Il y a toujours de ces injustices passagères entre des peuples rivaux. […] Je ne m’étonne pas si la cour l’a député aux états pour le bien du peuple, le connaissant si ennemi des charges. […] L’ESTANG : Chœur de peuple. […] Enfin L’Estang, qui fait le Chœur de peuple, ne peut être que l’ex-patissier Ragueneau de L’Étang, père de Mlle Marotte de L’Estang, qu’épousera La Grange. […] Quant au peuple parisien, c’était toujours, à peu de chose près, le peuple de la Ligue.
Dans la derniere, un cinquieme Médecin, indigné contre les quatre premiers, qui ont fini par se quereller, vient leur reprocher de ruiner leur art par leurs contestations, & de découvrir aux yeux du peuple toute la forfanterie & le charlatanisme dont les Savants se sont déja apperçus.
Il règne, avec ses ministres Laurent et Loyal 87, sur le peuple naïf des Orgon et des Pernelle ; il faut qu’on cède à son infernal génie, que les filles viennent lui immoler leurs grâces pudiques, et les femmes leur chasteté conjugale.
Il écrit à Racine les vers suivants : Et qu’importe à nos vers que Perrin les admire, Que l’auteur du Jonas s’empresse pour les lire ; Qu’ils charment de Senlis le poète idiot127, Ou le sec traducteur du français d’Amyot, Pourvu qu’avec éclat leurs rimes débitées Soient du peuple, des grands, des provinces goûtées, Pourvu qu’ils puissent plaire au plus puissant des rois, Qu’à Chantilly Condé les souffre quelquefois, Qu’Enghien en soit touché, que Colbert et Vivonne, Que La Rochefoucauld, Marsillac et Pomponne, Et mille autres qu’ici je ne puis faire entrer, À leurs traits délicats se laissent pénétrer !
Comme cette maison est un petit quartier de la Judée, et que les Juifs sont amoureux des nippes, ils joueront sur tout, et bien que vous ayez le visage d’un fébriciant (il avait la fièvre), ne croyez pas que ce peuple mosaïque, qui ne pardonne pas à la peau, pardonne à la chemise. […] « Je laissai donc à tout ce peuple circoncis jusqu’à ma fièvre quarte que je perdis avec mon argent. Mais comme un homme n’est jamais pauvre tant qu’il a des amis, ayant Molière pour estimateur, et toute la maison des Béjart pour amie, en dépit du diable, de la fortune, et de tout ce peuple hébraïque, je me vis plus riche et plus content que jamais, car ces généreuses personnes ne se contentèrent pas de m’assister comme ami, elles me voulurent traiter comme parent. […] Jal, qui s’est évertué à ressaisir dans le passé cette jeunesse romanesque s’il en fût, conte ainsi les aventures de Jeanne : « Née de parents inconnus, enfant de l’amour, abandonnée par une fille coupable, ou enfant d’un hymen légitime, jetée sur le parvis d’une église, elle avait été recueillie par une femme du peuple que ses vagissements avaient attirée.
Ce satyrique outré immola les premiers Magistrats, les Généraux les plus célebres, les Dieux mêmes, à la risée du peuple.
Il nous apprend que le mot de scene, en sa propre signification, ne veut dire qu’un couvert de branchage fait par artifice, d’où même la fête des Tabernacles des Juifs a pris son nom de Scenopegia ; & encore certain peuple d’Arabie celui de Scenites.
Quand on repense à la fausseté et à l’indécence des amours applaudis sur tant de théâtres, à la corruption insinuée chaque jour au peuple par tant de romans pleins de passions hors nature, à la gloire acquise par tant d’auteurs au moyen des théories d’amour les plus brutales et des peintures d’amour les plus lubriques, on reconnaît que Molière a rendu service à la morale en présentant sans cesse le spectacle, conforme à la nature et à la raison, d’amours jeunes, joyeux et honnêtes.
Malheureusement l’amour de la patrie et la haine du despotisme n’étaient pas toujours les seuls sentiments que l’on y exaltait; ou du moins, dans certains ouvrages, ces sentiments mal compris et mal interprétés, loin d’exercer sur l’esprit du peuple une influence salutaire, tendaient plutôt à le corrompre. […] Les coryphées du parti royaliste, les émigrés, rentrés en France à la suite des Bourbons, et à qui les princes de cette famille, pour prix de leurs services et de leur dévouement, ont partagé ou restitué les plus hauts emplois, dissimulent à peine leur mépris pour les hommes et les choses de l’Empire; ils affectent, en outre, des airs de triomphe tout à fait blessants; et c’est avec vérité que, dans sa verve railleuse, et pour stigmatiser leur jactance, le poëte national a pu s’écrier : Voyez ce vieux marquis Nous traiter en peuple conquis ! […] Le parti républicain, logique dans sa conduite, après avoir posé en principe que le peuple qui peut élire un roi doit avoir incontestablement aussi le droit de le déposer, se met à l’œuvre, l’émeute est dans la rue, et pendant près de deux années elle semble tenir le trône en échec. […] Il supprime, entre autres, la loterie et les maisons de jeu, source de ruine et de démoralisation pour le peuple.
La morale naturelle est celle que chacun peut tirer de soi : morale de création divine comme nous-mêmes, qui existe essentiellement en nous tous, qui dit secrètement au cœur de chacun ce qui est bien ou mal ; lumière universelle, plus ou moins affaiblie çà et là, mais jamais éteinte ; dont les préceptes sont appuyés en chacun par le sentiment, par la raison morale, par l’opinion commune, par l’idée plus ou moins prochaine de Dieu : en un mot naturelle, c’est-à-dire fondée sur la nature que Dieu créateur nous a imposée formellement ; dont les règles immuables sont connues par l’observation de nous-mêmes ; dont la pratique est commandée par le sens moral et la conscience, et dont l’éternelle valeur, en dehors de toute révélation, est corroborée, chez les peuples chrétiens, par l’influence latente et générale du christianisme même sur les esprits qui lui sont en apparence rebelles.
Ceux des Théatins seront célèbres entre tous les autres… Là, on verra une décoration souvent profane, les places retenues et payées, des livres distribués comme au théâtre (le motet traduit en vers français par LL**), les entrevues et les rendez-vous fréquents, les murmures et les causeries étourdissantes ; quelqu’un monté sur une tribune, qui y parle familièrement, sèchement, et sans autre zèle que de rassembler le peuple, l’amuser… jusqu’à ce qu’un orchestre, le dirai-je ?
Filerin vient gourmander ses confrères, qui, au lieu de s’entendre aux dépens des malades, se querellent au détriment de leurs intérêts, et, par leurs dissensions imprudentes, découvrent au peuple la forfanterie de leur art ?