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146. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Peu après, il avait été spectateur de la Fronde, parodie de la Ligue, espèce de tragi-comédie, dont l’astuce italienne, la rancune espagnole et la légèreté française compliquaient l’intrigue, et dont le dénouement fut une composition amiable entre des intérêts d’ambition, d’amour-propre et de fortune, qui s’étaient armés les uns contre les autres, sans bien savoir de quoi ils avaient à se plaindre, ni ce qu’ils avaient à espérer. […] Chapelle, de son côté, plaignait Molière de sa mauvaise santé, mais plaisantait des embarras de sa profession, et se moquait des troubles de son ménage66. […] … En effet, Molière, homme d’une raison supérieure et philosophe trop éclairé pour n’être pas indulgent, ressemble beaucoup au personnage bourru et emporté qui fait consister la franchise à dire des vérités gratuitement offensantes, qui est charmé de perdre un procès de vingt mille francs, parce qu’il aura, pour son argent, droit de pester contre ses juges, enfin qui hait les hommes et veut les fuir, au lieu de les supporter, de les plaindre et de les secourir au besoin ! […] Grimarest fut assez à plaindre pour ignorer le nom, la famille et le paysde ce valet ; mais un autre eut la joie d’apprendre qu’il se nommait Provençal, qu’il devint un habile mécanicien, et qu’il fit fortune dans les affaires : il est vrai qu’il ne put parvenir à savoir quel nouveau nom Provençal avait pris en changeant d’état.

147. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Dans ma supposition, leur honneur blessé n’osant se plaindre, leur goût choqué décria hautement un ouvrage où il y avait à la fois de quoi motiver leur courroux et justifier leur dédain ; et ils ne manquèrent véritablement de sincérité que lorsqu’ils répétèrent, en enchérissant, les louanges données par le Roi à une comédie dont ils avaient eu l’imprudence de dire leur avis avant de connaître assez bien celui du maître.

148. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

Saint-Évremond, un bel esprit de cette famille des beaux esprits, disait souvent que les grands admirateurs étaient de sottes gens, et La Bruyère, qui se plaignait, puisque les grands sujets lui étaient défendus, d’être forcé de faire la satire des ouvrages de l’esprit, indique à merveille les limites de la critique : « Il ne faut pas, dit-il, mettre un ridicule où il n’y en a point, c’est se gâter le goût, c’est corrompre son jugement et celui des autres.

149. (1871) Molière

» Nous pourrions vous dire aussi le fameux souper d’Auteuil, lorsqu’au point du jour, Chapelle et ses amis, las de vivre et de se plaindre, ivres par-dessus le marché, vont pour se jeter à la rivière : — Attendons, s’écriait Molière, attendons jusqu’à demain !

150. (1800) Des comiques d’un ordre inférieur dans le siècle de Louis XIV (Lycée, t. II, chap. VII) pp. 294-331

Mais pour la ridicule Araminte, il la met en œuvre pendant toute la pièce, avec d’autant plus de succès, que personne ne la plaint, et qu’étant fort loin de la douceur et de la modestie d’Isabelle, elle pousse jusqu’au dernier excès les extravagances de son désespoir amoureux, et met, à force de persécutions, le pauvre provincial absolument hors de toute mesure.

151. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

On ne serait pas à plaindre, Quoi que l’on pût endurer, Mais elle nous fait tout craindre Et ne fait rien espérer. […] vous avez beau vous plaindre Que je me plains nuit et jour, Je ne saurais me contraindre, Vous voyant si peu d’amour.

152. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Je ne puis que plaindre ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir, ni d’oreilles pour entendre. […] d’un juste courroux, je suis ému contre elle, C’est moi qui me viens plaindre, et c’est moi qu’on querelle. […] L’encombrement était parfois des plus gênants-personne ne s’en plaignait ; l’accoutumance nous rend tout familier et commode. […] Les musiciens s’en plaignent. […] Argan se plaint à sa femme de l’insolence de Toinette.

153. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

C’est bien toi qui plaignais Bourbon de combattre contre la France, au moment où tu mourais pour elle !

154. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

il n’y a pas lieu de se plaindre.

155. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Plusieurs évêques (trois au moins, dont l’archevêque de Rouen, François de Harlay) délibéraient en conférence secrète sur cette illégale confrérie, et, en attendant de présenter à l’Assemblée du clergé, alors réunie, les griefs qu’ils avaient contre elles se plaignaient au Cardinal.

156. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

On voit que si Guichard avait gravement à se plaindre de Lulli, la veuve de Molière, directrice de la troupe que ce musicien chassait du Palais-Royal, n’avait pas non plus à s’en louer. […] Pendant le repas, la conversation tomba naturellement sur Lulli, dont deux convives au moins avaient tant à se plaindre, et les propos qui furent tenus sur son compte n’étaient pas empreints d’une parfaite bienveillance.

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