Damis soupçonne que Tartufe s’oppose au mariage de Marianne avec Valere, & prie Cléante de parler à son pere de cet hymen. […] La Fleur, en se plaignant du Comte de Tufiere, qui ne daigne pas lui parler, donne un coup de pinceau bien énergique à son portrait. […] Et qu’un valet lui parle, il se fera chasser. […] A propos de cela, on parle du Comte de Tufiere ; mais il ne sera pas long-temps question de lui. […] Parlez-lui très sérieusement.
Nous en parlerons sous cette même année. […] Nous en parlerons sous cette année. […] Et tu crois qu’il te parlait sans feinte ? […] parle, si tu veux, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche. […] Qu’ai-je à parler davantage ?
On a ri avec le bouffon, et l’on a continué de parler comme la bonne compagnie. […] Pour tromper, l’imposteur doit parler la langue des gens de bien, et tel a ôté le succès de sa fourberie qu’aujourd’hui ce sont les gens de bien qui parlent comme l’imposteur. […] Il parle du rire de l’âme ! […] Si l’on parle, qu’il soit politique ou non de montrer le fond de son cœur, il faut toujours parler franc. […] Je parle de la Célimène de Molière.
Parle. […] Vous vous trouverez bien de n’avoir point parlé. […] Point de harangue ; Les effets parleront. […] voilà parler comme un oracle. […] On vient dire au héros qu’un étranger veut lui parler ; il répond qu’il n’a pas le temps de l’écouter.
Quanto lui parla fort du frère de Monsieur (du roi), et si elle voulait lui mander quelque chose, et ce qu’elle dirait pour elle. […] Je vous en parle moins, parce qu’il me revient que vous dites tout à l’abbé Testu. Voilà un trait de ma sincérité naturelle. » Madame de Maintenon, non seulement parle moins de sa retraite, mais elle ne veut pas surtout qu’on en répande le bruit. […] Bossuet lui avait souvent parlé là-dessus avec une liberté digne des premiers siècles et des premiers évêques de l’église ; il avait interrompu le cours de ses liaisons plus d’une fois ; il avait osé poursuivre le roi qui lui avait échappé. […] Je ne puis lui parler seule, parce qu’elle ne me le pardonnerait jamais ; et quand je lui parlerais que je dois à madame de Montespan ne peut me permettre de parler contre elle. » Une lettre explicative de celle qu’on vient de lire, et qui heureusement porte la date précise du lundi 29 juillet, détermine très approximativement cette de la précédente, la voici : « Je pense toujours de même, quoique le changement de mon style vous ait fait craindre un changement d’idée. » (Cette phrase suppose une lettre intermédiaire d’un ton moins triste que la précédente.)
apprenez que vous ne devez pas dire ma femme, quand vous parlez de notre fille. […] Ma fille est d’une race trop pleine de vertu pour se porter jamais à faire aucune chose dont l’honnêteté soit blessée ; &, de la maison de la Prudoterie, il y a plus de trois cents ans qu’on n’a point remarqué qu’il y ait eu une femme, Dieu merci, qui ait fait parler d’elle. […] Il y a eu une Mathurine de Sotenville, qui refusa vingt mille écus d’un favori du Roi, qui ne lui demandoit seulement que la faveur de lui parler. […] Il est tout naturel, je crois, que dans le chapitre où nous parlons du comique & du plaisant, nous disions quelque chose du rire. […] Comme j’ai déja dit là-dessus mon sentiment dans le chapitre où j’ai parlé de l’âge des personnages, j’y renvoie mon lecteur.
Mais on ne fait pas attention que Bossuet parlait en 1694 et que Molière était mort en 1673. […] Nous avons parlé de Scarron et nous parlerons dans la suite de Quinault. […] Arrivons donc promptement à Arnolphe, et parlons de l’Ecole des Femmes. […] Et le caractère le plus général du style classique, de 1636 à 1690, a été d’être un style « parlé ». […] Je ne parle pas de la gaîté, qui en jaillit, à la rencontre, comme d’une source inépuisable.
Il sort de mon étude, Parlez-lui. […] de quoi est-ce qu’on parle là ? […] Pourquoi parlez-vous ainsi seul ? […] Voulez-vous bien, Monsieur, que je parle franchement ? […] Pardonnez-moi, charmante Elise, si j’en parle ainsi devant vous.
Allez, indigne époux, le fait parle de soi ; Et l’imposture est incroyable. […] La Financiere, la Marquise, la femme de Robe, daignent se saluer, se parler & se visiter. […] On parla de théâtre. […] Damon vanta sur-tout l’adresse de son amante, qui trompoit bien finement tous les soirs ses parents & un amant qu’ils protégeoient, pour venir lui parler au bout de la rue. […] Elle est peut-être encore à sa fenêtre, ajouta-t-il avec vivacité, allons lui parler de ce pas : & tous trois volent.
du même Acte se trouve dans le Case Svaliggiate, dont nous venons de parler ; & qu’enfin la seconde & la troisieme Scene du cinquieme Acte paroissent entiérement imitées de l’Amante Tradito, quoique l’idée de celle-ci soit dans Plaute. […] Fleurant : Allez, Monsieur, on voit bien que vous avez coutume de ne parler qu’à des culs. Tous les Auditeurs qui étoient à cette représentation s’en indignerent, au lieu qu’on fut ravi à la suivante d’entendre dire : Allez, Monsieur, on voit bien que vous n’avez pas accoutumé de parler à de parler à des visages. […] Le Perruquier dont parle M. […] Ce Curé, au lieu de parler en faveur de Moliere, entreprit mal à propos de se justifier lui-même d’une accusation de Jansénisme dont il croyoit qu’on l’avoit chargé auprès de sa Majesté.
Parlé-je à cette fois assez disertement, En termes assez clairs, assez distinctement ? […] Te confonde le Ciel de me parler ainsi ! […] Je vous parle bien éveillé. […] Ce seroient paroles exquises, Si c’étoit un grand qui parlât. […] Nous pouvons nous dispenser de comparer cette piece à celles dont nous venons de parler.
Louis Racine nous apprend que ce même Despréaux fut sa satire sur Le Festin, publiée en 1665, chez le comte de Brancas en présence de madame Scarron et de madame de La Sablière, dont nous parlerons dans un moment. […] Nos biographes n’en parlent point ; mais les mémoires de Tallemant-des-Réaux, qui viennent d’être publies, la vengent de cet oubli, à la vérité de manière à faire désirer qu’un autre chroniqueur la venge de ses injures. Tallemant parle d’elle comme d’une insigne catin, d’une intrigante fieffée, d’une janséniste outrée, d’une gourmande, d’une visionnaire, d’une maniaque. […] Cette dame, alors âgée au moins de 60 à ans, d’une santé très délicate, ne voyait du monde que chez elle, et c’est sans doute pour cette raison qu’il en est peu parlé dans les écrits concernant les grandes sociétés de cette époque. […] Les mortels, les héros, les demi-dieux, les dieux dont parle La Fontaine, comme composant la société de madame de La Sablière, étaient les Chaulieu, les Lauzun, les Rochefort, les Brancas, les La Fare, les de Foix, et, entre plusieurs étrangers illustres, Jean Sobieski, lequel fut depuis roi de Pologne.
Voici un autre récit, où la passion parle toute seule : Memor essem ? […] Cette passion parle encore ici avec la même vivacité : Egone quid velim ? […] Encore une fois, je le trouve grand : mais ne puis-je pas parler en toute liberté sur ses défauts ? En pensant bien, il parle souvent mal. […] Mais en général il me paraît jusque dans sa Prose ne parler point assez simplement pour exprimer toutes les passions.
À parler franchement, je ne crois pas que Molière, en écrivant Amphitryon, ait voulu faire un tableau d’histoire, ou présenter, sous des noms païens, une leçon philosophique ; je ne vois dans cette comédie qu’un pur jeu d’esprit. […] Je ne connais guère que La Fontaine dont la manière rappelle parfois le style d’Amphitryon, Cependant, pour dire toute la vérité, je dois avouer que le fabuliste parle une langue plus châtiée que Sosie. […] Si Alcmène parle une langue moins pure qu’Elmire, si Cléanthis ne rend pas sa pensée avec la même franchise, la même simplicité que Dorine, il faut nous en prendre à la double profession de l’auteur. […] On parle du Philosophe marié, de Turcaret. […] Quant à Rotrou, chacun sait qu’il a plus d’une fois parlé une langue aussi belle, aussi précise que celle de Corneille, et ce mérite reconnu de tous, lui assigne un rang considérable dans notre littérature dramatique.
Le sujet lui parait si sérieux, qu’il croit devoir parler latin, la langue sacrée des savants. […] Seigneur Sganarelle, changez, s’il vous plaît, cette façon de parler. […] je ne suis pas ici, et vous ne me parlez pas ? Laissons ces subtilités, je vous prie, et parlons de mon affaire. […] Jeannel, dont nous avons parlé dans notre précédent article.
de quoi parlez-vous là ? […] de quoi parlez-vous là ? […] l’idée, cette fois, parle aux yeux ! […] Je ne veux parler que de ce que j’ai vu. […] Ne parlons pas de la moralité de la pièce ; on ne parle que de ce qui existe.
Le Misanthrope soutient bien son caractère pendant cette conversation, et leur parle avec la liberté qui lui est ordinaire. […] Nous allons rapporter les deux pièces dont nous venons de parler. […] Le perruquier dont parle M. […] Je parle de la Saint Hubert. […] Le compliment de ce jeune comédien qui avait profité de son habillement pour parler à ces mutins calma leur fureur ; Molière leur parla aussi très vivement de l’ordre du roi, de sorte que réfléchissant sur la faute qu’ils venaient de faire, ils se retirèrent.
Je vous en parlerai ; elle est curieuse. […] Pourquoi ses personnages parlent-ils en vers ? est-ce qu’on parle en vers ? il devait les faire parler en prose. […] Un jour, il s’avisa de m’en parler.
