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113. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Avec son esprit observateur, d’une justesse exceptionnelle, Molière, aux prises seul avec la nature, était dans des conditions meilleures pour la forcer à se découvrir que s’il eût appartenu à une école quelconque, aux idées de laquelle il eût peut-être fait plier les faits et leur interprétation. […] LE MARIAGE FORCÉ L’homme, vient-il d’être démontré; est tellement entiché des idées que lui ont suggéré les sentiments et les passions qui le dominent, il les croit si raisonnables, qu’il ne doute pas qu’en les exposant on ne les approuve. […] Telle est la démonstration que Molière s’est proposé de donner dans la première scène du Mariage forcé. […] Dorimène, du Mariage forcé, présente une variété de ces caractères mal conformés originellement qui appartiennent aux monstruosités morales dont Molière va bientôt nous entretenir d’une façon magistrale dans Don Juan. […] Il adopte comme principe le compelle intrare ; il veut forcer ses contradicteurs à partager ses idées, et il emploie, pour y parvenir, une vivacité de langage qui heurte leurs sentiments.

114. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

Nous trouvons fort indécent, & très peu vraisemblable, que de grands personnages, comme Jupiter, Alcmene, Amphitrion, fassent, au milieu d’une rue, des scenes de dépit, des scenes tendres, des scenes emportées ; d’un autre côté, nous disons que si Amphitrion & Sosie pouvoient entrer dans la maison, nous n’aurions plus de situations comiques, ni de piece ; & d’après cette réflexion, nous concluons que Moliere a été forcé de placer la scene devant le palais d’Amphitrion.

115. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Si l’aveugle amitié que mon pere a pour lui N’eût rendu ma démarche inutile aujourd’hui, J’aurois déja, j’aurois forcé mon caractere, Et je serois tombée aux genoux de mon pere : Ma bouche eût déclaré mes sentiments secrets, Plutôt que d’épouser un homme que je hais, Et que mes yeux verroient même avec répugnance, Quand je n’aurois pour vous que de l’indifférence.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Diderot dit, dans ses réflexions sur la Poésie dramatique, page 11 : « Que quelqu’un se propose de mettre sur la scene la condition de Juge ; qu’il intrigue son sujet d’une maniere aussi intéressante qu’il le comporte & que je le conçois ; que l’homme y soit forcé par les fonctions de son état, ou de manquer à la dignité & à la sainteté de son ministere, & de se déshonorer aux yeux des autres & des siens, ou de s’immoler lui-même dans ses passions, ses goûts, sa fortune, sa naissance, sa femme, ses enfants ; & l’on prononcera après, si l’on veut, que le Drame honnête & sérieux est sans chaleur, sans couleur & sans force ».

117. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVI. De l’opposition des Caracteres. » pp. 398-416

nous serons forcés d’avouer le contraire, du moins dans quelques-unes de ses pieces.

118. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Scapin lui jure qu’il la lui enlevera publiquement, ou qu’il le forcera lui-même à la lui remettre.

119. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

L’inconnu paroît ; il se nomme André, il est le domestique du pere de Rosalie : il raconte que son maître a jadis été forcé de quitter son vrai nom ; qu’en partant des Isles il s’est souvent écrié, je vais donc embrasser mes chers enfants ; qu’il a perdu tous ses biens ; qu’il a langui dans l’esclavage & dans la misere, & qu’il est sur le point d’arriver.

120. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

Le fameux Comte de Grammont a fourni à Moliere l’idée de son Mariage forcé.

121. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

LE MARIAGE FORCÉ.

122. (1858) Molière et l’idéal moderne (Revue française) pp. 230-

La plaisanterie est volontaire ; le comique est forcé, il résulte de la vie.

123. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Parfois ces noms semblent indiquer aussi une nuance du caractère : parmi les nombreux capitans que Callot a dessinés dans ses Balli di Sfessania, il faut distinguer le capitaine Cerimonia, qui fait songer à l’Alcidas du Mariage forcé 6.

124. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Madame de Neuillan, sa marraine, catholique zélée, se crut obligée de la tirer de la maison de sa tante hérétique ; elle la trouva imbue des principes des protestants, et voulut la forcer à se convertir.

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