Molière, occupé des Femmes savantes, et ayant besoin d’un poète ridicule pour mettre en jeu le mauvais goût et le fol enthousiasme de ses trois héroïnes, se souvint du malheureux abbé ; et, son ressentiment lui faisant trouver légitime ce qu’en tout autre cas son honnêteté naturelle lui eût défendu, il le traduisit en personne et, pour ainsi dire, le piloria en plein théâtre. […] Celui-ci, tout occupé du salut de son âme, croit attirer sur lui les bénédictions du ciel, en introduisant dans sa famille un misérable qui fait le saint homme ; celui-là, ne songeant qu’à la santé de son corps, espère se procurer des secours contre la maladie, et se trouver à la source des consultations, des ordonnances et des remèdes, en se donnant pour gendre un sot que le bonnet seul a fait docteur ; et chacun d’eux, par là, veut sacrifier sa fille à une passion qui se fonde uniquement sur son intérêt personnel.
Elle occupa quelque tems la sale du petit Bourbon, en s’accommodant avec les Comédiens Italiens que l’on y avoit déjà établis.
La trempe vigoureuse de son génie le mit sans effort au-dessus de deux genres, qui depuis ont occupé la Scène.
Quand ils ont appris par cœur les vers qu’ils doivent réciter, ils s’occupent de la composition du personnage.
Elle promet à Gobelin le plaisir de voir le roi très aimable et très chrétien à la messe, quand il viendra à Versailles ; elle parle de la simplicité de la chambre qu’elle occupe ; mais elle ajoute : « Plût au ciel qu’il y en eut autant dans mon cœur, et que sans compter ce que je n’y connais pas, le n’y découvrisse pas encore des replis qui peuvent gâter ce que je suis !
Dans notre désir de rendre hommage à cette noble entreprise littéraire sans trop sortir du cadre de nos études habituelles, nous avons essayé de rechercher dans ces trois chefs-d’œuvre la pensée philosophique et morale qui les anime ; et, de même que nous nous étions occupé naguère de la psychologie de Racine1, nous tenterons d’exposer dans les pages qui suivent ce que l’on peut appeler la philosophie de Molière. […] Tout porte à supposer que, tout entier à l’administration de son théâtre et à la composition de ses pièces, il mit peu de temps de reste pour se livrer à la philosophie, qu’il n’en prenait que ce qui était conforme au bon sens ; qu’il ne s’occupait pas non plus beaucoup de religion, mais que l’impiété insolente, jointe aux mauvaises mœurs (ce qui était fréquemment le cas), lui était désagréable ; que la dévotion outrée, affectant l’horreur du théâtre, devait facilement se tourner pour lui en cagotisme et en hypocrisie ; qu’en un mot, sur toutes ces questions, il était placé au point de vue mondain et latitudinaire, sans aucune hostilité systématique et en tout cas sans dépasser le déisme14.
L’Isabelle de Molière occupe presque toujours la scène avec esprit et avec grâce, et mêle quelquefois de la bienséance, même dans les tours qu’elle joue à son tuteur.
En outre la pédanterie est plus naturelle chez un Précepteur que chez un Intendant : Pancrace occupe cette place.
Scarron avoit certainement de l’esprit, de la gaieté ; il possédoit la langue espagnole, & connoissoit bien le théâtre de cette nation, source inépuisable de comique ; il avoit la fureur d’occuper la scene : avec tout cela, qui n’auroit pas attendu de lui des pieces passables ?
Catalinon apprend à son maître qu’Isabelle est dans le pays ; mais il n’est occupé que d’Aminta.
Nous placerions l’article de Boissy immédiatement après celui de Destouches, si nous pouvions puiser des leçons bien utiles dans ses imitations : plusieurs de ses petites pieces oubliées nous rappellent seulement qu’il ne faut pas imiter ces faits minutieux, incapables de figurer sur la scene, ou de l’occuper plus d’un jour.
Peu de gens étaient assez habiles, parmi les seigneurs de cette jeune cour, pour s’occuper comme il l’eût fallu de ces trois hommes dont le roi prenait parfois les conseils.