La 2e entrée : Le Barbacole (un maître d’école italien, nommé Barbacola, avec quatre enfants écoliers) est tirée d’une ancienne pièce de Molière dont nous nous réservons de parler à la fin de cet article. […] Or, si, là, Pourceaugnac parlait italien, c’est qu’auparavant il avait baragouiné dans cette langue; on ne peut guère admettre que Pourceaugnac, ayant parlé français tout le temps, aille prendre subitement la langue italienne ; cela passe pour un petit rôle épisodique comme celui des médecins, mais non quand il s’agit d’un premier rôle, du moins dans notre Théâtre-Français ordinaire, car lg mélange des paroles françaises et italiennes se rencontrait parfois chez Molière dans les pièces écrites pour la cour, en souvenir des Italiens appelés sous le dernier règne. […] De nos jours, la grande plaisanterie est de parler français dans une pièce italienne. — A Chambord, la grande plaisanterie était de parler italien dans une pièce française. […] Il y a donc là un problème de critique littéraire dont, il nous semble, on n’a pas encore parlé et que nous signalons, si l’on trouve qu’il est mal résolu par nous. […] VIII Il ne nous reste plus à parler que de la deuxième entrée du Carnaval, de le Maître d’école ou Barbacola ; nous l’avons, avec intention, laissée de côté pour en parler en dernier lieu.
Quant à Préville, ne parlons pas de Préville, ou plutôt parlons-en, rien que pour rendre heureux celui qui en parle. […] Moi qui vous parle (ce n’est pas Diderot !) […] » ainsi parlait, mademoiselle de Lenclos ! […] voilà maintenant la maîtresse qui parle comme parlait la soubrette tout à l’heure. […] Ainsi il parle, ainsi il agit.
Mais ce qui regarde cette derniere, trouvera assez sa place dans l’article de l’intérêt même ; je ne vais donc parler que des trois premieres. […] Quelques Auteurs prétendent que ce grand philosophe n’ayant point parlé de l’unité du lieu, il n’est point nécessaire de l’observer : en conséquence ils ont pris pour le sol de leur scene une ville, une province, un royaume. […] C’est assez parler de ce que les Anciens entendoient par unité d’action, parlons à présent de ce que nous entendons par-là nous-mêmes. […] Non, sans doute, il n’est pas impossible, comme le dit Riccoboni, que plusieurs personnes se trouvent, sans se connoître & sans s’être jamais parlé, dans la même rue ou dans le même jardin, & s’entretiennent de leurs différents intérêts. […] Louis Riccoboni va parler encore, écoutons-le.
Je souhaiterois parler à Maître Herman, s’il étoit seul. […] Cependant si vous voulez lui parler, vous n’avez qu’à passer dans la chambre commune. […] Ecoute, ma petite femme, tu ne dois pas parler si rudement à ton mari ; cela a l’air trop commun. […] S’il se présente d’autres personnes qui veuillent me parler, tu leur diras qu’elles doivent prendre garde à ne point parler latin, parceque, pour certaines raisons, j’ai juré de ne point écouter cette langue. […] Tu pourrois dire que je ne veux parler que grec.
Il parla de fort bon sens sur son incommodité, il est tel qu’on vous l’a dit : fort doux, simple, point charlatan. […] Et dans la même lettre, où elle parle de ce mariage projeté, elle dit à Gobelin : « J’ai une extrême envie d’acheter une terre et n’y puis parvenir. […] « Je le les lui expliquai peut-être avec un peu trop de sincérité, vous savez qu’il ne m’est pas possible de parler autrement. […] « Et madame de Montespan et moi devons nous parler ce matin ; ce sera de ma part avec beaucoup de douceur » (douceur est là pour indulgence). […] Le petit duc parle souvent de vous. » Le roi a entendu parler, veut dire : j’ai parlé au roi.
Alceste bondit et, puisqu’on exige qu’il parle du sonnet, il parle à cœur ouvert : Franchement, il est bon à mettre au cabinet. […] Un cœur de berger, sans doute ; mais lui-même, à Célimène, parlera tout autrement. […] Ne paraissez point si savant, de grâce ; humanisez vos discours et parlez pour être entendu. […] Certes, Tartuffe est un faux dévot, il ne parle au nom du ciel que dans son intérêt, mais enfin il parle au nom du ciel, et son langage est celui dont les gens dévots se servent d’ordinaire. […] Un chrétien ne parle qu’avec respect de ces couvents silencieux, où des femmes à genoux consument leur vie entière à prier pour le salut des âmes en péril.
D’Orval parle à Rosalie pour son ami ; elle lui déclare qu’elle en aime un autre, & lui laisse entrevoir qu’il est l’objet de sa nouvelle passion. […] On annonce qu’un inconnu veut parler à Clairville. […] Il parle ainsi : De la Poésie Dramatique. […] Parlez-moi, de grace, parlez-moi. […] Diderot parle.
Décide & parle haut parmi les beaux esprits ; Impose, plaît, commande aux Belles de Paris ; D’habits tout galonnés remplit sa garde-robe, Et n’a rien en un mot du métier que la robe. […] Parlez-vous tout de bon ? […] Parlez-vous tout de bon ? […] Cléante, homme sensé, raisonnable, croit que le Ciel lit dans nos cœurs ; il agit & il parle en conséquence. […] Il n’est point jusqu’à Lisette qui ne s’avise de parler un langage poétique très mal à propos : mais M.
Montausier a parlé pins brusquement. Bossuet a repris la parole et a parlé avec tant de force, a fait venir si à propos la gloire et la religion que le roi, à qui il ne faut que dire la vérité, s’est levé fort ému et serrant la main au duc, lui a dit : Je vous promets de ne plus la revoir. […] Elle était distinguée dans la société, généralement regardée à Paris comme héritière de l’hôtel de Rambouillet : je parle des hôtels d’Albret et de Richelieu. […] iº Elle est antérieure au 15 novembre 1671, puisqu’elle parle de madame de Montausier, qui est morte le 15 novembre de cette année. […] 4° La rupture dont parle la lettre est de peu de jours antérieure à cette lettre, puisqu’au moment où madame Scarron l’écrit, madame de Montespan est encore dans l’accès de sa première fureur, qu’elle est renfermée depuis deux jours.
Après le plaidoyer de Baron, Arlequin dit au roi : « Sire, comment parlerai-je ? […] Tu vois, mon cher enfant, que je te parle en père et je te fais voir les entrailles de notre profession. […] Voilà comme je parlerais à mon frère si j’en avais un. […] Monsieur Rabatjoie demande à vous parler. […] N’en parlons plus, c’est une affaire faite.
... jeune Mousquetaire que la mort a trop tôt enlevé à ses amis, étoit extrêmement blond ; il lui est arrivé trente fois dans sa vie d’aller au bal, à visage découvert, de parler à ses parents, à son frere, à sa maîtresse même, sans en être reconnu : il ne mettoit, pour tout déguisement, que de la poudre brune dans ses cheveux, & du papier brûlé sur ses sourcils. […] Dans le volume des Genres, & dans l’article des Pieces intriguées par un événement arrivé avant l’action, je traiterai de la vraisemblance dans l’avant-scene : appliquons-nous à parler présentement de la vraisemblance pendant l’action. […] Isabelle, amoureuse de Valere, fait croire à son jaloux que Léonore, sa sœur, en est éprise, & qu’elle lui a demandé la permission de parler à cet amant sous son nom, & par sa fenêtre. […] Oui, oui, je veux tenter quelque effort cette nuit, Pour parler... […] Pour parler...
Un jour, il s’avisa de m’en parler. […] Monsieur de Montausier était à Rambouillet, il n’apprit pas cette affaire. » Le duc de Saint-Simon a aussi parlé des avanies du marquis de Montespan ; mais, né seulement en 1673, il n’en a parlé que plus de vingt années après, et sur des traditions fort suspectes ; l’on verra même qu’il en a adopté de fabuleuses ; il n’aimait pas M. de Montausier, et n’était pas fâché de trouver la duchesse de Montausier digne de reproches auxquels son mari n’aurait pas été étranger. […] Selon lui, quelque temps après la scène que fît Montespan à madame de Montausier, « cette dame descendant, avec son écuyer et ses gens, un petit degré pour aller de chez elle chez la reine, elle trouva une femme assez mal mise qui l’arrêta, lui fit des reproches sanglants sur madame de Montespan, et lui parla même à l’oreille. […] On prétendit que sa tête se troublait souvent, et l’on ne sut si cette femme qui lui avait parlé en était une ou un fantôme. » On conçoit pourquoi mademoiselle de Montpensier a l’air de croire à la simple apparition d’un fantôme de femme qui s’évanouit sans rien dire à madame de Montausier. […] Son honorable cause n’était pas de nature à être comprise parle vulgaire ; elle n’était pas non plus de celles qu’on divulgue.
En donnant un extrait du livre de l’abbé d’Aubignac, je me suis mis dans la fâcheuse nécessité de dire quelque chose des ruelles, des alcôves, des réduits, dont il parle, et dont on ne parlait pas antérieurement aux précieuses. […] » La guerre dont parle l’auteur, c’est la Fronde, qui a éclaté en 1648, et fini en 1652. […] Il parle probablement de mademoiselle de Scudéry. […] Il me reste à parler de la morale des précieuses. […] Une occupation manuelle est pour les femmes une contenance : elle permet de reposer l’esprit de conversation ; elle dispense de parler quand on n’a rien à dire ; elle donne un moment de réflexion avant de parler ; elle sert de prétexte pour ne point écouter, et autorise une distraction quand on ne vent point répondre.
Si j’en parle ici, c’est parce que je dois relever la méprise des écrivains qui ont confondu des sociétés si différentes, à l’occasion de la Phèdre de Racine, jouée pour la première fois le 1er janvier 1677. […] Nous remarquerons sur la seconde assertion qu’on ne connaît d’écrits, où Boileau ait pris à défense de Racine contre Pradon, que son épitre à Racine, qui, comme je l’ai dit, parut en 1677 dans la même année que Phèdre ; et sa satire contre les femmes, dont j’ai parlé aussi, et qui est de 1693. […] Un de ces biographes, qui mettent Racine aux prises avec l’hôtel de Rambouillet, nous assure que madame de Sévigné était de la coterie qui soutenait Pradon et dépréciait Racine, de sorte que ce pourrait bien être d’elle que Boileau eût voulu parler dans sa satire. […] Elle a senti le mérite du fabuliste mieux que n’a fait Boileau, qui n’en parle point dans sa poétique : elle l’apprécie en moraliste profond, en esprit délicat et fin, en écrivain habile, en poète du premier ordre. […] Vigueul-Marville rapporte qu’il disait à ses amis : « Vous voyez la manière dont je parle : sachez que je suis toujours sur mes gardes et que personne n’observe mieux que moi les longues et les brèves. »T.
