« Il est vrai, Messieurs, que mon Principal l’a demandée, & qu’il n’a rien à dire contre elle, sinon que c’est une honorable & honnête personne : mais c’est cependant une chose dure, que de forcer quelqu’un à se marier malgré lui ; ce seroit proprement appuyer les fondements de sa maison sur l’enfer : avec cela, comme mon Principal ne l’a point vue, encore moins touchée, elle est aussi bonne qu’elle étoit auparavant.... » (Il passe de l’autre côté.) […] Il est vrai qu’il y a trois semaines que vous m’envoyâtes porter, le soir, une petite montre à la jeune Egyptienne que vous aimez. […] Il est vrai. […] Cela est vrai : mais faites promptement. […] Cela est vrai.
Et au commencement on avait dit, ce qui est vrai, qu’il n’en eut jamais qu’une qui était de mille livres.
Valere apprend que Marianne doit s’unir à Tartufe : il vole pour s’informer si la nouvelle est vraie : Marianne lui répond que son pere lui a nettement déclaré ses volontés sur ce mariage. […] Il est vrai que les beautés de cette scene fixent l’attention du spectateur sur les amants ; mais ces mêmes beautés sont amenées par la crainte où est Valere de voir passer celle qu’il aime dans les bras de Tartufe.
Sortiras-tu d’ici, vrai gibier de potence ? […] Cette réflexion une fois faite, bien des gens penseront qu’il est très aisé de la mettre en pratique ; mais la chose doit avoir ses difficultés, puisque des Auteurs d’un vrai mérite, & qui ont uni des caracteres accessoires à des caracteres principaux, n’ont jamais eu l’adresse de leur assortir ceux qui leur étoient propres.
Forçons maintenant la Chaussée à nous prouver qu’il est plus difficile d’être imitateur dans le vrai genre que dans le genre bâtard. […] Mais le Comte la rassura bientôt à ce sujet. — Il est vrai, lui dit-il, que Madame de Lon... passe pour être ma femme ; mais elle ne l’est point, & il manque tant de formalités à notre prétendu mariage, que je le regarde comme nul.
Il est des caracteres si bons, si vrais, & qui tiennent si bien au cœur humain, qu’ils conviennent non seulement à tous les états, mais qu’ils frappent encore également les hommes dans quelque rang qu’on place le héros de la piece.
Il est vrai que nous sommes en apparence recherchés des grands seigneurs, mais ils nous assujettissent à leurs plaisirs, et c’est la plus triste de toutes les situations que d’être l’esclave de leurs fantaisies.
Cela est vrai, dit N*** nous ne pouvons mieux prendre notre temps pour mourir bons amis et dans la joie : notre mort fera du bruit.
La bonne comédie naît enfin avec les Précieuses Ridicules ; ce n’était pas encore la perfection du genre, mais c’était l’ébauche du genre le plus parfait ; c’était à quelques égards, une farce, mais une farce morale et philosophique ; si le comique était un peu chargé, il était fort, il était vrai.
A vous dire le vrai, je n’ai pu m’en défendre. […] rien n’est plus vrai.
Ecoutez : je me connois un peu en vraie valeur ; &, pour peu que je tâte un homme, & que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu’il a dans le ventre. […] Acaste répond que cela est vrai : le Procureur va chercher les papiers de ladite Comtesse.
Il y a grande apparence que cette Anecdote est vraie, car ce portrait est très-ressemblant à tous ceux qu’on a fait de cette Actrice. […] Cet homme, le premier de notre temps pour l’esprit, & pour les sentiments d’un vrai Philosophe, cet ingénieux censeur de toutes les folies humaines, en a une plus extraordinaire que celles dont il se moque tous les jours !