« Voulez-vous qu’une piece de musique soit sans expression & sans génie, jettez-y du contraste, & vous n’aurez qu’une suite alternative de doux & de fort, de grave & d’aigu. […] Les lettres de répit qu’il prend contre la mort Ne lui serviront guere, ou je me trompe fort.
Damis va se promener à sa maison de campagne ; son nouveau Jardinier s’empresse à faire travailler toute sa famille devant lui : Damis apperçoit un pauvre diable tout contrefait, bossu devant & derriere, se traînant à peine sur deux jambes torses : « Qu’est-ce que c’est que cela, s’écrie aussi-tôt notre homme fort en colere ? […] J’ai entendu dire très sérieusement à des gens fort respectables d’ailleurs : « Si Moliere revenoit, il seroit bien étonné de voir qu’on a trouvé le vrai genre de la comédie ».
Si cela est, tu dois être fort à ton aise.
Madeleine en savait plus long que ses frères ; elle avait déjà monté sur les planches, et vous eut dit le faible et le fort de la troupe du Petit-Bourbon, et de la troupe de l’hôtel de Bourgogne. […] D’un chêne grand et fort, Dont près de deux cents ans ont fait déjà le sort, Je viens de détacher une branche admirable, Choisie expressément de grosseur raisonnable, Dont j’ai fait sur-le-champ, avec beaucoup d’ardeur, (II montre son bras.) […] Nous doutons fort qu’il ait lu à Laforest le Misanthrope, Tartuffe et Les Femmes savantes ; mais qu’il se soit complu à rire avec elle des Précieuses ridicules, de Madame d’Escarbagnas, et du Médecin malgré lui, ceci ne fait pas un doute. […] Molière devait payer plus tard, sous la rude étreinte de Bossuet, plus fort et plus puissant que l’homme de pierre, l’immortalité de Tartuffe.
Le sentiment religieux, assez fort en Allemagne pour y opérer un affranchissement, ne le fut pas assez en France. […] Ce qui le prouve, c’est que dans le sein de l’Eglise la foi ne fut pas assez forte pour susciter à Voltaire un seul adversaire digne de lui. […] Le rôle de Cléante ne suffit pas à contre-balancer celui de Tartufe; c’est un rôle d’éloquence et de sages maximes plutôt que de fortes actions. […] La nature, la vraie nature, droite, saine et forte, l’emporte sans cesse chez lui sur tes habitudes acquises et proteste avec une sublime énergie contre toutes les. déviations et tous les compromis.
Sur quoi son influence à l’Assemblée devint si forte que nul n’y pouvait plus accéder sans passer par lui.
Les têtes trop foiblement organisées vous croiront perdu, parcequ’elles vous perdront bientôt de vue ; mais les autres, assez fortes, assez clairvoyantes pour vous suivre dans votre vol, diront : Il a commencé comme ses maîtres, c’est beaucoup : voyons présentement quels seront ses progrès, & comment il finira.
FRONDER : Se dit fort communément depuis le parti de la Fronde, pour signifier, Contredire, combattre, réfuter.
je ne puis m’empêcher de vous le dire dans le fort de mon juste ressentiment, il est honteux à vous de me faire passer par ces aventures mortelles, & on ne peut, en cela, vous excuser d’injustice & de passion déréglée. […] Le grand Corneille est tombé dans le défaut de Desmarets ; mais, fort heureusement pour lui & pour ses lecteurs, il ne l’imite pas long-temps. […] J’appuie & sonne fort.
Il lui frotta le visage contre ses boutons qui, étant fort durs et tranchants, le mirent en sang.
Cet homme était fort assidu au théâtre : Molière l’y aborde, lui témoigne le désir de lui faire entendre sa nouvelle comédie, et le prie de choisir son jour. […] Accouplé avec vous, je ne pourrai porter une aussi forte charge, et je tomberai dans le bourbier. […] Hors de ces cas qui doivent être fort rares, le poète ne peut placer la punition d’un personnage vicieux ou ridicule que dans l’action des autres personnages qui l’entourent ; et ceux-ci sont, pour ainsi dire, chargés de représenter les désordres, les disgrâces, les dangers, les inconvénients de tout genre, conséquences naturelles et accoutumées du défaut qu’il s’agit de corriger. […] Probablement fort pressé par le temps, il invoqua sa mémoire plutôt que son génie, et il alla prendre dans le théâtre de Corneille, ce qu’il n’avait pas le loisir de chercher dans son imagination. […] Les vers furent trouvés fort beaux ; la cour, en les applaudissant, les attribua, tout d’une voix, à Benserade, qui en reçut les compliments, et ne les repoussa pas assez franchement.
Son père, parent (oncle maternel à la mode de Bretagne) du connétable de Luines, avec lequel il était fort lié, avait partagé la faveur de Louis XIII, qui lui accorda son estime, et, lui confiant ses affaires les plus importantes, le nomma son ambassadeur extraordinaire à la cour d’Espagne, à celle de Savoie, etc. […] Le comte de Modène, ainsi débarrassé d’une famille qui lui était devenue presqu’étrangère, s’occupa principalement de son fils, jeune homme plein d’esprit et de mérite, dont on admirait la facilité à s’exprimer, mais qui malheureusement mourut fort jeune12.