Mais entendons-les parler, & nous verrons ensuite à laquelle de ces folles nous donnerons la préférence. […] Hespérie l’entend, & croit qu’il parle d’elle. […] voulez-vous encor me parler de Phalante ? […] Si vous avez pour moi tant soit peu d’amitié, Ne parlons plus d’amour, souffrez que je respire. […] Souffrez, pour vous parler, Madame, qu’un amant Prenne l’occasion de cet heureux moment, Et se découvre à vous de la sincere flamme...
« De l’entendre hardiment parler de ses affaires, & nous faire part de tous ses projets ». […] Un extravagant comme Jodelet, Crispin, Dom Japhet ou Dandin, peut très bien se parler à lui-même ; mais un homme sensé ne le fait jamais. Et toutes les fois qu’on voit un homme dans les rues ou ailleurs qui parle seul, on dit, ou du moins on pense, voilà un fou ». […] Il faut être bien plus babillard pour parler tout seul de sang froid, que pour parler en compagnie. […] Il parle, il tombe à ses genoux.
Parlait-il au public ? […] Faites parler la •vérité, et vous pourrez prévenir un arrêt injuste, c’est-à-dire une mauvaise action, un scandale, un mal réel. […] On cherche ce qu’il dit après qu’il a parlé. […] A peine Orgon a-t-il parlé, qu’il se peint tout entier par un de ces traits qui ne sont qu’à Molière. […] laissez-le parler : vous l’accusez a tort, Et vous ferez bien mieux de croire son rapport.
Je ne parle pas de Beys et de la Des Urlis, qui sont aussi de la bande. […] Il parle et s’agite, moi j’écoute et je contemple. […] On ne parlait pas d’autre chose. […] Je ne puis parler, tant je suis prévenu ! […] Comme, pour une fois, leur sottise peut instruire, écoutons-la parler.
— Et cependant voyez-la sourire encore, entendez-la parler, de cette voix divine qui sait le chemin de tous les cœurs ; voyez-la se parer avec cette science naturelle que tant de femmes ont rêvée ! […] Pour nous, nous ne pouvons que parler de ce que nous avons vu et entendu. […] Nous voulons parler des couronnes et des bouquets qui se jettent à la fin d’un opéra, d’un ballet ou d’une comédie, aux pieds, souvent assez laids et assez plats, de la divinité à la mode. […] Ingrate génération, à qui mademoiselle Mars a enseigné à parler et à se taire, à s’habiller, à saluer, à vivre, enfin ; que disons-nous, les moindres choses de la vie ordinaire, cette aimable femme les a apprises à cette génération ; elle leur a appris à entrer dans un salon, à tenir un éventail, à prendre un fauteuil, et les moindres détails de la vie élégante ! […] Le miracle c’est que la suite du Misanthrope est une œuvre illustre et grande, et c’est pourquoi nous demandons la permission d’en parler à cette place même ; il sera plus facile au lecteur de comparer entre elles ces deux grandes œuvres : Le Misanthrope de Molière et Le Philinte de Fabre d’Églantine.
Ils s’en garderont bien : l’un a trop d’intérêt à parler, & l’autre à écouter. […] Ecoutons Térence, qui nous parle par la bouche de Géta & de Dave. […] Voici présentement comment Moliere fait parler Octave, Silvestre & Scapin sur le même sujet. […] C’est assez parler du dialogue coupé. […] Quand on vous en parle, on vous met en courroux.
Appliquons à cette maxime un exemple pris dans Moliere, & choisissons une scene qui, peu fameuse par elle-même, ne laisse pas imaginer qu’un très petit nombre seulement ont les qualités dont je viens de parler. […] Tartufe parle ; écoutons. […] Après avoir parlé des qualités essentielles à une scene, il est, je crois, très à propos de parler de ce qui doit constituer chacune de ces mêmes qualités. […] Mais quel sujet si grand contre lui vous irrite, Vous à qui j’ai tant vu parler de son mérite ? […] Monsieur est la personne qui veut vous emprunter les quinze mille livres dont je vous ai parlé.
A-t-il besoin de parler d’un personnage qu’il ne doit pas faire paroître ? […] Point du tout, elle ne parle plus. […] Son acharnement à parler des financiers me fait croire que j’en verrai dans la piece, & il n’en paroît point. […] parlez. […] parlez.
Diana vient lui parler de son amour. […] Nous passons légérement sur ces deux ou trois scenes, parceque nous en parlerons encore dans l’article des Fourberies de Scapin. […] Célio le renvoie encore vers Scapin, & lui dit de lui parler avec plus de fermeté que la premiere fois : il reçoit la même récompense. […] laissez-le parler ; vous l’accusez à tort, Et vous ferez bien mieux de croire à son rapport. […] Ne parlons pas de cela, je vous prie.
Mais enfin il force toute contrainte, & le transport de son amour l’oblige à lui parler ainsi : (Il chante.) […] Le berger Tircis est un impertinent, & la bergere Philis une impudente de parler de la sorte devant son pere. […] Qu’il parle. […] Qu’il parle. […] Elle affecte une nonchalance dans son parler & dans ses actions....
Je ne parlerais du Muet, dont le fond est imité de l’Eunuque de Térence : il y a des situations que le jeu du théâtre fait valoir, mais la conduite est défectueuse. […] Pasquier en parle dans ses Recherches avec des éloges exagérés, qui font voir que l’on ne connaissait encore rien de mieux. […] Il n’avait fait dans sa jeunesse aucune espèce d’études, et né en Bourgogne, il ne parlait encore à treize ans que le patois de sa province. […] Il ne sort jamais de sa gravité ; il ne parle de sa faiblesse que pour se la reprocher; c’est pour ainsi dire un secret entre le public et lui, et un secret dit à l’oreille. […] Le public veut au théâtre qu’on lui parle tout haut, et qu’on ne soit rien à demi.
Emportés par une action, ils n’ont pas le temps de s’écouter parler ; ils ne parlent que pour attaquer ou se défendre ; et ce feu d’esprit de la conversation oisive, où l’on n’a d’autre objet que de plaire en pariant, et de laisser à l’interlocuteur quelque impression de son mérite, n’est pas plus d’usage dans cette comédie que dans la vie dont elle est l’image. […] Chacun parle avec son tour d’esprit ou son travers. […] Chacun parle à la fois le langage le plus général et le plus propre à la personne. […] La langue qu’ils parlent, dans les changements que subit la langue générale, devient savante. […] Quant à la langue de la comédie, qu’est-ce autre chose, dans sa plus grande perfection, que notre langue de tous les jours, quand nous nous piquons de parler bien ?
Ainsi crient-ils ; demandez-leur cependant, à ces difficiles, quel âge ils ont en effet, eux qui parlent ? […] » Ainsi pouvait parler mademoiselle Mars ! […] De tous ces causeurs, proscrits ou morts, Marivaux est resté, comme celui de tous qui parlait le mieux, et comme le dernier qui ait parlé. […] » Parlant ainsi, elle était belle et elle parlait bien ! […] En ce moment elle m’apparaît comme cette loi suprême dont il est parlé dans un dialogue de Cicéron ; écoutez !
Martine ne parle pas correctement ; mais, quoiqu’elle mette en pièces Vaugelas, elle parle avec justesse. […] J’en juge par la manière dont ils parlent de l’image. […] À défaut d’autre maître, la nature parlera. […] Il parle de l’instruction qu’une femme peut acquérir, comme on parle d’un mérite surérogatoire ou d’un agrément de luxe. […] Peut-être parlent-elles avec d’autant plus d’éloquence qu’il n’a pas la sotte prétention de parler pour elles.
Parlons d’abord de la premiere. […] Est-il beau, par exemple, dans le Distrait, que le Chevalier parle ainsi à son oncle qui lui donne des conseils ? […] Parlez, n’est-il pas vrai ? […] Parlez, n’est-il pas vrai ? […] A quoi bon le Sage, dans son Turcaret, va-t-il parler de M.
Je ne parlerai donc ici que de deux genres de comédies. […] Tout auteur qui dans une comédie saura parler à l’esprit et au cœur, est assuré d’avance du succès le plus éclatant. […] Je ne parle pas ici des invraisemblances convenues, on ne peut les éviter. Sans doute, il est impossible qu’un paysan, un valet parlent en vers ; mais c’est une illusion qu’il faut se faire. […] Je ne parle pas ici des vertus naturelles que l’on observe chez presque tous les hommes, comme la reconnaissance, etc.
Est-il de l’Académie pour parler si hardiment ? […] Et depuis Molière, nous avons eu celles de Mrs de Brueys, Boursault, Renard, etc., sans parler de Dancour qui a fait un Théâtre Comique complet. […] Mais n’en parlons plus, aussi bien cela n’en vaut pas la peine, et ne mérite d’être relevé que pour accuser l’Auteur d’imprudence, d’être entré dans des choses si communes, qu’il nous avait pourtant promis d’écarter. […] Je vous avoue, Monsieur, que ce discours de Molière m’a révolté, il n’y a personne qui ne parlât contre eux avec plus de modération. […] L’Auteur s’est imaginé qu’il n’était bon qu’à dire des plaisanteries, puisqu’il le fait encore parler sur le même ton dans les pages suivantes, dans des aventures, qui sont même épisodiques à son sujet.
Aristote 1 n’a point parlé de la comédie ; & la plupart de ceux qui, après lui, se sont érigés en législateurs du théâtre, n’étant pas du métier, en parlent sans connoissance de cause. […] La façon dont il en parle prouve qu’il est initié dans tous les secrets de Thalie. […] Dans le second volume, nous parlerons des différents genres de la comédie. […] J’affecterai de ne parler des jeunes Auteurs vivants, que lorsque je pourrai le faire sans blesser leur gloire, leur sensibilité, & la délicatesse de mon cœur. […] Je n’en ai pas trouvé de meilleures pour bannir la monotonie & la sécheresse, compagnes inséparables de l’ennui, que de prendre premiérement le ton familier de la comédie, puisque je ne parlerai que d’elle : le style de la chose est le seul bon, en dépit de l’usage.
