L’Auteur, comédie en trois actes, en prose. […] Les Tantes, comédie en un acte, en prose. Les trois Freres, comédie en trois actes, en prose. […] Le Défiant, comédie en trois actes, en prose. […] L’Indocile, comédie en trois actes, en prose.
Comédie en un acte en vers, imprimée à La Haye en 1669, in-12. […] Comédie en trois actes, en vers, imprimée à La Haye’ en 1669, in-12. […] Comédie en cinq actes, en vers, représentée en 1661. […] Mais elle fit un procès à la Comédie et le gagna. […] Comédie en 1 acte, en vers, représentée à l’Hôtel de Bourgogne, 1662.
L’histoire nous rappelle, nous retrace le passé, la comédie nous y transporte. […] Qui peint mieux les Athéniens que les comédies d’Aristophane ? […] Si chaque siècle a ses mœurs, chaque siècle a sa comédie. […] Les comédies sont les portraits de famille d’une nation. […] qu’une route nouvelle s’ouvre pour la comédie.
Molière naquit avec une telle inclination pour la Comédie qu’il ne fut pas possible de l’empêcher de se faire Comédien. À peine eut-il achevé ses Études, où il réussit parfaitement, qu’il se joignit avec plusieurs jeunes gens de son âge et de son goût, et prit la résolution de former une Troupe de Comédiens pour aller dans les Provinces jouer la Comédie. […] Jusques-là il y avait eu de l’esprit et de la plaisanterie dans nos Comédies, mais il y ajouta une grande naïveté avec des Images si vives des mœurs de son siècle, et des Caractères si bien marqués, que les Représentations semblaient moins être des Comédies que la vérité même, chacun s’y reconnaissait et plus encore son voisin, dont on est plus aise de voir les défauts que les siens propres. […] Contre le défaut qui regarde les femmes il fit aussi deux Comédies ; l’une intitulée : Les Précieuses ridicules ; et l’autre : Les Femmes savantes. […] La Comédie s’est toujours moquée des Rodomonts et de leurs rodomontades ; mais jamais elle n’a raillé, ni les vrais braves, ni la vraie bravoure.
Au sortir de la comédie, prenant M. […] Il est certain que les deux comédies ont une grande ressemblance pour le fond et la conduite du sujet. […] Donneau composa, sous le titre de La Cocue imaginaire, une comédie en un acte et en vers. […] Cette comédie est d’un genre dont il n’existait pas encore de modèle. […] Les scènes de la comédie des Visionnaires ne sont point détachées.
. — Méthode pour définir la comédie. — II. […] Théorie de la comédie. — VII. Les Chinois. — Aristophane. — Altération de la comédie. — La satire romaine. — VIII. Grandes divisions de la comédie moderne. — IX. […] Seul il a parfaitement réalisé l’idéal de la comédie.
Il avait retenu ses autres comédies dans son portefeuille. […] Autre temps, autre mœurs, autres comédies aussi ! […] C’est la peinture qui convient le mieux à la comédie. […] On trouve dans tous les pays des exemples de ces trois genres de comédie. […] Il n’en est pas de môme dans les comédies de Dancourt.
En fait de grandes comédies, de comédies de caractère, on n’avait encore vu jouer, on n’avait encore applaudi que des pièces en vers. […] Deux choses sont à remarquer dans la comédie de George Dandin, l’intrigue et les caractères. […] Le sujet, ainsi traité, eût porté jusqu’à la haute comédie de mœurs un ouvrage qui, par sa forme un peu vulgaire, semble n’appartenir qu’à la petite comédie d’intrigue. […] Il y a comédie dans la comédie. […] On peut être surpris, du moins, que Mademoiselle, qui, dans ses Mémoires, cite, pour justifier soit amour, de fameux vers d’une comédie de Corneille sur le pouvoir de la sympathie, n’ait pas allégué, à l’appui de la même cause, la comédie des Amants magnifiques.
Les historiens de la littérature désignent ces trois périodes, ces trois âges de la comédie grecque, par les noms de comédie ancienne, de comédie moyenne et de comédie nouvelle. […] La comédie se plut à les peindre. […] La comédie surtout a besoin du repos des sociétés. […] C’était la comédie ramenée à son principe et à sa destination. […] C’était son bien, en effet, qu’une bonne scène de comédie.
Ainsi finissait la comédie. […] Après l’effet produit par Lully, il est évident que la comédie de Pourceaugnac dut prendre la forme que nous connaissons. […] Les entrées de la fin furent-elles conservées dans la comédie ? […] Dans quelle comédie de Molière y a-t-il une scène inexpliquée comme celle des avocats? […] La pièce se développait peut-être un peu au gré des acteurs, comme il était d’usage dans la comédie dell’ arte.
Des Vers & de la Prose dans les Comédies. […] pour décider si les vers alexandrins conviennent mieux à la comédie que les vers libres. […] Mettez vos comédies en vers libres, vous qui saurez les faire comme ceux d’Amphitrion en général. […] Il a fait toute une comédie en vers de huit syllabes sur la seule rime ment. […] Ses comédies sont plus burlesques que comiques.
Cette comédie fut imprimée pour la première fois en 1663. […] Du reste, la comédie de Quinault est dénuée de toute espèce de mérite. […] Il appela sa comédie Le Dépit amoureux, comme si ce sujet d’une seule scène de la pièce était celui de la pièce entière. […] Molière n’en est encore qu’à sa seconde comédie ; et, dans la scène entre Éraste et Lucile, il s’élève jusqu’à ce degré où le talent s’appelle du génie. […] De même que L’Étourdi est dans le genre de la comédie antique, Le Dépit amoureux est dans le goût de la comédie espagnole.
La commedia dell’arte La comédie italienne est double, elle se divise en deux genres distincts : la comédie écrite en vers ou en prose ou comédie régulière, et la comédie populaire et improvisée, commedia dell’arte. La comédie régulière ou soutenue, comme on disait encore, n’a commencé qu’au quinzième siècle. […] Si nos villageois avaient le génie de la comédie, ils en feraient des masques comme les Italiens. […] Tels furent les principaux rôles dont la Comédie de l’art se composa d’abord. […] La comédie se joue comme avec les pièces connues d’un échiquier.
A son retour à Paris, sa passion pour la comédie qui l’avoit déterminé à faire ses études, se réveilla, & il résolut de la satisfaire en devenant en même temps comédien & auteur. […] Pocquelin, qui prit alors le nom de Moliere, faisoit de petites comédies pour les provinces, le docteur amoureux, les trois docteurs rivaux, le maître d’école, & quelques autres qui n’ont point été imprimées. […] On lui accorda ensuite celle du palais royal, où il joua ses comédies en 1660. […] Les autres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise & commune ; & Moliere a joué tout Paris & la cour. […] Mais l’ordonnance de ses comédies est toujours défectueuse en quelque chose, & ses dénouemens ne sont point heureux. » Sa vie a été donnée au public par M.
De tous côtés se formaient des sociétés pour jouer la comédie. […] Cette comédie du Malade imaginaire fut le dernier ouvrage de Molière. […] Timon, comédie en un acte, 1684. […] Beauval quitta la comédie en 1704, et mourut le 29 décembre 1709. […] Du Croisy quitta la Comédie le 18 avril 1689, et mourut en 1695 âgé de soixante-cinq ou soixante-six ans.
dit-il (le bon sujet de comédie !) […] À plus forte raison faut-il nécessairement que la nouvelle comédie aujourd’hui, soit demain une vieille comédie ! […] Adieu surtout à cette comédie plus légère, qui s’est mise à relever quelque peu sa robe élégante pour marcher, sur les traces de la grande comédie. […] que dit-on de la nouvelle comédie que M. […] Les terrains montaient, et elle était contente ; la comédie de M.
La comédie ne sauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs. […] Or, les hommes de tous les pays & de tous les siecles sont plus semblables les uns aux autres dans les grands vices & dans les grandes vertus, qu’ils ne le sont dans les coutumes, dans les usages ordinaires, en un mot, dans les vices & les vertus, que la comédie peut copier : ainsi les personnages de comédie doivent être taillés, pour ainsi dire, à la mode du pays pour lequel la comédie est faite. […] Quand ils composerent leurs pieces, la comédie étoit à Rome un poëme d’un genre nouveau, & les Grecs avoient déja fait d’excellentes comédies. […] On pourra m’opposer la Réconciliation Normande, comédie en cinq actes de Dufresny. […] LA RÉCONCILIATION NORMANDE, Comédie en cinq actes, de Dufresny.
Resté seul, Flavio lit la lettre, dans laquelle Flaminia le prie instamment de ne plus fréquenter la comédie. […] Il soutient que la comédie est un noble divertissement et que la signora Vittoria est une dame honorable. […] Vittoria le remercie des présents qu’il lui a envoyés, et l’invite à se trouver au théâtre au commencement de la comédie. […] Pedrolino leur fait observer combien ils ont tort, car les maris sont à la comédie qui durera bien jusqu’à six heures du soir. […] Grand tumulte qui s’élève du côté de la comédie.
