Un époux si extraordinaire auroit pu lui donner des remords, & la rendre sage : sa bonté fit un effet tout contraire ; & la peur, qu’elle eut de ne pas retrouver une si belle occasion de s’en separer, lui fit prendre un ton fort haut, lui disant qu’elle voyoit bien par qui ces faussetez lui étoient inspirées ; qu’elle étoit rebutée de se voir tous les jours accusée d’une chose dont elle étoit innocente ; qu’il n’avoit qu’à prendre des mesures pour une separation, & qu’elle ne pouvoit plus souffrir un homme, qui avoit toûjours conservé des liaisons particulieres avec la de Brie13, qui demeuroit dans leur maison, & qui n’en étoit point sortie depuis leur mariage.
Voilà, Monsieur, voilà la peinture fidelle Qu’il peut se faire, lui, des plaisirs effrénés, Des vices qu’il traitoit presque de bagatelle, Quand leurs tristes effets, quand leur suite cruelle Contre lui-même encor ne s’étoient point tournés.
Il imagine de placer auprès du Prince un homme qui puisse lui rendre compte de tout ce qu’on entreprendra contre lui : pour cet effet, il ordonne à son valet Arlequin de contrefaire le muet.
Ils ne sont point une nécessité de la comédie, qui aurait produit le même effet avec des affirmations moins précises.
Il voudrait que Tebaldo s’entremît à cet effet.
« Elle fut jouée, dit-t-il, avec un applaudissement général, et j’en fus si satisfait en mon particulier que je vis dès lors l’effet qu’elle allait produire. […] Ce discours fit tout l’effet que Molière s’était promis ; et depuis ce temps-là la Maison du Roi n’est point entrée à la Comédie, sans payer. […] Rien ne leur paraissait plus effronté, rien plus criminel que l’entreprise de cet Auteur : Et accoutumés à incommoder tout le monde, et à n’être jamais incommodés, ils portèrent de toutes parts leurs plaintes importunes pour faire réprimer l’insolence de Molière, si son annonce avait son effet.
Plus d’un moliériste se sentit atteint dans ses croyances les plus chères à la lecture de cet article qui fit l’effet d’un coup de canon tiré dans un temple. […] Molière, baptisé, perd l’effet du baptême, Et dans sa sépulture il devient un mort-né. […] On installerait ce musée soit dans la maison de la rue Richelieu où mourut Molière, et que la ville de Paris achèterait à cet effet, soit, ce qui vaudrait mieux, dans les appartements du Palais-Royal.
Nous l’avons déja dit ; parcequ’il n’étoit pas né pour la comédie ; qu’il ne connoissoit pas ce qui doit faire effet sur le théâtre ; qu’il n’étoit pas doué de ce génie vraiment comique, sans lequel un Auteur ne peut imiter ni créer, puisque bien imiter c’est créer, & créer c’est bien imiter.
Bon . . . il y aura de la place ; l’effet sera merveilleux !
En jugeant les imitations, nous parlerons de l’effet qu’aurait dû produire l’opposition de ces deux caractères. […] Le caractère principal. — Molière a le mérite d’avoir choisi pour son premier rôle un caractère de tous les temps et de tous les pays, mais n’en a-t-il pas rétréci l’effet, en ne lui donnant que des nuances propres à n’être senties qu’en France seulement ? […] Le même discours, de la part d’une femme ou d’une personne ignorée, produit un effet bien différent. » Voici la traduction des vers d’Ennius. « Quelque mal que vous parliez, vous fléchirez aisément les Grecs ; car, un homme riche et un homme du peuple auraient beau dire la même chose, et s’exprimer de même, l’effet de leurs discours ne serait pas égal. » De la tradition. […] Cher parterre, quelques Laflèche prennent des lunettes pour lire à Cléante le mémoire de son usurier ; rien ne nous dit que Laflèche soit vieux, et ses lunettes nuisent certainement à l’effet que doivent produire celles d’Harpagon, lorsqu’il paraîtra devant sa maîtresse.
Quand une pièce de théâtre a produit son effet, c’est la meilleure preuve qu’elle a été bien faite. […] Les médecins vous font l’effet d’inquisiteurs, le matassin prend la figure d’un tortionnaire. […] Il était bizarre, irascible, capricieux, méchant, triste, maladif, hypocondriaque : Vous en voyez l’effet de cette peine extrême En ces yeux enfoncés, en ce visage blême, En ce corps qui n’a plus presque rien de vivant, Et qui n’est presque plus qu’un cadavre mouvant. […] « Mais ce qui n’a été remarqué par aucun commentateur et ce qui m’a frappé à la lecture, c’est que ce vers, et même la finale du précédent, se retrouvent mot pour mot dans la 6e scène du 5e acte de Sertorius de Pierre Corneille. — Il est très probable que Molière, qui jouait le rôle d’Arnolphe, a reproduit cette apostrophe véhémente pour imiter ou même parodier le comédien du théâtre du Marais qui y faisait effet*.
La pièce a obtenu l’effet d’une première représentation ; l’attention et le succès ont été croissants, et la satisfaction du public s’est manifestée par des bravos et des acclamations à chaque scène. […] Nous n’avons pas retrouvé, par exemple, l’expression énergique et qui est d’un grand effet au théâtre : « …et planter dans mon âme une constante foi. » La tirade écrasante du quatrième acte : « … c’est à vous d’en sortir ! […] Les effets de ce déchaînement se firent bientôt sentir. […] La salle était loin de présenter l’aspect de la veille : il n’est pas rare de voir ainsi les répétitions générales escompter l’effet des premières.
Voyons donc l’effet que peuvent produire des noms bien ou mal choisis.