Je ne sais si je me trompe, ces aparté, ou ces mots à l’oreille, (on les appellera comme on voudra) me paroissent très théatrals.
Avant que de sortir de l’erreur la plus chere, Et de quitter un nom que j’avois usurpé, Vous-même, montrez-moi que je m’étois trompé ; Vous pouvez m’en donner la preuve la plus sure : Je vous ai fait tantôt une assez grande injure : En rival furieux je me suis égaré ; Si vous ne m’êtes rien, je n’ai rien réparé.
L’exposition se fait par la noce de Pedrolino et de Franceschina emmenés par les sonneurs de trompe et les facchini.
Peut-être voulait-il, en réalité, l’offrir à ses convives ; Molière, lui, au lieu de se donner en spectacle, entend profiter de celui qu’on lui a promis ; il ne dit mot et raille, à l’occasion, ceux dont il a trompé le petit calcul ; ainsi, dans la Critique de l’École des femmes, par la bouche de la rieuse Élise. […] Bien plus, prélats et moralistes ne se trompaient guère en voyant, je ne dis pas un indifférent, mais un ennemi dans l’homme qui écrivait Don Juan et Tartuffe. […] Le résultat de ses efforts était une justesse d’ensemble, dont Segrais disait : « On a vu par son moyen ce qui ne s’étoit pas encore vu et ce qui ne se verra jamais : c’est une troupe accomplie de comédiens, formée de sa main, dont il étoit l’âme, et qui ne peut avoir de pareille, »Segrais se trompait en partie ; la tradition de Molière devait rester l’Âme d’une troupe qui, survivant à son chef et toujours renouvelée, n’a cessé de la suivre en la rajeunissant.
» Mais Dassoucy ne se trompe-t-il pas ? […] On s’est trompé, par conséquent, lorsqu’on a prétendu qu’il n’y avait dans L’École des maris ni but moral ni leçon. […] On comprend donc bien que des contemporains mêmes se soient trompés sur ce point, et qu’une sorte de notoriété ait abusé Grimarest et après lui tous les biographes79, jusqu’à ce que les recherches de M. […] Ils anticipent de beaucoup sur les événements ; si on ne les arrêtait, ils feraient de Molière un mari trompé avant même qu’il eût songé à prendre femme, tant ils ont hâte et tant il y a là un thème qui leur sourit et qui les attire ! […] Il n’y a pas à s’y tromper : Panégyrique est mis là avec une intention ironique, et les interlocuteurs qui attaquent L’École des femmes ont, dans le dialogue, la part plus belle que ceux qui la défendent.
Rétrécissons cette comédie et la mettons en vers, alors on verra comme quoi Molière s’est trompé en donnant cette vaste étendue à son drame ; on comprendra, grâce à Thomas Corneille, qu’il n’y avait pas le plus petit mot pour rire dans ce trop sérieux Don Juan, et qu’enfin cette prose éloquente nuisait au plaisir du spectateur. […] Il était bien amoureux et bien jaloux, il était au plus fort de sa gloire et de sa passion ; — il rencontre un pauvre, il lui donne un louis d’or. — Monsieur, vous vous trompez, dit le pauvre, et Molière, inquiet de l’aventure : Où diable, a-t-il dit, la vertu va-t-elle se nicher ? […] Vous riez, Monseigneur l’inflexible, vous chantez ; vous trompez des duchesses, vous trahissez de pauvres innocentes qui n’en peuvent mais ; vous allez d’Elvire à Mathurine, c’est très bien fait ; mais à travers toutes ces gaietés funèbres, je comprends le vide et la tristesse de votre cœur, où la plainte se mêle au bruit des baisers ; dans vos folies je vois la ruine de votre maison ; M. […] » Ainsi finit ce malheureux drame. — Je me trompe ; il n’y avait que le marquis de Montespan qui pût le finir dignement et de manière que le dernier couplet fût à la hauteur de tous les autres. […] « La vie est un ennui que chacun trompe à sa manière.
Voilà, si je ne me trompe, les héritiers d’Alceste62 ; mais peut-être les aurait-il reniés. […] Mais, sans insister sur une figure accessoire74, disons seulement qu’après avoir, elle aussi, fait des dupes dans le monde des soupirants, elle cherche maintenant à tromper Dieu lui-même. […] Notons d’abord que Voltaire se trompe en affirmant qu’ils furent introduits par Quinault sur notre scène. […] Bientôt, ce tyran égoïste et entêté ne donnera pas une moindre preuve de sa sottise, lorsqu’une fois trompé par un fourbe il ne voudra plus croire même aux honnêtes gens. […] Rousseau se trompe, en effet, quand il dit que Cléante vole son père ; car le valet seul est coupable, et son maître n’apprend la faute que pour la réparer.
Vous vous trompez, Monsieur ; l’air qu’ici l’on respire, Est tout à fait mal-sain.
Je pense fermement qu’il se trompe.
Le fond de la Fable des Philosophes ressemble fort, si je ne me trompe, à celui des Femmes Savantes.
Ce dernier morceau surtout, cet air de bravoure est merveilleux : qu’elle passe à présent, cette fanfare, par la trompe d’un virtuose comme M.
Le cœur ne se laisse point tromper ; cette noble, cette superbe partie de l’homme n’entend que son propre langage.