« Si je parle sottement, vous parlez en chicaneur ». […] Tu ne veux pas parler ? […] Parle vîte, j’ai hâte. […] Nous en avons parlé dans l’article de cette derniere piece. […] Nous parlerons peu du dénouement.
malheureux que vous êtes, laissez agir, laissez parler votre âme ; elle se peindra sur tous vos traits, elle dirigera tous vos mouvements, elle modulera toutes vos expressions. […] En jugeant les imitations, nous parlerons de l’effet qu’aurait dû produire l’opposition de ces deux caractères. […] peut-il convenir à la femme respectable qui vit dans le sein d’une famille honnête, et qui parle à un mari plus que dévot ? […] Quant aux divertissements, nous sommes convenus de n’en parler que lorsqu’ils mériteraient ce titre, par leur liaison intime avec l’ouvrage. […] Le bel esprit se compromet toujours quand il veut parler d’un art qu’il n’a pas approfondi.
Cette belle philosophie dont parle Sorbière, est celle de Gassendi. […] Une licence épouvantable règne partout, et les magistrats qui sont établis pour maintenir l’ordre dans un état, devraient mourir de honte en souffrant un scandale aussi intolérable que celui dont je veux parler… N’est-ce pas une chose horrible, une chose qui crie vengeance au ciel que d’endurer qu’on dise publiquement la forme d’un chapeau. […] A Sganarelle qui lui dit être venu pour lui demander conseil sur une petite affaire, Marphurius répond : « Changez, s’il vous plaît, cette façon de parler. Notre philosophie ordonne de ne point énoncer de proposition décisive, de parler de tout avec incertitude, de suspendre toujours son jugement, et, par cette raison, vous ne devez pas dire je suis venu, mais il me semble que je suis venu… Il vous apparaît que vous êtes là, il me semble que je vous parle, mais il n’est pas assuré que cela soit. » Ce scepticisme obstiné ne cède qu’aux coups de bâton de Sganarelle qui perd patience. […] Si le bon sens parle souvent par la bouche de Clitandre. d’Henriette et même de Chrysale, on doit avouer que quelquefois il incline un peu trop du côté de l’empirisme.
A-t-on jamais parlé d’une usure semblable ? […] Supposons-nous dans une compagnie nombreuse : on parle de filouterie ; on raconte les tours les plus adroits des illustres frippons. […] Je ne parle pas des tournures morales de nos Auteurs larmoyants, ces Jérémies modernes qui pensent assaisonner merveilleusement leurs moralités en les mêlant à des larmes. […] Monsieur, de quoi parlez-vous là, & à quoi vous résolvez-vous ? […] Allez, tous vos discours ne me font point de peur : Je sais comme je parle, & le ciel voit mon cœur.
Horace apprend que son pere arrive pour le marier : il prie Arnolphe de parler en sa faveur, afin qu’on ne le force pas à faire un hymen qui lui déplaît, & qu’on lui permette d’épouser Agnès. […] Comme cet endroit nous a déja servi de modele quand nous avons parlé de la fin des actes, je ne le rapporterai pas ; je prierai seulement le lecteur d’examiner que rien n’est si simple que la pensée de Sganarelle, & que cependant rien ne doit plus surprendre Isabelle & le spectateur qui s’intéresse à son sort. […] Pour être bien bonnes, il faut qu’elles arrivent dans un moment de crise, & que le personnage qui paroît subitement cause le plus grand embarras par sa présence seule, & sans avoir besoin de parler. […] Examinons toutes celles dont nous venons de parler, & les exemples que nos bons Auteurs nous ont mis sous les yeux. […] Il y a encore une infinité de choses à dire sur les surprises ; mais comme presque tous les Auteurs en ont embelli leurs dénouements, nous aurons occasion d’en parler dans le Chapitre suivant.
Ne parlez jamais de ce que vous aurez copié, n’en parlez ni ù Paris, ni ici. […] Le but de celui-ci en venant parler à sa sœur n’est pas raisonnable. […] parle si tu veux, et ne te fais point, de la sorte, arracher les mots de la bouche. […] C’est le poète qui parle et qui met une liaison pour l’acte suivant. […] Monsieur, un homme est là qui veut parler à vous ; Il est vêtu de noir, et parle d’un ton doux.
Me parlez-vous, Monsieur ? […] Ne parlons ici que du vice, puisque la passion du jeu en est un. […] Vous me conseillez donc de lui en parler ? […] Parlez, Marquis, parlez ; tout ira bien. […] je vous demande à qui vous parlez.
A peine trois ou quatre fois le mot est-il prononcé1, et dans le seul passage où Molière met deux avocats en scène, c’est pour les faire parler l’un fort vite, l’autre fort lentement2. […] Il l’a dit quelque part en parlant de lui-même : « Ce ne sont point les médecins qu’il joue, mais le ridicule de la médecine 4. » Or, il aurait bien pu faire rire aux dépens de tel ou tel avocat, mais jouer le ridicule de la profession elle-même, cela était impossible; il le comprit et n’en parla point. […] - Voilà parler dans tous les termes, et l’on voit bien, monsieur, que vous êtes du métier. […] - Il faut bien, pour parler ainsi, que vous ayez étudié la pratique. […] La Bruyère, Des Ouvrages de l’esprit. — Puisque nous avons cité la Bruyère, nous ne pouvons nous empêcher de faire remarquer que lui qui traçait aussi des caractères, loin de critiquer la profession d’avocat, n’en a parlé qu’avec éloge (De la ville.
On a beau le prier, lui faire parler par son Confesseur, rien ne le fait changer de résolution. […] Celui-ci voudroit parler à Mariane, fille de M. […] Eh bien, pour parler sérieusement, je me suis vu trompé dans mon attente & dans mes espérances. […] Celui-là parle une langue barbare, Qui l’or en main n’explique ses desirs. […] Gulphar donc parle, & si bien qu’il propose Deux cents écus.
Le 27 février 1679, madame de Sévigné écrit au comte de Bussy-Rabutin : « On parle de changements d’amours à la cour ; le temps nous en éclaircira133 ». […] Je lui ai parlé du Bourdaloue. […] Je lui parle de Dieu, et elle me croit d’intelligence avec le roi. […] Madame de Maintenon parle en termes plus modestes, mais non moins significatifs, du changement arrivé dans la situation de la reine. […] La conversation avait marié des âmes faites pour s’aimer ; le mariage de ces deux aines était consommé, en pleine fécondité, quand se célébra celui dont l’histoire a tant parlé et dont il n’est heureusement pas resté d’autre fruit.
J’en conviens : mais je ne conviendrai pas que les pieces dont j’ai parlé ne méritent point d’être appellées pieces à caractere, & cela parcequ’elles sont moins parfaites que les nôtres. […] Don Juan imagine de parler à sa maîtresse à travers un tour que le jaloux a fait mettre à sa porte, comme on en voit dans nos Couvents. […] Don Juan, qui respecte la vieillesse de son rival, & qui n’a voulu, en se battant, que donner le temps à son valet de parler à Léonor, se laisse désarmer, fait une fausse confidence au Jaloux, lui dit en secret, & comme malgré lui, que la dame enfermée dans sa maison est Dona Luisa. […] Son maître en est en peine, quand le Jaloux, à qui la gouvernante a fait confidence du prétendu penchant que Don Juan a pour elle, vient le trouver, très enchanté de n’avoir plus en lui un rival, lui dit de mettre bas toute feinte, que sa belle lui a tout avoué, qu’il approuve sa tendresse, & qu’il va l’introduire auprès d’elle pour qu’ils puissent se parler tête à tête.
Entre les caracteres dont nous avons parlé, il faut distinguer encore les caracteres qui sont de tous les siecles, & ceux qui ne sont que du moment. […] Nous verrons, quand nous parlerons de l’Art de l’Imitation, que Moliere, pour composer la plus grande partie de ses pieces, & principalement son Avare, a pris des traits chez une infinité d’Auteurs qui avoient peint avant lui l’avarice. […] Contre tout autre vice on parle hautement : Chacun a liberté d’en faire voir le piege. […] Les caracteres du moment sont donc plus difficiles à traiter que les autres, & plus ingrats : ils sont plus difficiles, parcequ’un Auteur n’a pas avec eux tous les avantages dont nous venons de parler, qu’il a besoin de prendre le ridicule sur le fait, de saisir ses traits au moment où ils sont à peine formés, de peindre sa laideur dès qu’elle commence à se faire remarquer, & de rendre cependant le portrait frappant.
Au commencement de la période de 1630 à 1640, la société de Rambouillet recul avec ses anciens habitués Georges de Scudéry dont je parlais à l’instant, Costar, Sarrazin, Conrart, Mairet, Patru, Godeau, âgés de vingt-cinq à trente ans. […] Mais à peu près dans le même temps elle reçut Pierre Corneille, dont la vie poétique commença en 1625 par la comédie de Mélite dont nous avons parlé. […] Boisrobert lui dit que le cardinal la priait en amie de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans les assemblées qui se tenaient chez elle : elle répondit qu’ils étaient si follement persuadés de la considération et de l’amitié qu’elle avait pour son éminence, qu’il n’y en avait pas un seul qui eut la hardiesse de parler mal de lui en sa présence, et ainsi qu’elle n’avait jamais occasion de lui donner de semblables avis.
Après plusieurs scenes dont je ne parle pas, Lucinde entre avec Charmant : la Muse quitte le ton critique pour faire l’éloge de la comédie de l’Oracle & de son auteur M. de Saint-Foix. […] Parle, dit le Sultan, & ne me cache rien : Mot pour mot je veux tout apprendre. […] Un Gentilhomme de province qui passoit sa vie à tourmenter ses vassaux, un ambitieux, une capricieuse, un fastueux, un faux politique viennent tour à tour parler à la Vérité, qui leur donne des conseils excellents : nous nous contenterons de rapporter les fables qu’elle débite à l’ambitieux qui veut quitter ses terres pour aller à la Cour, & à la capricieuse qui ne cesse de tourmenter son amant, & qui craint cependant de le perdre. […] Il lui débite beaucoup d’impertinences que son nom & son caractere autorisent, & après différents projets qu’il lui communique sur la parure des femmes & sur celle des hommes, il lui parle de cinq brochures qui portent les titres suivants : Traité des riens, avec une Dissertation sur la babiole, dédié aux Dames. […] Mille tendres sornettes Que l’on a soin d’orner de mots à double sens ; Parler éloquemment cornettes, Et prononcer sur des rubans ; De tout ce qui paroît juger sans connoissance, Hors de propos prodiguer son encens, Et placer bien sa médisance : Voilà des aimables du temps Ce qui fait le mérite & toute la science.
