J’entends : Monsieur a fait le choix d’une compagne, Sans l’aveu de son pere ?
Enfin l’on s’entendra, malgré votre colere.
Nous nous jetâmes, dit-elle, dans des subtilités ou nous n’entendions plus rien ; et madame de Sévigné se rit avec madame de Grignan de cette échappée.
Par action unique, il faut entendre celle à laquelle tout se rapporte dans la pièce. […] J’ai souvent entendu plusieurs personnes marquer leur étonnement sur le peu d’effet que nos excellentes comédies produisent sur le peuple, sur les gens sans éducation si sensibles aux sentiments gigantesques, à l’enflure, aux images presque toujours fausses et exagérées des mélodrames.
Il ne pouvait exposer sur la scène les motifs philosophiques qui lui faisaient condamner la mort de Caton ; mais il savait dans la plaisanterie faire entendre la haute voix du bon sens et du devoir, contre l’acte de désespoir et de lâcheté qui fait rompre avec la vie, plutôt que d’en porter vaillamment les épreuves. […] J’enrage, Lorsque j’entends tenir ces sortes de langage115.
Ce que nous entendons aujourd’hui par décence dans le langage était inconnu aux Grecs et aux Romains30.
Tous les genres sont bons : voilà le cri presque général ; voilà ce qu’on entend dire aux foyers, dans les cercles, aux cafés, aux toilettes des jolies femmes.
Giovanni-Battista figurait aussi, bien entendu, dans les rangs des Gelosi et jouait sous le nom de Lelio.
La philosophie du xviiie siècle tenait pour maxime que c’était par l’amélioration des rois qu’il fallait commencer l’amélioration du sort des peuples, et j’ai entendu d’Alembert excuser par ce motif les paroles adulatrices de Voltaire au grand Frédéric et à l’impératrice de Russie.
Entendons-la repousser la médisance d’une vieille prude. […] Cela est vrai : Tartufe parle, je l’écoute, j’entends : J’aurai toujours pour vous, ô suave merveille !
Un Chevalier d’industrie a tout entendu : il offre à Guillot de lui indiquer un homme qui fera son affaire.
J’ai assisté plusieurs fois aux représentations de l’Homme à bonne fortune, exprès pour voir l’effet que produiroit cette scene sur le spectateur ; je l’ai toujours vu indigné de l’indécente malhonnêteté avec laquelle Moncade parle à Eraste, & de la patience avec laquelle celui-ci l’écoute ; ce qui devient une seconde indécence, parcequ’il n’est pas reçu dans le monde qu’un homme entende de sang froid insulter sa sœur, & qu’il partage tranquillement avec elle l’affront qu’on lui fait. […] Vous entendez bien le détail ?
Le même auteur observe qu’on peut distinguer les pieces de caractere des comédies de caractere mixte ; & par celles-ci il entend celles où le poëte peut se servir d’un caractere principal, & lui associer d’autres caracteres subalternes : c’est ainsi qu’au caractere du Misantrope, qui fait le caractere dominant de sa fable, Moliere a ajoûté ceux d’Araminte & de Célimene, l’une coquette, & l’autre médisante, & ceux des petits maîtres, qui ne servent tous qu’à mettre plus en évidence le caractere du Misantrope. […] Par la même raison, il ne suffit pas pour rendre l’intrigue & le dialogue vraissemblable, d’en exclure ces à parte, que tout le monde entend excepté l’interlocuteur, & ces méprises fondées sur une ressemblance ou un déguisement prétendu, supposition que tous les yeux démentent, hors ceux du personnage qu’on a dessein de tromper ; il faut encore que tout ce qui se passe & se dit sur la scene soit une peinture si naïve de la société, qu’on oublie qu’on est au spectacle. […] Aristophane fut chargé de l’infâme emploi de calomnier Socrate en plein théatre ; & ce peuple qui proscrivoit un juste, par la seule raison qu’il se lassoit de l’entendre appeller juste, courut en foule à ce spectacle. […] César l’appelloit un demi-Ménandre, & lui reprochoit de n’avoir pas la force comique ; expression que les commentateurs ont interprété à leur façon, mais qui doit s’entendre de ces grands traits qui approfondissent les caracteres, & qui vont chercher le vice jusque dans les replis de l’ame, pour l’exposer en plein théatre au mepris des spectateurs.