/ 194
142. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du point où doit commencer l’action d’une fable comique. » pp. 172-177

Disons mieux, il faut être doué du plus rare génie, à moins de mettre en usage les pitoyables ressources qu’indique M.

143. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

Voilà comme, chez un homme de génie, l’incident le plus petit en apparence produit de grands effets.

144. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Il y a donc, dans l’œuvre et dans le génie de Molière, une part à faire à l’Espagne, comme une part à faire à l’Italie.

145. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VIII. Les Fedeli » pp. 129-144

Les inventions étranges et monstrueuses, les machines, les pompes du spectacle, le chant, la musique l’emportèrent sur les combinaisons plus ou moins ingénieuses du génie comique italien.

146. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIX » pp. 207-214

Les hommes de génie dans les lettres peuvent être courtisans des rois, et avoir eux-mêmes des rois pour courtisans.

147. (1802) Études sur Molière pp. -355

Une histoire non écrite, mais qui, passant de bouche en bouche, transmise d’exemple en exemple, doit conserver à la postérité la plus reculée la manière dont les merveilles de l’art furent rendues d’après les avis et sous les yeux du génie qui les enfanta. […] Nous remarquons, dans ce remerciement, que Molière, dominé par son génie, ne pouvait écrire la moindre bagatelle sans l’animer par le piquant de la comédie, par la peinture des ridicules à la mode. […] Ce petit nombre de remarques nous dispense de nous étendre sur le mérite de la pièce et de ses différentes parties ; il est d’ailleurs bien embarrassant de juger un auteur sur des ouvrages plus commandés par les événements ou des ordres supérieurs que par son génie. […] Les scènes. — Toutes conçues, toutes exécutées avec une égale audace de génie. […] Jusqu’ici, je n’avais pas cru qu’on pût pousser trop loin la naïveté ; mais, s’il est quelques hommes de génie auxquels on puisse faire ce reproche, on ne le fera jamais au bel esprit.

148. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Enfin j’ai vu semel & bis La perle, la fleur des Marquis, De la façon du sieur Moliere, Si plaisante & si singuliere : Tout est, dans ce sujet follet De comédie & de ballet, Digne de son rare génie, Qu’il tourne certe & qu’il manie Comme il lui plaît incessamment, Avec un nouvel agrément, Comme il tourne aussi sa personne, Ce qui pas moins ne nous étonne, Selon les sujets, comme il veut.

149. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Lorsque les grands emplois, les hauts grades de l’armée étaient le partage exclusif des gens titrés, pouvait-on sans plaisir entendre Figaro s’écrier, dans sa colère contre son maître : « Parce que vous êtes un grand seigneur, monsieur le comte, vous vous croyez un grand génie ! […] Si j’étais assez sot pour me croire un génie... […] Un ministre incertain de la majorité, au moment de faire passer une loi, s’adresse, pour obtenir quatre voix qui lui sont indispensables, à la jeune femme d’un vieux pair de France, dont il connaît le génie inventif en pareille matière. […] On sait à combien de scènes plaisantes donne lieu cet étrange souper, et surtout à quel point il excite et fait briller chez l’amphitryon le génie de la lésine. […] Donner à Tartuffe une passion amoureuse, et, par suite de cette passion, le faire tomber dans un piège qui le perd, sans que pour cela son personnage se démente en rien, c’était là précisément une de ces propositions hardies, une de ces difficultés presque insurmontables, digne du génie de Molière, et dont il pouvait seul triompher.

150. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIII. Retour de Molière à Paris » pp. 225-264

Voyons ce que Molière fit représenter après le départ des Italiens : il importe d’insister sur ces débuts qui nous montrent le génie de Molière prenant en quelque sorte son essor. […] L’École des maris fut représentée le 24 juin 1661 : elle marque une nouvelle époque dans la carrière du grand comique, celle où il est en pleine possession de son génie : désormais il fera encore plus d’un emprunt à la comédie italienne, il lui empruntera une situation, une scène, quelque moyen d’action ; il ne reproduira plus une œuvre dans son ensemble.

151. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499

Il falloit avoir d’aussi bons yeux que Moliere pour l’appercevoir, & sur-tout autant de génie qu’il en avoit, pour sentir ce que l’idée mieux développée, étendue & dégagée de tout fatras, pourroit fournir de plaisant.

152. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Lo Ipocrito et Le Tartuffe Dom Juan et Le Tartuffe sont aujourd’hui considérés généralement comme les deux créations, nous ne disons pas les plus parfaites, mais les plus vigoureuses du génie de Molière.

153. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

C’est le visible effet d’une agréable cause : C’est un enthousiasme, un puissant attractif, Qui rend individu le passé & l’actif, Et qui dans nos esprits domptant la tyrannie, Forme le plus farouche au goût de son génie. […] L’ame n’ayant donc point ces définitions, Pour te faire savoir comme elle est immortelle, Ecoute les vertus qui subsistent en elle : Par un divin génie & des ressorts divers, Trois ames font mouvoir tout ce grand univers.

154. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

« [*]La nature, qui semblait avoir épuisé ses dons en faveur de Molière, parut en être avare pour les poètes qui vinrent après lui : on négligea la perfection des plans et de l’intrigue ; on dédaigna les caractères, on abandonna la noble simplicité de sa diction ; et soit incapacité, soit indolence dans les auteurs qui suivirent ce grand homme, ses ouvrages occupèrent longtemps seuls le théâtre français, avec la supériorité et la justice qui leur étaient dues ; enfin les spectateurs, lassés d’attendre un génie capable d’imaginer avec l’art de Molière des fables nouvelles, et d’imiter aussi heureusement celles des anciens, refusèrent leurs applaudissements à des comédies qu’on leur présenta, parce qu’elles étaient dénuées d’intrigue, ou qu’elles en étaient trop chargées. […] [Note marginale] Observations sur la comédie et sur le génie de Molière, p. 65-68. […] Le temps pressait, Pierre Corneille se chargea du reste de la pièce ; il voulut bien s’assujettir au plan d’un autre, et ce génie mâle, que l’âge rendait sec et sévère, s’amollit pour plaire à Louis XIV.

/ 194