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125. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIX. De l’action dans les Pieces à caractere. » pp. 448-468

Sous leur nom véritable ils ne s’illustrent gueres ; Et, parmi ces Messieurs, c’est l’usage commun De prendre un nom de terre, ou de s’en forger un.

126. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. M. DE BEAUMARCHAIS. » pp. 442-462

Voilà votre épée ; c’est désormais contre moi seul que vous en ferez usage.

127. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Je me trompe peut-être, mais il me semble que ces derniers mots, pour l’amour de l’humanité, qui n’étaient entrés que très récemment dans le vocabulaire des philosophes, purent, avec une apparence de raison, blesser le petit cercle de libres penseurs amis et familiers de Molière, les Bernier, les Hénaut, les Chapelle, affligés de trouver une locution, qui n’était encore qu’à leur usage particulier, placée dans la bouche d’un aussi indigne et aussi abominable scélérat6.

128. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Suivant l’usage universitaire, on a fait imprimer un placard qui a été distribué avec le livre du ballet et qui est ainsi conçu : LES THÈSES DE SCARAMOUCHE   « Al gran Scaramuzza Memeo Squaquera, de civitate Partenopensi, figlio de Tammero e Catammero Cocumero Cetrulo, et de madama Papera Trentova, e parente de messere unze, dunze e trinze e quiriquarinze, e de nacchete, stacchete conta cadece ; et de Tabuna, Tabella, Casella, Pagana, Zurfana, Minoffa, Catoffa, e dece Minece, etc.

129. (1823) Notices des œuvres de Molière (VII) : L’Avare ; George Dandin ; Monsieur de Pourceaugnac ; Les Amants magnifiques pp. 171-571

On ne voulut pas sentir que, dans un-genre de drame destiné à peindre la vie commune, le langage mesuré ne pouvant être une condition essentielle et rigoureuse, puisqu’il établit nécessairement une différence entre l’image et le modèle, il est seulement l’objet d’une espèce de convention ou, si l’on veut, de concession aux avantages de laquelle l’artiste peut renoncer, s’il les remplace par des avantages équivalents ; que, d’ailleurs, le vers, dans nos comédies, n’est autre chose qu’une imitation de l’usage antique, et que toutefois notre vers alexandrin, le même qui sert pour l’épopée et pour la tragédie, est beaucoup moins propre à exprimer la liberté des entretiens familiers, que le système métrique des comiques grecs et latins, système large et presque irrégulier qui leur permettait d’employer des vers de toute espèce et de toute mesure, dont la structure est encore aujourd’hui un sujet de dissentiment parmi les érudits. […] Son exemple a passé en usage ; et aucun éditeur de Molière ne peut maintenant se dispenser de l’imiter.

130. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Et quelle ressemblance découvrir entre Agnès, petite fille innocente, ignorante, sans usage du monde, et la brillante Armande Béjart, ornée de tous les talents, et certainement majeure lorsqu’elle épousa Molière ? […] Quand je la vois, une émotion et des transports, qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion ; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable… N’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?  […] Molière (il est déjà désigné sous ce nom, dans les vers où il est parlé de ce présent du duc de Guise), Beys et la Béjard ont accepte, parce que de tels dons étaient d’usage en ce temps, où le métier de comédien n’était qu’une sorte de domesticité, et puis encore, parce que, lors même que leur métier leur eût permis la fierté, le besoin la leur eut interdite. […] Cet usage de la satire quotidienne au théâtre, de la chronique scandaleuse formulée à la scène, se conserva plus longtemps que l’on ne serait tenté de le penser. […] Le maréchal y alla ; mais le souvenir d’un si bon maître lui causa une telle douleur, qu’il fut contraint de sortir, tout en larmes, dès le commencement de la farce. » C’était l’usage des comédiens de s’en aller en province, sitôt que, pour n’importe quelle cause, le succès chômait un peu dans la grande ville.

131. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Après la tragédie, Molière, qui aimait la harangue, s’avança sur le bord du théâtre, salua avec une grâce infinie, fit un discours au roi, à toute l’assemblée (c’était l’usage), et demanda la permission de représenter un de ces petits divertissements à la manière des Italiens... […] Les unités, de lieu, de temps; l’usage de n’introduire les personnages qu’après les avoir fait connaître à l’avance, tout cela fut mis à néant. […] Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts ; il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable : n’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?  […] Pour complaire à sa femme, « pour rendre leur union plus parfaite, dit Grimarest, il quitta l’usage du lait qu’il n’avait point discontinué jusqu’alors, et il se remit à la viande. » Sa femme revenue à lui, il écrivit pour elle, dans ce dernier retour de jeunesse, la plus achevée, la plus délicieuse de toute ses créations féminines, le rôle d’Henriette, dans les Femmes savantes.

132. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Plaute, dans quelques-uns de ses prologues, sollicite pour les acteurs la bienveillance des Juges, la faveur du Peuple, tel que celui du Pseudole : dans les autres, il parle pour son intérêt, en exposant aux auditeurs le sujet de la piece ; c’est même sa méthode la plus ordinaire, & celle qu’il a mise en usage dans le prologue des Captifs, du Pænulus, des Menechmes, &c.

133. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

La scene dans laquelle le pere est arrêté par son Suisse & ses laquais, qui ne le reconnoissent pas pour leur maître, est très plaisante ; celle où la mere met en usage toutes les petites ruses du sexe pour ramener à son sentiment son benêt de mari, & faire acheter un Marquisat à son fils, est d’un excellent comique, ainsi que plusieurs autres.

134. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

D’ailleurs Auguste vouloit faire un bon usage de son autorité naissante ; les richesses, les honneurs & les distinctions voloient au-devant des gens à talent.

135. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Ce n’était plus une maladie localisée à la cour et à Paris ; elle envahissait la province, où elle était encore plus malséante en des personnes moins polies par l’usage et plus disposées à outrer les modes293.

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