Je veux parler de La Métromanie de Piron et du Méchant de Gresset. […] La parodie des pièces nouvelles, l’anecdote du jour dont parlent les badauds de la capitale, leur fournissent des sujets dont ils s’empressent de profiter. […] Cette bonhomie dont je parle se rencontre sans cesse dans les classes inférieures de la société, où elle n’a pas encore été étouffée par le raffinement des mœurs. […] Les deux drames dont nous venons de parler produisirent, lorsqu’ils parurent, une sensation peu méritée ; mais il y a longtemps qu’on les a mis à leur place. […] C’est une comédie historique où le mendiant et le roi parlent chacun le langage de son état.
De quels moyens parle Rousseau ? […] Est-ce Philinte qui parle ainsi ? […] Que dis-je et que parlé-je d’égalité ? […] Je ne ferai pas à Dancourt l’honneur de parler de lui. […] On ne peut donc guère parler ici de préjugé vaincu.
C’était un maître et un oracle quand il parlait. […] Ils n’avaient point encore Baron pour rappeler le public ; et l’on ne parlait pas de son retour. […] Molière leur parla aussi très vivement sur l’ordre du Roi. […] On parla de santé. […] Le Roi n’avait point parlé à la première représentation de cette pièce.
Ils vont parler de leurs amours, quand Don Félix arrive avec Don Juan & Don André. […] Ils se parloient ordinairement à travers une fente du mur. […] Parle donc, hé ! […] Ce drôle-là me veut faire parler : défions-nous de ly. […] Que parle-t-il de Colette ?
Sganarelle, voyant qu’elle ne parle pas, devine qu’elle est muette, parcequ’elle a perdu la parole, & ordonne qu’on lui fasse prendre du pain trempé dans du vin. Ce qui fait parler les perroquets, doit, selon lui, faire aussi parler Lucinde. […] Craignant ensuite que, tandis qu’il sera à la charrue, sa femme, qui n’est point accoutumée au travail, ne s’amuse avec des amants, il imagine un expédient singulier pour s’assurer de sa fidélité, c’est de la bien battre le matin en se levant, afin que, pleurant le reste du jour, elle ne trouve personne qui ose, dans son affliction, lui parler d’amour, & la détourner de son devoir. […] Moliere a peint dans cette scene Didier l’Amour, dont parle Despréaux dans le second chant de son Lutrin : sa digne moitié étoit une clabaudeuse, & il l’étrilloit sans s’émouvoir.
Voiture, dont nous parlerons beaucoup dans la suite, s’en prévalait sans contrainte et peut-être sans mesure ; il poussa très loin la familiarité avec eux, quand il eut pris pied à l’hôtel de Rambouillet. M. le Prince disait de lui : « Si Voiture était de notre condition, on ne le pourrait souffrir. » Je remarque que nous n’avons rien dit encore que de vague et de banal concernant la personne sur qui pèse aujourd’hui le ridicule de la préciosité de mœurs et de langage ; parlons un moment de ses premières années et des premières apparences de son caractère. […] Ménage ne parle de madame de Rambouillet qu’avec respect. […] Segrais, venu plus tard, en parle en ces termes : « Elle était, dit-il, bienfaisante et accueillante, et elle avait l’esprit droit et juste : c’est elle qui a corrigé les méchantes coutumes qu’il y avait avant elle. […] « Elle était, dit Mademoiselle, révérée, adorée ; c’était un modèle d’honnêteté, de savoir, de sagesse, de douceur… La dévotion que j’ai pour elle fait que je me suis un peu écartée de mon sujet ; mais je me suis assurée que je ne déplairai point à mon lecteur en parlant d’une chose si adorable. » On voit par les lettres de Voiture que la marquise de Rambouillet et Julie, sa fille, écrivaient fort simplement ; ce qui autorise à penser qu’elles parlaient de même.
Vous croyez bien qu’à son retour chez lui il trouve à qui parler. […] Il est certain que le roi y allait quelquefois, au grand déplaisir de madame de Montespan, puisqu’en rentrant chez lui il trouvait à qui parler. […] Bourdaloue ne me parlerait point sur ce ton ; vous êtes aujourd’hui mondain, vous ne le serez pas toute jours. […] Elle voulait préparer la société à son absence, et faire dire : Elle est dévote, n’en parlons plus. […] Il en résulte que quand on habitait la grande maison de Vaugirard, c’est-à-dire en 1672, au lieu de la prétendue prévention du roi contre madame Scarron, on voit son inclination bien prononcée pour elle, puisqu’il allait la voir secrètement, qu’il en sortait désespéré, non rebuté ; que même madame de Montespan, dont les accès de jalousie sont des accusations d’intrigue entre le roi et madame Scarron, se défiait de ses visites clandestines, et qu’en rentrant chez elle, le roi trouvait à qui parler.
Cet homme aime à parler au peuple, il n’en sortira jamais ; il croit encore être sur son théâtre de campagne. […] Ils n’avaient point encore Baron pour rappeler le public, et l’on ne parlait pas de son retour. […] Il avait contracté par habitude le hoquet dont je viens de parler. […] P.… lui répliqua qu’il était bien hardi de lui parler mal de son ami. […] On parlait du pouvoir de l’imitation.
Il est de ceux qui disent : « Quand je ne parle pas, je ne pense pas » et qui croient penser quand ils parlent. […] Dans la pièce dont je parle ce dernier n’est-il pas l’honnête homme ? […] Voilà le véritable office de la comédie, voilà, pour ainsi parler, sa circonscription. […] Donc il doit l’employer un peu quand il parle amour. […] Henriette parle de ses enfants à venir ; elle vient d’en parler, elle en parle encore : Et ne supprimez point, voulant qu’on vous seconde, Quelque petit savant qui veut venir au monde.
Dans le grand monde, tant de gens ont le désir de parler, tant de paroles attendent avec impatience le moment et l’occasion de se placer entre tant de paroles, qu’on fait taire ceux qui parlent longuement ou obscurément, en ne les écoutant pas. […] Dans Le Malade imaginaire, de Molière, le malade disait à un apothicaire : « Allez, monsieur, on voit bien que vous avez coutume de ne parler qu’à des culs. » À la représentation suivante, il changea ainsi ce passage : « On voit bien que vous n’avez pas coutume de parler à des visages. » P.
Nous ne nous arrêterons pas sur son Tambour nocturne, il nous suffit de dire qu’il n’a presque fait que le traduire de l’anglois, il y paroît bien ; & nous parlerons des imitations qui ont contribué à sa célébrité. […] Anselme comprend par ce billet que Lothaire a parlé, il en est enchanté ; il répond froidement à l’avis de sa femme : elle en est piquée, fait attention au mérite de Lothaire. […] Léandre est impatient de savoir si Damon a parlé. […] L’Olive connoît par cette menace que Crispin a parlé. […] On craint que la petite Javotte ne parle.
« Plus je vis en ce pays, disait-il, plus je me persuade qu’il ne parle pas notre langue, et qu’il en est ainsi parce qu’il est protestant et républicain. Tel homme (il nommait Vinet) parle assurément le français aussi purement qu’on puisse le parler en France ; il y a mieux : il donne assez ordinairement aux mots le sens que, dans leur mobilité, ils revêtent à Paris, à l’heure où il parle ; et cependant ses expressions, comme ses idées, ont un point de départ et un rayonnement différent de celui qu’ils ont sur terre française. […] Il est parlé quelque part dans la Bible de mauvais esprits, qui, après avoir choisi leur demeure, s’en vont chercher des esprits plus méchants qu’eux pour leur en faire les honneurs. […] Il parle de l’instruction qu’une femme peut acquérir comme d’un agrément de luxe. […] Il est peut être le type le plus pur de L’honnête homme dont nous parlions, mais il ne s’élève guère au-dessus...
Mais pour ne rien entreprendre sur les devoirs de nos pasteurs et des prédicateurs de l’Évangile, j’abandonne le comédien pour ne parler ici que du poète comique, et pour rapporter de la manière la plus succincte et la plus sèche qu’il me sera possible, quelques-uns des jugements que nos critiques séculiers et réguliers en ont porté. […] Tous ces grands défauts à la correction desquels on veut qu’il se soit appliqué, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faut goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, telles que celles qu’il a reprises assez à propos dans les prudes, les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelque poésie de leur façon à montrer aux gens. […] Que s’il veut une Rime, elle vient le chercher : Qu’au bout du vers jamais on ne le voit broncher : Et sans qu’un long détour l’arrête ou l’embarrasse À peine a-t-il parlé, qu’elle-même s’y place. […] Pradon ne sont pas les seuls qui aient parlé dans leurs écrits du Misanthrope de Molière comme de son chef-d’œuvre. […] Il faut avouer qu’il parlait assez bien français ; qu’il traduisait passablement l’italien ; qu’il ne copiait point mal ses auteurs : mais on dit peut-être trop légèrement, qu’il n’avait point le don de l’invention, ni le génie de la belle poésie11, quoique ses amis même convinssent que dans toutes ses pièces le comédien avait plus de part que le poète, et que leur principale beauté consistait dans l’action.
Elle « ne vaut presque pas la peine d’en parler… » — Magister dixit ! […] Je le soupçonne fort, révérence parler, de ne connaître pas d’autre « langue provençale, ancienne ou moderne, » que celle de Mirèio, et encore ! […] Mistral a bien voulu reconnaître et chaleureusement féliciter en moi « un fils de race, un vrai méridional », et cela à propos de notre langue6, que j’ai la prétention de connaître et de parler un peu, par vieille, très vieille tradition de famille. […] Un des miens y parlait déjà provençal sous Philippe-le-Bel, pour la défense des libertés politiques et religieuses de la cité. […] Mais n’ai-je pas le droit de dire qu’un étranger, un Allemand surtout, irrite en moi des fibres exceptionnellement sensibles, quand il veut m’apprendre, à propos de Molière, cette langue que nos ancêtres parlaient peut-être à Molière lui-même, et que le devoir m’oblige à savoir ?
