Dom Félix veut se cacher dans le cabinet ; Laura l’en empêche, en lui disant que son pere s’y retire tous les soirs pour écrire : mais Dom Félix a vu un homme, il est furieux, il est prêt à éclater, quand il est contenu par la présence de Fabio. […] Il trouve enfin un protecteur qui écrit au Roi pour lui vanter les services de l’infortuné : il parvient aux pieds du Trône ; son maître prend le papier, commence à le lire : le héros croit ses malheurs finis ; point du tout : le hasard veut que le Roi s’endorme dans ce moment.
Il fit, après Les Précieuses, Le Cocu imaginaire, qui est, à mon sentiment et à celui de beaucoup d’autres, la meilleure de toutes ses pièces et la mieux écrite. […] Notre Auteur, ou, pour ne pas répéter ce mot si souvent, le Héros de ce petit récit, après avoir fait cette Pièce, reçut des gens de qualité plus de mémoires que jamais, dont l’on le pria de se servir dans celles qu’il devait faire ensuite, et je le vis bien embarrassé, un soir, après la Comédie, qui cherchait partout des tablettes pour écrire ce que lui disaient plusieurs personnes de condition dont il était environné ; tellement que l’on peut dire qu’il travaillait sous les gens de qualité, pour leur apprendre après à vivre à leurs dépens, et qu’il était en ce temps, et est encore présentement, leur Écolier et leur Maître tout ensemble.
Quand on publiait une pièce jouée à l’impromptu, on écrivait ordinairement le dialogue, comme fit Fabritio di Fornaris pour L’Angelica. […] Cela est très probable, à en juger par les comédies écrites dans lesquelles les prologues sont d’un constant usage.
Platon a écrit sur la politique deux ouvrages, l’un, intitulé la République, où il expose la théorie du gouvernement idéal ; l’autre, intitulé les Lois, où il détaille la constitution d’un gouvernement moins parfait, approprié à la faiblesse des hommes. […] J’ai cité Le Bourgeois gentilhomme, à cause de la part assez large de poésie que contient cette pièce, bien qu’elle soit écrite en prose. […] Que si enfin, animé par une veine heureuse de folie, le poète comique se joue de ses propres inventions, les exagérant à dessein et transformant ses portraits en caricatures, alors il s’élève jusqu’à la farce, et les critiques en chœur s’écrient qu’il dégrade et avilit son talent, qu’il écrit pour la foule, et que Dans ce sac ridicule où Scapin s’enveloppe On ne reconnaît plus fauteur du Misanthrope. […] Parce que je cite Les Femmes savantes, à titre d’exemple, je ne voudrais pas que personne, parmi mes auditeurs, pût s’imaginer que j’approuve Molière en aucune façon d’avoir écrit cette comédie. […] Il a écrit en prose et même en vers dans la langue de Molière.
Le poète tragique voulait qu’on écrivit : De mon peu de lecture oses tu me blâmer ?
Lucile écrit en réponse un billet fort tendre, que le Baron surprend ; mais comme il est encore sans dessus, le Baron croit qu’il lui est destiné. […] N’en soyez point jaloux : Vous savez qu’elle n’est écrite que pour vous.
Vous écrivez bien doucement. […] Nous n’écrivons pas doucement, Monsieur ; mais vous dictez si vîte, qu’on ne peut pas vous suivre.
Mais, prenez-y garde : M. de Pourceaugnac, George Dandin, le Bourgeois gentilhomme, si promptement que Molière ait dû les inventer et les écrire, sont pourtant des comédies, et leur composition est celle de comédies. […] Molière, pressé par le temps, n’écrit que le premier acte, la première scène du second, la première du troisième ; il trace le scénario du reste et prie Corneille d’en trouver les vers, tandis que les paroles à chanter sont demandées à Quinault et la musique à Lulli : dans tout ceci, rien n’a d’importance, sinon que « Sa Majesté soit servie dans le temps qu’elle l’a ordonné.
Un particulier, nommé Neufvillenaine, ayant été la voir plusieurs fois, s’aperçut qu’elle était restée presque en entier dans sa mémoire ; il y retourna encore une fois pour achever de la savoir, la mit par écrit, et l’envoya en province à un de ses amis. […] « Je m’y suis résolu d’autant plus volontiers, écrivait-il à Molière, que j’ai vu que cela ne vous pouvait apporter aucun dommage, non plus qu’à votre troupe, puisque votre pièce a été jouée près de cinquante fois. »On ne voit pas que Molière ait trouvé le raisonnement mauvais, et se soit plaint de son officieux éditeur. […] Elles fondent leur incrédulité sur ce qu’il existait une amitié sincère entre ces deux hommes célèbres, et que Chapelle s’est montré l’admirateur de Molière jusqu’à lui donner, dans une lettre qu’il lui écrivait, le nom de grand homme, titre que reçoivent rarement de leur vivant ceux qui en sont jugés le plus dignes après leur mort.
Par exemple, l’Avare est moins mal écrit que les Pièces qui sont en Vers.
Boileau publia dans le même temps son Discours au roi, dont j’ai déjà parlé : c’est un de ses meilleurs écrits.
Les femmes d’à-présent sont bien loin de ces mœurs : Elles veulent écrire & devenir auteurs : Nulle science n’est pour elles trop profonde ; Et céans, beaucoup plus qu’en aucun lieu du monde, Les secrets les plus hauts s’y laissent concevoir ; Et l’on sait tout chez moi, hors ce qu’il faut savoir.
Sa Troupe étant formée il alla jouer à Rouen, et de là à Lyon, où ayant plu au Prince de Conti, qui jeune alors et non encore dans les sentiments de Piété qui l’ont porté à écrire si solidement et si chrétiennement contre la Comédie, les prit pour ses Comédiens et leur donna des Appointements.