Il a affaire à un fâcheux, à un homme oisif, qui se retirera à la fin : il l’espere, & il prend patience. […] Ménalque est surpris de se voir à genoux sur les jambes d’un fort petit homme, appuyé sur son dos, les deux bras passés sur les épaules, & ses deux mains jointes & étendues qui lui prennent le nez & lui ferment la bouche ; il se retire confus & va s’agenouiller ailleurs.
La comtesse Almaviva parle de se retirer dans un couvent. […] Exaspéré par la perte de son procès, il veut se retirer, comme il le dit, du commerce des hommes, et s’écrie, en imposant silence à son ami qui cherche à le détourner de ce dessein : Mais enfin, vos soins sont superflus. […] La raison, pour mon bien, veut que je me retire. […] Non, la raison ne veut pas que vous vous retiriez; elle veut, au contraire, que vous restiez parmi vos semblables, mais sans exiger d’eux une droiture, une honnêteté qu’ils ne peuvent tous posséder. […] Mais, dira-t-on, au dénouement, lorsque les marquis et la prude Arsinoé ont dévoilé l’odieux manège de Célimène, et qu’ils se sont retirés après l’avoir accablée de leurs traits satiriques et de leurs mépris ; dans cette scène, où la coquette immobile, interdite, est demeurée là, les yeux baissés, humiliée et confuse, l’action d’Alceste qui, malgré cet éclat, lui pardonne et lui fait offre encore de l’épouser, n’a-t-elle pas quelque chose de noble, de généreux et de touchant ?
Argant l’a retirée chez lui pour la séduire.
Il se retire à l’écart, & Sigismond paroît enchaîné.
Les drames qui ne se traîneroient qu’avec peine jusqu’à la troisieme représentation, seroient retirés pour toujours ; ceux qui fourniroient franchement cette courte carriere, seroient suspendus jusqu’à l’hiver.
Nous devons ajouter que jamais traité public où la foi du monarque aurait été solennellement engagée, ne fut exécuté plus sincèrement ; qu’en aucun temps, dans aucune circonstance, la sauvegarde donnée à l’écrivain contre tous les ressentiments qu’il pourrait provoquer ne parut se retirer de lui. […] Molière, comme nous l’avons vu, voulait rester sur la scène à tout prix, même au prix de la vie ; Bourdaloue voulait se retirer, quitter Paris, se cacher dans quelque maison de province, pour consacrer ses dernières années à la méditation de la mort. […] Je souhaite de me retirer et de mener désormais une vie plus tranquille ; je dis plus tranquille, afin qu’elle soit plus régulière et plus sainte. […] Mais les supérieurs locaux intervinrent encore, suspendirent la permission, et enfin la firent retirer. […] L’Académie française peut bien regretter que le nom de Molière manque à la gloire de ses fastes, où elle a inscrit le nom de Parny ; Bossuet et Bourdaloue protestent et se retirent du parterre qui canonise Scapin.
Peut-être aussi que Molière, solitaire, j’entends Molière parcourant les provinces et n’ayant jamais ou ayant rarement quelqu’un avec qui il put échanger une pensée, avait quelques idées à lui, qui dépassaient son temps, que, les apportant à Paris, il les a émises d’abord, très ingénument, qu’averti par une certaine résistance de son public, il les a retirées et qu’il s’est habitué insensiblement, comme aussi bien le voulait le fond de sa nature, à avoir les idées de tout le monde. […] Le petit peuple lui-même de ce qu’il rit d’un homme sous lequel on écarte la chaise où il allait s’asseoir et qui s’étale, n’en conclut aucunement que celui qui l’a retirée soit adorable. […] Quand on est ainsi on fuit le monde et l’on se retire dans une solitude. […] Arrive-t-il vers un homme de bien et d’autorité qui le verra et qui peut l’entendre, non seulement il prie, mais il médite, il pousse des élans et des soupirs ; si l’homme de bien se retire, celui-ci, qui le voit partir, s’apaise et ne souffle pas… » Ceci est littéralement de Molière : Ah ! […] Quant à se retirer avec Alceste dans un désert, c’est-à-dire dans une maison de campagne, voilà qui est un peu trop, et Célimène ne saurait renoncer au monde avant que de vieillir.
Pour remplacer tant de merveilleux artistes et pour succéder à ceux qui se retireront demain, qui a paru depuis quelques années ?
Mais, enfin, coupons aux discours, Et que chacun, chez soi, doucement se retire ; Sur telles affaires, toujours, Le meilleur est de ne rien dire. […] Il mourut le vendredi 17 de février 1673, âgé de cinquante-trois ans, entre les bras de deux de ces sœurs religieuses, qui viennent quêter à Paris pendant le carême, & qu’il avoit retirées chez lui.
Tout à l’heure, quand nous avons reconnu l’impossibilité de déterminer a priori l’idée du comique, nous nous sommes consolés par la considération du peu d’avantage que la critique littéraire en retirerait. […] Elle en a retiré, comme fruit, une défiance sage des premiers mouvements d’antipathie de son goût, dans les choses nouvelles pour elle de l’art et de la poésie.
On se retirait de l’amour juste à l’époque où nous venons d’y entrer. […] J’entends par là que personne n’y trouva le moindre agrément et qu’il fallut la retirer au bout de trois ou quatre représentations. […] dame, alors, il ne vous reste plus qu’à replier les voiles, à vous retirer dans les lieux communs de la conversation générale, et à prendre congé en saluant. […] L’expression était impropre, je le reconnais, et je la retire. […] Perrin, qui affichait l’horreur de Regnard, avait remonté la pièce sans y croire et profita d’une indisposition de Delaunay pour la retirer après une seule épreuve.