Quant au but moral des deux comédies, s’il n’y a point de conformité, il y a du moins beaucoup d’analogie. […] On se met à parler d’une comédie nouvelle qui fait courir tout Paris : ceux-ci en disent du bien, ceux-là en disent du mal. […] Mais il serait inconnu actuellement, s’il n’eût pas composé des comédies dont plusieurs ont au moins le mérite d’être fort plaisantes. […] À peine sait-on cependant qu’il fut acteur de l’hôtel de Bourgogne, et auteur de comédies. […] L’art de la comédie y a-t-il perdu ?
La comédie Latine n’a jamais franchi les limites du discours naturel. […] LES VISIONNAIRES, Comédie en vers, en cinq actes, de Desmarets. […] Mais qu’on me permette de puiser un exemple dans la meilleure comédie que nous ayons vue depuis Moliere ; je veux parler de la Métromanie. […] Les esprits justes, les esprits vrais ne souffrent qu’avec peine que l’on préfere aujourd’hui des comédies composées de saillies & d’épigrammes ou de déclarations amoureuses, aux bonnes comédies, qui ne sont parées que d’une action simple & naturelle. […] On devroit donc intituler dialogues, romans, recueil d’épigrammes ou de bons mots les comédies de nos jours ; peut-être sous ce titre seroient-elles lues & estimées de la postérité : mais en les donnant pour des comédies, je doute que, si dès-à-présent elles ne plaisent pas aux personnes de goût, elles puissent dans la suite avoir un succès plus favorable.
de ce côté, s’il est possible, la comédie est encore plus claire. […] Ainsi il rentre dans l’esprit de la comédie. […] Vous attaquez ma comédie, mais je fais bon marché de ma comédie. […] Molière ne s’est arrêté qu’à la faute pour rester dans la comédie. […] Que de commentaires, bons dieux, que d’écritures pour une comédie !
Il vit la Comédie naître dans la Grèce, et demeurer trop longtemps dans l’enfance. […] La Comédie avait pris sous lui une forme plus utile. […] Qu’est-ce en effet qu’une bonne Comédie ? […] Partout elles sont le ressort de la Comédie. […] Plût à Dieu que la comédie du Tartuffe eût eu le même honneur !
Quelle comédie ! […] Corneille dans sa belle comédie de l’Illusion ? […] voilà la bonne comédie ! […] La comédie fut encore cette fois de la réalité. […] Ainsi, après s’être servi si longtemps de la réalité dans ses comédies, c’était la comédie maintenant qui se faisait réalité !
La première règle de la comédie, c’est de peindre l’homme de tous les temps. […] La deuxième règle de la comédie, c’est de peindre les originaux d’une société. […] Ses comédies, trop locales pour être vraiment humaines, ne sont que des satires empreintes d’un caractère d’actualité transitoire258. […] Ménandre a fondé en Grèce un genre de comédie plus régulier et plus complet que celui d’Aristophane. […] La comédie est plus près de la peinture que la tragédie.
Cependant je crois que le poète n’avait pas songé à toutes les allusions que les courtisans prétendaient deviner dans cette comédie. Cette opinion est d’autant plus facile à justifier, que les principales scènes de l’ouvrage français se trouvent dans la comédie de Plaute. […] Or Jupiter, que l’on veut nous donner pour l’image de Louis XIV, n’est pas le personnage le plus intéressant de la comédie. […] Le directeur du Théâtre-Français a donc agi sagement en remettant au répertoire cette comédie négligée depuis trop longtemps. […] Quand il écrivait cette comédie, Molière avait quarante-six ans et venait d’achever le Tartuffe.
Il régénéra la comédie italienne par Goldoni, son disciple. […] Moratin, le fils du poète tragique, conçut et proclama le premier la nécessité de mettre la comédie espagnole à l’école de la comédie française. […] Il eut une vue soudaine et claire de la vraie comédie. […] Voilà la bonne comédie ! […] Au sortir de la comédie, prenant M.
La comédie des Plaideurs l’amuse, il en rit franchement. […] Conséquemment : « Si le but de ma comédie était de faire rire, jamais comédie n’a mieux attrapé son but. […] Il avait fait un chef-d’œuvre, mais de satire plus que de comédie. […] Cet usage est constaté par les plus anciens registres de la Comédie. […] On ignore quand cette comédie a été représentée.
L’ÉPREUVE, Comédie en prose, en un acte, de Marivaux. […] L’ÉPREUVE RÉCIPROQUE, Comédie en un acte, en prose, de le Grand. […] LES JEUX DE L’AMOUR & DU HASARD, Comédie en un acte, en prose, de Marivaux. […] L’AMOUR CASTILLAN, Comédie en trois actes, & en vers. […] Cette piece est tirée d’une comédie danoise intitulée Harni & Périne, & qui est remplie de choses très plaisantes.
Molière est un fait; c’est la comédie, comme Napoléon c’est la guerre, comme Homère c’est la poésie. […] J’aimerais autant être possédé de l’ambition de Prométhée, que de songer à écrire une comédie pour le Théâtre-Français. […] Sa peur s’accroîtra à raison de sa renommée; plus il pourrait écrire une comédie, moins il l’écrira. […] Nous fera-t-on croire que la France n’a produit qu’un seul homme capable d’écrire de bonnes comédies? La comédie !
Plus tard, marchant de moins près sur les pas de ces précurseurs étrangers, il ne laisse pas de leur demander ce qu’il dédaigne ou néglige d’inventer : les nœuds de l’intrigue et les surprises du dénouement ; par exemple, ces filles enlevées dans leur jeunesse qui retrouvent leurs parents à la fin du cinquième acte de L’École des femmes, de L’Avare, des Fourberies de Scapin, viennent plus directement de la comédie italienne que de la comédie antique : celle-ci les avait léguées à celle-là, qui avait singulièrement grossi l’héritage. […] Les expositions étaient généralement très vives, très brusques dans la comédie de l’art ; Molière lui déroba ce secret. […] Dans la comédie de Molière, elle a une tout autre portée que dans L’Inavertito, parce qu’elle trahit les craintes et les remords du vieillard qui a sur la conscience un acte d’improbité. […] La scène excellente des aveux de Scapin, au deuxième acte de la même pièce, est aussi de la pure comédie de l’art. […] Molière ne se ralentit pas jusqu’au dernier jour ; il n’aurait pu, à dire vrai, écouter les conseils de Boileau, rester dans la haute comédie, sans compromettre la prospérité de son théâtre.
On commença à se dire tous bas à l’oreille que l’intrigue des Fausses Infidélités étoit imitée des Commeres de Windsor, Comédie en cinq actes de Shakespeare. […] Dans la comédie angloise, Sir Jean Falstaf est un lourd animal qui projette de séduire Madame le Ford & Madame Page. […] J’ai donné aux François la Présomption à la mode, Comédie en cinq actes & en vers : le Tuteur dupé, Comédie en cinq actes en prose : le Mariage interrompu, Comédie en trois actes en vers : les Etrennes de l’Amour, Comédie-Ballet en un acte. […] Arlequin de la Comédie italienne, unique par le naturel de ses graces & de son jeu. […] Dès que la piece fut finie, je montai dans la loge del Signor Arlecchino ; je l’animai peu à peu en lui parlant comédie ; ensuite je lui demandai s’il aimoit les chats : Oh !
D’ailleurs, lors même que cette comparaison pourrait se justifier, elle ne modifierait pas le sens général de la comédie. […] À mon avis, les Femmes savantes sont la meilleure comédie de Molière. […] Cette impersonnalité, qui n’est pas de la modestie, nuit singulièrement à la représentation des comédies de Molière. […] Pour les comédies de Molière, ce que j’avance n’est pas douteux. […] C’est la méthode la plus sûre pour rétablir le sens primitif, le sens légitime des comédies de Molière.
Molière ne pouvait en effet rendre don Juan plus coupable qu’en le faisant passer du vice au crime ; il faisait alors un drame et non une comédie ; et ce qu’il a voulu faire, c’est une comédie. […] Est-ce là un trait indigne de la bonne comédie ? […] Ainsi il n’y a pas de temps perdu pour la comédie ; tout est employé, tout le monde a sa part. […] Si la teneur ne va pas plus loin, c’est que Molière a voulu faire une comédie et non un drame. […] Pour lui, « l’honneur n’est qu’une comédie », et il le tourne en comédie.
L’histoire de cette comédie est singulière. […] D’ailleurs, Molière avait à produire sa plus terrible comédie, son Tartuffe. […] prendre sa revanche sur ce monde catholique qui a proscrit la comédie ! […] Bulwer fasse des comédies, soit qu’il écrive des tragédies, soit qu’il invente des romans…, ne vous adressez ni aux comédies, ni aux tragédies ni aux romans, ni aux poèmes, ni à l’esprit, ni au génie de M. […] Il n’est pas forcé de deviner ce qui appartient à la comédie et ce qui appartient au ballet.
