il fallut que le farceur apportât lui-même une grosse fortune gagnée sous son masque de Gaultier Garguille, ou que du moins son titre de comédien de la Troupe royale lui fût compté pour beaucoup, et lui valût presque un titre de noblesse, aux yeux du valet histrion de Mondor.

179. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Il y a, à dire vrai, des scenes excellentes qui, lues séparément, n’offrent au Lecteur ni exposition, ni dénouement ; mais elles n’ont pas moins l’une & l’autre de ces parties essentielles.

180. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Quel nœud forme d’eux tous le faisceau de la famille, seul capable de résister aux attaques du monde, d’offrir un soutien aux jeunes et une consolation aux vieillards ?

181. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Il pense à tout ce qu’une scène habile, sans prétention à l’enseignement moral, mais du moins sans immoralité, peut offrir d’utilité pour la société.

182. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Je suis pourtant fort connu dans la ville ; Et, si vous l’ignorez, sachez que je faufile Avec Ducs, Archiducs, Princes, Seigneurs, Marquis, Et tout ce que la Cour offre de plus exquis ; Petits-Maîtres de robe à courte & longue queue.

183. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Que peuvent donc nous offrir en retour, et comme compensation, ceux qui s’acharnent à nous faire haïr et mépriser des hommes dont on ne peut pas contester le génie, et que nous avions l’habitude d’admirer en toute sécurité ?

184. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

. - Clitandre a commencé par offrir ses vœux à Armande avant de trouver son Henriette (les Femmes savantes, act.

185. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

S’étant trouvé quelque tems après en Languedoc, il alla offrir ses services à Mr. le Prince de Conti, qui le reçut avec des marques de bonté très-obligeantes, donna des appointemens à sa Troupe, & l’engagea à son service tant auprès de sa personne, que pour les Etats de Languedoc.

186. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Il attiroit les yeux de l’assemblée entiere Par l’ardeur dont au Ciel il poussoit sa priere ; Il faisoit des soupirs, de grands élancements, Et baisoit humblement la terre à tous moments ; Et, lorsque je sortois, il me devançoit vîte, Pour m’aller, à la porte, offrir de l’eau bénite.

187. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Il s’est moqué de chaque secte dans ce qu’elle offrait à ses yeux de ridicule ; et quelques plaisanteries fort comiques sur les principales écoles de philosophie sont tout ce qu’on peut tirer de lui là-dessus795.

188. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

Si l’on veut que le Théâtre-Français garde son rang et son autorité littéraire, il faut absolument que les comédiens s’habituent à croire que les œuvres de Molière, de Corneille et de Racine sont achevées depuis longtemps et depuis longtemps comprises, qu’elles n’offrent pas un passage d’une signification douteuse, et qu’il y a témérité à vouloir leur donner un aspect nouveau, une portée nouvelle, par une trop libre interprétation.

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