Ne me parlez pas De ce Picard, avec sa gaîté, ses éclats ! […] Parlez, qu’est-ce à dire ? […] Il est toujours bien temps d’embrasser ce parti, Lorsque de la beauté l’éclat est amorti ; Vous n’en êtes point-là ; non, croyez-en Molière, Reprenez votre humeur, vous pourrez longtemps plaire Et par le naturel et par la vérité ; Laissez là ce maintien, ce langage affecté ; Laissez ce style faux dont le bon sens murmure, Car ce n’est pas ainsi que parle la nature. […] Souvent Collin m’en parle. […] Ce trait (ainsi que quelques autres) ne saurait atteindre les grands talents, ornements de la scène française ; et, pour ne parler que de la comédie, si Molière lui-même y voyait représenter certains ouvrages qu’il n’a pu que lire sur les tristes bords du Léthé, ne ferait-il point grâce à Marivaux et à Lanoue en faveur de leurs interprètes ?
Il n’a pas fait parler à ses seigneurs la riche et simple langue bourgeoise d’Arnolphe ou d’Orgon. […] Par boutades et par bourrades : « Madame, voulez-vous que je vous parle net ? […] » Puis, seul avec Célimène, si exaspéré qu’il ne peut parler, qu’un peu plus il la battrait. […] Elle ose me parler ! […] Oubliez-vous que vous parlez à une femme ?
Si l’on veut dire simplement que le grand roi a été animé d’intentions excellentes à l’égard des gens de lettres, si surtout on veut parler de l’influence qu’il a eue sur leur bien-être (chose distincte du génie, quoi qu’en pensent certaines gens), sur ce point, nous n’avons aucune objection à faire. […] Ce n’est plus le parler mâle et franc de Molière et de Pascal ; en quelques années, quelle chute ! […] Bientôt, sous Louis XIV, tout se calmera et se régularisera ; plus de variété ; tout le monde parlera le même langage, un langage convenu. […] Vingt-deux écrivains sur cette liste, qui contient une trentaine de noms, y sont mieux rentés que Molière, et parmi eux figurent Cotin, Cassagne et les autres victimes de Boileau, sans parler de noms plus inconnus encore, qui n’ont pas même conservé l’illustration du ridicule. […] Les protections élevées, si intelligentes qu’on les suppose, ont leurs inconvéniens ; la dignité du poète en souffre toujours, sans parler des mauvais vers que lui arrache la reconnaissance, et dont il est trop puni par le ridicule de les avoir faits.
La comtesse Almaviva parle de se retirer dans un couvent. […] Est-ce ainsi que l’on parle dans la conversation ? […] Scribe à parler de la sorte. […] je vous prie, Avant que de parler, prenez-moi ce mouchoir. […] On m’a dit qu’en ce lieu vous vouliez me parler.
Deux amants qui commencent à se lorgner, à s’agacer, à se parler, à se rendre des soins minutieux, ne peuvent pas aller bien rapidement, ou bien ils ne sont pas honnêtes ; & le Théâtre exige de l’honnêteté & de la rapidité. […] L’Abbé d’Aubignac veut que les Auteurs prennent l’action à son dernier point : écoutons-le parler. […] M. l’Abbé d’Aubignac parle un peu lestement sur un sujet aussi délicat. […] Je leur ai fait voir le danger des deux extrémités ; c’est à eux de choisir un juste milieu, qui ne les force pas à précipiter leurs incidents, ou à les alonger par le secours d’une intrigue à deux fils, comme la Chaussée 25, ou par celui de la diction, dont nous allons parler.
Les Auteurs qui en ont parlé ne sont pas d’accord sur les dates de ces trois différentes représentations. […] Comme nous avons beaucoup parlé de cette comédie dans le courant de cet ouvrage, il n’est pas nécessaire d’en faire un extrait bien étendu : il nous suffira d’en dire deux mots pour rappeller seulement le sujet au Lecteur. […] Orphise arrive au lieu indiqué ; des importuns l’excedent au point que, pour cacher son intrigue, elle est forcée de se retirer sans parler à celui qu’elle aime, & en feignant même de ne pas le connoître. […] Je seche de dépit. — A propos n’aviez-vous, pas à me parler en particulier d’une affaire importante ? […] Il se porte au devant, lui parle, le cajole : Mais cet autre à la fin se monta de parole : Monsieur, c’est trop long-temps...
La Comtesse paroît, Cidalise la met à sa place : le Marquis croyant toujours parler, à cette derniere, persifle impitoyablement la Comtesse, qui est furieuse, & se fait connoître. […] Dans l’une & l’autre de ces pieces, les deux Marquis ont avec leur intendant une scene où il est question de signer un écrit où l’on parle beaucoup de créanciers, & où la négligence des Grands pour leurs affaires & leur penchant à se laisser voler sont bien peints. […] Çà, parlez donc, que voulez-vous ? […] quel chien de jargon me parlez-vous là ? […] Béverley a tout perdu : il ne parle que de fer, de poison.
Ce qui fit dire à un grand prince qui le voyait jouer à Rome : “Scaramuccia non parla e dice gran cose, Scaramouche ne parle point, et il dit les plus belles choses du monde.” […] Les recettes étaient insuffisantes ; le « garçon nommé Molière », c’est ainsi qu’en parlait alors Tallemant des Réaux, fut, au mois d’août 1645, emprisonné au Châtelet, faute de pouvoir faire honneur aux obligations qu’il avait contractées au nom de la troupe. […] Veramente, questes personnes Ne sont ni courtoises ni bonnes. » Tout chagrin, tout pâle et transi, Baloardo parlait ainsi En regardant saigner sa plaie. […] « Je trouvai Monsieur, dit Retz, dans le cabinet de Madame qui le catéchisait ou plutôt qui l’exhortait ; car il était dans un emportement inconcevable, et l’on eût dit, de la manière dont il parlait, qu’il était à cheval, armé de toutes pièces, et prêt à couvrir de sang et de carnage les campagnes de Saint-Denis et de Grenelle. […] — Nulle, Monsieur, lui répondis-je, à moins que de s’aider soi-même par de bonnes précautions, et Madame sait que je n’ai jamais parlé autrement à Votre Altesse Royale. — Non assurément, reprit Madame. — Mais ne m’aviez-vous pas dit, continua Monsieur, que le roi ne viendrait pas à Paris sans prendre des mesures avec moi ?
Jamais un médecin n’a parlé ni ne parlera de la sorte ; c’est Molière lui-même qui exprime sa propre pensée avec insistance, avec acharnement, car la tirade est très longue et je n’en donne que l’essentiel. […] Je veux parler de cet Elomire hypocondre, ou les Médecins vengés, publié en 1670 par Le Boulanger de Chalussay. […] et aussitôt, à cause qu’il parle un peu françois, on a crié : Ah ! […] Vous ai-je pas dit que vous faites un rôle où l’on doit parler naturellement ? […] Et aussi à la peinture anecdotique : sans parler des estampes, il y a, au moins, trois tableaux sur ce sujet, par Horace Vernet, Bugnet, M.
Voilà une comédie toute simple, toute nue et, si je peux parler ainsi, la plus naturelle de toutes les pièces de Molière. […] Aussi, lorsqu’il va parler à Agnès de l’épouser, aucune précaution ne lui paraîtra de trop. […] Attendez, mesdames et messieurs, je ne vais pas vous parler encore des Femmes savantes. […] Parlez donc de l’éducation après cela ! […] La pièce a été jouée au grand jour ; elle a eu beaucoup de succès ; elle a fait un bruit énorme ; on en a parlé partout, à la cour, dans les ruelles, dans tous les lieux publics.
Autrefois Célimène, malgré sa coquetterie, n’avait rien de mignard ; elle avouait franchement ses défauts, et relevait avec une vivacité presque hautaine les reprochée qu’elle savait bien mériter : aujourd’hui elle s’écoute parler, et parle tantôt comme une femme qui rêve tantôt comme une femme qui se pâme. […] À parler sans détour, jouer ainsi le rôle de Célimène, c’est le travestir. […] Quand il parle à Célimène de sa tendresse, sa voix devrait s’adoucir. […] Qu’un esprit mal fait s’avise de parler à sa guise, et tout se dérange. […] Ils ont beau parler de composition, ils émiettent la pensée du poète, et l’unité disparaît.
Il faut donc que l’action parle à l’ame plus par le secours des situations & des yeux, que par celui des oreilles. […] On lui demanda ensuite s’il avoit trouvé beau ce qui s’étoit passé sur le théâtre : alors il s’écria qu’il s’étoit bien gardé de regarder trop souvent de ce côté-là : il y avoit là, dit-il, des gens qui s’entretenoient de leurs affaires, & je sais qu’il n’est pas honnête de prêter l’oreille aux discours des personnes qui se parlent. […] Maître Jacques dit à Harpagon qu’on parle par-tout de sa lésine ; rien de plus naturel dans une piece où l’Auteur attaque l’avarice. Harpagon veut savoir ce qu’on dit de lui, & prie Maître Jacques de le lui apprendre : Maître Jacques le satisfait, & finit sa tirade en disant qu’il est la fable & la risée de tout le monde ; qu’on ne parle jamais de lui que sous le titre d’avare, de ladre, de vilain & de fesse-Mathieu.
On baille à leur Pantalon avare, à leur Cabinet, à leur Femme jalouse, &c. qui sont des pieces très bonnes, & l’on s’amuse aux représentations du Turban enchanté, d’Arlequin cru Prince, de Camille Magicienne, & du Prince de Salerne, qui ne parlent pas à l’esprit, mais qui amusent les yeux, les surprennent même, & qui malheureusement ne sont que trop faites pour en imposer au grand nombre. […] Argentine se déshabille ; Arlequin, charmé de la revoir, lui parle de son pouvoir magique ; elle se moque de lui, ainsi que Scapin qui est présent. […] Le Docteur vient pour parler au Prince, le touche, & demeure enchanté. […] Nous n’avons pas fait mention dans le Chapitre précédent de la Princesse d’Elide de Moliere, ni de sa Psyché, quoique ces deux pieces soient héroïques : nous n’en dirons rien dans celui-ci, quoique toutes les deux soient des pieces à spectacle : nous en parlerons dans le Chapitre suivant, parceque l’Auteur les a rangées dans la classe des Comédies-Ballets : ce qui prouve suffisamment que nos pieces à spectacle, nos Comédies-Ballets, ainsi que nos Comédies héroïques, ont toutes pris naissance, comme je l’ai dit, des Comédies héroïques des Espagnols.