Molière acheva sa comédie commencée. […] Il y a tant de noms réels dans les comédies de Molière. […] Ce n’est pas celui de la comédie défendue ; mais qui sait ? […] C’est un présent fait à la Comédie Française, en 1844, par M. […] Il était avec Mascarille, en pleine comédie italienne.
Il en est un très petit nombre en état de sentir la bonne comédie. […] ce serait seulement avilir le cothurne ; ce serait manquer à-la-fois l’objet de la tragédie & de la comédie ; ce serait une espece bâtarde, un monstre né de l’impuissance de faire une comédie & une tragédie véritable...... « Peut-être les comédies héroïques sont-elles préférables à ce qu’on appelle Tragédie Bourgeoise ou Comédie larmoyante. […] On ne trouve encore dans cette comédie aucune obscénité ; aussi Plaute en est-il tout fier. […] On a tâché d’accommoder cette comédie aux bonnes mœurs.
Les derniers temps de la comédie italienne en France La comédie italienne, pendant son premier séjour à l’Hôtel de Bourgogne, jeta un vif éclat. […] Ceci est de la bonne comédie, mais de la bonne comédie française, entre Molière et Le Sage. […] Nous en avons donc fini, à proprement parler, avec la comédie italienne en France. […] Les Promenades de Paris, comédie en trois actes, par Mongin, 6 juin 1695. […] Les Bains de la Porte Saint-Bernard, comédie en trois actes, par Boisfranc, 12 juillet 1696.
Mais rien n’est funeste à la comédie comme ces époques où il existe mille tyrans subalternes, qui forment une espèce d’assurance mutuelle en faveur du ridicule. […] Il semble qu’un aussi grand critique aurait dû prendre la peine de comparer l’ouvrage italien et la comédie française avant de hasarder un pareil jugement. […] Il n’y a certes dans une telle indication rien qui annonce le moindre rapport avec la comédie du Tartuffe. […] et, ce qui doit le plus étonner en lui, que d’assertions calomnieuses à l’égard de la plus morale des comédies ! […] Il lui reproche les impuretés de ses comédies ; il dit que ce sont les plus grossières dont on ait jamais infecté les oreilles des chrétiens !
De la Comédie avant Molière. […] voilà la bonne comédie. […] La comédie est faite pour instruire tout le monde et n’attaquer personne. […] On n’imaginait pas qu’une comédie pût n’être pas en vers, et la pièce tomba. […] Il était cependant à la fois auteur, acteur et directeur de comédie.
On a dit et souvent répété que L’Amour médecin était la première comédie où Molière eût attaqué la médecine. […] Comment croire que le libraire de Molière ait pris sur lui de mettre en tête de sa comédie un écrit d’une main étrangère, sans lui demander son consentement ? […] Je n’ai qu’une arme ; mais elle est sûre : c’est le registre même de la comédie, tenu jour par jour avec une exactitude qui ne fait grâce d’aucun détail. […] Il y a, dans les autres, plus ou moins de véritable comédie ; on y aperçoit de légères esquisses de caractères, de ridicules et de mœurs réelles. […] Au lieu d’une comédie, il composa une Pastorale comique, mêlée de chants et de danses.
De cette derniere naît ordinairement une quatrieme unité très nécessaire à la comédie, l’unité d’intérêt. […] Elle est le seul juge compétent, & je dis : La comédie n’est-elle pas soumise avec toutes ses parties aux loix de la vraisemblance ? […] Entreprendra-t-on d’en faire une comédie ? Une piece à tiroirs, j’y consens ; elle pourroit même être plaisante : mais pour une comédie en regle, j’en défie ; elle seroit détestable. […] LA COMÉDIE ITALIENNE.
Nous en avons la preuve certaine dans une Lettre sur la comédie de l’Imposteur qui fut publiée quinze jours après la représentation du 5 août 1667. […] La partie négative du caractère est proprement la critique de la comédie. […] Il le fut ensuite par Plaute, qui en fit son chef-d’œuvre, et peut-être celui de la comédie latine. […] Combien de choses n’a-t-il pas fallu retrancher de la comédie de Plaute, qui n’eussent point réussi sur le théâtre français ! […] Ils ne laissèrent pas le jour avant son arrivée, et la veille de leur départ, d’annoncer qu’il y aurait comédie le lendemain, et de dire tout haut : Demain, messieurs, vous aurez Le Tartuffe. » Voici l’autre anecdote : « On avait fait à Madrid une comédie sur l’alcade.
Suivant le livret, la comédie était divisée en sept actes. Par comédie, on entendait sans doute à la fois la pastorale et La Comtesse d’Escarbagnas. […] Sans doute, la comédie de Turcaret porte aux traitants des coups plus rudes, plus nombreux et moins détournés. […] Tel est Argan, tel est le personnage que Molière a choisi pour le héros de sa dernière comédie. […] Un homme sain et robuste, qui se croit malade et infirme, appartient essentiellement à la comédie.
Deux comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages. […] Oronte le Poëte qui lui a donné une comédie à examiner ; elle rit beaucoup, parceque le Poëte ne lui a parlé qu’en chantant. […] Mais ceci n’est pas une comédie. […] Ce que je te lis est le prologue de la comédie. […] On a de lui six comédies.
LA VÉRITÉ FABULISTE, Comédie en un acte, jouée le 27 Décembre 1731, par M. […] LES ÉTRENNES DE LA BAGATELLE, Comédie en un acte & en vers libres, par M. de Boissi. […] J’ai souvent entendu donner le titre de comédie allégorique à celles dans lesquelles une Divinité préside. […] Essayons de donner une juste idée de la comédie vraiment allégorique. […] Comédie en cinq actes, par de Launay.
Est-ce là une comédie de caractères ? […] En dépit de son titre, le Menteur n’est pas une comédie de caractères. […] Il a laissé, tant en tragédies ou tragi-comédies qu’en comédies, trente-sept pièces de théâtre. […] Si maintenant nous voulons résumer les traits que nous avons rapidement notés, la comédie de cette période est un vaudeville et un opéra-comique, elle n’est ni une comédie d’intrigue, ni une comédie de mœurs, ni une comédie de caractères. […] Par là il rapproche la comédie de la vie commune.
. — Appréciation de ses principales comédies. — La Fontaine. — Son caractère. — Ce qu’il a fait de la fable. — Ses rapports avec Molière. […] Mais dès ce second essai de grande comédie il avait révélé, par plusieurs scènes, son habileté à peindre les mœurs et la passion. […] Les détracteurs de Molière, qu’ils le sachent ou qu’ils l’ignorent, nient l’utilité de la comédie ; ils la proscrivent absolument. […] Sans doute on a fait de détestables comédies, capables de pervertir le cœur et l’esprit ; mais l’abus doit-il conclure contre l’usage ? […] Les Femmes savantes, n’en déplaise aux Vadius et aux Trissotins, frappés de compagnie, sont une des meilleures leçons qu’ait pu donner la haute comédie.
Ainsi l’on y venait par coutume, sans dessein d’écouter la Comédie et sans savoir ce que l’on y jouait. […] Il fit donc la Comédie des Fâcheux, dont le sujet est autant méchant que l’on puisse imaginer, et qui ne doit pas être appelée une pièce de théâtre. […] La dernière de ses Comédies, et celle dont vous souhaitez le plus que je vous entretienne, parce que c’est celle qui fait le plus de bruit, s’appelle L’École des femmes. […] Jamais Comédie ne fut si bien représentée, ni avec tant d’Art : chaque Acteur sait combien il y doit faire de pas et toutes ses œillades sont comptées. […] Quand on veut fronder une Comédie et que l’on en parle beaucoup, les divers discours que l’on en tient y font venir du monde, et ceux qui vont rarement à la Comédie ne peuvent s’empêcher d’y aller, afin de pouvoir parler d’une chose dont on les entretient si souvent, et afin de voir qui a raison, ou de ceux qui blâment ou de ceux qui louent.
Caffaro, qui devint bientôt les Maximes et Réflexions sur la comédie 811. […] Il a fait tout cela sans scrupule, étant honnête au fond, et n’y voyant qu’une source de comédie. […] On ne recherchera ni les origines du théâtre, ni les époques où la comédie s’est particulièrement corrompue, ni les opinions qu’ont eues sur ce grave sujet les philosophes, les moralistes et les Pères. […] — Mais Molière peut sur plus d’un point, et par plus d’une comédie, inspirer des sentiments immoraux, au point que son théâtre ne soit plus, pour beaucoup de gens, une distraction, mais une corruption. […] Lettre d’un Homme d’érudition et de mérite consulté par l’auteur pour savoir si la comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue.
qu’on est fier d’être Français quand on regarde la Comédie ! […] On se renseigne : est-ce une comédie ? […] Mais la Comédie est la Comédie : le répertoire comique, sans doute, y est entretenu dans la perfection ; il y profite naturellement de tout ce qu’a perdu le tragique. […] Accuserai-je d’impiété volontaire le comité de la Comédie Française et son administrateur, M. […] Pour la comédie, le mal n’a pas encore empiré à ce point.
