repartit Nérin : je vous dis qu’il n’y a rien plus vrai, & ne vis oncques plus gracieuse ni plus plaisante Dame qu’elle. […] Un Gentilhomme de Grenade, qu’il plaît à Scarron de nommer Don Pedre, parcequ’il ignore son vrai nom, éprouve mille aventures que nous supprimerons, & qui lui donnent très mauvaise opinion des femmes. […] de la Souche, ne sont-elles pas plus vraies, plus naturelles que celles qui caractérisent les folies de Don Pedre ?
Aussi, son théâtre est-il toujours jeune, toujours vrai. […] Une des singularités, ou plutôt des nécessités de ce système théâtral était aussi de représenter le môme personnage aux diverses époques de sa vie, « enfant au premier acte, et barbon au dernier. » Il est vrai qu’ici les actes étaient des journées et qu’une seule pièce durait quelquefois huit ou dix jours. […] Il y a là certainement, Messieurs, une donnée, un commencement de vrai comique ; mais l’invention est fade et le jeu’ de scène on ne peut plus monotone.
Trop de complication dans le nœud, et trop peu de vraisemblance dans le dénouement : cependant on y reconnaît dans le jeu des personnages une source du vrai comique ; pères, amants, maîtresses, valets, tous ignorent mutuellement les vues particulières qui les font agir : ils se jettent tour à tour dans un labyrinthe d’erreurs, qu’ils ne peuvent démêler. […] Il est vrai qu’on y remarquait un grand défaut, et ce défaut en un mot est que ces comédiens du Petit-Bourbon ne jouent rien qui vaille, malgré la force de leur brigue. […] Vinot et M. de La Grange ; le premier avait été intime ami de l’auteur, et savait presque tous ses ouvrages par cœur, et l’autre, acteur de la troupe de M. de Molière, était un homme d’un vrai mérite, docile et poli, Molière s’était donné des soins pour le former et pour l’instruire.
Pour le rendre parfait, N’est-il pas vrai ?
Il est vrai que le siècle est extrêmement prévenu pour lui. […] Elmire donne l’exemple à tout le monde, et l’ancienne tradition est vraie. […] Encore une fois la tradition est vraie. […] Ce poteau cornier, pour lui donner son vrai nom, partait de la base du premier étage et montait jusqu’au toit. […] Adorer ou seulement vénérer une relique vraie, c’est déjà, pour certains tempéraments, un peu… comment dire ?
Cela est vrai, aussi n’y est-on pas forcé.
. | Lucile prit la plume en tremblant, & Dorval lui dicta ce qui suit : « Votre absence m’inquiétoit, & cependant j’en ignorois la vraie cause ; maintenant que je la sais, cette inquiétude redouble. . . . » Mais, Monsieur, interrompit Lucile, après toutefois avoir écrit, cela n’est-il pas bien fort ?
On ne dira, ajoute-t-il, de sa propre personne que ce qu’on a crû vrai & digne d’être rapporté, & on ne hasardera sur ses Ouvrages rien qui soit contraire aux sentimens du Public éclairé.
Il est vrai qu’il parle à sa femme sur le ton de la colère, quand il apprend à son arrivée qu’Alcmène a passé la nuit dans les bras d’un autre Amphitryon ; mais j’imagine que la marquise de Montespan n’a jamais répondu à son mari comme la femme du général thébain : elle n’a pas essayé de lui persuader qu’elle avait cédé au roi par surprise.
Il est vrai que de nouvelles taxes imposées par la régente et Mazarin furent l’occasion de cette guerre.
Bienheureux Scuderi dont la fertile plume Peut tous les mois sans peine enfanter un Volume : Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, Semblent être formés en dépit du bon sens ; Mais ils trouvent pourtant, quoi qu’on en puisse dire, Un Marchand pour les vendre, et des Sots pour les lire ; Et quand la rime enfin se trouve au bout des vers, Qu’importe que le reste y soit mis de travers ?
Molière ne se ralentit pas jusqu’au dernier jour ; il n’aurait pu, à dire vrai, écouter les conseils de Boileau, rester dans la haute comédie, sans compromettre la prospérité de son théâtre.