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26. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Vous vous rappelez cette entrée en scène du Dépit amoureux, lorsque Mascarille vient trouver Albert et que celui-ci, à chaque parole, lui tourne le dos avec brusquerie. […]                   Je viens, monsieur, pour vous donner Le bonjour. […]                                             Oui ; mais je viens encore Vous saluer au nom du seigneur Polidore. […] Les Fourberies de Scapin ont la marche aussi alerte, l’allure aussi dégagée que L’Étourdi ; elles ont la même origine que les fourberies de Mascarille, et par elles la dernière période de la carrière de Molière vient se rattacher à son commencement. […] Quelque autre Molière viendra peut-être, qui, dominant de son regard ce vaste travail inégal et confus qui se fait aujourd’hui, en sauvera ce qui mérite d’être sauvé et l’emploiera dans son œuvre.

27. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXII » pp. 222-236

Cette complication fit que le public sut fort inexactement l’époque où cessa l’intime liaison du roi avec madame de La Vallière, et où de vint exclusive celle qu’il eut avec madame de Montespan. […] Après la prise de Tournay, le roi vint passer quelques jours à Compiègne. […] Elle n’eut pas achevé cela, qu’on vint lui dire qu’elle (madame de Montausier) la demandait, que monsieur de Montespan venait de sortir de chez elle. […] Je la suivis d’assez près pour m’être trouvée en tiers lorsqu’elle (madame de Montausier) lui conta que son mari était venu lui dire mille injures, dont elle paraissait si outrée, qu’elle tremblait de colère sur son lit. […] Je n’insisterai pas sur ce rapprochement qui restera toujours affligeant pour les nobles admirateurs du grand poète, si de nouvelles lumières ne viennent en détruire l’effet.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Valere & Lucas viennent seconder ses desirs : ils cherchent un Médecin pour guérir Lucinde, fille de leur maître, qui est devenue muette. […] Martine vient le consoler, & ne veut le quitter que lorsqu’il sera pendu. […] Il vient d’apprendre que son oncle est mort, qu’il est son héritier. […] Tandis qu’elle se plaignoit de la sorte, elle vit venir deux couriers de Cour qui lui demanderent à dîner. […] Monsieur, je viens faire paroître Léandre à vos yeux, & remettre Lucinde en votre pouvoir.

29. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Baron se présenta pour défendre la prétention des comédiens français, et Arlequin vint pour soutenir celle des Italiens. […] Ils s’assemblent, ils vont, ils viennent, ils se tourmentent. […] Laquais, ne vous avisez jamais de me venir interrompre pour des gueuseries de cette nature-là. […] La mode nous en est venue presque aussitôt qu’en France. […] D’où venait cette soudaine et brutale mesure ?

30. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

D’où vient cette montagne qui soudain s’oppose à nos voluptés passagères ? […] je vous invite à venir souper demain avec moi ! […] Je viens vous dire et je vous répète que je viens changer votre misère en opulence, votre travail en repos, votre pain dur en noces et festins. […] Tu viens implorante et tu restes juge ; oh ! […] il a tout dit ; vienne un accident qui mette quelque bâton dans la roue de ses projets, aussitôt il s’en console, et la première venue, pourvu qu’elle le veuille épouser, lui fait oublier ce malheur.

31. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

D’où vient cette fête ? […] Elle était venue au monde dans la propre maison de M.  […] De quel côté nous viendra le nouveau poète ? […] D’où vient-il ? […] — Le grison : Viendrez-vous ?

32. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

On a mis du complot un subtil Napolitain nommé Sbrigani, qu’on voit venir, & qui nous apporte des nouvelles ; nous les attendons déja avec impatience. […] Oronte, parcequ’il vient épouser sa fille. […] Pourceaugnac est, comme de raison, extrêmement surpris de tout ce qu’on lui dit ; il veut voir le Médecin l’épée à la main, lorsqu’une femme vient, & augmente encore son embarras. […] Les Avocats chantants, qui viennent sur la scene, tiennent encore absolument à l’intermede. […] Je viens, je crois, de faire voir clairement l’une de ces propositions ; j’avois prouvé la seconde dans deux ou trois articles différents.

33. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90

Quatre exemples vont successivement venir à l’appui de ce que j’avance. […] C’est un air empesté qui vient, dit-on, de France. […] Je sauterai bien mieux avant que l’hiver vienne. […] Que mes violons donc viennent dans le sallon. […] La mere surprise de voir la rose si-tôt fleurie, défend à sa fille d’y laisser toucher, jusqu’à ce que l’Hymen soit venu la cueillir sur le rosier.

34. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Les honneurs sont venus, mais l’argent est resté en route. […] Molière venait d’achever son Malade. […] Dominique vint, qui changea tout cela. […] Elle venait des faux dévots, et les bons n’y étaient pour rien. […] Une heure vint où il en fut le maître.

35. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Patelin vient lui-même confirmer le mensonge par mille extravagances, il fait prendre la fuite à son créancier. […] Non, monsieur ; c’est au contraire feu mon pere qui devoit au vôtre trois cents écus ; &, comme je suis homme d’honneur, je viens vous payer. […] Elle rentre, en ordonnant que si Chrémès vient on l’avertisse. […] Le Chevalier reste avec Zaïde, il va lui parler : son pere & le Capitaine viennent le troubler, il prend la fuite. […] pas mal, pas mal : cela viendra avec un peu d’exercice.

36. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

En 1645, il en vint une très nombreuse et très remarquable par le talent des artistes qui la composaient. […] Depuis ce jour, chaque fois que Scaramouche venait à la cour, il avait ordre de se rendre auprès du dauphin ; il y venait en habit de Scaramouche sur lequel il mettait un manteau, la guitare sous le bras, et escorté de son chien, de son chat, de son singe et de son perroquet. […] Pasquariel vient tout doucement derrière lui, et par dessus ses épaules bat la mesure ; ce qui épouvante terriblement Scaramouche. […] Elle était venue à Paris en 1639 et 1640, comme nous l’avons vu dans le récit de la scène de Scaramouche et du Dauphin, et elle avait conquis les bonnes grâces de la reine mère. […] Les principaux acteurs de cette troupe étaient les mêmes qui étaient venus précédemment : Scaramouche, Trivelin, Aurelia, Horace.

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Morbleu, Monsieur le nouveau venu, qui faites l’homme d’importance, ce n’est pas votre affaire : riez de vos coups de bâton quand on vous en donnera, & ne venez point rire des miens. […] J’étois venu... […] Je viens pour... […] Je suis venu... […] Je viens vous demander...

38. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

Un peuple de statues sorties tout à coup des murs de son Hôtel de Ville vient aujourd’hui même témoigner de la reconnaissance et de l’intelligence de celle reine des cités. […] L’idée ne lui venait pas que le pays pût devoir quelque chose à ce farceur qui, rejeté avec exécration hors de l’Eglise, n’était pour les sept huitièmes de la France qu’un réprouvé. […] L’impulsion devait venir d’en haut comme la lumière, et c’est de là qu’elle vint en effet. […] Les temps étaient venus, et en 1769, dans un concours public et solennel elle appela l’éloge de celui qu’elle regrettait de n’avoir pu compter parmi ses membres. […] il voit les temps venir, Et toujours au génie appartient l’avenir ! 

39. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Le Chevalier la fléchit ; & quand le pere vient, elle lui demande la clef de la cave pour tirer du vin. […] Le Procureur voyant le Chevalier chez lui, croit qu’il vient pour le procès de la Comtesse, lui demande encore de l’argent. […] Il voit Catho ; il lui persuade qu’il vient pour elle seule, & qu’elle doit se rendre à son amour. […] Arnaud du Tilh en abusa, vint joindre Bertrande de Rols, à qui il persuada qu’il étoit son époux ; que l’amour & le repentir le ramenoient dans ses bras. […] Le véritable mari vint enfin troubler la fête, & le faux fut pendu pour prix de ses soins.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Il voit venir le Cadi : il tremble pour les amants. […] Carondas vient & se trouble en reconnoissant Crispin. […] Je pourrois en venir à des vérités dures. […] Toujours, quand on a tort, on en vient aux injures. […] Tenez, on vient à nous : oubliez vos querelles.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

le messager qui seroit venu nous apporter la nouvelle de ta mort, vieux pourri, seroit incomparablement mieux reçu, car on la souhaitoit aussi ardemment qu’on craignoit ta venue. […] Frappe à la porte, Tranion, & fais venir quelques voisins de là-dedans. […] Fais donc venir quelqu’un, & prie qu’on me fasse voir la maison. […] Il vole à son épouse une robe magnifique, va la porter à sa nymphe, & lui promet de venir dîner avec elle. […] Il l’exhorte à fuir le piege, quand la courtisanne vient elle-même prier Menechme Sosicle d’entrer.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Desronais vient se plaindre à M.  […] Desronais vient en effet demander un éclaircissement à Dupuis. […] Une place vient à vaquer... elle étoit déja promise. […] Ne venez-vous pas d’entendre quelqu’un ? […] Le sien est de faire venir la farine dans son moulin.

43. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. » pp. 323-356

Sosie vient du port pour annoncer l’arrivée d’Amphitrion son maître : il a peur. […] D’un autre côté le Général, étonné de venir trop tôt au gré de son épouse, éclate contre son indifférence. […] Bromie, servante d’Amphitrion, vient annoncer que Madame est accouchée de deux garçons. […] Jupiter, chez l’un & l’autre Auteur, vient imposer silence au mari qui fait tapage devant sa porte. […] On m’est venu troubler & mettre en peine.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

D’un travail sérieux veux-je me délasser, Les Muses aussi-tôt viennent me caresser. […] Vous êtes bienheureux de n’être pas venu Au discours qu’à la porte elle nous a tenu. Mais j’ai vu mon mari : comme il ne m’a point vue, Je veux aller là-haut attendre sa venue. […] Lisette ne vient point ! […] Le timide Philinte vient ennuyer Isabelle.

45. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Après avoir quelque temps joué de vieilles Pièces et s’être en quelque façon établi à Paris, il joua son Étourdi et son Dépit amoureux, qui réussirent autant par la préoccupation que l’on commençait à avoir pour lui que par les applaudissements qu’il reçut de ceux qu’il avait priés de les venir voir. […] Ainsi l’on y venait par coutume, sans dessein d’écouter la Comédie et sans savoir ce que l’on y jouait. […] Et s’il vient à savoir tout ce que vous avez dit à son avantage, il sera bien délicat s’il ne vous en est obligé, et je connais beaucoup de personnes qui se tiendraient glorieuses que l’on pût dire d’elles ce que vous avez dit à sa gloire. […] Il voudrait que la moitié de Paris en vînt dire du mal, ce serait un signe qu’elle ne serait pas tout à fait méchante, et que l’autre moitié en viendrait ensuite dire du bien. Quand on veut fronder une Comédie et que l’on en parle beaucoup, les divers discours que l’on en tient y font venir du monde, et ceux qui vont rarement à la Comédie ne peuvent s’empêcher d’y aller, afin de pouvoir parler d’une chose dont on les entretient si souvent, et afin de voir qui a raison, ou de ceux qui blâment ou de ceux qui louent.

46.

tant pis pour moi de ce qu’il y a eu un Molière ; et plût au Ciel qu’il ne fût venu qu’après moi. […] Vous avez tort de n’être pas venu le premier. […] On va, on vient, on change de position à chaque instant. […] À quelle époque vint-il s’y fixer ? […] Moins de cent ans après, en 1645, Molière venait y demeurer.

47. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Le chevet du lit s’appuyait au mur du fond, le pied venait en avant, et l’on avait accès de trois côtés. […] Somaise vient encore à l’appui de ces dates. […] Les questions sur la langue sont innombrables ; elles viennent à tout propos. […] Venons à la comédie de Molière. […] Vint ensuite Almahide ou L’Esclave reine, en 1660 ; et ensuite… une infinité d’autres ouvrages du même genre.

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Il dit tout bas au pere qu’il va flatter sa manie, en feignant de venir dans la maison pour l’épouser. […] Viens çà, Paquier : as-tu dit à mon pere que j’étois résolu, malgré son commandement, de passer outre ? […] Monsieur, je viens vous conjurer d’avoir pitié de moi, &... […] Un domestique vient, de la part du Marquis Asdrabale, demander un Médecin. […] Béatrice vient visiter son amie.

49. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIII » pp. 378-393

Enfin, sans rien demander de positif, elle lui fil voir les horreurs de son état, et la confiance qu’elle avait en sa bonté, et mit à tout cela un air qui ne peut venir que de Dieu. […] On fit hier une promenade ensemble, accompagnés de quelques dames ; on fut bien aise d’aller à Versailles pour le visiter avant que la cour y vienne. Ce sera dans peu de jours, pourvu qu’il n’y ait point de hourvari… L’ami de Quanto arriva un quart d’heure avant Quanto ; et comme il causait en famille, on le vint avertir de l’arrivée. […] Le roi vint donc chez madame de Montespan, comme il avait été décidé ; mais insensiblement il l’attira dans une fenêtre ; ils se parlèrent bas assez longtemps, pleurèrent, et se dirent ce qu’on a coutume de dire en pareil cas. […] Voilà ma grande raison ; celle de l’âge vient ensuite.

50. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

On est donc, à notre avis, mal venu d’excuser ou de plaindre l’architecte du monument de Molière d’avoir dû faire son édifice dans une rue peu large, et au point de section d’un angle à côtés inégaux. […] Lorsque le voile qui cache l’œuvre vient à tomber, les applaudissements qui éclatent d’ordinaire s’adressent d’abord au grand homme, puis aux artistes qui ont élevé l’édifice. […] Mais lorsqu’on reste quelque temps à contempler l’œuvre, la réflexion s’éveille et vient demander compte des formes employées ; rechercher ce que ces formes expriment, et si elles l’expriment convenablement. […] Les détails connus de sa vie active et charitable, sa mort, causée par sa persistance à jouer alors qu’il était déjà fort malade, viennent, du reste, corroborer l’idée qu’on se fait de la force d’esprit et de caractère dévolue à Molière. […] Aussi, espérons-nous que bientôt une souscription viendra réparer cet oubli, qui serait une preuve d’ingratitude s’il se prolongeait plus longtemps.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXV. » pp. 500-533

Toinette vient en Médecin offrir ses services à monsieur Argan, qui s’écrie : Par ma foi, voilà Toinette elle-même. […] Crispin vient, en pleurant & en habit de valet, voir si sa grace est obtenue. […] & venez ici haut : C’est moins par amitié que ce n’est par contrainte : Venez, dis-je. […] Venez, dis-je. […] J’ai fait défense au coquin de me suivre ; J’en aurois de la honte : il viendra par après.

52. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

D’où viennent donc, et son idée de Dieu, et le principe de sa morale ? […] il n’est pas vrai que je suis venu ? […] Je viens vous dire que j’ai envie de me marier. […] Avide de tout connaître, capable de tout comprendre, il venait au philosophe : il était vaincu d’avance. […] Je m’occupais de l’œuvre, et voici que l’œuvre vient se confondre avec la vie tout entière de l’auteur.

53. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

L’esprit lui vient avec l’amour. […] On en était venu jusqu’à toucher à son caractère. […] L’heure de Mirabeau n’était pas venue au dix-septième siècle. […] quelle est la famille où les grands orages ne viennent à gronder et ne se dissipent avec une semblable rapidité. […] Au mot de baigneur, il lui vient une idée bizarre.

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Ecoute, ma femme, repartit Sancho, je te jure ma foi, que si je viens à être Gouverneur, je marierai si bien notre fille, qu’elle sera appellée Madame par tout le monde. […] Viens çà, bête & femme opiniâtre, répliqua Sancho ; pourquoi veux-tu, sans rime ni raison, m’empêcher de marier ma fille avec quelqu’un qui me donne de grands Seigneurs pour héritiers ? […] Et où, mille diables, prends-tu toutes les choses que tu viens d’enfiler ? […] Viens ici, ignorante & étourdie ; je te puis bien appeller ainsi, puisque tu n’entends point raison, & que tu fuis ton bonheur. […] Taisez-vous, ma femme ; je vous vois venir.

55. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Quelque fort qu’on s’en défende, Il faut y venir un jour ; Il n’est rien qui ne se rende Aux doux charmes de l’amour625. […] Quand l’hiver a glacé nos guérêls, Le printemps vient reprendre sa place, Et ramène à nos champs leurs attraits ; Mais hélas ! […] La beauté passe : Le temps l’efface ; L’âge de glace Vient à sa place Qui nous ôte le goût de ces doux passe-temps650. […] II, IV, et V :   Deux nymphes, ô Myrtil, viennent s’offrir à vous :   Contentez nos désirs, etc. […] Quelquefois la corruption vient à grands flots ; quelquefois elle s’insinue comme goutte à goutte : à la fin on n’en est pas moins submergé. » 654.

56. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

Il s’occupa de reproduire le modèle incroyable qu’il avait sous les yeux, laissant aux lecteurs à venir, le soin de juger du mérite et de l’intérêt de la ressemblance. […] et il fallut attendre que le roi fût mort, pour en venir à songer que le roi lui-même, serait quelque jour, un sujet de comédie. — « On peut tout croire, hélas ! […] D’où il suit qu’il est fort nécessaire de tenir compte aux anciens de leur comédie, et des difficultés qu’elle a rencontrée, en songeant aux difficultés de la comédie aux siècles à venir ! […] adieu, pour jamais ; adieu à ce beau geste que j’aimais tant ; adieu à cet esprit si fin qui s’en va d’où il est venu, qui retourne à Molière ! […] Cette noble femme restera, pour les comédiennes à venir, un encouragement, un conseil, un exemple en beaucoup de choses.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Dès qu’elle sera venue, j’aurai soin de vous faire avertir. […] Après avoir rangé les sieges qui sont autour de la table à thé, il en emporte le cabaret, & vient remettre la table à sa place, auprès du mur de côté. […] Viens... traître ! […] Des domestiques viennent avec des flambeaux : le pere & le fils se reconnoissent ; tout est découvert : Sir Charles rend au Lord ce qu’il lui doit, en le débarrassant des assassins à gages de la tante. […] Je frémis de la résolution du pere : je tremble pour le fils : je bénis l’Ange qui vient arrêter le glaive fatal.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

& par où désarmer L’honnête oncle qui vient pour me faire enfermer ? […] Frosine vient parler à l’Avare de ses amours ; il la quitte pour aller faire un tour à l’endroit où il a caché son argent. […] Elise vient saluer Marianne : Harpagon la lui présente. […] On vient dire au héros qu’un étranger veut lui parler ; il répond qu’il n’a pas le temps de l’écouter. […] Harpagon vient avec un commissaire, & promet de demander justice de la Justice, si on ne lui fait retrouver son argent.

59. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Il n’est point aisé d’offrir un spécimen des représentations que donnaient alors ces comédiens qui vinrent s’établir définitivement à côté de Molière. […] Le geôlier vient prendre son prisonnier pour le conduire devant les juges. […] Dès que Diamantine est partie, Trivelin vient annoncer à Arlequin que M.  […] « Je suis un pauvre homme, répond Arlequin, je n’ai pas moyen d’en avoir davantage. » Isabelle vient pour voir le Docteur, et, ne le trouvant pas, elle le veut attendre. […] Quand cette pièce de Scaramouche, pédant scrupuleux fut jouée en monologues, à la foire Saint-Laurent (en 1709) pour braver les défenses obtenues par les comédiens français, sept acteurs venaient l’un après l’autre réciter leur rôle.

60. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Ces mêmes Auteurs sont cependant venus après Moliere. […] Grumelin vient pour son bois qu’on a fait couper. […] Son oncle vient le gronder. […] Le héros, sot comme le Limousin de Moliere, vient épouser une fille qui ne l’aime point. […] Ne perdons point de temps : allons, viens, Lucas.

61. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLI. Des Episodes. Maniere de les lier aux Caracteres principaux, & de placer les Caracteres accessoires. Embonpoint d’une Piece. » pp. 475-492

Et c’est de là que vient la beauté de mon art. […] Monsieur, point de colere ; Je ne suis point ici venu pour vous déplaire. […] de quel pays venez-vous donc ? […] Venez donc... […] Mais venez : la fortune est volage : elle est peut-être lasse de nous persécuter...

62. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Le capitaine, de son côté, était venu dans cette ville et était sur le point d’y prendre femme. […] Cependant Flaminio, qui n’était pas satisfait de l’hymen qu’on lui préparait, s’était enfui de Gênes et était venu à Bologne, où il s’était épris d’Isabelle, qu’il avait suivie à Rome. […] Il s’assied au milieu de la scène et se dispose à manger, quand deux voleurs viennent, le saluent très poliment et s’assoient sans façon de chaque côté de lui. […] Lorsque Isabelle sort, Pantalon lui essuie le front et lui fait de tendres reproches, en lui recommandant bien, lorsqu’une pareille volonté lui viendrait encore, de ne pas hésiter à l’avertir. […] Un faux marchand vient remercier tout haut le faux mendiant du service que celui-ci lui a rendu en lui donnant le secret d’avoir un héritier.

63. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Des projets lui vinrent, vagues d’abord, mais qui peu à peu s’affermirent. […] Alors venaient les réponses aux Philintes, aux Aristes... […] Celui-ci vint, en effet, leur faire la harangue. […] Viens te noyer avec nous. […] Il vient pour être présenté au roi, pour se marier, se montrer à la cour...

64. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

D’où vient cet acharnement extraordinaire ? […] La conspiration de Cinq-Mars venait d’être découverte. […] Quand il arriva, il n’était plus temps ; Molière venait d’expirer. […] En 1800, Kemble, le fameux acteur anglais, vint à Paris. […] Lenfant et Lechat, deux prêtres habitués en ladite paroisse, qui refusèrent plusieurs fois de venir ; ce qui obligea le sieur Jean Aubry d’y aller lui-même pour en faire venir ; et de fait fit lever le nommé Paysan !

65. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

tant pis pour ceux qui viendront, ils verront le phénomène un autre jour ! […] D’où vient l’obstacle ? […] Et cette nuit dit-il, on est venu chanter sous mes fenêtres. […] De là vient le chagrin qui aigrit cet homme, de là vient cette mauvaise humeur qu’il nous fait subir. […] Pourquoi Vienne (en Dauphiné) venait-elle ainsi sous ma plume ?

66. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Jamais il ne lui est venu dans l’esprit de se venger d’elle par une guerre civile, et il trouve bien plus honnête le nom d’innocent banni, que celui de coupable victorieux. […] Après avoir fait des miracles de courage, ces gens-là venaient savoir s’ils avaient bien fait ou non ; ils venaient rendre compte de la victoire de laquelle il fallait quelquefois se justifier, et laquelle était quelquefois punie. […] » Plusieurs traits viennent à la suite de ceux-là, qui n’ont pas été dédaignés par Montesquieu, lorsqu’il a composé ses Causes de la grandeur et de la décadence des Romains. […] Je crois cet éloge bien mérité : et il est difficile de le croire une plate louange, quand on considère l’homme qui la donne, le fonds de l’ouvrage où il l’a placé, le sentiment qui l’anime en l’écrivant, celui qu’il suppose à la personne pour qui il l’écrit ; et enfin cet éloge vient si naturellement à la place où il se trouve, qu’on ne peut y méconnaître une sorte d’à-propos qui ne serait pas venu à l’auteur pour une femme vulgaire.

67. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. Pieces intriguées par une chose inanimée. » pp. 199-203

Scapin se félicite d’avoir instruit Pantalon ; il vient lui vanter son zele : mais son maître, loin de l’en remercier, l’accable de reproches sur son étourderie, & sur ce qu’il l’a exposé à quereller à tort & sa fille & Celio. […] Arlequin vient à petit bruit ; il reconnoît son portrait ; il entend toutes les épithetes qu’on lui adresse ; il s’en saisit, & prend le parti de sa copie : il menace Scapin qui lui répond par un soufflet. […] L’éleve apporte la seconde copie de Celio : Arlequin l’examine ; la sœur aînée vient & la lui enleve. […] L’Auteur est obligé de faire venir un valet-de-chambre qui annonce la mort d’un oncle, & d’amener la jalousie d’un rival qui ne veut plus épouser Aurora.

68. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Chacun venait se ranger dans son alcôve, dont la ruelle était ornée avec recherche. […] Et ne dormait-on pas s’il n’en eut fait venir ? […] Un nouveau succès vint inaugurer ce titre nouveau. […] Ses amis venaient souvent l’y visiter. […] Viens donc te noyer avec nous. — Oh !

69. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

De grands poètes sont venus qui ont corrigé ces excès, je le veux bien, mais ils ont remplacé ces grossièretés, repoussantes à la longue, par un charme irrésistible à ce point que la comédie est devenue une force. […] Voilà cette histoire ; elle est bien simple, elle est facile à raconter ; et si vous n’étiez pas venu me chagriner par votre sortie contre Molière, je ne m’en serais pas mal tiré. […] Elle devrait quelque pitié à l’amour de ce pauvre Arnolphe…, elle se jette à la tête du premier venu qui lui parle. […] L’enfant joua peu à peu tous les petits rôles de Molière ; peu à peu l’esprit lui vint, puis sa main blanchit, puis son coude et le bras se remplit, puis la jambe ; un jour le voile tomba de cette voix éclatante, sonore, et touchante. […] On venait leur apporter, des plus beaux salons, toutes sortes de petits ridicules frais éclos, dont ces messieurs et surtout ces dames faisaient leur profit immédiat.

70. (1871) Molière

Dans cette enceinte illustre où le jeune Arouet viendra plus tard, le nouveau venu rencontra parmi tant de condisciples qui l’ont aimé et protégé plus tard, le filleul du cardinal de Richelieu, le prince Armand de Conti, frère du duc d’Enghien, disons mieux, du grand Condé ! […] jour ; et pour moi, j’aurais toutes les hontes du monde s’il fallait qu’on vînt à me demander si j’aurais vu quelque chose de nouveau que je n’aurais pas vu.» […] Elle, alors, poussée à bout par les disgrâces de son tuteur, elle s’adresse à lui-même, afin qu’il vienne en aide à ses innocentes amours. […] Il écrivit le rôle excellent de Célimène, pour la jeune dame Armande Béjart, qu’il venait d’épouser. […] Oui, mais à cette heure il venait d’atteindre à la plus extrême limite de son art.

71. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Ce qui arriva, à l’égard de son Misanthrope, est une preuve trop authentique de ce que je viens d’annoncer, pour n’en pas rapporter ici l’histoire en peu de mots. […] Dans le reste de l’acte, le valet du Misanthrope vient chercher son maître, pour l’avertir qu’on lui est venu signifier quelque chose qui regarde son procès. […] La Beauval quitta la province pour venir briller sur le théâtre du Palais-Royal. […] Dans Plaute, Mercure dit à Sosie : Tu viens avec des fourberies cousues ; Sosie répond : Je viens avec des habits cousus ; tu as menti, réplique le Dieu, tu viens avec tes pieds et non avec des habits. […] Sur la fin de l’acte le paysan est interrompu par une bergère qui lui vient apprendre le désespoir des deux bergers ; mais comme il est agité d’autres inquiétudes, il la quitte en colère, et Cloris entre, qui vient faire une plainte sur la mort de son amant.

72. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

On dirait, quand tu veux, qu’elle te vient chercher : Jamais au bout du vers on ne te voit broncher ; Et sans qu’un long détour t’arrête, ou t’embarrasse, À peine as-tu parlé, qu’elle même s’y place. […] Enfin quoi que je fasse, ou que je veuille faire, La bizarre toujours vient m’offrir le contraire. […] Aussitôt, malgré moi, tout mon feu se rallume : Je reprends sur-le-champ le papier et la plume, Et de mes vains serments perdant le souvenir, J’attends de vers en vers qu’elle daigne venir, Encor, si pour rimer, dans sa verve indiscrète, Ma Muse au moins souffrait une froide épithète : Je ferais comme un autre ; et sans chercher si loin, J’aurais toujours des mots pour les coudre au besoin. […] Un Sot en écrivant fait tout avec plaisir : Il n’a point en ses vers l’embarras de choisir : Et toujours amoureux de ce qu’il vient d’écrire, Ravi d’étonnement, en soi-même il s’admire. […] L’Ignorance et l’Erreur à ses naissantes pièces En habit de Marquis, en robes de Comtesses Venaient pour diffamer son chef-d’œuvre nouveau, Et secouaient la tête à l’endroit le plus beau.

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Laissez, ma bru, laissez, ne venez pas plus loin ; Ce sont toutes façons dont je n’ai pas besoin. […] Et je ne viens ici qu’à dessein de lui dire Tout ce que là-dessus ma passion m’inspire. […] Et les plaisants répondent, il vient pour faire le dénouement. […] Les bons morceaux de tout, il faut qu’on les lui cede ; Et s’il vient à roter, il lui dit, Dieu vous aide. […] Quelqu’un vient.

74. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

Il vient nous dire que l’oncle de son maître est mort, qu’il n’a rien laissé à son neveu. […] Allons, je vous prie, Criton, venez-y avec moi, car je crois qu’elle ne me connoîtra pas. […] Je viens voir ce que fait Pamphile ; mais le voilà. […] Carinus, vous venez bien à propos. […] Et toi, Davus, cours au logis, & fais venir des gens pour porter Glycérion.

75. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Présentement je viens d’apprendre que ce coquin-là, Monsieur, fait informer contre moi, comme contre un voleur de grand chemin. […] Je viens vous prier de retenir un peu vos poursuites. […] Quelqu’un viendra vous dire avec ardeur : Voilà trois cents louis ; jugez en ma faveur. […] Ces inspirations ne me viennent que d’elle. […] Ce n’est point pour plaider qu’ici l’on doit venir.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

Son mari la laissa essouffler pendant quelque temps, & lui dit enfin : C’est temps perdu ; tu ne saurois entrer : retourne d’où tu viens : tu ne mettras jamais le pied dans ma maison, que je ne t’aie fait la honte que tu mérites, en présence de tes parents & de mes voisins. […] Les prieres ne pouvant l’émouvoir, elle en vint aux menaces, & lui dit que, s’il ne lui ouvroit, elle le perdroit. […] Berlinguier ne voulant pas être reconnu, se retira aussi savant qu’il étoit venu. […] Aussi-tôt que la belle, qui s’étoit postée sur l’escalier, vit venir ses freres, elle se leva pour aller à eux. […] vous est-il arrivé quelque chose de fâcheux, qui vous oblige à me venir voir à cette heure ?

77. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Clairville, impatient, vient apprendre son sort de la bouche de d’Orval, & se croit perdu en voyant les yeux de son ami se remplir de larmes. […] Constance vient pour consoler Rosalie, & y réussit très mal puisqu’elle lui dit qu’en épousant d’Orval elle lui demandera la permission de garder Posalie auprès d’elle. Cette derniere voit venir d’Orval, & fuit. […] « Venons aux caracteres. […] Dans cette pensée, Mario engage Pantalon & Flaminia à se joindre à lui pour obtenir du Docteur son pere une grace qu’il vient lui demander pour son ami Lélio ; en effet le Docteur s’y détermine à leur sollicitation.

78. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Caracteres propres aux personnes d’un certain rang seulement. » pp. 312-327

Un bourgeois sensé qui vient à la comédie pour se délasser en y riant du ridicule de ses semblables, & à qui l’on donne une piece qui roule sur les intrigues des grands, ne seroit-il pas tenté de répéter à l’Auteur ce que le savetier disoit à sa femme ? […] penses-tu que je sois venue ici pour boire ? […] Les femmes des Echevins viennent complimenter l’épouse du nouveau Bourg-mestre, se moquent tout bas de son embarras & de son air gauche. […] Les Echevins qui sont venus le nommer Bourg-mestre, reviennent pour se plaindre de ce qu’il a eu la témérité de renvoyer le Résident, & vont au Sénat pour savoir ce qu’il décidera de lui après une faute qui met la ville dans un grand danger. Le Boug-mestre maudit sa charge, les livres où il a puisé sa manie ; & ne sachant plus où donner de la tête, il va se pendre, quand Antoine vient lui annoncer qu’on n’a feint de l’élire Bourg-mestre que pour se moquer de lui : il en est enchanté, & reconnoît sa folie.

79. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Le valet prend un siège, vient s’asseoir familièrement à côté du prince, et lui fait le récit de la Reine Jeanne. […] Dona Anna vient demander vengeance au roi. […] « À peine a-t-on commencé de mettre sur table, que le facétieux Arlequin se hâte d’annoncer qu’un incendie vient d’éclater dans la cuisine. […] En introduisant la statue dans la salle du banquet, Don Juan lui dit : “Si j’avais pu croire que tu fusses venu souper, ô convié ! […] « Le dernier acte se passe en partie dans le tombeau du commandeur où celui-ci a invité à son tour Don Juan à venir souper.

80. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Il avait passé le Carnaval à Grenoble, d’où il partit après Pâques, et vint s’établir à Rouen. […] Ce dernier vient chez Artémise et Iscarie, à titre de bel esprit, et leur présente M.  […] Molière, après avoir couru quelque temps toutes les provinces, et avoir joué à Grenoble, à Lyon et à Rouen, vint enfin à Paris en 1658. […] Ribercourt, gentilhomme manceau, est député de sa province pour venir à Paris demander la suppression du langage précieux. […] Épicarie lui remet une lettre, par laquelle il apprend que tout ce qui vient d’arriver a été concerté pour se moquer de lui.

81. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Quel frein aurait pu les arrêter, lorsque l’exemple de la licence et de la débauche venait d’en haut ? […] Le jeune Charles, ruiné par une de ces faillites, vient en annoncer la nouvelle à son protecteur. […] Scène pathétique, où la mère d’Éric vient dans la nuit supplier Christine de sauver son fils. […] Mais d’où vient qu’il ne l’est pas ? […] Allons, venez.

82. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

» Heureusement, ce jour-là n’est pas venu ni près de venir : Corneille est populaire chez nous, autant que peut l’être un homme de l’ancien régime et qui « savoit la politique, » suivant le témoignage de son neveu, aussi bien que les belles-lettres et l’histoire, « mais les prenoit principalement du côté qu’elles ont rapport au théâtre. […] Et je dis : revu ; mais combien sont-ils avec moi qui ne l’ont jamais vu, étant venus trop tard, après Bressant trop vieux ? […] Mais M. de La Rounat, à qui je l’avais d’abord présentée, m’a fait venir : Monsieur, m’a-t-il déclaré, vous n’avez pas le comique de l’Odéon !  […] qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui viennent chausser le cothurne ! » Je ne vois venir que des pieds à brodequins et à souliers vernis.

83. (1739) Vie de Molière

Après avoir couru quelque temps toutes les provinces, et avoir joué à Grenoble, à Lyon, à Rouen, il vint enfin à Paris en 1658. […] Le grand Condé exigeait de lui qu’il le vînt voir souvent, et disait qu’il trouvait toujours à apprendre dans sa conversation. […] Il fut assisté quelques moments par deux de ces sœurs religieuses qui viennent quêter à Paris pendant le carême, et qu’il logeait chez lui. […] Tu as menti, réplique le Dieu, tu viens avec tes pieds, et non avec tes habits. […] Quand il fallait chez les anciens apprendre aux spectateurs quelque événement, un acteur venait sans façon le conter dans un monologue ; ainsi Amphitryon et Mercure viennent seuls sur la scène dire tout ce qu’ils ont fait, pendant les entractes.

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Un Génie, monté sur un cheval marin, vient au secours des Amants & d’Argentine ; il enchante la robe de la Princesse ; tous ceux qui la mettront ressembleront à Flaminia : il promet à Argentine de lui faire revoir son mari : il les fait tous monter sur un rocher, auquel il ordonne de les transporter à la ville. […] Neptune, des Dieux marins, des Tritons, sortent des eaux & viennent, par leurs danses & par leurs chants, encourager Arlequin. […] Le Docteur vient pour parler au Prince, le touche, & demeure enchanté. […] Enfin, un barbouilleur touche Argentine & prend sa place : Arlequin vient, rit de l’attitude du barbouilleur, & s’amuse à dessiner sur sa figure, avec du noir de fumée que le pauvre diable a dans un pot.

85. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIV. On peut faire usage de tous les caracteres. » pp. 378-385

Ergaste obtient un rendez-vous d’Orphise qu’il aime ; il est question de le lui faire manquer, en lui suscitant des importuns qui viennent l’un après l’autre l’arrêter. […] Je ne trouve point étrange que vous vous rendiez au mérite de Monsieur le Vicomte : vous n’êtes pas la premiere femme qui joue dans le monde de ces sortes de caracteres, & qui ait auprès d’elle un Monsieur le Receveur, dont on lui voit trahir & la passion & la bourse, pour le premier venu qui lui donnera dans la vue. Mais ne trouvez pas étrange aussi que je ne sois pas la dupe d’une infidélité si ordinaire aux coquettes du temps, & que je vienne vous assurer, devant bonne compagnie, que je romps commerce avec vous, & que Monsieur le Receveur ne sera plus pour vous Monsieur le donneur. […] Faites-le venir, Monsieur Bobinet.

86. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Il vint à Lyon en 1653 et ce fut là qu’il exposa au public sa première Comédie ; c’est celle de L’Étourdi. […] En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa Troupe dans une Ville voisine : C’était le moyen de profiter du crédit que son mérite lui avait acquis auprès de plusieurs personnes de considération, qui s’intéressant à sa gloire, lui avaient promis de l’introduire à la Cour. Il avait passé le carnaval à Grenoble, d’où il partit après Pâques, et vint s’établir à Rouen. […] La Pièce étant achevée, Monsieur de Molière vint sur le Théâtre, et après avoir remercié Sa Majesté en des termes très modestes, de la bonté qu’elle avait eue d’excuser ses défauts et ceux de toutes sa Troupe, qui n’avait paru qu’en tremblant devant une Assemblée si Auguste ; il lui dit que l’envie qu’ils avaient eue d’avoir l’honneur de divertir le plus grand Roi du monde, leur avait fait oublier que Sa Majesté avait à son service d’excellents Originaux, dont ils n’étaient que de très faibles copies ; mais que puisqu’Elle avait bien voulu souffrir leurs manières de campagne, il la suppliait très humblement d’avoir agréable qu’il lui donnât un de ces petits divertissements qui lui avaient acquis quelque réputation, et dont il régalait les Provinces. […] Elle eut un succès qui passa ses espérances : Comme ce n’était qu’une pièce d’un seul Acte qu’on représentait après une autre de cinq, il la fit jouer le premier jour au prix ordinaire, mais le peuple y vint en telle affluence, et les applaudissements qu’on lui donna furent si extraordinaires, qu’on redoubla le prix dans la suite ; ce qui réussit parfaitement à la gloire de l’Auteur, et au profit de la Troupe.

87. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Or sus, pour abréger, voyez, magister, à quoi vous voulez vous résoudre, ou venir en prison, ou donner la bonne main à la compagnie avec les écus qui sont restés dans votre robe ; car le voleur ne vous a pris que ceux que vous teniez pour les changer. […] Elle vient, comme les valets ses camarades, en droite ligne des esclaves cyniques de la comédie latine. […] Vous venez bien à propos, madonna. […] Où en est venu le monde ? […] Nous venons d’indiquer ce que la comédie soutenue ajoute aux types ordinaires de la comédie de l’art telle qu’on la jouait dans les premières années du xviie  siècle.

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

d’où vous vient mon portrait ? […] Fuyons ; sans doute il vient jouir de son forfait. […] Je viens vous assurer de tout ce qu’il contient. […] Jacques Je parle d’un cochon de lait que votre Intendant me vient d’envoyer, & je veux l’accommoder à ma fantaisie. […] — Oui, la premiere fois que vous me ferez l’honneur de venir chez moi, il me sera facile de prendre un prétexte pour vous la faire voir. — Oh !

89. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

puisque tu n’es pas mon pere, il me suffit aujourd’hui que tu veuilles ôter l’honneur à ma mere, je ne te connois plus que pour un tigre altéré de mon sang ; &, puisque tu en as soif, viens donc percer ce cœur que tu dis qui ne t’appartient pas. […] — Vous venez, mon cher fils, lui dit-il, de déchirer le voile de ténebres qui me couvroit la vue. […] Venez, Comte, venez être témoin de mon repentir, & des pardons que je suis prêt à demander à votre mere. […] Elle n’a pu voir son époux, parcequ’elle se cache toujours lorsqu’il vient du monde chez son amie. […] Je viens chercher ma grace ; à quoi dois-je m’attendre ?

90. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. De la Diction. » pp. 178-203

que viens-je faire ici ? […] Mon cartel est reçu, je n’en fais point de doute : Mon homme ne vient point, peut-être il me redoute. […] Pare cette venue. […] Taisez-vous, ma femme ; je vous vois venir. […] Je suis persuadé que le goût d’expression qui regne aujourd’hui, vient moins d’une imagination heureuse que de la stérilité des Auteurs : la moindre réflexion suffit pour le prouver.

91. (1874) Leçon d’ouverture du cours de littérature française. Introduction au théâtre de Molière pp. 3-35

Viennent ensuite, d’abord la renaissance des lettres, puis la galanterie polie et raffinée du XVIIe siècle. […] Puis viennent les poèmes allégoriques de Hroswitha, dont on a voulu faire un événement. […] Tout cela fait autant de scènes, sans compter les démons qui sans cesse vont et viennent pour examiner ce qui se passe, et qui, voyant que l’affaire devient sérieuse, commencent à s’inquiéter. […] Dieu paraissait d’abord tout seul en Paradis, puis il créait le Ciel : « Adoncques, dit l’auteur, se doit tirer un ciel couleur de feu, auquel sera écrit Cœlum empyrœum. »Puis venaient les anges et parmi eux Lucifer. […] C’est la 12e de a 4e journée : Joseph d’Arimathie vient, avec Nicodème, de détacher Jésus de la croix; Saint-Jean et là Magdelaine les ont aidés dans ce triste office.

92. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Un jeune étourdi vient fendre la presse sur le théâtre en cherchant Valere. […] te voilà : je te trouve admirable ; tu m’as donné rendez-vous ici pour voir une piece nouvelle, & on me vient dire que c’est le Joueur. […] Fanchon vient avertir Oronte d’aller chez son procureur. […] Allons, ma fille, venez avec moi, afin que vous fassiez votre office. […] Je vois déja où tu en veux venir.

93. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Le même jour le jeune homme vint voir le Pere, qui, après une longue conversation, lui fit une très grave censure sur les prétendues persécutions qu’il faisoit à la Dame. […] Le Moine envoya chercher son ami, & dans son emportement il en vint jusqu’aux injures. « Vous m’aviez solemnellement promis, lui dit-il, de ne plus persécuter cette honnête femme, & vous avez la malhonnêteté de lui envoyer faire des présents, qu’elle regarde avec exécration, & qu’elle m’a donnés pour vous rendre ». […] Isabelle prie le Docteur de mettre ordre aux insolences de son écolier, qui vient, dit-elle, continuellement sous ses fenêtres lui parler d’amour. […] Léandre est incorrigible, dit-elle :  Il est venu par le mur du jardin, A monté par-dessus ; il s’est glissé soudain Tout le long d’un figuier, &, sans se faire entendre, Est venu justement au-dessus de ma chambre ; A grimpé comme un chat, & si subitement, Qu’il est enfin entré dans mon appartement. […] Léandre paroît comme un fantôme : il dit au Capitan qu’il est l’esprit du meilleur de ses parents, qu’il est venu pour garder son honneur pendant son absence : il embrasse la femme en présence du mari qui ne le trouve pas mauvais, & disparoît.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. M. DE CHAMFORT. » pp. 420-441

Il trouve Belti charmante, la voit venir, & sort. […] Mowbrai ordonne à John de faire venir le Notaire : il félicite Belton de posséder le cœur de Belti. […] Il n’y fut pas plutôt qu’une jeune Indienne sortit d’un endroit couvert de buissons qu’il y avoit derriere lui, & le vint trouver. […] Zaïde vient joindre son mari ; elle s’est amusée à voir rentrer dans le port leurs Corsaires : ils amenent des esclaves Chrétiens. […] Tout vous appartient ; venez être mon maître à Smyrne ; je suis à vous comme j’étois au Marchand de Ligourne.

95. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Les échos en sont venus jusqu’à nous, fournissant une ample tablature à messieurs les commentateurs. […] … La chanson de la Coquille… qui réclame un poisson plus frais… C’est la Béjart, pardieu ; Madeleine Béjart, dont, toute réflexion faite, Molière vient d’épouser la sœur. […] — Et voyez comme son œil pétille ; l’eau lui vient à la bouche. […] On prétend qu’un jeune homme est ici venu, que vous avez écouté ses harangues ; j’ai gagé que c’était une fausseté pure… — Oh ! […] Je vous en prie, laissez-la venir à vous,comme les petits enfants, avec cette candeur qui lui vient bien plus de.la droiture de sa jeunesse que de l’ignorance où on la tient, avec cet air engageant et ce je ne sais quoi de tendre, que lui donne la bonté de son petit cœur : Oh !

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

Celui qui te viendra le premier sous la main, Il m’importe peu ; prends dans ma bibliotheque. […] Présentement, que je crois mes lecteurs de mon sentiment sur les exemples que je viens de citer, je vais leur avouer mon secret, & leur dire où je veux en venir. […] C’est un transport si grand, qu’il n’en est point de même ; Et vous pouvez juger de sa puissance extrême, Puisque, seule, à cette heure, elle est venue ici Me découvrir, à moi, son amoureux souci, Me dire absolument qu’elle perdra la vie, Si son ame n’obtient l’effet de son envie ; Que depuis plus d’un an d’assez vives ardeurs Dans un secret commerce entretenoient leurs cœurs, Et que même ils s’étoient, leur flamme étant nouvelle, Donné de s’épouser une foi mutuelle. […] Qu’ayant appris le désespoir Où j’ai précipité celui qu’elle aime à voir, Elle vient me prier de souffrir que sa flamme Puisse rompre un départ qui lui perceroit l’ame, Entretenir ce soir cet amant sous mon nom, Par la petite rue où ma chambre répond, Lui peindre, d’une voix qui contrefait la mienne, Quelques doux sentiments dont l’appât le retienne, Et ménager enfin pour elle, adroitement, Ce que pour moi l’on sait qu’il a d’attachement. […] Enfin, de cent raisons mon dépit s’est servi Pour lui bien reprocher des bassesses si grandes, Et pouvoir cette nuit rejetter ses demandes : Mais elle m’a fait voir de si pressants desirs, A tant versé de pleurs, tant poussé de soupirs, Tant dit qu’au désespoir je porterois son ame, Si je lui refusois ce qu’exige sa flamme, Qu’à céder, malgré moi, mon cœur s’est vu réduit : Et pour justifier cette intrigue de nuit, Où me faisoit du sang relâcher la tendresse, J’allois faire avec moi venir coucher Lucrece, Dont vous me vantez tant les vertus chaque jour.

97. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Eudore Soulié dans les archives du notariat parisien, viennent compléter celles faites par M. […] Marie de Rabutin-Chantal venait d’épouser, à l’âge de dix-huit ans, le marquis de Sévigné. […] L’esprit d’aventure venait volontiers en aide, à cette époque, au goût de la comédie. […] Mais quand le duc d’Épernon eut-il l’occasion de venir au secours de Madeleine ? […] Un fait est venu ruiner l’échafaudage que M.

98. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Huit mois après justement, Molière, qui jouissait de la plus belle salle qu’il y eût à Paris, vint à mourir. […] Molière, du fond de sa tombe, venait encore au secours de ses anciens camarades. […] Armande se décida à venir à son secours. […] La découverte qui vient d’être faite à Montpellier sera-t-elle plus heureuse que les précédentes ? […] C’est là qu’il en faut venir si l’on tient à représenter les quittances découvertes aux archives de l’Hérault comme attribuées a tort au véritable.

99. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Je viens vous le rendre. […] De là vient qu’une demi-culture est pour eux doublement funeste. […] Il vient dérider son front ou reposer ses bras. […] Enfin l’idée chevaleresque vint lui ouvrir une carrière. […] Un souffle venu des plages bretonnes en avait ranimé la vie.

100. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Lorsque celle-ci vint s’installer en France, elle apporta par conséquent à notre théâtre les exemples dont il avait le plus grand besoin ; elle enseignait l’action à notre comédie qui penchait naturellement vers la conversation et la tirade, et qui finit toujours par tomber de ce côté-là. […] « Dès sa jeunesse, dit Brantôme, elle aimait fort à voir jouer des comédies et même celles des Zanni et des Pantalon, et y riait tout son saoul comme une autre. » Une troupe, dirigée par un nommé Ganasse ou Ganassa, était venue à Paris en 1570 et avait donné un certain nombre de représentations publiques. […] Aussi, les confrères de la Passion, qui continuaient à jouer leurs Farces, leurs Soties et leurs Moralités à l’Hôtel de Bourgogne, et qui jouissaient d’un privilège en vertu duquel il était fait défense à tous autres de représenter des jeux dramatiques dans la ville, faubourgs et banlieue de Paris, s’émurent de la redoutable concurrence que leur faisaient les nouveaux venus. […] Cecchini ne paraît pas être venu en France, mais son personnage Fritelin ou Fristelin figure dans les farces tabariniques. […] Du temps de Henri IV, une troupe de comédiens italiens (les Gelosi) vint à Paris.

101. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

M. le Prince de Conti, qui l’avoit fait venir jouer plusieurs fois dans son Hôtel à Paris, l’encouragea ; & ce Prince allant en Languedoc pour y tenir les Etats, ordonna à Moliere de le venir trouver avec la Troupe qu’il avoit formée, pour y jouer la Comédie : Moliere partit avec sa Troupe, qui eut bien de l’applaudissement en passant à Lyon en 1653. où il donna au Public l’Etourdi, la premiere de ses Pieces, qui eut autant de succès qu’elle en pouvoit esperer. […] Cette aventure vint aux oreilles du Roi, qui fut très-mécontent du procedé de R***, & lui en fit de vives reprimandes. […] Il arriva qu’un jour Moliere étant à la table de ce Prince, les Pages qui y servoient, ne cherchant qu’à badiner & voulant empêcher Moliere de manger les bons morceaux qu’on lui presentoit, lui changeoient d’assiette dans l’instant qu’on les lui servoit ; Moliere s’en étant apperçu, prit promptement une aîle de Perdrix, qu’on ne faisoit que poser sur son assiete, & n’en fit qu’une bouchée jusqu’à l’os, qu’il remit sur l’assiete : le Page qui vint pour lui ôter son assiete, ne fut pas assez alerte, & ne retira que l’os de cette aîle de perdrix, ce qui fit rire Moliere ; M. le Prince lui en demanda la raison ; il lui répondit : Monseigneur, c’est que vos Pages ne sçavent pas lire, il prennent les O pour les L. […] Il tenoit une bonne table, où les Chapelles, les Fourcrois & plusieurs gens d’esprit & bons convives étoient bien venus. […] Au sortir de la Comédie prenant Chapelain par la main : Monsieur, lui dis-je, nous approuvions vous & moi toutes les sottises qui viennent d’être critiquées si finement & avec tant de bon sens ; mais croyez-moi, pour me servir de ce que saint Remy dit à Clovis, il nous faudra brûler ce que nous avons adoré, & adorer ce que nous avons brûlé.

102. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. Des Monologues. » pp. 261-273

Les uns les bannissent totalement du théâtre, les autres au contraire se passionnent pour eux, les aiment tous, & viennent aux François pour un madrigal en monologue, à peu près comme on va aux Italiens pour une ariette. […] On ne pourroit pas mieux combattre les monologues si l’on n’avoit souvent remarqué qu’un homme vivement affecté d’un bonheur ou d’un malheur qui vient de lui arriver, se plaint où se félicite tout haut, qu’il fait des réflexions sur son état présent & à venir, tout le temps où, à force de sentir vivement, il est hors de lui-même. […] Quelqu’un vient. […] Mais d’où vient que Pamphile est si troublé ? […]  Quand viendra-t-il, par son retour charmant,   Rendre mon ame satisfaite ?

103. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. » pp. 53-56

Alors des archers viennent prendre Germain au collet & l’emmenent en prison comme un frippon. […] On vient ensuite annoncer le Baron de la Roque ; c’est le mari d’Emilie, qu’on croyoit mort. […] Je sais qu’à la représentation des Précieuses, un vieillard, frappé par la vérité des portraits qu’on lui présentoit, s’écria : Courage, Moliere, voilà la bonne Comédie : je sais que Ménage, en sortant de la premiere représentation, dit à Chapelain : « Nous approuvions, vous & moi, toutes les sottises qui viennent d’être critiquées si finement & avec tant de bon sens ; croyez-moi, il nous faudra brûler ce que nous avons adoré, & adorer ce que nous avons brûlé » : je sais enfin que Moliere a si fort ridiculisé ses originaux, qu’ils ont disparu, & que cependant nous voyons la piece avec plaisir10.

104. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Enfin un Notaire, nommé Barquet, vient lui annoncer qu’il a trouvé la somme qu’il cherche : il le met aux mains avec l’usurier. […] Je parle d’un cochon de lait que votre intendant me vient d’envoyer, & je veux vous l’accommoder à ma fantaisie. […] Il me vient une pensée dans l’esprit. […] Quel bruit viens-je d’entendre ? […] Quand un riche vient trouver un pauvre pour lui demander quelque grace, le pauvre se défie : il se met d’abord sur ses gardes, & il craint d’entrer en matiere.

105. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

L’homme qu’on désire ou qu’on redoute va venir. […] Et tenez, si vous voulez le connaître, le voilà qui vient d’entrer en scène. […] Cette besogne et une assez vilaine besogne faite, il prie la jeune fille de venir ; et quel est le premier mot qu’il lui dit, le premier compliment qu’il lui fait ? […] Eh bien, si les contemporains de Molière n’ont pas soupçonné cette vérité nouvelle et si Molière lui-même n’y a pas fait allusion, soyons donc certains qu’elle ne lui est jamais venue. […] On ne songe pas encore à elles ; leur tour n’est pas venu.

106. (1900) Molière pp. -283

Deschanel vint ensuite, et répondit à M.  […] Weiss eut alors envie d’intervenir à son tour pour venir en aide à M.  […] D’où vient cette surprise ? […] Les exemples me viendraient en foule, si je le voulais. […] Quelque léger dégoût vient-il le travailler ?

107. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

« Le troisième acte était rempli par les scènes de Sganarelle seul, de Sganarelle avec Alcantor, etc. enfin jusqu’au mariage. » Cinquième entrée : « Un Maître à danser (le sieur d’Olivet) venait enseigner une courante à Sganarelle. Germino venait se réjouir avec Sganarelle, et lui disait que les jeunes gens de la ville avaient préparé une mascarade pour honorer ses noces. » Sixième entrée : Deux Espagnols, deux Espagnoles. […] « Dans la dernière scène, le père, accompagné des deux princes amants de sa fille, et instruit que la princesse vient enfin de se déclarer, laisse éclater des transports de joie. […] « Dans la dernière scène du troisième acte, la princesse dit, en quittant le théâtre, qu’elle vient d’imaginer un stratagème qui lui fera découvrir infailliblement les véritables sentiments du prince. […] Il leur apprit à jouer de l’épinette, et ensuite il quitta son orgue et vint à Paris en 1660 ou au commencement de 1661 avec sa femme, ses enfants, et l’épinette ; il obtint une permission de faire voir à la foire Saint-Germain le petit spectacle qu’il avait préparé.

108. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Chaque narration reproduit l’événement qui vient d’arriver ; et, d’une narration à l’autre, il y a tout juste l’intervalle de temps nécessaire pour un événement nouveau : ainsi, l’attention et la curiosité du spectateur sont constamment tenues en haleine. […] Sur ces entrefaites, un laquais vient dire qu’on a servi ; on se lève, et l’on va se mettre à table : c’est là toute la pièce considérée sous le rapport dramatique. […] Mademoiselle de Brie, qui vint à Paris avec Molière en 1658, fut conservée à. la réunion de 1680, et quitta le théâtre à la clôture de 1685, avec la pension de 1 000 francs. […] Son voyage ne fut pas heureux : des joueurs le débarrassèrent de ses fonds à Valladolid, mais des comédiens le recueillirent à Valence ; puis il fut directeur d’une troupe en Allemagne, et enfin il vint débuter à Paris. […] Un homme vient dire à la troupe que le roi, informé de son embarras, renonce à la pièce nouvelle, et qu’il se contentera de la première qu’on voudra lui donner.

109. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Nous comprenons maintenant pourquoi la pupille de Sganarelle, la jeune Isabelle de L’École des maris, viendra se jeter d’elle-même, pour ainsi dire, dans les bras de Valère. […] Il ne l’a point gardée et elle est venue à lui spontanément, avec joie. […] Cette fois, rien ne vient adoucir la protestation de Molière contre la vie de couvent, parce qu’elle est, par essence, la vie contraire à la nature. […] Orgon peut avoir ses raisons d’aimer Tartuffe, mais Angélique ne l’aime pas et la servante vient au fait brutal, positif. […] De là vient que le Misanthrope est un chef-d’œuvre de haute raison et de pitié profonde.

110. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Cessez ce badinage, et venez çà tous deux. […] Viens donc te noyer avec nous. — Oh ! […] M. de Visé, qui aimait fort à voir la Molière, vint souper chez elle le même jour. […] Il suivit ce dernier à Paris, lorsqu’il vint s’y établir en 1658. […] Le Festin de Pierre venait d’exciter les plus étranges réclamations.

111. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VIII. Le Mariage. » pp. 145-165

De là viennent les soins, les soucis, les misères, Les fils déshérités par le courroux des pères…517. […] l’amour vrai dépeint au précédent chapitre ; si, considérant avec toute leur raison la gravité’ de ce qu’ils font, ils se donnaient l’un à l’autre avec une franchise et un abandon sans bornes, décidés à trouver tout l’un en l’autre533 ; si l’aveuglement de la jalousie mal fondée ne venait pas troubler la sincérité de leur affection534 ; si, une fois unis, ils continuaient, comme le recommande Ariste, à garder entre eux toutes les délicatesses et les, prévenances de l’amour535 ; si, comme dit Mlle Molière, le mariage ne changeait pas tant les gens 536 ; s’ils négligeaient moins leurs enfants, ces seconds liens des cœurs, qui viennent remplacer ceux de l’amour qui s’usent537 ; s’ils se consacraient résolument aux soins de la maison commune538 ; si l’homme, pénétré de sa dignité et de ses obligations, n’abdiquait pas comme Chrysale, et ne tournait ni à l’Orgon ni au M. […] Mais on doit songer que « rien n’use tant l’ardeur de ce nœud Que les fâcheux besoins des choses de la vie ; Et l’on en vient souvent à s’accuser tous deux De tous les noirs chagrins qui suivent de tels feux557. […] VI, Ce que c’est que les mariages du théâtre : « On commence par se livrer aux impressions de l’amour sensuel ; le remède des réflexions ou du mariage vient trop tard ; déjà le faible du cœur est attaqué, s’il n’est vaincu ; et l’union conjugale, trop grave et trop sérieuse pour passionner un spectateur qui ne cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la comédie… Toute comédie, selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde les personnages, non pas comme gens qui épousent, mais comme amants ; et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après (chap. […] Quand Henriette se croit ruinée, et que Clitandre veut l’épouser quand même, elle dit tristement :   Rien n’use tant l’ardeur de ce nœud qui nous lie   Que les fâcheux besoins des choses de la vie ;   Et l’on en vient souvent à s’accuser tous deux   De tous les noirs chagrins qui suivent de tels feux.

112. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

D’après le détail même dans lequel je viens d’entrer, on voit que L’Avare, à sa naissance, ne reçut pas un accueil aussi favorable qu’il le méritait. […] Il suffit de dire ici qu’entre autres motifs de scène, il lui doit l’idée du fameux quiproquo entre Harpagon qui redemande sa cassette, et Valère qui vient s’excuser du commerce amoureux qu’il entretient avec Élise. […] Si nous en venons à rompre ensemble, je ne trouverai nulle part une étable où me réfugier. […] On prétendit, dans le temps, que Pourceaugnac était la peinture d’un original qui était venu s’offrir lui-même aux pinceaux de Molière. […] Car Lulli, après avoir longtemps couru sur le théâtre pour les éviter, vint sauter au milieu du clavecin qui était dans l’orchestre, et mit le clavecin en pièces.

113. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Son tour viendra : il vaut mieux commencer par le justifier d’une faute qu’on lui attribue, parceque Thomas Corneille 31 l’a faite en versifiant son Festin de Pierre. […] Le plus sûr cependant est de m’aller cacher : S’il a besoin de moi, qu’il vienne me chercher. […] Puisque l’idée de l’orchestre m’est venue, & que j’ai résolu de me rendre intelligible à toutes sortes de personnes, je prétends que l’orchestre peut très bien faire connoître les scenes qui ne sont pas enchaînées l’une à l’autre : en conséquence faisons la preuve de la preuve même, & revenons pour cet effet au double exemple que j’ai cité plus haut. […] Le plus sûr cependant est de m’aller cacher : S’il a besoin de moi, qu’il vienne me chercher.

114. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. De la Gradation. » pp. 342-351

Comment pourroit-on s’intéresser pour l’amour subalterne & grossier d’un valet & d’une servante, qui ne fait pas marcher l’action, lorsqu’on vient d’être affecté par la tendresse délicate de deux jeunes amants bien nés, qu’on desire de voir heureux ? […] Viendrez-vous, Monsieur ? […] Dans la scene IX, le laquais de Cidalise vient dire qu’il apporte une lettre & une montre ; Moncade, pour toute réponse, lui dit de porter à sa maîtresse l’agraffe qu’on vient de lui donner. […] Enfin, dans la scene XI, Marton vient représenter à Moncade qu’il devroit avoir beaucoup plus d’égards pour Lucinde.

115. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

L’abbé Testu m’y croit déjà ; mais dites-lui, s’il vous plait, qu’il se contente de m’écrire de très froids billets et qu’il vous laisse faire des gazettes de tout ce qui vous viendra à la tête. […] Ce maître vient quelquefois chez moi, malgré moi, et s’en retourne désespéré, jamais rebuté. […] Mais il reste cette particularité que le roi avait décidément jeté des regards amoureux sur madame Scarron avant qu’elle et les enfants vinssent à Versailles et s’y établissent. […] Viendra un temps où vous préférerez le ciel à la terre ; vous êtes fait pour Dieu.

116. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Mais c’est l’Armande Béjart avant la lettre, quand l’esprit n’est pas encore venu aux filles. […] Tout est quelque peu mystérieux sur la de Brie : d’où vient-elle ? […] D’où venait-elle ? […] La description de Chappuseau nous en fait venir la framboise à la bouche. […] Elle ne se contentait pas de cultiver son jardin, elle semait du blé sans prévoir que des inconnus viendraient nuitamment faire la moisson.

117. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Mais c’est trop m’arrêter, le temps fuit, et j’oublie Que je viens visiter l’une et l’autre Thalie. […] Un dieu, par sa puissance, Sans doute, en ce moment, vient exaucer mes vœux. […] En ce monde, Monsieur, que venez-vous donc faire ? […] Je voudrais bien savoir d’où vient le froid accueil Qu’on me fait aujourd’hui, tandis qu’on la préfère.

118. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

On aura vu jouer à Carlin deux rôles dans une piece Italienne, intitulée gli due Gemelli, les deux Jumeaux, on sera parti de là pour dire : « D’où vient que Préville ne joue point les deux Ménechmes aux François ? […] Pantalon arrive de la ville avec un habit magnifique qu’il vient d’acheter ; il en fait présent à son gendre prétendu, afin qu’il se présente plus décemment devant la future. […] Camille, armée d’un pistolet, vient pour tuer celui qu’elle croit son perfide : heureusement le pistolet ne prend pas. […] Il m’a semblé en dormant que ma sœur jumelle étoit venue d’Athenes à Ephese avec un amant, & qu’ils étoient logés chez notre plus proche voisin. . . . […] Ayant appris que ma sœur jumelle étoit ici, je suis venue tout exprès pour la chercher. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

119. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Son esprit languissait sans culture, lorsqu’une heureuse circonstance vint lui révéler sa vocation. […] Molière avait recueilli à Paris un grand nombre de scènes italiennes, et, dans ses courses, quand il venait à manquer de nouveautés, il en faisait des canevas que l’acteur devait remplir. […] Comme il est peint le vide causé par l’absence des principes, ce vide immense que tous les vices viennent remplir ! […] Il suivit le dernier à Paris, lorsqu’il vint s’y établir en 1658. […] Elle vint et joua le rôle en habit de ville, parce qu’on ne voulut pas lui donner le temps d’en changer.

120. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Selon son attente, on vint alors voir avec empressement, ce qu’on avait méprisé peu de temps auparavant. […] On substitue aujourd’hui au mot de boiteux, toute autre injure qui vient dans la tête de l’Acteur. […] Elle enferme dans un autre le Valet de Rodomont, qui vient pour la séduire. […] Corneille doit venir souper avec nous aujourd’hui ; et vous lui direz qu’il vous les explique. […] Venu en 1659, Gaspare repartira en 1662 pour Modène.

121. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Et Monsieur le prince de Conti, qui l’avait fait venir plusieurs fois jouer dans son Hôtel, l’encouragea. […] Mais la partie fut rompue par Molière, qui lui dit de venir souper avec lui. […] Viens donc te noyer avec nous. […] Mais à en venir à l’examen, on y trouverait sûrement de la différence avec celui de Molière. […] Je venais arrêter votre travail ; car je ne crois pas que vous eussiez passé outre.

122. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Elle lui vint. […] Il s’est amusé des ridicules, vraisemblablement sans ignorer qu’il en viendrait d’autres après ceux qu’il aurait mordillés, comme en effet il en est venu et qui valent au moins ceux dont la défaite l’honore tant. […] Il n’y était venu cependant que pour suivre certaines affaires du chapitre auquel il appartenait. […] Son père était parti de Bourges pour le venir entendre à Paris, mais il est mort en chemin. […] La principale opposition venait des jansénistes.

123. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Cessez, ô Trufaldin, de vous inquiéter ; C’est par mon ordre seul qu’il vient vous visiter ; Et je vous l’envoyois, ce serviteur fidele, Vous offrir mon service & vous parler pour elle. […] L’Etourdi vient encore détruire ce qu’on a fait pour lui. […] Vous n’avez pas été plutôt hors du logis, Qu’ayant, pour prendre l’air, la tête à ma fenêtre, J’ai vu dans ce détour un jeune homme paroître, Qui d’abord, de la part de cet impertinent, Est venu me donner un bonjour surprenant, Et m’a droit dans ma chambre, une boîte jettée, Qui renferme une lettre en poulet cachetée. […] Si la pupille fût venue, comme l’Olive, un pistolet à la main, forcer son tuteur à faire son message, l’intrigante cessoit d’être intéressante, le caractere étoit détruit, la scene devenoit gauche & la piece mauvaise38.

124. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXIV » pp. 394-401

Madame de Sévigné écrit, le 2 octobre, à sa fille « que la veille l’ami et l’amie (le roi et madame de Montespan) avaient passé toute la journée ensemble, La femme (la reine) était venue à Paris ; on dîna ensemble. […] Vous mourez d’envie de venir dans le grand monde, et moi d’en sortir. » À quelque temps de là, elle écrivait à l’abbé Gobelin : « Si je suivais mon inclination, il n’y a pas de moment dans la journée que je ne demandasse à me retirer. […] vient-elle du ciel ?

125. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

Avec la débauche viennent les dettes, auxquelles il ne peut échapper qu’en employant le honteux moyen par lequel il éconduit M. […] Son père, poussé à bout par un déshonneur qui rejaillit sur la famille, vient essayer de lui faire sentir l’indignité de sa vie, et il s’en débarrasse en l’insultant49. […] Il règne, avec ses ministres Laurent et Loyal 87, sur le peuple naïf des Orgon et des Pernelle ; il faut qu’on cède à son infernal génie, que les filles viennent lui immoler leurs grâces pudiques, et les femmes leur chasteté conjugale. […] Par sa négligence coupable, l’honneur de sa fille est aux mains du premier venu qui a l’esprit de flatter sa manie96, et qui est heureusement un honnête homme, quoique dans la réalité il y ait grand-chance pour que les choses tournent autrement. […] « On ne saurait signaler (dans le Dépit amoureux) aucune intention de satire contemporaine, si ce n’est peut-être le passage où un bretteur du nom de La Rapière vient offrir ses services à Eraste qui les refuse avec mépris.

126. (1794) Mes idées sur nos auteurs comiques. Molière [posthume] pp. 135-160

La première scène du premier acte, où Alceste développe son caractère avec son ami, qui en a un totalement opposé ; la deuxième, où Oronte lui vient lire un sonnet, sont d’un excellent comique et d’une vérité sublime. […] La scène cinquième du troisième acte, dans laquelle la prude Arsinoé vient donner des avis à la coquette Célimène, qui les lui rend avec tout l’esprit imaginable ; la septième, dans laquelle Arsinoé allume la jalousie d’Alceste, après l’avoir loué malgré lui ; là scène troisième du quatrième acte, de fureur et de rage de la part d’Alceste, de finesse et de coquetterie de la part de Célimène, qui s’apaise tant qu’Alceste est en colère, qui se fâche dès qu’Alceste s’apaise ; la première scène du cinquième acte., où Alceste, après avoir perdu son procès, veut renoncer à la nature entière et s’enfuir dans les bois ; le dénouement enfin : voilà les beautés principales d’un ouvrage dans lequel il n’y a pas un vers qui n’ait rapport au caractère principal. […] Jourdain ; la suivante, où Dorante vient lui emprunter de l’argent ; la dixième, où Lucile et Nicole courent après leurs amants et s’en font suivre à leur tour ; la douzième, où Cléonte demande Lucile, et est refusé parce qu’il n’est pas gentilhomme ; la dix-neuvième, où M. […] Thibaudier ; la seizième, où il vient lire lui-même les vers qu’il a faits ; les deux suivantes, où M. […] Purgon vient le menacer de mille espèces de maux ; la quatorzième, où Toinette joue le médecin, et devine toutes ses maladies : voilà les traits les plus comiques de cette pièce, qui fut la dernière de l’inimitable Molière.

127. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Le tonnerre est venu, qui l’a déracinée. […] Pour moi, je ne vois rien de plus sot, à mon sens, Qu’un Auteur qui par-tout va gueuser des encens ; Qui, des premiers venus saisissant les oreilles, En fait le plus souvent les martyrs de ses veilles. […] Sors du tombeau, divin Moliere, viens nous faire un autre Impromptu, qui ramene la nature sur nos théâtres. […] N’avons-nous pas assez des autres accidents Qui nous viennent haper en dépit de nos dents ? […] Il attaque encore les lâches, qui joignent la perfidie aux fausses démonstrations, & déchirent la réputation de ceux qu’ils viennent d’embrasser.

128. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. Des Pieces intriguées par un déguisement. » pp. 216-222

Arlequin, après avoir fait deux fagots, veut en charger son âne ; il est surpris de trouver au lieu de sa souquenille un habit magnifique, une perruque, un masque, un chapeau bordé : il demande à son âne s’il sait comment tout cela a été changé ; il s’en pare, en disant qu’il en vendra mieux son bois à la ville, quand Scapin, qui vient à la tête de quelques soldats, reconnoît l’habit de l’homme qui a blessé Silvio, fouille dans ses poches, trouve une lettre de Rosaura, se confirme dans l’idée qu’il arrête Celio, & emmene Arlequin. […] Le Geolier vient prendre son prisonnier pour le conduire devant les Juges. […] Ces deux ouvrages ressemblent beaucoup à celui que je viens d’extraire.

129. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VII. Le théâtre français contemporain des Gelosi » pp. 119-127

En présence de son auditoire venu directement des bords de la Garonne, Gros-Guillaume joue la farce du Gentilhomme gascon. […] « Sur ces entrefaites, voici arriver un conseiller de la Cour des aides, un commissaire et un sergent, qui viennent demander la taille à ces pauvres gens, et, à faute de payer, veulent exécuter. […] Il faut qu’il s’écoule un demi-siècle au moins pour qu’on en vienne à être assez maître de son propre génie pour le garder tout entier, même en présence des modèles que nous offraient les littératures plus avancées que la nôtre.

130. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Vers & de la Prose dans les Comédies. » pp. 103-117

Ils m’offrent des plaisirs en m’offrant votre vue ; Mais ils pourroient ici découvrir ma venue,  Qu’il est à propos de cacher. […] Cependant sa grimace est par-tout bien venue ; On l’accueille, on lui rit, par-tout il s’insinue ; Et s’il est, par la brigue, un rang à disputer, Sur le plus honnête homme on le voit l’emporter. […] Ces deux premieres lignes du Bourgeois Gentilhomme, Entrez dans cette salle, & vous reposez là en attendant qu’il vienne, ne font-elles pas trois petits vers de six syllabes : Entrez dans cette salle, Et vous reposez là En attendant qu’il vienne.

131. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Point du tout : ses projets sont renversés par une pensée toute simple qui vient à son tuteur. […] On me vient rapporter que vous avez de l’amour pour moi, & que vous faites des desseins de me solliciter : j’en témoigne mon dépit, & m’explique à vous clairement en présence de tout le monde. Vous niez hautement la chose, & me donnez parole de n’avoir aucune pensée de m’offenser ; & cependant le même jour vous prenez la hardiesse de venir chez moi me rendre visite, de me dire que vous m’aimez, & de me faire cent sots contes, pour me persuader de répondre à vos extravagances, comme si j’étois femme à violer la foi que j’ai donnée à un mari, & m’éloigner jamais de la vertu que mes parents m’ont enseignée ! […] Tartufe croit avoir séduit Elmire : il vient à elle les bras ouverts ; il embrasse le mari au lieu de la femme.

132. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

De-là vient la distinction de poëtes tragiques & comiques. […] Ils avoient des histrions, des farceurs, des diseurs de quolibets, qui amusoient le petit peuple ; mais ce n’étoit qu’une ébauche grossiere de ce qui est venu après. […] Enfin vinrent Plaute & Térence qui porterent la comédie latine aussi loin qu’elle ait jamais été. […] De-là vient qu’il y a dans ces pieces de mauvaises pointes, des bouffonneries, des turlupinades, de petits jeux de mots. […] Le lecteur pourra joindre à l’éloge qu’on vient d’en faire, & qui est tiré des Principes de littérature, les réflexions de M.

133. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

C’est cet aveuglement moral par les passions, causé par l’effet naturel que je viens d’indiquer et non volontairement, qui constitue la folie humaine. […] Il le caractérise avec exactitude en disant que, dès qu’il lui vient un désir de faire le mal, rien dans sa conscience ne le détourne de l’accomplir. […] C’est pour ne point l’aigrir et pour en venir mieux à bout. […] Mais voilà que sur ces entrefaites on vient annoncer à Léandre qu’on va lui ravir sa maîtresse. […] On ne voit presque point céant venir Damis.

134. (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-

D’ailleurs les objections que je viens d’exposer ne sont pas les seules qui se présentent. […] Quand il écrivait cette comédie, Molière avait quarante-six ans et venait d’achever le Tartuffe. […] Toutefois nous souhaitons que le tour de Rotrou vienne bientôt.

135. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Vous me demanderez d’où vient cela : c’est que l’orgueil de l’amie (madame Scarron) la rend révoltée contre les ordres de madame de Montespan : elle n’aime pas à obéir. […] On gronde l’ami (le roi) d’avoir trop d’amitié pour cette glorieuse. » Tout ce que madame de Sévigné dit, au milieu de 1675, des griefs de madame de Montespan, s’applique également à cette époque et à celle de 1673, puisqu’elle a dessein d’expliquer d’où vient cette brouillerie de deux ans. […] Remarquez enfin dans la lettre de madame de Coulanges le mot qui commence la phrase qui suit la nouvelle : « Cependant, dit-elle, elle est plus occupée de ses anciennes amies qu’elle ne l’a jamais été. » Cependant vient bien après l’approbation d’un homme tel que le roi ; mais quel ridicule serait égal à celui de madame de Coulanges disant : M. de Coulanges mon mari trouve madame Scarron de fort bonne compagnie, et cependant elle veut toujours bien nous regarder !

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