On avoua que Molière avait trouvé la belle comédie ; il la rendait divertissante et utile. […] Molière, disait-il à tout le monde, me lit ce soir une comédie : voulez-vous en être ? […] Mademoiselle du Croisy a joué la comédie, mais peu de temps et sans succès. […] Elle joua la comédie peu de temps et sans succès. […] Guérin de Bouscal a donné deux comédies en cinq actes, sous ce titre.
Il prétend que l’on doit approuver la comédie du Tartuffe, ou condamner généralement toutes les comédies. […] Il nomme, à la fin, cette comédie perverse. […] Quelle comédie on ferait de son personnage ! […] Que se propose la comédie ? […] Voilà le bel idéal de la comédie absolument renversé.
voilà la bonne comédie ! […] Mais il y a entre eux la distance qui existe entre la comédie de situations et la comédie de caractères. […] Au sortir de la comédie, prenant M. […] La Critique est une comédie d’un genre tout neuf. […] La première édition de cette comédie est datée de 1669.
Rapin1 n’ont que des valets pour les plaisants de leur théâtre ; et les plaisants du théâtre de Molière sont les marquis et les gens de qualité : les autres n’ont joué dans la comédie que la vie bourgeoise et commune ; et Molière a joué tout Paris et la Cour. […] Toute la Comédie avec lui terrassée En vain d’un coup si rude espéra revenir. […] Bayle4, les désordres dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours. […] Le Père Rapin prétend, que l’ordonnance de ses comédies est toujours défectueuse en quelque chose, et que ses dénouements ne sont point heureux10. […] Observation sur la comédie de Molière, intit.
« On ne peut disconvenir, disait Riccoboni, le Lélio de la troupe italienne du Régent au dix-huitième siècle, on ne peut disconvenir que ce système n’ait des grâces qui lui sont propres et dont la comédie écrite ne saurait se flatter. […] On sent mieux, et, par conséquent, on dit mieux ce que l’on produit que ce que l’on emprunte des autres par le secours de la mémoire… Le geste et l’inflexion de voix se marient toujours avec le propos au théâtre, tandis que, dans la comédie apprise, le mot que répète l’acteur est rarement celui qu’il trouverait s’il était livré à lui-même. » L’effet produit par la commedia dell’arte était donc plus grand que celui produit par la comédie soutenue, et cela précisément à cause de la spontanéité de l’expression. […] Cette lutte nous figure assez bien les différents procédés de la comédie régulière et de la comédie de l’art. Lorsque celle-ci vint s’installer en France, elle apporta par conséquent à notre théâtre les exemples dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’action à notre comédie qui penchait naturellement vers la conversation et la tirade, et qui finit toujours par tomber de ce côté-là. […] « Le dimanche 19 mai, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent leurs comédies à l’Hôtel de Bourbon.
Cependant il est des époques où leur influence a été nulle sur la comédie. […] Ici, l’influence des mœurs se fait sentir sur la comédie. […] La Chaussée et Marivaux, négligeant l’étude des mœurs, s’ouvrent des voies nouvelles: l’un crée la comédie sentimentale, l’autre la comédie romanesque. […] Avec Piron et Gresset la comédie se relève. […] Molière, voilà la bonne comédie !
La comédie se joue de la folie universelle, trop folle et surtout trop universelle, pour mériter l’indignation156. […] La comédie pose sur la tête de l’Humanité une couronne de fleurs, et la conduit souriante aux Petites-Maisons. — Moins une nation ou une époque est poétique, plus elle change facilement la comédie en satire. […] Dans cette comédie unique, si je ne me trompe, sur le théâtre français, Molière met en scène sa propre personne, et se joue hardiment de tout le monde comme de lui-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique. […] Il faut dans la comédie que celui qui se joue lui-même paraisse manquer de jugement… le poète doit exprimer son idéal en l’alliant à des grimaces de singe et à un langage de perroquet… Il doit savoir écrire sa propre écriture à rebours. […] Les Espagnols ont produit plus de comédies que les Français et les Italiens ensemble.
LES DEUX JUMEAUX, Comédie en cinq actes. […] Connu par le poëme de la Dunciade, & par quatre comédies remplies de détails très agréables. […] « La représentation de cette comédie eût été un des événements les plus singuliers de l’année 1770. […] A cette nouvelle la joie fut inexprimable, & ils se proposerent tous d’applaudir cette comédie... […] Dans ma comédie, elles font la base, les principaux ressorts de la machine entiere, & servent à duper un tuteur, le héros de la piece.
On voit par le titre même du recueil de Scala que les Gelosi jouaient à l’impromptu non seulement des comédies, mais encore des pastorales et des tragédies. […] Ces pièces étaient encore plus remplies d’extravagances que les comédies. […] Les comédies sont toutes en trois actes. […] Nous allons donner un aperçu de quelques-unes de ces comédies. […] Cela est très probable, à en juger par les comédies écrites dans lesquelles les prologues sont d’un constant usage.
Sa prémiere Comédie fut celle de l’Etourdi : il l’exposa au public dans la ville de Lion l’an 1653. […] La derniere de ses Comédies fut Le malade imaginaire. […] Plusieurs personnes assûrent que ses Comédies surpassent ou égalent tout ce que l’ancienne Grece & l’ancienne Rome ont eu de plus beau en ce genre-là (B). […] Au reste, ce que j’ai rapporté du panchant de notre Moliere pour la Comédie, se trouve avec de nouvelles circonstances dans un Livre de Monsr. […] ] Le principal personnage de la derniere Comédie de Moliere est un malade qui fait semblant d’être mort.
La comédie de l’art reprit alors à notre théâtre, et notamment à Molière, presque autant que lui devaient ceux-ci. […] À la vérité, il a excellé dans ses portraits et je trouve ses comédies si pleines de sens, qu’on devrait les lire comme des instructions aux jeunes gens, pour leur faire connaître le monde tel qu’il est… » Il ne faut accueillir toutes ces assertions qu’avec beaucoup de réserve. Arlequin valet étourdi n’a pas produit Les Contre-temps, car ce canevas ne devait pas être antérieur à 1662, et Les Contre-temps avaient été composés bien avant cette époque ; mais L’Inavertito de Beltrame avait été la source commune et de la comédie française et du canevas italien. […] Les vieux types de la commedia dell’arte y furent dénigrés, proscrits, par suite de l’influence de la comédie française, avec une rigueur qui ne fut dépassée que par l’Allemagne où, dans une représentation solennelle, le pauvre Arlequin fut brûlé en effigie sur la scène de Leipsig. […] Ce rôle redevint un des principaux de la comédie de l’art, et une série de mimes célèbres ont perpétué chez nous sa popularité, de sorte qu’il en est demeuré plus Français qu’Italien.
Répétition de cette comédie - ballet à la salle du Palais-Royal. […] Fauteuil de Molière à la Comédie française. […] Cette troupe, après avoir joué la comédie par amusement, la joua par spéculation. […] Au sortir de la comédie, prenant M. […] voilà la véritable comédie !
Oui, Messieurs ; mais de l’or de comédie, dont on engraisse les bœufs en Barbarie, qui cependant doit passer pour bon or dans cette comédie58. […] Mais si vous voulez, Messieurs, témoigner que notre troupe & cette comédie vous ont contentés, je vous prierai pour demain60. […] Cependant, si vous voulez donner votre approbation à cette comédie, je vous prie de venir tous souper chez moi, d’aujourd’hui en seize ans61. […] Je trouve encore fort ridicule qu’on s’adresse au spectateur pour lui dire que la comédie est finie. […] La premiere finit ainsi : De la Casa con dos puertas aqui la comedia acaba, ici est achevée la comédie de la Maison à deux portes.
Cependant on lit en tête d’Il Postumio, comédie publiée par Flaminio Scala à Lyon en 1601, un sonnet della signora Diana Ponti, detta Lavinia, comica Desiosa 21. […] Cette pièce est divisée en trois actes : le premier est une comédie, le second une pastorale, et le troisième une tragédie ; le tout est écrit en prose mêlée de quelques stances disposées pour le chant. […] La mise en scène, comme on voit, devait offrir de grandes difficultés ; elle exigeait des masques bien étranges, même à côté des masques fantastiques de la comédie italienne. […] La comédie de l’art fut en décadence sur le théâtre des Fedeli. […] Les Fêtes théâtrales, dans lesquelles tous les genres se confondaient, remplacèrent et la comédie et la pastorale, et l’opera musicale proprement dit, et même l’ancien mystère ou tragédie sacrée.
Aussi, à quatorze ans, ne savait-il que lire et écrire ; mais son grand-père maternel le mène au spectacle : dès ce moment, le destin de la comédie semble s’unir à celui de Pocquelin ; la comédie et Pocquelin sortent en même temps de l’enfance. […] Molière, voilà la bonne comédie. […] La comédie de L’École des femmes parut à Paris le 26 décembre. […] C’est Arlequin, faux brave qui a fourni la première idée de cette comédie. […] Voici tout ce que j’ai pu recueillir concernant le père de la comédie, pendant son séjour dans nos délicieux parages.