Les Auteurs qui ont écrit sur l’Art de la Comédie n’ont point parlé du genre mixte, ou l’ont mal connu. […] Nous pourrions nous étendre beaucoup sur le genre mixte, & prouver qu’il se divise en plusieurs classes ; mais parlons seulement des deux qui sont les plus ordinaires, & dans lesquelles toutes les autres rentrent. […] Mascarille entreprend de parler à Célie des amours de son maître, même en présence de Trufaldin. […] Cessez, ô Trufaldin, de vous inquiéter ; C’est par mon ordre seul qu’il vient vous visiter ; Et je vous l’envoyois, ce serviteur fidele, Vous offrir mon service & vous parler pour elle. […] Il est inutile de s’arrêter davantage sur le genre mixte, parceque l’une de ses parties rentre dans le genre d’intrigue dont nous avons déja parlé, & l’autre dans le genre à caractere que nous allons entreprendre.
Comme il y avait longtemps qu’on ne parlait plus de petites Comédies, l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut représentée ce jour-là, divertit autant qu’elle surprit tout le monde. […] Quoi qu’il fût très agréable en conversation lorsque les gens lui plaisaient, il ne parlait guère en compagnie, à moins qu’il ne se trouvât avec des personnes pour qui il eût une estime particulière : cela faisait dire à ceux qui ne le connaissaient pas qu’il était rêveur et mélancolique ; mais s’il parlait peu, il parlait juste, et d’ailleurs il observait les manières et les mœurs de tout le monde ; il trouvait moyen ensuite d’en faire des applications admirables dans ses Comédies, où l’on peut dire qu’il a joué tout le monde, puisqu’il s’y est joué le premier en plusieurs endroits sur des affaires de sa famille, et qui regardaient ce qui se passait dans son domestique. […] Sa mort dont on a parlé diversement, fit incontinent paraître quantité de Madrigaux ou Épitaphes.
C’est un plaisir que de l’entendre raisonner sur les horribles agitations d’un certain pays qu’elle connaît bien… (la cour)… c’est une plaisante chose que de l’entendre causer sur tout cela… Nous parlons très souvent de vous. […] Voltaire, qui, à la vérité, avait une bonne raison pour ne pas aimer que l’on décriât les femmes savantes (c’était son attachement pour la marquise du Châtelet), observe fort judicieusement et en homme de l’art, que dans la pièce dont nous parlons, « Molière attaque un ridicule qui semblait peu propre à réjouir ni la cour, ni le peuple à qui ce ridicule paraissait être également étranger, et qu’elle fut reçue d’abord assez froidement. […] Madame de Sévigné ne parle pas une fois d’elle dans ses lettres. […] Madame de Sévigné n’en a parlé que comme eux. […] Nommant des personnes de la cour et de la ville à qui je n’ai jamais parlé, que je ne connais point, peuvent-elles partir de moi ?
Je veux parler de la farce de Patelin. […] Je veux parler de l’Avare. […] On parlait du pouvoir de l’imitation. […] Il en sera parlé plus loin avec plus de détail. […] Il devait redouter également les gens qui parlent quatre ou cinq à la fois, et ceux qui parlent trop haut.
Mais il est vrai de dire que Molière, quelque autre langage qu’il parle, défie également la critique des gens du métier. […] C’est alors que l’incident dont nous allons parler aurait eu lieu. […] On retrouve ce nom comme celui d’une toute jeune personne dans une lettre de Chapelle, dont nous parlerons plus loin. […] Chapelle en parlait bien à son aise. […] — Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions.
. — L’école critique L’école dogmatique a parlé. […] Au dix-septième siècle, il parlait de règles ; aujourd’hui, il parle d’idéal. […] Bien entendu, je parle dans l’hypothèse où nos critiques ne seraient pas poètes, c’est-à-dire créateurs. […] Lysidas me fait une nécessité de mettre mes idées anciennes en langage nouveau, non parce qu’il écrit plus mal ou parle moins, simplement qu’autrefois, mais parce qu’il pense avec beaucoup plus de profondeur. […] Elle parle de la comédie, et elle ne commence pas parla définir !
Je n’y manquerai pas lorsque je parlerai des différents genres de la comédie. […] Qui est l’animal qui parle de Charlot ? […] Parlez donc, ho ! […] Parlez-lui vîte. […] Puisque nous avons insensiblement parlé des tableaux, ne seroit-il pas nécessaire de leur consacrer un petit article à la suite de celui-ci.
M’oses-tu bien encor parler ? […] Loret parle de celle du 12 janvier 1662. […] Je ne parle pas du dix-neuvième, où ils se nomment « tout le monde ». […] Dans ma notice sur L’Étourdi, j’ai aussi parlé de M. […] e parla di Lucilla.
» Il s’avisa un jour, devant Chapelain, de parler mal de la Pucelle : « C’est bien à vous à en juger, lui dit Chapelain, vous qui ne savez pas lire. » Puy-Morin lui répondit : « Je ne sais que trop lire, depuis que vous faites imprimer », et fut si content de sa réponse, qu’il voulut la mettre en vers. […] Boileau, le rencontrant un jour dans la rue, lui en voulut parler. Chapelle lui répondit : « J’ai résolu de m’en corriger ; je sens la vérité de vos raisons : pour achever de me persuader, entrons ici ; vous me parlerez plus à votre aise. » Il le fit entrer dans un cabaret, et demanda une bouteille, qui fut suivie d’une autre.
Elmire, en effet, est souvent muette, et ses traits parlent seuls. […] Le même duc de Lauzun disait, d’un autre côté, à son confesseur, toutes les fois qu’il touchait cette question des legs et des dons pieux: parlez-moi latin, mon pire, parlez-moi latin. […] La façon dont en parle Dancourt est pleine de gaîté. […] Il est un monde qu’il a peint de main de maître, et dont nous n’avons pas encore parlé. […] On parlera; je chagrinerai Célide; j’enragerai : il faudra des éclaircissements.
Si Racine apprit à déclamer à la Champmeslé, elle lui apprit sans doute à faire parler Bérénice, et c’est l’année qui suivit un mariage plein d’amour, que Corneille peignit l’amour conjugal de Pauline. […] Ce bon sens lui apprit à voir l’amour en philosophe, comme une des facultés naturelles de l’homme, bonne quand il ne la laisse pas parler plus haut que la raison, belle jusqu’au sublime dans les âmes qui, par nature et par volonté, sont belles et élevées. […] Bien plus, il la voulait jusque dans le langage parlé par l’amour, et il repoussait, autant par cœur que par goût, le style faux que l’on croyait alors le style obligé de la passion. […] Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions. […] Quant aux amours obliques ou contre nature qui remplissent nos romans et nos drames contemporains, il n’en parle jamais : ces aberrations maladives ou, tranchons le mot, vicieuses, sont absolument inconnues à sa saine raison.
Chacun parle avec son tour d’esprit ou son travers. […] Je ne parle pas de sa beauté ; car on y songe à peine, tant elle a d’esprit. […] Quelle saveur de sel gaulois dans ce parler plantureux ! […] Je veux parler de Cléante. […] Car Lesage en parle encore dans Gil Blas.
Il demande à Scapin la maison du marchand ; Scapin lui dit hardiment qu’il parle à lui-même. […] Antiphon, qui écoute sans être vu, croit que Géta parle tout de bon. […] Qu’y avoit-il de moins à propos que d’aller toucher cette corde & de parler de ma femme ? […] Celui-ci dans l’obscurité rencontre la mere, croit parler à sa maîtresse, & lui fait part de toutes les bontés que sa fille a pour lui. […] Il en est ainsi des autres situations dont nous ne parlons pas.
Un amour d’un autre genre eût peut-être triomphé de ce triomphe ; Alceste en est furieux, et comme il n’ose pas s’en prendre à celle qui a parlé, il se venge sur ceux qui ont entendu. […] Je ne parle pas des autres. […] Le jour où vous voudrez rompre, concentrez vos forces, ne parlez pas, agissez. […] Jamais l’homme ne sera content si vous ne lui parlez pas de sa grandeur. […] C’est l’auteur qui parle quand George Dandin pose en principe que le meilleur parti à prendre, c’est de se jeter dans la rivière.
J’ai parlé de de Visé. […] Sans parler de l’écrit éloquent qui la renferme et des excellentes dissertations qui la combattent, un poète, qui la partageait ou qui a feint de la partager, en a fait presque un chef-d’œuvre pour la scène : peu de vérités ont été plus fécondes pour notre gloire littéraire. […] Molière a introduit, pour la seconde fois, dans Le Médecin malgré lui, des paysans qui parlent comme au village. […] « On ne voit pas, disait-il, que Plaute ni Térence estropient la langue en faisant parler des villageois. […] Ni Plaute ni Térence n’ont mis sur la scène de véritables villageois ; car le rustre opulent qui est le héros du Truculentus, n’est pas d’une condition si basse, qu’il ne puisse parler le latin comme on le parlait à la ville : c’est un paysan de la même espèce que George Dandin qui ne s’exprime pas plus grossièrement que lui.
Quelques Auteurs, pour éviter le défaut dont nous venons de parler, sont tombés dans un autre presque aussi grand. […] Ceux qui parlent ainsi auroient certainement un sentiment tout opposé, s’ils eussent étudié son théâtre ; & ils n’auroient pas entraîné dans leur sentiment ces êtres bornés, fléau des gens de lettres, qui ne jugent jamais que sur parole ou par contagion. […] Il suffit, pour le prouver, de comparer le dénouement du Distrait, dont j’ai déja parlé dans ce chapitre, avec celui des Femmes Savantes. […] Me voilà bien, si ce qu’il dit est véritable ; mais je vais lui parler. […] Je ne parle point des pieces qui sont sans dénouement, telles que celles où, pour terminer par quelque chose, l’on invite les acteurs à aller se mettre à table.
