Voici ses expressions : « Le roi étant entré chez son fils, la trouva seule (madame Scarron) avec le duc, qui avait la fièvre et qu’elle soutenait d’une main, mademoiselle de Nantes qu’elle berçait de l’autre, et le comte de Vexin qui dormait sur ses genoux.
Il est donc faux déjà que la défense ait été notifiée aux comédiens à l’instant où ils se disposaient à entrer en scène pour rejouer la pièce. […] Et voilà, chrétiens, ce qui est arrivé lorsque des esprits profanes et bien éloignés de vouloir entrer dans les intérêts de Dieu, ont entrepris de censurer l’hypocrisie, non point pour en réformer l’abus, ce qui n’est pas de leur ressort, mais pour faire une espèce de diversion dont le libertinage pût profiter, en concevant et faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété, par de malignes représentations de la fausse.
Mais si vous sçaviez ce que je souffre, vous auriez pitié de moi : ma passion est venuë à un tel point, qu’elle va jusqu’à entrer avec compassion dans ses interéts ; & quand je considere combien il m’est impossible de vaincre ce que je sens pour elle, je me dis en même temps, qu’elle a peut-être la même difficulté à détruire le penchant qu’elle a d’être coquette, & je me trouve plus de disposition à la plaindre qu’à la blâmer.
Jacques, dans le fond du théâtre, en se retournant du côté par lequel il est entré.
Mais, voulant servir Angélique auprès de son père, elle comprend la nécessité de changer de tactique : « Laissez-moi faire (dit-elle à sa jeune maîtresse), j’emploierai toute chose pour vous servir ; mais pour vous servir avec plus d’effet, je veux changer de batterie, couvrir le zèle que j’ai pour vous et feindre d’entrer dans les sentiments de votre père et de votre belle-mère.» […] Celle-ci peut atteindre alors un degré si élevé que celui qui bat ou injurie seulement la personne avec laquelle il se dispute, entrera en fureur contre l’homme charitable qui cherche à le contenir, et sera capable de le tuer. […] Au troisième acte, Tartuffe entra en scène. […] Voici comment il expose son aveuglement : « Nous entrons dans la salle, où nous voyons une vieille femme mourante assistée d’une jeune fille toute fondante en larmes, la plus belle et la plus touchante qu’on puisse voir. […] Les mérites intellectuels entrent bien rarement en ligne de compte dans ce qui inspire de l’amour aux femmes.
Nous entrons dans une salle ou nous voyons une vieille femme mourante, assistée d’une servante qui faisoit des regrets, & d’une jeune fille qui fondoit en larmes, la plus belle & la plus touchante qu’on puisse jamais voir.
Mais, si je l’ose dire, un scrupule me gêne Aux tendres sentiments que vous me faites voir ; Et, pour les bien goûter, mon amour, chere Alcmene, Voudroit n’y voir entrer rien de votre devoir, Qu’à votre seule ardeur, qu’à ma seule personne, Je dusse les faveurs que je reçois de vous ; Et que la qualité que j’ai de votre époux Ne fût point ce qui me les donne.
Philipin, après avoir débarrassé son maître de la présence d’un rival fâcheux, veut entrer au service de Lidame pour être plus à portée de le servir.
Les caracteres que Dufresny fait entrer dans sa piece, & qu’il doit à la nature seulement, ajoutent à la gloire qu’il mérite pour avoir transporté sur la scene, avec décence, l’histoire d’un scélérat.
La scène quatrième, où Merlin prêche son maître, et finit par être de son avis ; la treizième, où Merlin reçoit Géronte, et lui conte mille histoires pour l’empêcher d’entrer ; la seizième, où Géronte et Me Bertrand se parlent, en se croyant tous les deux fous, sont.des scènes d’un comique admirable.
Dans l’Avare, il y a une invraisemblance qui est une faute ; c’est que Valère, présenté à la fin sous les plus nobles couleurs264, et montré dès le début comme plein des plus nobles sentiments265, puisse allier cette hauteur d’âme avec le misérable rôle auquel il s’est soumis par choix : entrer par un mensonge dans une maison, et, contre son propre cœur, y maltraiter volontairement, malgré toute raison, de pauvres domestiques qui n’en peuvent mais266, c’est incompatible avec tant de constance, d’esprit et de cœur.
L’empereur et l’impératrice, pensant me contraindre à l’épouser, entrèrent un jour dans notre chambre, où déjà je causais avec le petit Bellorofontin, bien qu’il fût encore dans les entrailles maternelles, et lui me répondait, Dieu sait avec quelle majesté !
Elle passa neuf années avec lui, dans une liaison qu’elle ne regardait pas comme un mariage ; depuis la mort de Scarron, elle écrivit à son frère : « Je n’ai jamais été mariée : dans mon union avec Scarron le cœur entrait pour peu de chose, et le corps, en vérité, pour rien77. »Et Scarron, avant de l’épouser, disait à ses amis : Je lui apprendrai bien des sottises, mais je ne lui en ferai point.