La premiere piéce régulière qu’il composa fut l’Etourdi, en cinq actes.
Corneille écrit Le Menteur, et les trois derniers actes du Cid merveilleux, qui tourne, comme on sait, à la comédie, après nous avoir remplis des plus grandes émotions tragiques. […] Aussi bien, quel fut leur étonnement quand ils apprirent dans la chambre bleue, on régnait Arthénice, qu’un malheureux comédien de campagne, un bouffon, un Sosie, un Jodelet, les mettait en scène, et dans un petit acte, écrit en vile prose, en finissait d’un seul coup avec les précieux, les précieuses et tout l’hôtel de Rambouillet ? […] Plaute eût applaudi, Despréaux partait au quatrième acte, et faisait bien.
Qui nous dira si Moliere, avant que de travailler au Tartufe, n’a pas voulu sonder le goût du Public dans cette tirade du Festin de Pierre, acte V, scene II.
LE MARCHAND DE SMYRNE, Comédie en un acte & en prose. […] Acte II.
On indique une répétition : un Acteur est fâché de n’avoir pas de tirades à débiter ; l’autre desire une imprécation, un songe : celui-ci exige tel changement ; celui-là est d’avis que la piece trop languissante a besoin d’être réduite en un acte. […] Il a fait le Cercle, comédie d’un acte & en prose.
ACTE V.
En octobre, ils se sont rendus à l’appel de M. le curé de Saint-Roch, qui les avait conviés à une messe ; ils ont joué à Paris Polyeucte ; à Rouen, Horace et le Cid ; ici et là, un vieil à-propos : Corneille et Richelieu, et trois actes du Menteur ; avant Le Menteur, à Paris, M. […] Hoffman (Le Roman d’une heure) ; jusqu’à Picard (Les Ricochets et L’Acte de naissance) ; jusqu’à Wafflard et Fulgence (Le Voyage à Dieppe et Le Célibataire et L’Homme marié). — J’omets, comme étrangère, une pièce traduite de Kotzebue, Les Deux Frères. — Voilà quel gros de comiques sépare les grands classiques, à jamais admirables et aimables, des contemporains.
Tout simplement le Misanthrope réel, moins le cent-douzième vers de la cinquième scène de l’acte troisième, et le soixante-treizième vers de la septième. […] Quant aux idées claires des poêles critiques et des critiques poètes, elles peuvent aussi être a priori et positives ; mais elles sont comme si elles n’étaient pas, tant qu’elles n’ont point passé de la puissance à l’acte, quitté les régions de la théorie pour la scène dramatique, et engendré quelque œuvre d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain. […] Schlegel déclare que l’intrigue est plus essentielle que les caractères ; Jean-Paul, que le comique est… bien des choses, et entre autres la multiplicité des lignes courbes297 ; Hegel, que c’est la personnalité mettant en contradiction ses propres actes, qu’elle détruit par eux-mêmes298, et les plus vraies définitions de la comédie sont après tout celles des philosophes allemands, non parce qu’on ne les entend pas, mais, comme l’un d’entre eux l’a dit299, parce qu’au moins le comique s y trouve — à leur insu et en dépit d’eux-mêmes. […] Le goût est nécessairement mêlé, subordonné aux idées, et le seuil acte d’autonomie qu’il puisse faire, c’est d’accepter franchement la société et la suprématie de l’intelligence. — Uranie a aimé Shakespeare, elle a goûté Le Misanthrope, non en devenant plus sauvage, mais en perfectionnant sa culture ; et, dès lors, loin d’être jalouse pour son goût d’une indépendance qui n’existe pas et qui n’est qu’une servitude sans conscience, elle l’a maintenu fermement sous la discipline de la science et de la raison.
Ces vers ingénieux, pleins de sel, sont tirés d’une piece charmante, intitulée la Conspiration manquée, parodie en un acte, en vers, de Maximian, tragédie de la Chaussée.
Au second acte, Argentine est habillée en Princesse.
Alceste, n’ayant pas un de ces caracteres communs, dont le genre humain présente des modeles à chaque pas, dont les traits marqués rendent la peinture plus facile & diminuent le travail du peintre, Moliere ne pouvoit par conséquent se flatter d’en faire l’unique objet d’une comédie en cinq actes.
Il y a quelques phrases & quelques incidens de la premiere, qui nous sont conservés dans le Médecin malgré lui ; & on trouve dans la Jalousie débarbouillée un canevas, quoiqu’informe du troisiéme Acte de George Dandin ».
Cette pièce est divisée en trois actes : le premier est une comédie, le second une pastorale, et le troisième une tragédie ; le tout est écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant.