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154. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [50, p. 83-85] »

Le commandeur voulait la scène plus exacte, Le vicomte indigné sortait au second acte.

155. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

         Le Médecin malgré lui, acte II, scène vi. […] Dans cette comédie unique, si je ne me trompe, sur le théâtre français, Molière met en scène sa propre personne, et se joue hardiment de tout le monde comme de lui-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique.

156. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [40, p. 69-70 ] »

Cette expression se trouve dans l’Acte I scène 1, vers 99.

157. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Il trouverait tous les sujets primordiaux mis en œuvre, tous les caractères de premier jet usés à la scène; il serait donc bien forcé d’égarer son génie dans nos chemins de traverse et de battre nos buissons, sous peine de refaire ce qui dès longtemps aurait été fait. […] Cependant un seul de ces faits, le plus considérable, la Passion de Notre-Seigneur, dominant tous les autres, s’empara de notre scène naissante, à tel point que tout ce qui tenait au théâtre, d’alors, auteurs et acteurs, empruntèrent leur nom à ce fait et s’appelèrent les Frères de la Passion. […] La scène primitive, parlant à des peuples primitifs de faits nationaux, de sentiments religieux ou patriotiques, était, certes, un enseignement, et la tragédie grecque, évangile païen, résumait la somme entière des notions historiques et philosophiques de la Grèce.

158. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

Dans la scène de la déclaration, il est évident que son accent n’est pas ce qu’il devrait être : hypocrite ou loyal, un séducteur ne parle pas sur ce ton ; mais je ne veux pas insister sur cette remarque : il n’est pas au pouvoir de M. […] Samson et Régnier, à l’exemple du mari de Philaminte, se trouvent tellement ridicules, que, pour désarmer la sévérité du parterre, ils jouent la scène du sonnet sur la fièvre qui tient la princesse Uranie comme une parade, et non comme une scène de comédie.

159. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [74, p. 108-114] »

Il déclama quelques scènes détachées, sérieuses et comiques, devant Molière, qui fut surpris de l’art avec lequel ce jeune homme faisait sentir les endroits touchants.

160. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Il est de tous les lazzi ; il occupe souvent la scène, et les charges qu’il y fait n’ont d’ordinaire aucun rapport avec l’intrigue. […] Nous ne savons l’acteur qui tenait le rôle de Pedrolino (Pierrot) ; ce rôle est, dans les canevas des Gelosi, fort pareil à ce qu’il est resté sur la scène française, pétulant, grimacier, malin, gourmand et poltron.

161. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Sauzay nous raconte d’abord les origines du Sicilien ; viennent ensuite les renseignements et les détails rétrospectifs : théâtres, acteurs, costumes, décors, mise en scène, musiciens et musique, y compris celle de Lulli et, comme complément de la représentation, le compte-rendu des journaux du temps.

162. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Quelle prévention que cette qui fait voir un bureau de fade bel esprit dans cette maison, ou le poète le plus mâle de notre littérature et le plus élevé, à qui il n’est arrivé qu’une seule fois de mettre une passion amoureuse sur la scène, allait chercher des conseils et des encouragements, échauffer et exalter son énergique talent, et où il trouvait l’inexprimable bonheur délie goûté, senti, admiré dans son élévation et dans sa profondeur, par des femmes qui s’étaient passionnées dans la noble conversation de Balzac pour la grandeur romaine !

163. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

» Puis, après cette boutade arrachée à son bon sens par les visions de deux folles achevées, il ajoute, avec la dignité de l’honnête homme et du père : « Le mariage est une chose sacrée, et c’est faire en honnêtes gens que de débuter par là497. » Chacun a dans la mémoire l’excellente scène où Clitandre ne peut venir à bout de persuader à Bélise que ce n’est ni à elle ni à sa pudeur qu’il en veut498 et ce personnage burlesque est la plus juste critique du parfait amour, par lequel beaucoup de femmes essaient de se tromper elles-mêmes et d’excuser des liaisons destinées nécessairement à aller plus loin. […]   Tout cela est très-comique et très-sérieux : la vérité banale, et pourtant sans cesse attaquée par des utopistes des deux sexes, que le mariage est la base, et la moralité de toute société humaine, n’a pas été proclamée plus haut, dans les ouvrages les plus graves, que dans les scènes les plus risibles de Molière.

164. (1759) Moliere (Grand Dictionnaire historique, éd. 1759) [graphies originales] « article » pp. 604-605

Ci gist qui parut sur la scène Le singe de la vie humaine, Qui n’aura jamais son égal ; Qui voulant de la mort, ainsi que de la vie, Etre l’imitateur dans une comedie, Pour trop bien réussir, y réussit fort mal : Car la mort en étant ravie, Trouva si belle la copie, Qu’elle en fit un original.

165. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Car autant le piano d’Érard contient de mélodies odieuses, autant cette petite tête si mignonne, si bien faite et doucement abritée sous cette forêt blonde et bouclée, contiendra, à coup sûr, de scènes ridicules, insupportables ! […] Pour ma part, je donnerais tout L’Impromptu de Versailles pour cette charmante scène entre Molière et sa femme… une scène qui sera toujours comprise et applaudie.

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