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65. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Les lazzi sont, au moins dans le plus grand nombre des canevas, bien loin d’être aussi prodigués qu’ils le furent à une autre époque. […] Niccolo Barbieri dit simplement à ce sujet : « Ces fictions ne peuvent corrompre l’âme des comédiennes, puisque c’est l’usage de l’art. » À une époque plus rapprochée de nous, le marquis d’Argens, remarquant aussi le contraste existant entre la liberté presque illimitée de la scène italienne et les mœurs souvent correctes des actrices de cette nation, l’expliquait par la considération même dont les comédiennes jouissent en Italie.

66. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

La première année du xviie  siècle, l’année 1600, époque du mariage de Henri IV avec Marie de Médicis, fut aussi celle du mariage de Catherine de Vivonne, âgée de 16 ans, avec Charles d’Angennes, marquis de Rambouillet. […] Je me figure et c’est peut-être une illusion ridicule, que jamais on n’eut autant besoin de se parler en France ni ailleurs, qu’à cette époque.

67. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

On peut y voir comment on entendait les humanités à l’époque du pseudo-classicisme.

68. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Si un homme offre plusieurs aspects aux différentes époques de sa vie et, pour ainsi dire, ne se ressemble pas à lui-même, selon qu’il est jeune ou vieux, heureux ou malheureux, tranquille dans son intérieur, ou façonné pour un rôle public, cela est surtout vrai de Molière, qui fut tant de choses, successivement ou à la fois, et dont la carrière diffère tant vers la fin de ce qu’elle fut au commencement. […] On peut rapporter à la même époque l’estampe de Simonin, où rien non plus ne trahit l’affaissement. […] Il accepte donc leurs invitations, car, à cette époque déjà, l’on est très friand dans le beau monde de voir de près les hommes de lettres et les corné liens. […] Mais je crois qu’ici, comme ailleurs, il faut tenir compte des époques différentes de sa vie. […] En revanche, on ne peut méconnaître que, n’étant dupe d’aucune convention, en un siècle qui en comptait tant et de toutes sortes, ne laissant rien empiéter sur son libre jugement, il a déployé un courage, une vigueur d’attaque, une franchise d’observation, que plus de respect lui eût interdits ; qu’il a touché, par cela même, à quelques-uns de ces grands objets de discussion que l’on n’aborde guère aux époques de paix sociale, et que, sans les pièces où il les aborde, il manquerait quelque chose d’essentiel à son œuvre, comme à celle de son temps.

69. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Je rappelle ces dates pour fixer l’époque où M. […] Molière avait environ douze ans à l’époque de cette catastrophe. […] A cette époque, c’est-à-dire en 1645, Molière quitta Paris et parcourut la province avec sa troupe. […] Nouvelle confusion dans les époques. […] L’époque où elle fut donnée est digne de remarque.

70. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

« La facilité de toutes ces dames, dit-il, avait rendu leurs charmes si méprisables, qu’on ne savait plus ce que c’était que les regarder. » De là ces amours à l’italienne décrits par le même auteur, ces amours dont Dangeau a aussi parié dans ses mémoires, et qui ont été longuement décrits dans ceux de la princesse Palatine, d’après les monuments de l’époque : ce sont ces mêmes amours contre lesquels l’éloquence de Bourdaloue a tonné le jour de Noël 1687, dans un sermon prêché devant le roi, qui le lendemain exila plusieurs jeunes gens de la cour : ait cité dans l’Abrégé chronologique du président Hénault. […] On peut, je crois, regarder la première entrevue du roi et de madame Scarron comme l’époque de la naissance d’un vif désir de se plaire réciproquement, désir qui n’a cessé de faire des progrès jusqu’à la certitude du succès, tout en traversant les nombreuses intrigues de galanterie, même d’amours, dont le roi fut occupé dix années.

71. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Cette espèce de ridicule ne se trouve point dans les princes ou dans les hommes élevés à la cour, qui couvrent toutes leurs sottises du même air et du même langage ; mais ce ridicule se montre tout entier dans un bourgeois élevé grossièrement, et dont le naturel fait à tout moment un contraste avec l’art dont il veut se parer. » Pour sentir quels durent être à la fois l’effet comique et l’effet moral de la pièce, il faut se reporter au règne de Louis XIV, et considérer quel était, à cette époque, l’état de l’opinion, relativement à la noblesse. […] La magnifique salle des machines, qui avait coûté des sommes considérables, et où le célèbre Vigarani avait déployé toutes les ressources de son génie pour la mécanique, ne servit qu’aux représentations de Psyché, et fut abandonnée jusqu’en 1716, époque où l’on en fit usage pour les ballets dont on amusait la jeunesse de Louis XV. […] Ce sont celles que représentait la comédie antique, celles qui ont passé sur nos théâtres nouveaux, à l’époque de leur naissance, avec les imitations de Plaute et de Térence, et qui s’y sont perpétuées dans ces innombrables pièces où, sous les noms de Sbrigani, de Scapin, de Crispin, et autres valets de noms et de costumes divers, figurent des Daves et des Sosies déguisés, qui font métier de tromper les pères et de corrompre les fils, tour à tour servant et trahissant leurs maîtres, dont ils reçoivent alternativement des caresses et des menaces, de l’argent et des coups de bâton.

72. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre premier. Préliminaires » pp. 1-8

Deux littératures modernes, qui, à une certaine époque, avaient devancé la France, donnèrent l’impulsion à notre théâtre.

73. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

C’est une époque dans l’histoire de l’hôtel de Rambouillet que la première visite de Montausier.

74. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

La scène est à Barcelone, l’époque de l’action est moderne, les personnages sont des princes, et les mœurs sont tout à fait nationales. […] Mais, à cette époque, les pieux scrupules de Louis XIV allaient croissant avec ses années, et les dépositaires de son autorité se montraient de plus en plus sévères sur tout ce qui pouvait toucher la religion.

75. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VIII » pp. 70-76

. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre différents genres de naïveté.

76. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Cette comédie, ainsi faite avec tout le génie de l’auteur, n’eut aucun succès et ne devait en avoir aucun. — C’était une œuvre beaucoup trop avancée pour cette époque aux fermes et solides croyances. […] Il faut vous dire que pour donner à leur drame la couleur de cette brillante époque, les auteurs ont eu la malencontreuse idée de ressusciter Roquelaure, ce bouffon dont les Anas ont recueilli les gravelures ; l’on voit donc au troisième acte ce Roquelaure apocryphe qui s’amuse à jouer avec les dames de la cour, à parler de l’enfant que le roi a fait à la duchesse de Roquelaure : il est duc et père, et voilà sa chaussure couverte de terre d’Espagne ! […] un vieil arsenal de la lourde architecture française qui précède l’époque de François Ier . […] Bulwer se pouvait faire instruire de l’époque et des personnages de son drame. […] Certes le public anglais est trop versé dans les choses historiques et trop habitué à respecter la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque.

77. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Il faudrait leur donner aussi l’esprit, la grâce, l’abandon, la politesse de ces belles époques ; hélas ! […] L’un et l’autre, ils obéissent à leur époque, à leur public, au génie de la langue qu’ils parlent si bien, chacun de son côté. […] Ce serait un beau livre à faire, celui-là : l’influence de cette grande comédie sur les mœurs de cette grande époque. […] Le poète nouveau, Regnard, faisait bien mieux que représenter les mœurs de son époque, il y avait, en son œuvre de démon, un certain pressentiment qui lui faisait deviner les mœurs d’une époque à venir, et cette époque était proche. […] Étudiez-le avec soin ; le théâtre est toujours un peu en avant de l’époque qu’il amuse, et voilà justement pourquoi c’est un grand art.

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