Les personnages sont : Pandolfo, père de Lelio et de Virginia. — (Pantalon dans la comédie improvisée.) […] Ces scènes ne se trouvent ni dans la comédie de Nicolo Secchi, ni autre part. […] « Ils jouèrent tous ensemble sur un sujet qu’ils concertèrent », raconte Loret, c’est à-dire dans les conditions habituelles de la comédie impromptu. […] Après avoir eu recours à la comédie de l’art, au, moins pour la trame du Cocu imaginaire, Molière demande à la comédie soutenue une pièce du genre dit héroïque, Dom Garcie de Navarre, par laquelle, forcé de quitter le Petit-Bourbon, il inaugura, le 4 février 1661, la salle du Palais-Royal. […] Don Garcia de Navarra, que nous ne connaissons pas, et auquel Molière, du reste, n’aurait recouru que pour le nom du principal personnage, car toute sa comédie est dans la comédie italienne.
Selon la tradition elle a fait représenter deux de ses comédies en courant la province. […] Passe encore à la scène où la comédie est en action, mais pour ouïr seulement une comédie sans la voir, il faut d’autres juges pour réconforter un auteur, ceci dit sans vouloir le moins du monde renvoyer La Forest à la cuisine. […] On sait qu’alors dans les entractes de la guerre les gentilshommes ne dédaignaient pas de jouer la comédie. […] Il savait que dans la comédie il faut des rieuses. […] Elle créa le rôle à l’emporte-pièce, en femme qui comprend bien la comédie des ridicules.
De même pour la comédie italienne qu’il avait eu occasion d’étudier sur le vif à Paris même. […] Il avait achevé les trois premiers actes de sa comédie. […] Louis Lacour, éditeur des comédies de Molière et de maintes œuvres classiques. […] Molière et la Comédie italienne. […] Voyez Élomire hypocondre, ou les Médecins vengés, comédie par M.
Introduction Je viens vous avertir que la comédie sera bientôt prête, et que dans un quart d’heure nous pouvons passer dans la salle. […] Mais vous avez tort de tirer de ce sentiment si juste des propositions universelles et des règles absolues sur le caractère nécessaire du génie comique, et sur l’essence éternelle de la comédie. […] Est-il impossible de concevoir un genre de comédie où le poète, loin de peindre la réalité comme elle est, transporterait l’action dans un monde fantastique, donnerait à des idées abstraites une existence réelle, aux êtres réels une vie, en quelque sorte, idéale, un corps, une voix à des nuages, une constitution politique aux habitants de l’air ? Non, un tel genre de comédie n’est point inconcevable ; il est possible, puisqu’il existe. […] Il est temps de faire paraître les acteurs de ma petite comédie.
Dans ses comédies de caractères, comme le Misanthrope, le Tartuffe, les Femmes savantes, c’est un philosophe et un peintre admirable. Dans ses comédies d’intrigues, il y a une souplesse, une flexibilité, une fécondité de génie dont peu d’anciens lui ont donné l’exemple. » « Il a su allier le piquant avec le naïf, le singulier avec le naturel ; ce qui est le plus haut point de perfection en tout genre. […] Peut-être que la comédie n’est nulle part aussi parfaite que chez lui. […] Enfin s’il s’agissait de se faire l’idée d’une comédie parfaite, il me semble qu’aucun des comiques anciens ne fournirait autant de traits que Molière ; il a ses défauts, j’en conviens ; par exemple, il n’est pas souvent heureux dans ses dénouements ; mais la perfection de cette partie est-elle aussi essentielle à l’action comique, surtout quand c’est une pièce de caractère, qu’elle l’est à l’action tragique ? […] Mais qu’Harpagon, avare, cède sa maîtresse pour avoir sa cassette, ce n’est qu’un trait d’avarice de plus, sans lequel toute la comédie ne laisserait pas de subsister.
Mais la comédie est malaisément provinciale. […] Au sortir de la comédie, prenant M. […] Les comédies d’Aristophane sont des satires avouées. […] Ses comédies sont des pamphlets. […] Les comédies de Molière ne sont pas le lait des faibles.
Molière ; voilà la vraie comédie ! […] Ce genre de comédie est à la fois la comédie de caractère et la comédie sociale. […] les comédies de Molière. […] Voilà la comédie véritable et voilà la comédie normale de tous les temps. […] Il y a la comédie héroïque.
Ce second repas s’accomplit, dans la comédie de Tirso, sur une dalle humide enlevée d’une tombe. […] La figure même de don Juan, et c’est là le point capital, sort d’un tout autre mode de création que celles des héros ordinaires de nos comédies classiques. […] L’élite de la Comédie s’est partagé les rôles. […] Après l’émotion rapide causée par la tragique catastrophe, il se hâte de rentrer dans le ton de la comédie, et accumule les burlesques exclamations dans la bouche de Sganarelle. […] Pour éviter les clameurs qu’avait suscitées la comédie de Molière, cet homme de ressource ne trouva rien de mieux que de supposer païens tous ses personnages.
Les Auteurs qui ont écrit sur l’Art de la Comédie n’ont point parlé du genre mixte, ou l’ont mal connu. Ils mettent au rang des comédies mixtes celles qui offrent en même temps un caractere & une intrigue. […] Par conséquent, Lélie sert autant à l’intrigue que Mascarille, puisque dans une comédie les incidents qui éloignent le dénouement échauffent l’intrigue, animent la grande machine autant & peut-être davantage que ceux qui le rapprochent. […] Voilà donc une comédie véritablement dans le genre mixte, puisque l’intrigue & le caractere concourent également à faire aller la machine, & qu’on ne peut dire lequel des deux est le premier mobile. […] Mais l’intrigant prend si bien le dessus sur le caractere, d’abord après le premier acte, que la comédie devient une piece d’intrigue ; ce n’est pas tout, la piece est gâtée par le caractere même qui devoit l’embellir.
[81, p. 127] Dans la moindre des comédies de Molière, dit Cailhava276, dans celles qu’on affecte de mépriser et d’appeler des farces, il y a plus de philosophie, plus de saine morale que dans toutes les larmoyantes productions du jour (I), (I) Sans même en excepter Misanthropie et Repentir, Pinto et l’Abbé de l’Epée. […] Auteur comique mineur, Cailhava réussit à faire jouer une douzaine de comédies sous l’Ancien Régime par les comédiens-français et les comédiens-italiens. […] Son œuvre majeure est l’Art de la comédie, quatre volumes qui tentent de fonder une théorie de la comédie sur le modèle moliéresque.
Depuis le paradis terrestre, où le serpent joua la première comédie, les femmes font le succès et sont le succès. […] — Mais certainement. — Dans une comédie ? […] Singulier homme, qui voyait la comédie en gai et laissait les Atrides dans la maison de la tragédie ! […] Elle est le contraire de la comédie : la preuve, c’est que, il y a cent ans (ah ! […] Molière va faire une comédie, c’est-à-dire nous amuser beaucoup en nous instruisant un peu.
Nous ne parlerons donc que du Bourru bienfaisant, comédie en trois actes & en prose, la seule que M. […] Le caractere principal m’a paru ressembler beaucoup au caractere de Freeport 52, personnage de l’Ecossoise, ou le Café, comédie en prose & en cinq actes de M. de Voltaire. […] Goldoni seroit peut-être encore meilleure, si, avant que de la livrer au grand jour, il eût été témoin de ce qui s’est passé sous mes yeux précisément pendant les premieres représentations de sa comédie. […] Le rang décerné à Regnard par tous les connoisseurs prouve incontestablement qu’on veut rire à la comédie & non y pleurer. J’ai entendu dire très sérieusement à des gens fort respectables d’ailleurs : « Si Moliere revenoit, il seroit bien étonné de voir qu’on a trouvé le vrai genre de la comédie ».
Roze ; un second couplet pris dans la Veuve, comédie de Larivey ; & le dénouement de Zélinde, comédie de M. de Visé. Cette comédie parut sur le théâtre du Palais Royal le 6 Août 1666. […] Extrait du Médecin volant, de Boursault, comédie en un acte & en vers, représentée sur le théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, en 1661. […] C’est dans la Veuve, seconde comédie de Pierre de Larivey, imprimée en 1579 : une intrigante, nommée Guillemette, y vuide une bouteille en chantant : Ma bouteille, si la saveur De ce vin répond à l’odeur, Je prie Dieu & Sainte Héleine Qu’ils te maintiennent toujours pleine. […] de Visé, intitulée Zélinde, comédie en prose & en un acte, faite en 1663.
C’est la comédie régulière qui lui fournit l’ébauche remarquable du second. […] C’est, disons-nous, la comédie régulière qui a fourni à Molière l’esquisse du Tartuffe. […] Le personnage principal de la comédie de Lo Ipocrito a de commun avec Tartuffe non seulement l’hypocrisie, mais encore la gourmandise et la sensualité. […] Dans la comédie de Molière, combien l’idée grandit ! […] L’Arétin reste plutôt dans la comédie pure, et La Bruyère lui aurait peut-être accordé la préférence.
