On trouvera dans ce volume une vie de M. de Visé (premier auteur du Mercure galant), qui a composé beaucoup de pièces pour le théâtre français. […] « À n’envisager cette réflexion qui achève le dénouement que du côté de la plaisanterie, l’on avouera qu’il était difficile de terminer plus finement, sur le théâtre français, une intrigue aussi galante. […] Valère 8 amant de cette belle, Des galants y semble un modèle : Et le bon Tartuffe 9, en un mot, Charme en son rôle de bigot. […] Or du mois courant le sixième2, Pour empêcher qu’on ne s’y chême, Elle eut un régale nouveau, Également galant et beau, Et même aussi fort magnifique, De comédie et de musique3, Avec entractes de ballet, D’un genre gaillard et follet, Le tout venant, non de copiste, Mais vraiment du seigneur Baptiste[*], Et du sieur Molière intendants, (Malgré tous autres prétendants) Des spectacles de notre sire. […] Nous avons cru devoir supprimer de cet article non seulement les mauvaises productions en vers qui parurent sur la mort de Molière, mais encore plusieurs ouvrages en prose sur le même sujet, qui se trouvent dans le quatrième volume du Mercure galant de M. de Visé, année 1675, depuis la page 267 jusques et compris la page 307.
En 1671, trois ans après la paix d’Aix-la-Chapelle, Louis XIV, à son apogée, commande à l’auteur des Amans magnifiques, pour le carnaval, quelque nouvelle pompe du genre galant.
Le capitaine Bellorofonte Scarabombardon se voit supplanté auprès de celle qu’il devait épouser, sur quoi on lui dit : Galant seigneur capitaine, à votre courtoisie on doit en retour une autre femme plus vaillante et plus guerrière qu’Erminia, dont l’humeur pacifique ne pouvait convenir à votre humeur.
Le Recueil de Gherardi commence par le Mercure galant, de Fatouville, à la date du 22 janvier de l’année 1682, et finit avec Les Fées, de Dufresny et Biancolelli, au 2 mars 1697.
Elle en avait besoin enfin comme d’une précaution contre elle-même, contre son inclination pour le roi, dans le cas où la bienveillance de ce prince, réputé si galant, viendrait à passer avec elle les bornes de la protection.
C’est de gaieté de cœur insulter à la mémoire d’un galant homme.
le galant homme !
sans doute, ceux qu’une passion déraisonnable fait passer outre à ces indispensables conditions, sont souvent bien innocents et bien excusables : Molière en fut lui-même un exemple531 ; et il y a un stoïcisme amer dans la façon joviale dont il essaye de prouver qu’on doit porter en galant homme de certaines disgrâces 532.
Le Mercure galant ne commence qu’un peu plus tard.
Tuileries, dans la grande allée, les coquettes se livrent à leurs manèges, aux savantes manœuvres de la stratégie galante : « Là, dit Colombine, il faut ne pas hasarder une démarche naturelle.
Toute leur activité se tourna en jeux galants, et l’on fit assaut de gentillesses mignardes. […] Il importe peu que l’on suppose à Alexandre une véritable passion; il ne parle qu’en homme habitué à manier la flatterie amoureuse, et Cléophile pourrait répondre en se bornant à taquiner le héros macédonien sur ses propos d’amour galants et bien tournés. […] Les deux marquis lui font mille protestations galantes et la prennent par ses côtés faibles ; Eliante l’aime et lui rendra service; Arsinoé en est jalouse et lui fera les plus noires perfidies. […] Au XVIIe siècle, le vrai gentilhomme français était encore un homme galant et un galant homme. […] Dans les deux premiers, l’honnête homme a quelque chose de plus chevaleresque et de plus finement aristocratique : il se montre surtout par le côté galant; c’est dans ses relations avec le beau sexe qu’il aime à déployer toute sa distinction.
Théramene est aussi galant qu’Arbate.