D’ailleurs il est reconnu que Molière essayait toutes ses scènes au théâtre avant de terminer sa pièce. […] De la porte et de la coulisse elle passa sur la scène. […] Ce maudit âne veut entrer en scène !” […] On sait qu’elle est interpellée par son nom dans la première scène du Tartuffe. […] Notez qu’il est toujours sur la scène ; s’il ne joue pas, il répète.
[85, p. 129-130] Molière peint dans son Misanthrope, acte 2, scène 4, sous le nom de Timante279, un monsieur de St-Gilles qui était un homme de la vieille cour, et d’un caractère singulier. […] Il est simplement décrit du vers 585 à 594, Acte II, scène 4.
Le rôle de madame Pernelle n’a qu’une scène, il est le meilleur de l’emploi ! […] À l’heure qu’il est, cette scène du docteur Pancrace n’est qu’une charmante scène de comédie. […] C’est une scène magnifique. […] On eût offert cette scène à Molière, que Molière eût répondu : J’accepte ! […] C’est la scène d’une comédie de Térence : le Phormion.
(Misanthrope, acte 2, scène dernière.) […] Acte II, scène 6, v.769-772.
Attentif à ce tableau, qui peut-être lui fournit encore d’autres traits, il conçut alors le nom de son imposteur d’après le mot de tartuffoli, qui avait fait une si vive impression sur tous les acteurs de la scène. […] Ces vers apparaissent dans la tragédie de Racine Britannicus Acte 5, scène 6 v.1691-1692.
Molière faisait Sancho ; et comme il devait paraître sur le théâtre monté sur un âne, il se mit dans la coulisse pour être prêt à entrer dans le moment que la scène le demanderait. […] Enfin destitué de tout secours, et désespérant de pouvoir vaincre l’opiniâtreté de son âne, il prit le parti de se retenir aux ailes du théâtre, et de laisser glisser l’animal entre ses jambes, pour aller faire telle scène qu’il jugerait à-propos.
Est-il vrai que le misantrope ne soutienne pas, dans toute la pièce, le caractère qu’il a montré dès la première scène ? […] De plus, la vraisemblance dramatique a ses exigences ; si le misantrope s’expliquait avec tous les personnages, comme il le fait avec Philinte dans la première scène ; si sa rigueur inflexible n’admettait aucun biais, il serait impossible qu’il séjournât à la courf je ne dis pas un jour, une heure, mais même un seul instant; et dès lors la pièce n’existe plus. […] Aussi, dans les scènes où il est tête à tête avec Philinte, le misantrope redevient-il lui-même ; on est seul avec un ami, et son caractère qui, devant Oronte et Célimène avait quelque peu plié sous les exigences sociales, se redresse alors pour reprendre toute sa raideur primitive. […] Rousseau pense que dans la scène du Sonnet, le comique naît de l’embarras du misantrope et de ses : je ne dis pas cela, répétés ; je suis tenté de croire tout le contraire : ce n’est point le biais que prend Alceste, c’est sa franchise même qui est ridicule ; dire la vérité quand il est de bon ton de mentir, c’est manquer à toutes les convenances.
La scène d’un pauvre avec D. […] Voici cette scène très courte que Voltaire nous a donnée, après l’avoir vue écrite de la main de Molière, entre les mains du fils de l’un des amis de notre auteur.
C’est encore de la jalousie qu’il s’inspire pour peindre ces délicieuses scènes de brouille et de raccommodement qui reviennent si souvent dans ses pièces. […] A l’occasion, il imaginait, avant la pièce, d’ingénieuses petites scènes que l’on a souvent imitées depuis. […] Il aurait pu, cependant, quitter la scène, se borner à écrire et prendre ainsi sa place parmi les plus honorés de ses contemporains. […] Elle contribue, en effet, à prouver que, comédien beaucoup plus qu’auteur, et subordonnant tout aux exigences de la scène, Molière faisait passer l’effet de la représentation bien avant celui de la lecture. […] Écoutant un jour derrière le théâtre, avec Champmeslé, une scène de Tartuffe, il s’écriait avec une véritable fureur : « Ah !
toujours mettre en scène des chefs de famille fous et ridicules, qui font une guerre haineuse aux désirs naturels et raisonnables de leurs enfants ? […] Au temps où l’orgueil des privilèges et des titres s’incarnait dans un duc de Saint-Simon, c’est Molière qui, du haut de son théâtre, disait en face aux marquis à la mode assis devant la scène : « Qu’avez-vous fait dans le monde pour être gentilhomme ? […] Dans ce hardi petit chef-d’œuvre, il faut remarquer la scène des Porteurs 723, où le sentiment des droits et de la valeur du peuple respire autant que dans celle du Pauvre 724. […] Voir, sur cette scène, Saint-Marc Girardin, Cours de Littérature dramatique, tome I, XIII. […] Plaute a bien mis sur la scène des vieillards débauchés, des pères rivaux de leurs fils : mais il se croyait obligé de s’en excuser publiquement : Hi senes, nisi fuissent nihili jam inde ab adolescentia, Non hodiè hoc tantum flagitium facerent canis capitibus, etc.
Acte III, scène 2, v.751-752. […] Acte III, scène 2.
Car bien que je ne sois pas de son temps, je sais néanmoins qu’il a eu des Scènes à la Cour, et ailleurs, qui auraient fait plaisir à un Lecteur de goût. […] L’Auteur aurait pu faire entrer Baron plus noblement sur la Scène, que de le mettre avec les Bateleurs de la Foire ; et je m’étonne que ce grand Homme ait souffert que son ami (car je n’en veux rien rabattre, ils se connaissent de longue main) l’ait fait passer à la postérité par une si vilaine porte. […] Mais qu’est-ce que Chapelle a fait à l’Auteur, pour le mettre toujours pris de vin sur la Scène, ou dans la disposition de s’enivrer ? […] La Scène du Courtisan Extravagant n’est point un morceau à mettre dans un Livre, elle n’est bonne que pour une Comédie ; elle est toute écrite, il n’y aurait qu’à la placer. […] Ainsi soyez fidèle à notre amitié ; car j’aurais peut-être bien de la peine à me retenir, si l’Auteur me maltraitait par une Réponse ; et nous pourrions donner aux Gens de lettres des Scènes qui tourneraient à notre confusion.