Voilà la bonne comédie (I). […] Depuis le fameux drame de Pinto154, jusqu’à l’Abbé de l’Epée, la comédie n’est plus qu’une suite de scènes décousues, sans intérêt, et sans situations comiques. Le citoyen Bouilly, dans son Abbé de l’Epée 155 qui a fait courir tout Paris, semble avoir pris à tâche d’outrager le bon sens, et les premières règles de la comédie. […] Pinto ou la journée d’une conspiration, comédie en 5 actes et en prose de Népomucène Lemercier, 1800.
Il possédait, d’après l’inventaire, malheureusement trop laconique, qui fut dressé de ses livres après son décès, deux cent quarante volumes de comédies françaises, italiennes et espagnoles. […] Il n’a pas surtout la même parenté d’esprit avec les auteurs comiques d’au-delà des Pyrénées qu’avec ceux d’au-delà des Alpes : lors même qu’il use des incidents et des ressorts que ceux-là peuvent lui procurer, sa comédie n’a jamais, ou bien rarement, l’allure ni le ton de la comédie espagnole. […] J’eus donc à m’occuper des questions de sources et d’origine, et je m’attachai notamment, en usant des documents assemblés par mes devanciers et en tâchant d’y ajouter ma quote-part, à constater et à faire ressortir les relations très nombreuses qui existent entre l’ancienne comédie italienne et le théâtre de Molière. […] L’étude de la comédie italienne antérieurement à Molière est un sujet infiniment vaste : je n’ai pu, évidemment, que l’effleurer. […] Ainsi de bien d’autres masques, dont je n’ai pas eu à m’occuper, parce qu’ils sont restés étrangers à Molière et à notre comédie.
Nous avons dans ce genre mille comédies qui sont plus sérieuses, plus philosophiques, que nombre de pieces bien intriguées. […] Je crois que pour y réussir il suffit d’avoir ce qu’on appelle l’esprit de saillies & de bons mots ; mais c’est à mon sens une chose des plus hardies que d’imaginer, comme a fait Moliere, une comédie en trois actes de scenes détachées, telle que les Fâcheux. […] Extrait de la comédie sans titre ou du Mercure galant. […] Passons à la comédie des Fâcheux, & nous y verrons les mêmes combinaisons que dans les pieces les plus régulieres. […] Le dernier Editeur des œuvres de Moliere dit dans ses réflexions sur la piece des Fâcheux, que cette espece de comédie est presque sans nœud.
Il est aisé de jetter de l’intérêt dans une comédie, quand on emploie des moyens tout-à-fait extravagants, ou tout-à-fait étrangers à Thalie. […] Voilà l’analyse de nos comédies modernes, du moins lorsqu’elles ne sont pas tragiques. Je sais qu’il est beau d’affecter le cœur dans une comédie ; qu’un Auteur doit s’étudier à l’attacher, à l’intéresser. […] Lorsque je traiterai des différents genres de la comédie, je parlerai en passant de la comédie larmoyante, & c’est là qu’il sera, je crois, à propos de dévoiler l’art & les ressorts dont Moliere s’est servi pour ramener au comique les situations qui devenoient trop déchirantes. […] Il dit à l’oreille d’Eraste ce qu’il faut qu’il fasse pour finir dignement la comédie ; ce qui n’augmente pas peu notre curiosité.
Je me permets seulement, à l’exemple des autres, d’en retrancher les arguments de la comédie, qui n’ont aucune utilité, et qui, d’ailleurs, sont trop mal rédigés pour qu’on puisse croire que Molière y ait eu la moindre part. […] Le poète qui a fourni à Molière le sujet de La Princesse d’Élide, est Augustin Moreto, reconnu supérieur, dans le genre de la comédie, à Caldéron, son compatriote et son contemporain. […] Je veux parler de ces pièces qu’on appelle quelquefois génériquement des surprises de l’amour, par allusion à deux comédies de Marivaux, nommées de ce titre qui aurait pu convenir à toutes celles du même auteur. […] Cette brève analyse, qui renferme le théâtre entier de Marivaux, est aussi l’analyse exacte de la comédie de Molière. […] Pieyre, l’estimable auteur de L’École des pères, a fait sur la Comédie de La Princesse d’Élide un travail qui a obtenu l’approbation des gens de goût.
La comédie du Bourgeois gentilhomme avait trop déplu à la cour, pour ne pas plaire beaucoup à la ville. […] Oh pourrait presque en former une petite comédie à part, qu’on intitulerait, si l’on voulait : Les Leçons en ville, ou les Coureurs de cachets. […] C’est sans doute un fait remarquable dans l’histoire des lettres, qu’une pièce de théâtre composée par trois hommes de génie, créateurs en France, l’un de la tragédie, l’autre de la comédie, et l’autre de l’opéra. […] Cette comédie fut jouée sur le théâtre du Palais-Royal, le 24 mai 1671, et elle eut seize représentations consécutives. […] La comédie des Fourberies de Scapin a donc les deux caractères principaux d’une comédie grecque ou romaine, puisqu’un valet, Scapin, est la cheville ouvrière de l’action, et que le dénouement consiste dans la reconnaissance de deux jeunes filles, ravies depuis longtemps à l’amour de leurs pères, et que des incidents inattendus remettent entre leurs bras.
C’est le rôle de la grande comédie qu’elle aime le plus et qu’elle joue le mieux, peut-être. […] Du Misanthrope, elle a passé, sans trop d’efforts, à la comédie de madame de Bawr, La Suite d’un bal, aimable petit acte qui eût pu être signé Marivaux, et que mademoiselle Mars emportait avec elle, comme un tout petit diamant de son écrin ; là encore elle a été charmante. […] Nous voulons parler des couronnes et des bouquets qui se jettent à la fin d’un opéra, d’un ballet ou d’une comédie, aux pieds, souvent assez laids et assez plats, de la divinité à la mode. […] « Donc, à la fin de la petite comédie, plusieurs couronnes ont été jetées à mademoiselle Mars. […] Lui, cependant, Baron, fidèle à ses rôles, et sachant très bien qu’en fin de compte le parterre ne s’intéresse qu’à la passion dans la comédie et dans le drame, il jouait, jusqu’à la fin, le rôle des beaux jeunes gens amoureux que Molière avait écrit tout exprès, il y avait soixante ans, pour ce jeune Baron.
Protée n’eut jamais autant de formes diverses que la Muse de la comédie. […] Voici ce qu’il dit dans les Vacances, comédie en prose, & en un acte. […] Le voici dans l’Homme à bonne fortune, comédie en prose, en cinq actes, de Baron. […] La licence de l’ancienne comédie grecque n’alla jamais plus loin. […] Il dit qu’il a fait une comédie intitulée le Docteur ignorant.
Pour les Plaisirs de l’île enchantée, qui durèrent trois jours et dont la Princesse d’Élide forma seulement le milieu — entre une course de bagues et un ballet sans comédie, — le grand inventeur et ordonnateur de la fête fut M. le duc de Saint-Aignan. […] La Princesse d’Élide a été imprimée pour la première fois dans un volume in-folio, dont voici le titre : les Plaisirs de l’île enchantée, course de bague, collation ornée de machines, comédie mêlée de danse et de musique, ballet du palais d’Alcine, feu d’artifice, etc. : la comédie ne tient là que sa modeste place, elle ne montre même pas son nom. […] Les comédies jouées par ces gens-là n’étaient, à l’origine, que des broderies appliquées sur l’étoffe d’un ballet, soit ! […] Mais, prenez-y garde : M. de Pourceaugnac, George Dandin, le Bourgeois gentilhomme, si promptement que Molière ait dû les inventer et les écrire, sont pourtant des comédies, et leur composition est celle de comédies. […] Mais le moyen de rendre clair l’artifice naïf et compliqué de cette comédie où une fantasmagorie est encadrée, — les personnages de celle-ci, à la fin, jouant une tragédie qui forme une troisième action dans la seconde ?
Avant d’entrer en matiere, je prie le Lecteur de voir avec moi ce qu’un Auteur qui a traité de l’Art de la Comédie, dit sur le mot caractere. […] « Selon Aristote, les mœurs dans la tragédie, qui est une imitation des meilleurs, doivent être plus nobles & plus élevées que l’original ; & dans la comédie, qui est une imitation des plus méchants, les portraits doivent être plus chargés que les modeles, en sorte (dit ce grand maître) qu’elles nous donnent un exemple de la difformité qui fait rire. Or, n’est-ce pas là dire que dans la comédie il faut distinguer les mœurs ou caracteres, d’avec les mœurs ou passions générales, & que ces mœurs ou caracteres y doivent prédominer ? […] Riccoboni, Observations sur la Comédie, art.
pauvre Comédie ! pauvre Comédie ! […] Il a fait le Cercle, comédie d’un acte & en prose. […] L’été est, dit-on, une saison morte pour la comédie. […] Le célebre Préville a un frere qui lui ressemble presque parfaitement, & qui jouoit des rôles françois à la comédie italienne.