Avant de parler des ruelles et des alcôves établies par les coteries, nous chercherons à connaître les cercles de la bonne compagnie qui existèrent entre 1560 et 1660 ; mais auparavant disons encore quelque chose de l’ombre qui resta de la société de Rambouillet, après sa dispersion. Nous avons vu à quoi se réduisait la famille de la marquise de Rambouillet, depuis l’absence de la duchesse de Montausier : toutefois, j’ai omis, par inadvertance, de parler de la plus jeune sœur de la duchesse, Angélique Claire d’Angennes, mariée en 1658 au comte de Grignan, le même qui, après un second mariage, épousa en troisièmes noces, en 1669, mademoiselle de Sévigné, avec qui sa mère lia cette correspondance si charmante qui est entre les mains de tout le monde. […] Le duc de Saint-Simon parle de l’hôtel d’Albret comme d’une maison somptueuse, où affluait la meilleure compagnie, et il en suppose l’existence du vivant de Scarron, mort en 1660. […] Madame de Caylus parle aussi de l’hôtel de Richelieu : « Monsieur et madame de Richelieu avaient l’un et l’autre du goût pour les gens d’esprit. […] Ce sel tant vanté de la Grèce En faisait l’assaisonnement ; Et malgré la froide vieillesse, * Son esprit léger et charmant, Eut de la brillante jeunesse Tout l’éclat et tout l’enjouement. » Vigneul de Marville en parle ainsi : « Elle écoutait avec une attention qui débrouillait toutes choses, et répondait encore plus aux pensées qu’aux paroles de ceux qui l’’interrogeaient.
Adraste, Gentilhomme François, tente mille efforts pour parler à la belle Isidore, jeune Grecque, esclave du jaloux Don Pedre, Gentilhomme Sicilien. […] Adraste découvre que Don Pedre veut faire peindre son amante : il gagne le Peintre, se présente à sa place, parle à la belle Grecque en la peignant, déclare ses feux, apprend qu’il est payé de retour : il n’est plus question que d’enlever l’objet de sa tendresse. […] Rosaura, inquiete pour son mari, vient couverte d’un voile, à dessein de lui parler.
Certes, c’est bien affaire à Molière de parler de la dévotion avec laquelle il a si peu de commerce, et qu’il n’a jamais connue ni par pratique ni par théorie ! […] N’est-il pas extrêmement vraisemblable que le sieur de Rochemont, qui en est l’auteur, n’est autre que le curé de… dont parle Molière dans son premier placet au roi ? […] Ce qu’on blâme dans lui devrait être précisément un sujet de louange : il parle comme on parlait alors ; son dialogue est celui des hommes qu’il voyait tous les jours ; il est absurde d’exiger de lui les phrases précieuses d’une société qui n’était pas la sienne, et la pruderie d’une langue raffinée qu’on use à force de la polir. […] S’il emploie le jargon de la dévotion, c’est qu’il est devenu le sien, et qu’il n’en saurait parler d’autre. […] Dans le chef-d’œuvre de Molière toute méprise est impossible : avant de faire paraître son Tartuffe il emploie deux actes entiers à le peindre ; quand il entre, il est déjà connu ; quand il parle, on sait que c’est un misérable.
Il n’est plus tout d’une pièce : voilà la vérité ; sans parler d’autres singularités, très propres à tenir l’esprit en suspens : comme l’absence absolue d’a parte. Tartuffe n’en a pas un seul ; pas un vers, pas un mot qui révèle ce qu’il pense ; on dirait qu’il évite de se parler de peur de se tromper soi-même. […] Disons un jésuite et n’en parlons plus. […] Eloquent, du reste ; ce jargon dévot est une belle langue, et si Tartuffe la parle à Elmire, c’est qu’il se la parle à lui-même : c’est qu’il n’en a plus d’autre. […] Mais c’est l’Imitation de Jésus-Christ qui parle.
Auparavant, il parlera à Tebaldo, son homme de confiance, et, suivant son conseil, il prendra un parti. […] Ils parlent de ce qu’ils ont vu la nuit, lorsque Virginia introduisit chez elle Fabio et Zucca. […] Pandolfo entre le premier, en disant que Ricciardo lui a fait dire qu’il veut lui parler. […] Ricciardo arrive, lui parle avec douceur. […] Fabio demande de qui il veut parler.
Arlequin & Camille parlent de leurs amours. […] Magnifico parle au Docteur & à sa fille de leur prochain mariage. […] Eléonora & Arlequin, qui les voient se parler fort vivement, sortent pour les surprendre. […] Célio lui demande s’il peut parler à son frere ; elle répond qu’oui, & le fait entrer. […] Outre cela, il est très naturel que Célio allant parler à Scapin, sa sœur le fasse entrer chez elle.
Ses goûts s’annoncèrent dès son enfance ; il parlait à peine, qu’il chantait déjà : sa vie ne fut, pour ainsi dire, qu’une longue fête ; parvenu à son dix-septième lustre, il tirait encore des sons mélodieux de sa lyre octogénaire ; enfin, les Muses avaient présidé à sa naissance, et les Muses ont reçu son dernier soupir. […] Lorsque tous les rangs se mêlent, lorsque toutes les distinctions s’effacent, on doit bientôt parler d’égalité, de loi naturelle ; aussi, en suivant les comédies du temps, voyons-nous des imaginations exaltées rêver, dans un siècle corrompu, les perfections chimériques de l’âge d’or. […] On parle de modération avec orgueil, de sagesse avec arrogance ; on met tout en doute, et l’on ne souffre pas la contradiction ; la religion avait eu des sectateurs cruels ; la tolérance a des apôtres fanatiques. Ce serait ici le lieu de parler d’une comédie qui dut causer un grand scandale ; mais je ne la nommerai point, parce que, s’il est certain que cet ouvrage a signalé des sophistes dangereux, il n’est pas moins vrai, que son titre a calomnié des sages. […] À Dieu ne plaise que je parle, dans le sanctuaire des lettres, du triomphe de la barbarie, et que je rappelle, devant les statues de Corneille et de Racine, l’époque déplorable où leurs chefs-d’œuvre furent mutilés par des mains sacrilèges.
Je ne parle plus du personnage principal ; je ne considère que ceux qui sont groupés autour de lui, uniquement pour mettre en action son ridicule, ou pour lui donner du relief. […] À peine son successeur osa-t-il parler de lui ; et, comme si l’on eût craint de divulguer le peu qu’il en avait dit, son discours ne fut point inséré dans le recueil des harangues de la compagnie. […] Cet homme, s’il parlait comme Chrysale, parlerait fort bien, et on ne le prendrait pas pour un contemporain de Jacques Cœur ou de Monstrelet. […] Martine ne parle pas en fort bons termes ; mais, d’après le témoignage de Chrysale, il paraît qu’elle fait une fort bonne cuisine ; et l’on ne dit pas qu’elle gagne sur ses marchés. […] Comment Dufresny ne s’est-il pas aperçu qu’en féminisant son sujet, si je puis parler ainsi, il le dénaturait entièrement ?
Je ne parle pas de ce Boulanger de Chalussay qui fut immonde. […] Pour faire cesser l’anarchie intellectuelle dont parlait un jour M. […] Il faut que je parle à une foule de peuple et à peu de gens d’esprit ! […] Pure affaire de boutique, pour parler vulgairement. […] Nous avons déjà parlé des portraits contenus dans le livre de M.
Le spectre d’une femme voilée paroît : Don Juan veut le faire parler. […] Don Juan avoue qu’il a peur ; mais il promet d’être fidele à la parole qu’il a donnée à la Statue, afin qu’on parle de sa valeur. […] Le Roi en parle lui-même au Commandeur, qui est charmé de cette alliance, & qui en remercie le Prince. […] vous parlez trop aussi. […] Le Commandeur arrive de son ambassade, veut parler au Ministre avant que de paroître devant son Monarque.
Scarron, l’écrivain comique à la mode, dut voir Molière, en entendre beaucoup parler tout au moins. […] Tout parle dans l’amour. […] l’on ne peut jamais vous parler tête-à-tête ! […] Je veux parler de son amour pour le vrai. […] D’être homme et de parler.
« Il y a d’autres genres de comique : il y a des plaisanteries qui causent une autre sorte de plaisir ; mais je n’ai jamais vu ce qui s’appelle rire de tout son cœur, soit aux spectacles, soit dans la société, que dans des cas approchants de ceux dont je viens de parler. […] Constance, trompée par le déguisement, dit les choses les plus touchantes : l’homme à qui elle parle, soupire ; elle craint d’avoir perdu sans ressource le cœur de son époux. […] J’accepte la rupture : ainsi n’en parlons plus. […] Jacques Je parle d’un cochon de lait que votre Intendant me vient d’envoyer, & je veux l’accommoder à ma fantaisie. […] Il n’est pas question de cela, & voilà Monsieur à qui il faut parler d’autre chose.
Mais vous qui me parlez, n’êtes vous point ce frere ? […] Abordons-la, & parlons-lui. […] C’est à vous que je parle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . […] C’est à vous que je parle ; entendez-vous, Philocomasie ? […] Il composa dans le plus grand secret la piece dont nous parlons, & il en traça le principal caractere d’après l’idée injurieuse que ses ennemis ont cru donner de sa personne dans une foule de libelles calomnieux.
C’est au milieu de cette cour de Henri IV dont nous venons de parler, que se forma la société de l’hôtel de Rambouillet. […] Voiture en parle souvent. […] Je me figure et c’est peut-être une illusion ridicule, que jamais on n’eut autant besoin de se parler en France ni ailleurs, qu’à cette époque. L’inclination mutuelle des sexes est un sujet si fécond et si varié de conversation ; ils ont tant de choses à se dire pour faire entendre ce qu’il leur est prescrit de taire ; il faut tant de paroles pour expliquer cette prière muette 11 qu’ils s’adressent continuellement l’un à l’autre ; il faut partir de si loin, il va tant de circuits à faire pour arriver au but désiré, qu’on ne peut assez multiplier les occasions de se parler, de se communiquer, s’ouvrir assez de chances favorables, étendre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers. […] Les juges mêmes qui l’interrogèrent (Ravaillac) n’osèrent en ouvrir la bouche, et n’en parlèrent jamais que des épaules .