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99. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Mais Bossuet n’avait pas eu le temps de lire Molière, et il avait nécessairement confondu deux choses : les pièces de Molière, et les insipides et graveleuses imitations qui étaient jouées alternativement avec ses chefs-d’œuvre sur le même théâtre808. De plus, la postérité conviendra qu’il devait lui être extrêmement difficile, sinon impossible, de distinguer l’auteur comique, sublime dans ses œuvres comme dans son jeu, de l’acteur, avili par l’immoralité ou la médiocrité des pièces que, dans l’intérêt de sa troupe, il se faisait un triste devoir de jouer lui-même, avec une indifférence, hélas ! […] Rousseau, qui, non content de trouver Molière « inexcusable » d’avoir joué dans le Misanthrope « le ridicule de la vertu, » se permet « d’accuser cet auteur d’avoir manqué dans cette pièce de très-grandes convenances, une très-grande vérité, et peut-être de nouvelles beautés de situation ; » après quoi il veut bien indiquer longuement comment la pièce aurait pu être moins mauvaise815. […] I, note 36. — À moins d’être un habitué, il était impossible de ne pas confondre les deux troupes ; et les pièces des Italiens étaient aussi plates et aussi grossières que celles de Boursault, voir le Théâtre italien, ou le Recueil de toutes les scènes françaises qui ont été jouées sur le Théâtre italien, Genève, 1695. De plus les Italiens, comme Boursault, pillaient les pièces de Molière, ce qui ajoutait encore à la confusion.

100. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Dans mon petit entendement, la pièce est belle. […] Enfin il n’y a pas jusqu’à la dernière exclamation de Sganarelle, dans la pièce en vers et dans la pièce en prose, qui ne soit tout à fait à l’avantage de Molière. […] Bulwer nous raconte qu’il avait commencé par présenter sa pièce au directeur de Drury-Lane, et que ce directeur malappris n’avait pas voulu représenter la pièce, sans la lire. […] La pièce est cligne de ces préfaces et de ce prologue. […] Dans la pièce de M. 

101. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [32, p. 61-62] »

Un flatteur crut faire plaisir au dernier, après la première représentation, en lui disant : la pièce est tombée ; rien n’est si froid : vous pouvez m’en croire. Vous y étiez, reprit Racine, et moi je n’y étais pas ; cependant je n’en croirai rien, parce qu’il est impossible que Molière ait fait une mauvaise pièce ; retournez-y : et examinez-la mieux.

102. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

. — De cette façon, l’amour-propre de l’acteur se trouve sauvegardé ; mais que devient le sens de la pièce ? […] On ne sait pas à quel point le goût public est dépravé par les œuvres uniquement destinées à combattre l’ennui. « C’est une vieille pièce, disait-on près de moi ; mais elle est si bien jouée ! […] Geffroy, c’est la souplesse, la variété, et le rôle d’Alceste n’est pas un rôle tout d’une pièce, comme on paraît le croire au théâtre. […] La franchise de son langage, la simplicité de ses manières dans la première moitié de la pièce la mettent à l’abri de tout reproche. […] Pour un spectateur qui ose dire : Je m’ennuie, ou je m’amuse, on en trouve cent qui disent : Que pensez-vous de la pièce ?

103. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [53, p. 87] »

1775, Anecdotes dramatiques, tome I, p. 508-509 Dans le Malade imaginaire, la dernière pièce que Molière ait mise au théâtre, il y a un M. […] Un honnête homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans le moment, le détourne de le prendre ; ce qui irrite l’apothicaire, qui lui dit toutes les impertinences dont les gens de cette sorte sont capables.La première fois que cette pièce fut jouée, l’honnête homme répondit à l’apothicaire : Allez, monsieur, on voit bien que vous n’avez coutume de parler qu’à des culs.

104. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

La pièce eut le même succès qu’en France, probablement par les mêmes raisons. […] A travers les éloges que cette pièce devait nécessairement recevoir, la conscience des feuilletons a cependant parlé. […] La pièce jouée, Alceste aura-t-il du bon sens, et Philinte et Célimène du cœur ? […] Cléante n’agit point dans la pièce, il se contente de réciter des sentences : mais quelles sentences ! […] Il est certain que la pièce tout entière laisse une impression de tristesse, malgré le dessein de Molière.

105. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [4, p. 36] »

Ces messieurs, indignés, forcèrent la porte de la comédie, tuèrent les portiers, et cherchèrent la troupe entière pour lui faire éprouver le même traitement : mais Béjart, qui était habillé en vieillard pour la pièce qu’on allait jouer, se présenta sur le théâtre : Eh, messieurs, leur dit-il, épargnez un pauvre vieillard de soixante-quinze ans, qui n’a plus que quelques jours à vivre. […] On l’appelle ainsi, par opposition aux Gens d’armes, qui étaient autrefois des gens pesamment armez et de toutes pièces.

106. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

il trouva sous ces feuilles deux ou trois pièces d’argent monnayé. […] La pièce, à tout prendre, est-elle trop française ? […] je crois qu’après la pièce j’embrassai le Chevalier. […] Le roi et son ministre, alors aux Pyrénées, voulurent voir la pièce qui mettait Paris en émoi. […] Cependant la pièce était étrangement hardie.

107. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

MOLIÈRE (Jean-Baptiste Poquelin) Poète Comique, était de Paris, et ses Pièces de Théâtre lui ont acquis une réputation, qui surpasse tout ce qu’on pourrait dire de lui. […] Mais l’ordonnance de ses Comédies est toujours défectueuse en quelque chose, et ses dénouements ne sont point heureux. » Il ne faut pas confondre ce Poète avec un autre Molière, qui vivait en 1620 et qui a composé diverses Pièces de Théâtre, la Polyxene, des Épîtres, etc.

108. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Les pièces espagnoles, autant qu’on peut le conjecturer, ne devaient pas figurer dans ce chiffre pour une quantité égale à celle des pièces italiennes ; mais il est certain qu’il y avait là un certain nombre de tomes de Lope de Vega, de Moreto, de Calderon, et d’autres écrivains espagnols. […] Cette pièce rentrait nécessairement dans le cadre de cette étude : elle est trop essentielle et trop caractéristique pour qu’il fût possible de l’omettre ici.

109. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Après avoir lu, après avoir vu cette pièce, on aime, on plaint, on estime l’honnête homme, un peu exagéré dans la manifestation de son honnêteté, un peu imparfait parce que la perfection n’est point humaine. […] Enfin vous. avez. su, en nous peignant ces infirmités du sage, et en nous faisant rire de ses travers, nous inspirer ; pour lui pour sa vertu,, un sentiment de respect que ne peut diminuer tout le rire excité par ses boutades ; et, à la fin de votre pièce, notre opinion sur lui reste celle qui était la vôtre, et que vous avez mise dans la bouche de la sincère Eliante : Dans. ses façons d’agir il est fort singulier ; Mais j’en fais, je l’avoue, un cas particulier ; Et la sincérité dont son âme se pique À quelque chose en soi.de noble et d’héroïque. […] Rousseau : « Vous ne sauriez me nier deux choses, l’une qu’Alceste est dans cette pièce un homme droit, sincère, estimable, un véritable homme de bien ; l’autre, que l’auteur lui donne un personnage ridicule. […]   Ce vers renferme toute la pièce. » F. […] 1673. — Les pièces à médecins de Molière sont : le Médecin volant, 1650 ? 

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