« Comme la comédie des Ménechmes est encore plus vicieuse de ce côté-là, & qu’elle a aussi moins d’intérêt, je n’en parlerai point. Je dirai seulement que je ne connois point de comédie françoise d’intrigue, dont les incidents ne soient pas prévus par les personnages, & qu’excepté Amphitrion, c’est le seul genre que Moliere n’ait point traité. […] Quant à la comédie des Ménechmes, elle est, quoi qu’en dise Riccoboni, plus dans le genre dont il s’agit ici que l’Amphitrion. […] LA GRANDE COMÉDIE. […] Pour que cette piece fût intriguée par le hasard, il faudroit en retrancher entiérement le principal ressort qui est le rôle de la maligne Marcella, & pour lors plus de comédie.
La troupe s’était adjoint Andrea Zanotti, second amoureux sous le nom d’Ottavio, Ursula Corteza, seconde amoureuse sous le nom d’Eularia, et un second zanni, Domenico Biancolelli, né à Bologne, en 1640, jouant sous le nom d’Arlequin ; en tout dix personnages, qui sont le nombre indispensable, dit Angelo Costantini, pour jouer une comédie italienne. […] » Fils d’un père et d’une mère qui jouaient la comédie, il avait été élevé pour la profession de comédien et possédait toutes les qualités, tous les talents nécessaires à cette profession, l’adresse, la souplesse, la dextérité. […] Des canevas qui le composent, il ressort que la pantomime, c’est-à-dire ce qui consistait en postures, grimaces, sauts et jeux de scène, s’était alors développée considérablement au détriment des autres parties de la comédie de l’art. […] Mais si nous trouvons un bon marchand, n’eût-il pour toutes armes qu’un couteau sans pointe, conduisez-le en prison sans miséricorde. » Dans une autre comédie, il y a une scène où il veut vendre sa maison. […] Tout le monde a dans la mémoire la réflexion par laquelle Molière termine la préface du Tartuffe : « Huit jours après que ma comédie eut été défendue, on représenta devant la cour une pièce intitulée Scaramouche ermite, et le roi, en sortant, dit au grand prince que je veux dire (Condé) : “Je voudrais bien savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière ne disent mot de celle de Scaramouche” ; à quoi le prince répondit : “La raison de cela, c’est que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes : c’est ce qu’ils ne peuvent souffrir.” » Les situations de Scaramouche ermite étaient d’une extrême indécence.
La Comédie et Molière, c’est absolument la même chose. […] Vingt comédies en dix ans ! […] Toutes les comédies de Molière dédaignent la finesse qui tiendrait à des faits : la comédie pour lui est tout entière dans l’observation. […] Il en tirera la comédie avec plus d’audace encore. […] Mais, messieurs, quelle preuve de génie, d’avoir tiré de la mort même une comédie !
Voilà quelle est la véritable devise de la comédie. […] La Muse de la comédie sait s’y varier à l’infini. […] Les comédies de nos jours sont de vrais portefeuilles de peintre en miniature. […] Mais il y a long-temps que nous ne citons que des comédies françoises, transportons le Lecteur sur le théâtre espagnol. […] Observations de M. de Voltaire sur les comédies de Moliere.
Si comique que soit cette excellente comédie, n’est-ce pas une chose triste de voir ce vieillard déshonorer ses cheveux blancs par de honteuses querelles avec ses valets93 ? […] Le suicide, qui tient tant de place dans nos romans et nos drames, paraissait à Molière une folie et un crime tel, qu’il ne le jugeait pas digne de faire un ressort de la comédie : il n’en parlait que pour rire. […] Ce n’était point l’opinion du sieur de Rochemont (Observations sur une comédie de Molière intitulée le Festin de Pierre, Paris, 1665), ni celle du prince de Conti (Traité de la Comédie et des Spectacles selon la tradition de l’Église, Paris, 1667), ni celle de A. […] Pour l’histoire du Tartuffe, voir : La Préface et les Placets de Molière ; Lettre sur la Comédie de l’Imposteur, publiée en 1667, et certainement inspirée, sinon écrite par Molière ; Arrêt du Parlement de Paris du 6 août 1667 ; Ordonnance de Mgr Harlay de Champvallon, archevêque de Paris, du 11 août 1667 ; Le Roi glorieux au monde, par le curé de Saint-Barlhélemy (Roullès), 1665 ; Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre, par le sieur de Rochemont, 1665 ; Réponse aux observations, etc., 1665 ; Lettre sur les observations, etc., 1665 ; La Critique du Tartuffe, comédie en vers en un acte, 1670 ;’ Bourdaloue, Sermon pour le septième dimanche après la Pentecôte, sur l’Hypocrisie, première partie ; Laharpe, Cours de Littérature, part. […] « Sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou la fausse dévotion, cette comédie donne lieu d’en accuser indifféremment tous ceux qui font profession de la plus solide piété. » (Ordonnance de l’archevêque de Paris citée plus haut.)
Un Auteur grave nous fait un conte au sujet du parti que Molière avait pris, de jouer la Comédie. […] Et voulant bien l’honorer de sa protection, il lui ordonna de le venir trouver en Languedoc avec sa troupe, pour y jouer la Comédie. […] Cette Comédie eut cependant des Critiques ; on disait que c’était une charge un peu forte. […] On avoua que Molière avait trouvé la belle Comédie : il la rendait divertissante et utile. […] Ils furent en troupe à la Comédie.
De son côté, Molière a parfois franchi la barrière qui séparait, de son temps, la comédie de cette œuvre plus sérieuse qui ne s’appelait pas encore le drame. De cette façon, et le premier allant souvent du drame à la comédie, le second s’échappant parfois de la comédie au drame, ne serait-il pas possible qu’ils se fussent quelquefois rencontrés ? […] On assure communément que Molière rencontra chez eux plus d’une idée de comédie ou tout au moins des motifs de scènes. […] C’était un recueil de quelques comédies : L’Amour médecin, Les Précieuses ridicules, et Sganarelle, ou le Cocu imaginaire. […] Archives nationales, KK. 213. — La Comédie italienne avait été appelée à Compiègne en 1656.
Pour nous convaincre de cette grande vérité, supposons quelqu’un qui connoisse tout Moliere 6, excepté son Dépit Amoureux ; & mettons sous ses yeux les scenes les plus belles de cette comédie. […] Savez-vous que cela pourroit faire une bonne comédie ? […] M. de Marmontel nous indique, dans sa Poétique, six sujets de comédie : le Défiant, le Misanthrope par air, le Fat modeste, le petit Seigneur, le faux Magnifique, l’Ami de Cour. […] Malgré les occupations que les affaires de sa troupe en général & celles de ses camarades en particulier lui donnoient, il composa, dans moins de quinze ans, trente-trois comédies. […] Il est surnommé, avec raison, le pere de la comédie.
. — Ton et langage de la bonne compagnie des gens peints par Corneille, dans sa comédie de Mélite. — Ton et langage de la société dissolue a la même époque. — Distinction entre différents genres de naïveté. […] Quant au langage, je ne pourrais dire que la société de Rambouillet tout entière se piquât de la même simplicité que la Marquise et sa famille ; mais s’il était un peu plus orné, il n’était pas pour cela affecté et précieux, Nous avons un monument authentique du langage habituel de la haute société dans la comédie de Mélite, qui est le premier ouvrage de Corneille. Cet ouvrage fit dans l’art dramatique une révolution dont Molière a eu l’honneur, parce que ce fut son talent qui la signala avec éclat. « Avant Mélite, dit Corneille dans sa préface, on n’avait jamais vu que la comédie fit rire sans personnages ridicules, tels que les valets bouffons, les parasites, les capitans, les docteurs, etc. Celle-ci (Mélite) a fait son effet par l’humeur enjouée de gens, d’une condition au-dessus de ceux qu’on voit dans les comédies de Plaute et de Térence. » En effet, dans cette pièce, l’auteur ne se bornait pas à produire des personnages décents, au lieu des bouffons de fantaisie : il leur donna, dit-il, un style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens . […] Aujourd’hui, Voltaire lui-même nous dirait que Brantôme et Rabelais furent sales et orduriers, Montaigne quelquefois obscène, La Fontaine licencieux dans ses contes, Molière indécent et grossier dans plusieurs de ses comédies.
