Weiss eut aussi ses jours de parole ; c’est dans cette salle de l’Athénée qu’il fit ces conférences sur Molière, que nous publions aujourd’hui pour la première fois. […] Telles qu’elles sont, ces pages sur Molière nous ont paru, à plus d’un titre, mériter de voir le jour, et de prendre place à la suite des extraits de chronique théâtrale, de critique du lundi, que nous avons récemment publiés, sous plusieurs titres différents, et dont l’heureuse fortune a répondu à nos soins et à nos vœux d’ami et de légataire intellectuel. […] Dialogues et maximes Dialogues [Avant-propos] Les deux dialogues que nous publions ici, à titre purement de curiosité littéraire, datent, aussi bien que les conférences qui précèdent, de la jeunesse de Weiss, alors que, professeur, il étudiait, avec la curiosité du savant et de l’historien, le génie particulier de ceux qui ont causé, suivant l’expression de Bossuet, « les grands mouvements du monde ». […] Mais quels édits ai-je publiés pour forcer les Romains à croire que je fusse dieu ? […] Paul Mesnard sur Molière publiée en 1889 (dans le dixième volume de la grande édition Hachette) les raisons par lesquelles le consciencieux biographe se croit plus qu’autorisé à douter que la fameuse mademoiselle de Brie ait été pour Molière, après le mariage de celui-ci avec Armande Béjart, autre chose qu’une amie.
On publia de même à Paris, lorsque la Coquette & l’Homme à bonne fortune y parurent, que ces deux pieces étoient de M. d’Alegre, & l’on donna l’Andrienne à un Jésuite.
Aimé Martin (dans la belle édition de Molière publiée par le libraire Lefebvre) ne laissent aucun doute à ce sujet.
N’est-ce pas deux ans seulement avant le Discours de la Méthode que la Mothe-le-Vayer, le coryphée des douteurs du temps, avait publié son grand ouvrage sceptique ?
On traita l’auteur de scélérat, d’athée ; on publia, sous son nom, des livres séditieux ; Bourdaloue tonna même en chaire contre le Tartuffe ; voici ce qu’il dit dans son sermon du septième dimanche d’après Pâques : « Comme la vraie et la fausse dévotion ont je ne sais combien d’actions qui leur sont communes, comme les dehors de l’une et de l’autre sont presque tous semblables, il est non seulement aisé, mais d’une suite presque nécessaire, que la même raillerie qui attaque l’une intéresse l’autre, et que les traits dont on peint celle-ci, défigurent celle-là ; et voilà ce qui est arrivé, lorsque des esprits profanes ont entrepris de censurer l’hypocrisie, en faisant concevoir d’injustes soupçons de la vraie piété par de malignes interprétations de la fausse. […] Molière avait encore à se venger de Cotin, qui l’avait insulté dans un ouvrage intitulé La Critique désintéressée sur les Critiques du temps, et qui, en sortant de la première représentation du Misanthrope, s’empressa de publier que Molière y jouait monsieur de Montausier, il avait à le punir d’être le protecteur de Pradon, le tyran de tous les jeunes littérateurs, et il l’épargna si peu dans Les Femmes savantes, d’abord sous le nom de Trissotin, ensuite sous celui de Trissotin, qu’après la mort du pauvre abbé, l’on fit cette épitaphe : Savez-vous en quoi Cotin Diffère de Trissotin ? […] Je répondis tout de suite à Louvet ; il refusa de publier ma réponse : quelques-uns de ses confrères furent plus justes, et voici ma lettre, telle qu’elle fut insérée dans plusieurs feuilles : « Champfort s’est trompé ; non seulement Molière n’a pas épargné les financiers du temps de Louis XIV, mais il les a devinés tels qu’ils devaient être dans ce qu’ils ont appelé depuis le temps de leur gloire. […] « Je demande enfin comment Champfort, auteur de quelques comédies et d’un éloge de Molière, qui lui a valu la palme académique, a pu connaître si mal son maître, son héros, et publier l’anecdote dont il est question ?
Lettre de madame de Staël publiée pour la première fois par M. le baron de Gérando, Mémoires de l’Académie impériale de Metz, année 1864.
Dedans l’esprit il me vint aussi-tôt De l’étrangler & lui manger la vue : Il tint à peu ; je n’en fus retenue Que pour n’oser un tel cas publier : Même à dessein qu’il ne le pût nier, Je fis semblant d’y vouloir condescendre ; Et cette nuit, sous un certain poirier, Dans le jardin je lui dis de m’attendre.
Taschereau venait de publier. […] Livet ont chacun, presque en même temps, publié une édition nouvelle des Précieuses ridicules de Molière, l’un chez Garnier frères, l’autre chez Paul Dupont, tous deux avec notes historiques, grammaticales et philologiques. […] Charles Livet, bien connu des lecteurs du Temps, a, dans l’excellente édition qu’il a publiée des Femmes savantes de Molière, longuement insisté sur cette face du rôle.
J’ai développé et réfuté les principes de Diderot dans un traité Sur le rapport des beaux-arts avec la nature, inséré dans le 5e cahier du journal intitulé Prométhée, publié par Léon de Seckendorff.
Le publie y prendrait-il le même plaisir qu’aux ouvrages légers ?
Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent Dans cette suite d’études sur Molière, ou dont Molière est le prétexte, je trouve, à cinq ans, à dix ans, à quinze ans de distance l’un de l’autre, trois chapitres à propos de Don Juan ; — c’est en vain que je me donne à moi-même d’excellentes et irrésistibles raisons pour ne pas publier, tout à la fois, ces trois chapitres, il s’élève dans mon esprit et dans ma passion littéraire plusieurs bons motifs qui me poussent à reproduire, en leur ensemble, ces trois chapitres, écrits à des époques si diverses, et parmi des événements si différents. […] La seconde étude, à propos du Don Juan de Molière, fut publiée au plus beau moment de la révolution de juillet, quand toutes les conjonctions heureuses semblaient promettre à cette paternelle et puissante monarchie un grand avenir, incessamment mêlé de jeunesse, de beauté, de gloire et de liberté.
Il est une chose qui devrait singulièrement faire réfléchir les littérateurs de notre temps, si empressés de publier leurs ouvrages, eux qui se tuent quelquefois dès leur vingtième année, parce que la renommée n’a pas encore répété leur nom. […] Avant d’avoir atteint cet âge, tous nos grands hommes ont déjà publié leurs œuvres complètes.