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104. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

1801, Moliérana, 51, p. 85-86 Tome I, p. 507 Deux mois avant la mort de Molière, Despréaux l’étant allé voir, le trouva fort incommodé de sa toux, et faisant des efforts de poitrine qui semblaient le menacer d’une fin prochaine. […] Le Fagotier comme il l’avait prévu, eut un si grand succès, qu’on le donna trois mois de suite, mais toujours suivi du Misanthrope. […] Molière l’écouta avec beaucoup d’attention ; et, quinze jours après, Angélo fut surpris de voir dans l’affiche de la Troupe de Molière, la Comédie du Misanthrope annoncée et promise ; et trois semaines, ou tout au plus tard un mois après, on représenta cette Pièce. […] Il entre à Trappe, mais s’en prend point l’habit, en sort au bout de deux mois et reparaît au théâtre avec son charmant opéra, L’Europe galante. […] Des anecdotes le montrent mystifié : membre des académies de Dijon et des Arcades de Rome, il rêve de l’être aussi de celle de St-Pétersbourg ; son entourage lui fait espérer cet honneur, à la condition qu’il sache le russe ; il travaille pendant six mois avant de se rendre compte qu’il étudie un manuel de bas-breton.

105. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Vous savez, Monsieur, qu’il entre dans nos conventions que vous pourrez passer 5 jours par mois à Rome. […] Je ne pense pas que vous puissiez tenir à l’ennui d’une petite ville plus de 2 ou 3 mois. […] Un grand seigneur ami de Cléante ferait appeler Tartuffe, et éblouissant facilement un cuistre qui n’a pas le sou, quelque finesse qu’il ait, il pourrait au bout de trois semaines ou un mois d’intrigue tirer de Tartuffe quelque écrit propre à le perdre en le faisant passer sous les yeux d’Orgon. […] Il n’eût rien manqué à mon bonheur depuis deux mois, si, dès le 10 ou le 15 septembre, je me fusse mis à lire Molière la plume à la main. […] Mais c’est une étude et pour me mettre en train après la campagne de Moscou et quinze mois d’interruption.)

106. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Le 17 février 1873, à dix heures du soir, il y avait juste deux cents ans que Molière était mort, âgé de cinquante et un ans, un mois et deux jours. […] Il devait, au mois d’août suivant, donner encore une représentation au bénéfice de ce même Hôtel-Dieu. […] Mais comme elle l’observait de fort près, il ne put consommer son mariage pendant plus de neuf mois ; c’eût été risquer un éclat qu’il voulait éviter sur toutes choses ; d’autant plus que la Béjart, qui le soupçonnait de quelque dessein sur sa fille, le menaçait souvent en femme furieuse et extravagante, de le perdre, lui, sa fille et elle-même, si jamais il pensait à l’épouser. […] Lorsque, six mois après la représentation des trois premiers actes à Versailles, Molière fit représenter Tartuffe au Raincy, devant le grand Condé, le concert de fureur redoubla si fort, que l’auteur résolut de le laisser passer et d’attendre. […] Et cette dernière découverte, qui date d’un mois à peine (avril 1873), servira de conclusion naturelle au présent volume.

107. (1697) Poquelin (Dictionnaire historique, 1re éd.) [graphies originales] pp. 870-873

On lui accorda la sale du Palais royal au mois d’Octobre 1660.

108. (1922) La popularité de Molière (La Grande Revue)

De plus, Molière a exprimé en certains d’entre eux, non seulement le résultat de ses observations à travers un monde qui ne pouvait dissimuler aucun de ses défauts à l’acuité de son regard, mois encore son âme à lui, ses sentiments intimes, quelque chose du plus profond de sa vie.

109. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Ce ne fut que le 5 février 1669, c’est-à-dire dix-huit mois après la défense du Tartuffe par le premier président, que le roi en permit de nouveau la représentation. […] Elle fut jouée au mois de juin, et ne cessa d’attirer la ville et la cour ; les camarades de Molière voulurent qu’il eût double part par chaque représentation, et cette décision honorable fut fidèlement exécutée durant toute la vie de l’auteur. […] Ce n’est pas le seul changement qu’il ait fait à sa pièce dans l’intervalle des dix-huit mois où elle fut défendue, quoi qu’en disent les frères Parfaict dans leur Histoire du théâtre français, et plusieurs autres éditeurs des Œuvres de Molière.

110. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

J’allais à l’hôtel d’Albret ou de Richelieu, sûre d’être bien reçue et d’y trouver mes amis rassemblés, ou bien de les attirer chez moi, en les faisant avertir que je ne sortirais pas 78… » Quelques mois après la mort de son mari, elle refusa d’épouser un homme de qualité, à qui ses amis lui conseillaient de s’unir.

111. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

Quand don Juan fait sa belle tirade contre le mariage et le faux honneur d’être fidèle, quand il demande à Sganarelle, ébloui par son éloquence sophistique, ce qu’il a à dire là-dessus, le timide bon sens de Sganarelle répond : « Ma foi, j’ai à dire… Je ne sais que dire : car vous tournez les choses d’une manière qu’il semble que vous avez raison, et cependant il est vrai que vous ne l’avez pas… Je suis tant soit peu scandalisé de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites, et vous jouer ainsi d’un mystère sacré502… » Et quand Sganarelle n’est pas bridé par la crainte, il ne se gêne pas pour appeler cet épouseur à toutes mains « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un turc, un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou503 ; qui passe cette vie en véritable bête brute ; un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons504. » Qui ne rit encore, en repensant au refrain terrible qui met en fuite le pauvre Pourceaugnac : La polygamie est un cas, Est un cas pendable505 ?

112. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Quant à Guy Patin, dont on était en droit d’attendre sur ce sujet quelques boutades, en sa double qualité de médecin5 et de libre penseur, il n’en dit pas le moindre mot, et n’enregistre même pas les épigrammes de Sganarelle contre le vin émétique, et pourtant, six mois plus tard, il saluait de sa verve railleuse l’apparition de l’Amour médecin, qu’il nomme, par une singulière distraction, l’Amour malade.

113. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Les recettes étaient insuffisantes ; le « garçon nommé Molière », c’est ainsi qu’en parlait alors Tallemant des Réaux, fut, au mois d’août 1645, emprisonné au Châtelet, faute de pouvoir faire honneur aux obligations qu’il avait contractées au nom de la troupe.

114. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

C’est une vérité reconnue même des savants, j’entends les savants qui se piquent de quelque galanterie, que les années ont plus de douze mois pour les dames. […] Combien de jeunes couples, pour l’avoir oublié, se sont fait l’amour pendant six mois, et la moue pendant le reste de leur vie !

115. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

4 A en croire ces factums, la Basse Normandie était depuis quelques mois fort scandalisée. […] Quelques mois plus tard, Molière quittait définitivement Paris et s’en allait courir les provinces pour treize ans.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

il y a plus d’un mois que je l’ai vu.

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