/ 165
107. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Mais dans une monarchie ancienne dont rien ne menaçait l’existence, où les affaires publiques étaient gouvernées par un pouvoir héréditaire, où une grande fortune donnait de longs loisirs, où des études suivies étaient le plus sûr moyen d’éviter les ennuis du désœuvrement, où la culture de l’esprit pouvait seule assurer des jouissances à l’âge mûr et à la vieillesse, les études de la marquise de Rambouillet étaient éminemment raisonnables.

108. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Le 13 avril 1671, madame de Montausier mourut à l’âge de 64 ans.

109. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Le barde, dans les anciens âges, ne chantait pas seul. […] Il dit cette verve inépuisable, que l’âge ne fit qu’augmenter; ce flot toujours montant, toujours bouillonnant, ce rare suprême, inextinguible, de rire des dieux, comme a dit Sainte-Beuve, ce jet continu d’étourdissante gaieté.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Du Choix d’un Sujet. » pp. 25-38

Occupons-nous présentement de l’état, de la fortune, de l’âge, du rang, du nom des personnages.

111. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

À la tête de ce mouvement se faisait remarquer le jeune roi qui bâtissait Versailles ; du parti de la résistance était la duchesse de Noailles, vieille et dévote, et bel esprit à la Noailles, d’une grâce exquise et d’une suprême insolence, qui ameutait contre ce beau monde royal, d’où son âge l’exilait, toutes les prévoyances opposées à la jeunesse du roi. […] Allez donc jouer pareille comédie en présence de vieux généraux blanchis sous le harnais, courbés par l’âge, ou par le rhumatisme, en présence de ces pauvres femmes nerveuses, toujours prêtes à s’évanouir au moindre choc ! […] Sganarelle veut se marier, mais d’abord, dit Géronimo, — Quel âge pouvez-vous bien avoir maintenant ? C’est là, en ces sortes d’affaires, une question bien simple et bien naturelle, et pourtant, Sganarelle ne s’est même pas demandé quel âge il a ! […] Et puis, j’ai l’œil vif, la poitrine forte, le jarret nerveux… À quoi Géronimo répond, de son côté, « que le mariage est en soi une folie, à laquelle il faut que les jeunes gens pensent bien mûrement avant de la faire ; mais les gens de votre âge n’y doivent point penser du tout ».

112. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Tous ces traits, s’ils n’arrivent pas à un homme dans l’espace de vingt-quatre heures, peuvent cependant arriver, sans choquer la vraisemblance ; aucun ne jure avec l’âge, l’état & le caractere actuel du héros.

113. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Voilà ma grande raison ; celle de l’âge vient ensuite.

114. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Déjà le marbre est prêt ; vis-à-vis la demeure Témoin de ses travaux et de sa dernière heure, Du haut du monument il pourra voir encor Ce théâtre où sa gloire en naissant prit l’essor ; Là, chaque âge est venu, de ce rare génie, Applaudir le bon sens, l’audace et l’ironie ; Ce style inimitable et ce vrai goût du beau, Cette ferme raison qui, radieux flambeau, Dans les replis du cœur projette sa lumière, Enfin cet art divin qu’atteignit seul Molière. […] pour nous, fils orgueilleux, Il aurait des leçons comme pour nos aïeux : De notre âge on verrait sa sévère justice Censurer chaque erreur, combattre chaque vice ; Il oserait railler sous leur masque moral L’intrigant philanthrope et le faux libéral ; L’avocat tout gonflé de sa creuse faconde ; L’utopiste en travail de refaire le monde ; Le souple ambitieux au pouvoir toujours prêt, Ne servant pas l’État mais son propre intérêt ; Le parvenu, malgré l’égalité conquise, Parant d’un vieux blason sa moderne sottise ; A la fraude exercé, l’avide industriel Mettant en actions, l’eau, la terre et le ciel ; Anonyme assassin, l’abject folliculaire Calomniant au prix d’un infâme salaire ; La femme, en homme libre osant se transformer, Oubliant que sa force est de plaire et d’aimer !

115. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Cependant le petit Poquelin tombait dans un abattement qui inquiétait bien le grand-père : il aurait voulu lui rendre un peu de cette sérénité naturelle à son âge, mais il ne savait comment faire. […] Il ne faudrait pas croire pourtant qu’il n’eut, ainsi qu’un autre, ses heures d’hésitation : il était homme : Je sais bien que nos ans ne se rapportent guère, se disait-il quelquefois; mais Une grande tendresse et des soins complaisants pourront, peut-être, Réparer entre nous l’inégalité d’âge. […] Molière, de son côté, était allé l’attendre à la porte Saint Victor ; mais le grand air, la fatigue et surtout quelques mois à cet âge avaient si fort changé le jeune homme, qu’il ne le reconnut pas et le laissa passer. […] Tant que l’âge des fleurs Nous rit, qui, las ! […] Mais quand l’âge glacé languit, L’âme engourdie N’’a plus de flammes, Allons chantons!

116. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Les trois âges du dogmatisme Aristote… est Aristote, et nous avons tous été, en dépit de Minerve et de lui, ses prophètes. […] C’est à peine si, par le regard divinateur du génie, il pouvait entrevoir une bien faible partie du développement ou plutôt du déclin futur de la poésie en Grèce, sans qu’il pût aucunement prétendre à lui imposer à l’avance des lois ; quant à la marche de l’art à travers les âges, elle était tout à fait hors de ses conjectures, comme de sa juridiction. […] Mais, si j’ai de la reconnaissance pour l’habile critique qui m’a fait toucher du doigt la vanité des brillantes fantaisies de ma jeunesse, j’ai aussi la prétention d’être parvenu depuis quelque temps déjà à l’âge et aux travaux solides de la raison et de l’expérience, et d’avoir dépassé le Chevalier, qui s’est contenté de détruire et qui n’a rien fondé. […] Puis je me figurais quelque divinité de l’âge d’or de la sculpture en Grèce.

117. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Le théâtre des Gelosi C’est sur le théâtre des Gelosi que la commedia dell’arte a atteint son plus haut point de perfection ; ils représentent en quelque sorte son âge classique.

118. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Aage, âge. […] Est-ce dans une femme de cet âge qu’on peut voir le principe et l’autorité d’une mode régnante, et qu’on peut se croire obligé, qu’on peut même avoir le courage d’attaquer un ridicule dominant dans le public ?

/ 165