Antoine Baudeau, dans la Préface de la Comédie des véritables Prétieuses, reproche à Moliere d’avoir imité le Médecin volant, & plusieurs autres Pieces du Théatre Italien. […] Il n’en usa pas mieux avec sa Faculté, ayant fourni à Poquelin de Moliere des Scénes accessoires, pour sa Comédie du Malade imaginaire, qui ont si fort diminué parmi le Peuple, l’autorité de la Médecine & des Médecins, que la plûpart des Citoyens, n’ayant aucune confiance en leurs ordonnances & en leurs raisonnemens, n’appellent plus les Médecins que pour la forme, parce que l’évenement dément toujours les esperances qu’ils ont données ». Le Chirurgien exagere peut-être un peu les maux que la Comédie du Malade imaginaire a fait à la Médecine. […] Il nous apprend que la Comédie des Précieuses ridicules fut faite pour la Province, & que jouée à Paris, elle y fut applaudie, & servit à corriger les Prétieuses de la Capitale du Royaume. […] L’Auteur de la Vie de Moliere soutient que la Comédie Latine a fourni tout au plus l’idée de la Françoise.
« Peut-être Mascarille exagère-t-il un peu quand il tient ces discours à Lélie, déguisé en Arménien pour abuser Trufaldin par un stratagème analogue à celui du Parasite ; cependant les deux exemples connus de saint Vincent de Paul et de Regnard suffiront ici pour établir que les sujets de Louis XIII et de Louis XIV ne devaient pas juger l’intrigue de la comédie de Tristan et certains dénouements de Molière aussi dépourvus de vraisemblance qu’ils nous le paraissent aujourd’hui. » M. Bernardin indique une analogie entre les deux comédies de Molière et de Tristan ; je crois qu’il faut aller plus loin et voir dans celle-ci une source de celle-là. […] Ayant commencé à imiter la comédie de Tristan l’Hermite, Molière est entraîné à en imiter aussi le dénouement. […] Il est probable que Molière voulut alors représenter cette comédie ; on doit du moins admettre qu’il la lut ; et, s’il composait ou s’il était sur le point de composer l’Etourdi, il dut faire pour l’œuvre de Tristan ce qu’il a fait pour tant d’autres, de Rotrou, par exemple : s’en souvenir et, plus ou moins consciemment, l’imiter. […] Si la comparaison que nous avons établie entre le Parasite et l’Étourdi paraissait suffisamment justifiée, non seulement on connaîtrait une source nouvelle de Molière, mais la date de sa première comédie serait désormais à l’abri de toute discussion.
Les préjugés ne disparoissent que peu-à-peu, & j’espere que quelque jour nous verrons des comédies en six actes. […] Un beau vers, une sentence dans la bouche d’un Roi, un spectacle pompeux, ou une apostrophe à la Religion, peuvent ranimer le spectateur ; mais si vous le laissez une fois se refroidir dans la comédie, vous êtes perdu sans ressource. […] Cette scene est longue ; elle n’a point d’action ; elle n’est ni chaude, ni piquante, parcequ’une scene de raisonnement ne peut jamais l’être dans la comédie. […] On donnoit, pour la premiere fois, une comédie dont je tairai le titre parcequ’elle est tombée, & qu’elle n’est pas de moi. […] Comédie de Boursault, si bien persiflé par Moliere dans son Impromptu de Versailles.
LE NÉGLIGENT, comédie en prose, & en trois actes. […] LA MALADE SANS MALADIE, comédie en prose, en cinq actes. […] Ariste, le héros de cette comédie, lui ressemble beaucoup : c’est un misérable, sans mœurs, sans délicatesse, sans probité, qui se fait un jeu de nier les dépôts, qui paie ses dettes en jurant qu’il ne doit rien, qui veut séduire toutes les femmes. […] LE DÉDIT, comédie en un acte, & en vers. […] Champmeslé le principal personnage de cette comédie.
Excellente comédie. […] La meilleure des comédies de Regnard. […] Comédie excellente. […] Bonne comédie, très comique et morale. […] Opéra comique très plaisant, et digne de la comédie.
Il existait sous ce titre une comédie de Sforza Oddi, l’auteur de La Prigione d’Amore, comédie qui fut imitée par Boursault. […] Il Teatro senza commedie (le Théâtre sans comédie), par Cintio, juillet 1668. […] Le Combat à cheval, comédie italienne, représentée à Fontainebleau le 18 mai 1680. […] On peut constater, d’après les états des dépenses de la cour, que, pendant qu’elle séjournait à Saint-Germain, à Fontainebleau, il y avait comédie plusieurs fois la semaine, et que les Italiens à cette époque alternaient à peu près régulièrement, sur le théâtre de ces résidences royales, avec les troupes françaises ou avec la troupe française, quand il n’y en eut plus qu’une à partir du mois d’octobre 1680. […] Pour avoir joué cette dangereuse comédie, Mezzetin resta vingt ans en prison.
Des Comédies Héroïques. […] Les Italiens, quoique moins entichés de noblesse que les Espagnols, ont cependant porté les comédies héroïques sur leur théâtre. […] SAMSON, Comédie héroïque en cinq actes, en vers. […] LA VIE EST UN SONGE, Comédie héroïque, en trois actes, en vers libres. […] La mode est une divinité capricieuse qui se répete souvent, elle pourroit bien avoir la folie de remettre les comédies héroïques en vogue, & nous avons tout lieu de le craindre : nos faiseurs de drames n’y visent-ils pas en tapinois ?
L’intrigue des Précieuses 285 est nulle : toute la comédie n’est qu’une scène où deux valets du grand monde, sous les habits de leurs maîtres, viennent flatter la préciosité de deux petites bourgeoises infectées de la maladie régnante. […] Mais, sans doute, empêcher les femmes d’être coquettes et façonnières. n’était pas une moindre tâche que de rendre les médecins instruits, charitables et modestes ; car, pour elles comme pour eux, Molière se crut obligé de reprendre le même sujet de comédie jusqu’à la fin de sa vie287. […] C’est alors que Molière frappa tous ces ridicules réunis dans une comédie qui est le développement parfait de toutes les autres sur le même sujet. […] Ce sont, dans l’une et l’autre École ; d’honnêtes amants qui enlèvent et épousent Isabelle et Agnès ; mais qui ne sent que la leçon va plus loin, et que, dans la vie, qui n’est point une comédie, c’est à la perte et au déshonneur qu’aboutit presque toujours cette contrainte coupable imposée à la personne et à l’âme ? […] III. — Voir le Portrait du Peintre, ou la Contre-Critique de l’École des Femmes, par Boursault (1G63) ; le Traité de la Comédie et des spectacles selon la tradition de l’Église, par le prince de Conti (1667) ; J.
çà, çà, Madame, point d’explication, s’il vous plaît ; je ne prétends pas vous donner davantage ici la comédie. […] Adieu ridicule, adieu plaisant ; par conséquent, adieu les ris, adieu la comédie. […] D’ailleurs, les intrigues de la Cour ne sont plus du ressort de la comédie, pour peu qu’elles deviennent graves & mystérieuses. […] DUPUIS ET DESRONAIS, Comédie en trois actes, & en vers libres. […] Nous n’avons pour cela qu’à décomposer quelques-unes de ses comédies.
Je me suis assujetti jusqu’ici à des soins aussi minutieux pour faire remarquer que les meilleures comédies ont souvent été les moins courues dans leur nouveauté. […] Destouches pour donner à cette comédie tout le mérite que l’on y trouve. […] Je me souviens à propos de cela de quelques vers de comédie que je suis bien aise de te dire. […] Je ne suis pas tout-à-fait de leur avis ; j’ai toujours regardé la Nouvelle espagnole comme un très bon fonds de comédie. […] Les principaux personnages de la Nouvelle & de la Comédie comparés.
Cette comédie a été donnée en 1663, & celle de Moliere a paru en 1668. […] Mais il est à sa place dans la comédie, il est mesquin dans la tragédie : ce n’étoit donc pas la peine de l’y transporter. […] On peut encore voir cette scene dans la comédie de Pierre de Larivey, dont nous avons déja parlé. […] Quant au plan général de la Piece Françoise, il est si supérieur à ceux des comédies où Moliere a puisé ses matériaux, qu’il ne souffre point de comparaison. […] L’Anglois qui a traduit cette comédie de Moliere, a substitué au grand verre d’eau claire, un grand verre d’eau-de-vie.
[16, p. 46-47] 1724, Carpenteriana, p. 223-224 Molière lisait ses comédies à une vieille servante nommée Laforest ; et lorsque les endroits plaisants ne l’avaient point frappée, il les corrigeait, parce qu’il avait éprouvé plusieurs fois que ces endroits ne réussissaient point. Un jour Molière, pour éprouver le goût de cette servante, lui lut quelques scènes d’une comédie de Brécour*, comédie qu’il disait être de lui : la servante ne prit point le change ; et après avoir entendu quelques pages, elle soutint que son maître n’avait pas fait cette pièce.
Le Roi, en sortant, dit au grand Condé : Je voudrais bien savoir pourquoi les gens qui se scandalisent si fort de la comédie de Molière, ne disent rien de Scaramouche ? À quoi le prince répondit : la raison de cela est, que la comédie de Scaramouche joue le ciel et la religion, dont ces messieurs-là ne se soucient point ; mais celle de Molière les joue eux-mêmes, ce qu’ils ne peuvent souffrir. […] Scaramouche Hermite, comédie de mai 1667.