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180. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Il composa contre Boileau une piece en un acte & en vers, intitulée la Satyre des Satyres.

181. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Nulle partie n’en est méprisable, nulle sans doute n’est négligée : que dire de la principale, qui se compose des offices de la trinité elle-même, admirés par tout l’univers ?

182. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Il ne se contentait pas de faire composer à sa Julie une Guirlande de madrigaux célèbres ; il en composait aussi, et du même goût.

183. (1800) De la comédie dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VI) pp. 204-293

Ces rôles postiches étaient distribués dans les canevas espagnols ou italiens, et dans des intrigues qui roulaient toutes sur le même fond, composées d’une foule d’incidents merveilleux, de travestissements, de suppositions de nom, de sexe et de naissance, de méprises de toute espèce. […] Au reste, quoique le talent n’aime pas à être commandé, il se tire quelquefois heureusement de cette espèce de contrainte, et si l’auteur de Zaïre ne se retrouve pas dans le Temple de la Gloire et dans la Princesse de Navarre, qui ont passé avec les fêtes où ils ont été représentés, Racine lit Bérénice pour madame Henriette , Athalie pour Saint-Cyr; et Molière à qui l’on ne donna que quinze jours pour composer et faire apprendre les Fâcheux, qui furent jours à Vaux devant le roi, n’en fit pas à la vérité un ouvrage régulier, puisqu’il n’y a ni plan ni intrigue, mais du moins la meilleure de ces pièces qu’on appelle comédies à tiroir. […] Quant au comique de situation, « la beauté du sujet de l’École des Femmes consiste surtout dans les confidences perpétuelles que fait Horace au seigneur Arnolphe ; et ce qui doit paraître le plus plaisant, c’est qu’un homme qui a de l’esprit, et qui est averti de tout par une innocente qui est sa maîtresse, et par un étourdi qui est son rival, ne puisse avec cela éviter ce qui lui arrive. »Cette remarque n’est point de moi ; elle est d’un homme qui devait s’y connaître mieux que personne, de Molière, lui-même, qui s’exprime ainsi mot à mot par la bouche d’un des personnages de la Critique de l’École des Femmes, petite pièce fort jolie, qu’il composa pour répondre à ses censeurs, et qui fut jouée avec beaucoup de succès.

184. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Scenes. » pp. 223-249

Tous les connoisseurs regardent chaque scene d’une comédie comme autant de petites pieces qui, liées & réunies ensemble, composent un poëme dramatique en un ou plusieurs actes.

185. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Mais ce calme du sage n’est ni l’indifférence211 ni l’orgueil212 : il faut que, toujours maître de soi, l’honnête homme supporte bravement le mal sans jamais se laisser faire le bien213 ; que, malgré tous les défauts des autres, il reste pour eux indulgent, bienveillant, serviable214 ; qu’il ne soit pas simplement un homme honnête et bon, mais un homme instruit, aimable, capable de conversation, spirituel s’il peut215 ; qu’il répande autour de lui non seulement le bien, mais l’agrément, et que toutes ses qualités ne lui donnent jamais un sentiment d’amour propre216 ; qu’il ait, avec la modestie, la dignité et les bonnes manières sans affectation217 ; qu’il songe même à la façon de s’habiller, sans être négligé ni ridicule, mais aussi sans outrer la mode218 ; qu’avec une juste libéralité il évite soigneusement les excès de luxe dans la toilette comme dans la vie, et qu’il ne sacrifie point son bien ni sa famille aux inutiles satisfactions de la vanité, ou aux prétendues exigences du monde219 : ce chapitre est infini, et Molière semble n’avoir pas oublié un seul des éléments, même les plus insignifiants en apparence, dont doit se composer cette perfection de la société polie, l’honnête homme.

186. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Bouhours, qui composa sur Molière un Monument en vers terminé par celte stance :   En vain tu réformas et la ville et la cour ;   Mais quelle en fut ta récompense ?

187. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Je défie encore qu’un homme honnête puisse les lire sans en sentir tout le révoltant, sans souhaiter à l’Auteur qui les a composées, aux acteurs qui les ont représentées, au spectateur qui les a applaudies, tout ce que Lelio éprouve.

188. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Regnard, pour composer le prologue des Menechmes, a pris l’idée du prologue d’Amphitrion.

189. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Ce nouveau dessein de moraliste réformateur déjà sensible dans Les Précieuses ridicules, qui sont l’École des salons, se montre plus clairement encore dans la fable et dans le titre même des deux pièces qu’il composa ensuite et coup sur coup : L’École des maris et L’École des femmes.

190. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

« À ces mots, dit Félibien 633 , l’on vit s’approcher du fond du théâtre un grand rocher couvert d’arbres, sur lequel étoit assise toute la troupe de Bacchus, composée de quarante satyres.

191. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Calmes, solides, exempts des inconséquences et des faiblesses dont l’individualité se compose, ils s’élèvent à cette haute généralité, à cette absence de caractère, qui est le sommet de la beauté plastique191. […] L’idée totale du comique se compose donc, en somme, de trois éléments : 1º L’absurdité de la personne humaine, en lutte contre le Divin ; 2º La félicité souriante des Dieux, qui savent combien vaine est la lutte ; 3º La synthèse de l’absurdité et de la félicité dans l’âme du personnage comique.

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