On pourrait lui appliquer l’éloge qu’il fit de Mignard, dans une épître où il célèbre ainsi les vertus de la fresque, cette peinture dont la grâce Se conserve un éclat d’éternelle durée, Mais dont la promptitude, et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés. […] D’abord, elle ne l’enrichit pas : car il n’ose toucher à ce trésor que sa vigilance n’empêchera point de passer, ainsi que sa fille, en des mains étrangères. […] Surtout, ne voyons pas des emprunts habilement déguisés dans l’émulation d’un génie qui, même en imitant, reste créateur ; car, tout ce qu’il touche, il le rend sien, et c’est encore la nature qu’il étudie dans les livres. […] Pourtant, son naturel n’était pas mauvais : il a même du cœur, puisqu’il s’est laissé toucher par « l’adorable honnêteté » d’une jeune fille à laquelle il s’intéresse, à cause des soins dont elle entoure « sa bonne femme de mère ». […] Les autres acteurs secondaires mériteraient aussi un léger coup de crayon : car ils contribuent à l’harmonie du tableau, et à son effet moral, les uns par contraste, comme le seigneur Anselme, ou Marianne dont le charme touche même un Harpagon ; les autres par leur coquinerie, comme Frosine qui sent la corde, ainsi que ses compères les Sbrigani et les Scapins.
Nous nous entrecoupâmes De mille questions qui pouvoient nous toucher.
En moi, belle & charmante Alcmene, Vous voyez un mari, vous voyez un amant ; Mais l’amant seul me touche, à parler franchement, Et je sens près de vous que le mari le gêne.
Elle a enfin mis, tant bien que mal, son héros dans une situation qui contrarie son caractere, puisqu’il ne pourra plus faire de la dépense ; mais ses plaintes ne nous touchent ni ne nous intéressent.
Qu’y avoit-il de moins à propos que d’aller toucher cette corde & de parler de ma femme ?
Si sur ce qui me touche Il fût encor sorti deux mots de votre bouche, Je les aurois donnés tantôt à des laquais, Qui tous auroient été sans bruit, à peu de frais, Vous régaler chez vous de la belle maniere.
Mais ces fautes, qui touchent autant à l’art qu’à la morale, sont trop secondaires pour diminuer en somme l’éclat et la moralité des femmes de Molière.
Cet hôtel touchait au Louvre ; il s’élevait sur l’emplacement occupé aujourd’hui par la colonnade de Perrault, en face de l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois.
Nous touchons à la fin de cette guerre élevée entre la politesse sociale où la société polie, et le dévergondage de la société corrompue, et les affectations de la société précieuse.
Sa mort affligea Paris & la Cour, & le Roi même en parut fort touché.
Alors Griffon, touché par des manieres si engageantes, cede sa maîtresse à son fils, à condition qu’on lui rendra son collier. […] le Chevalier la fait visiter, y trouve des papiers par lesquels il apprend que son Jumeau doit toucher soixante mille écus chez un Notaire nommé Robertin ; il profite de la ressemblance parfaite qui se trouve entre lui & ce frere ; va retirer une somme à laquelle il n’a aucun droit, puisqu’un oncle l’a laissée à l’autre Ménechme ; & au dénouement, lorsque le Ménechme frippon devroit être puni, & l’autre récompensé, il se trouve au contraire que le premier, pour prix de ses escroqueries, épouse sa jeune maîtresse, garde la moitié des soixante mille écus ; & que le dernier, à qui l’on ne peut reprocher qu’une honnêteté brusque, est obligé d’épouser la vieille Araminte, pour avoir la moitié de la somme qu’on lui a dérobée.
Plus d’un notaire et plus d’un médecin y touchaient de près par alliance. […] Peut-être ce motif la toucha-t-il faiblement ; mais l’espérance de plaire au public dans un rôle écrit pour elle, la décida. […] Il a ri de tout ce qui le touchait lui-même, excepté de cela. […] Sarrasin s’en approcha : il y touchait quand le prince se réveilla en sursaut et se leva vivement. […] IL n’était plus de la première jeunesse, car il touchait à ses quarante ans ; mais il était amoureux, et la jeunesse lui revenait par là.